Eclipse partielle de soleil le 10 juin 2021 à Paris (Photo Claude Mercier)
Une éclipse partielle de soleil s'est produite le jeudi 10 juin à 12h13, heure de Paris. Notre
ami du Marais Claude Mercier l'a photographiée avec ses équipements d'astronome averti,
en se positionnant place St Sulpice, "de façon peu confortable", pour reprendre ses propos.
Les éclipses sont observées depuis l'antiquité. Elles ont impressionné et terrorisé des
populations. 200 ans avant JC, le grec Eratosthène, observant les ombres portées du soleil
sur des sites distants en déduisait que le rayon de la Terre était de 6.500 km, avec une
précision qui laisse pantois de nos jours.
Connaissant le rayon de la Terre, l'ombre portée de la Terre sur la Lune à l'occasion
d'une éclipse - de Lune cette fois - permet de déterminer le rapport entre le rayon de la Lune
et celui de la Terre, et d'en déduire le rayon de la Lune : 1.700 km.
Du diamètre apparent de la Lune vue de la Terre, on déduit la distance de la Terre à la Lune.
Quand la Lune est une parfaite demi-lune, les axes Lune-Soleil et Terre-Lune forment un
angle droit. Le triangle rectangle Terre-Lune-Soleil dont on connait le côté Terre-Lune et
dont un angle est mesurable depuis la Terre est parfaitement défini. On en déduit la distance
Terre-Soleil, et par là-même au vu de son diamètre apparent, le rayon du Soleil. Il est proche
de 700.000 kilomètres, plus de 100 fois supérieur à celui de notre chère planète.
Tout ceci pour dire que la géométrie, grâce au phénomène des éclipses, est venue au secours
de l'ignorance qu'avaient les hommes de l'antiquité des dimensions de l'univers auquel ils
appartenaient. Ils ne pouvaient pas deviner cependant qu'il y a des milliards d'étoiles comme
le Soleil dans notre galaxie et que les galaxies elles-mêmes se comptent par milliards. On se
demande s'il n'en est pas de même pour les univers (multivers)...
Il est compréhensible que ces éclipses lorsqu'elles se produisent exercent de nos jours encore
une forme de fascination. Claude Mercier y a cédé sans doute. On le remercie de son
témoignage et de ses photos :
L'église St Sulpice (Wikipédia)
"Il y a eu ce jeudi 10 juin une éclipse de Soleil visible à Paris, mais seulement très partielle (environ 13% de la surface solaire cachée par la Lune à Paris au maximum).
Je l’ai photographiée depuis la place St-Sulpice. Pour l’évènement, j'étais sorti de la crypte de l'église dans laquelle je travaille habituellement la musique et n'ai donc pas observé la totalité de l'éclipse. J’étais seul sur la place à porter attention au phénomène. La baisse de luminosité ambiante était trop faible pour qu'on la remarque (Il aurait fallu aller au Groenland pour avoir une éclipse annulaire centrée).
J’étais peu équipé : un appareil photo à longue focale (600/2.400 mm) avec un zoom numérique de 4 fois. J'ai travaillé au 1/1.600 de seconde pour éviter le "bougé" Avec un grossissement pareil il faut bien bloquer l’appareil. Or je n’avais pas de pied. J’étais /simplement assis par terre, le dos calé plus ou moins bien contre la fontaine dite des "Quatre Point Cardinaux".
Le maximum de l’éclipse a eu lieu à 12h13 à Paris. Je craignais qu’il y ait des nuages (qui m’avaient privé d’éclipse totale au cap de la Hague en 1999), mais il n’y en a pas eu beaucoup et certains peuvent donner un effet décoratif.
Il y peu de détails. Le soleil est quasi uniforme, un peu assombri sur les bords (ce qui est un phénomène bien connu) et il n’y avait pas de taches assez grosses pour être visibles. Bref peu d’information dans la photo mais la taille des acteurs cosmiques, quand on la réalise, donne le vertige et la lenteur du ballet lui donne une majesté qu’on ne peut pas ne pas ressentir.
Je l’ai photographiée depuis la place St-Sulpice. Pour l’évènement, j'étais sorti de la crypte de l'église dans laquelle je travaille habituellement la musique et n'ai donc pas observé la totalité de l'éclipse. J’étais seul sur la place à porter attention au phénomène. La baisse de luminosité ambiante était trop faible pour qu'on la remarque (Il aurait fallu aller au Groenland pour avoir une éclipse annulaire centrée).
J’étais peu équipé : un appareil photo à longue focale (600/2.400 mm) avec un zoom numérique de 4 fois. J'ai travaillé au 1/1.600 de seconde pour éviter le "bougé" Avec un grossissement pareil il faut bien bloquer l’appareil. Or je n’avais pas de pied. J’étais /simplement assis par terre, le dos calé plus ou moins bien contre la fontaine dite des "Quatre Point Cardinaux".
Le maximum de l’éclipse a eu lieu à 12h13 à Paris. Je craignais qu’il y ait des nuages (qui m’avaient privé d’éclipse totale au cap de la Hague en 1999), mais il n’y en a pas eu beaucoup et certains peuvent donner un effet décoratif.
Il y peu de détails. Le soleil est quasi uniforme, un peu assombri sur les bords (ce qui est un phénomène bien connu) et il n’y avait pas de taches assez grosses pour être visibles. Bref peu d’information dans la photo mais la taille des acteurs cosmiques, quand on la réalise, donne le vertige et la lenteur du ballet lui donne une majesté qu’on ne peut pas ne pas ressentir.
Il y aura une éclipse partielle visible en France le 25 octobre 2022 (on peut toujours espérer une météo favorable) mais il faudra attendre le 3 septembre 2081 pour une éclipse totale de soleil visible aussi en France. Seuls les plus jeunes d'entre nous peuvent espérer la voir...."
Claude Mercier