L'un des 14 projets soumis aux votes des citoyens de Paris-centre dans le cadre du "budget participatif" : l'enfouissement du street art dans le tunnel des Tuileries...
La mairie de Paris-centre décrit emphatiquement ce projet : "transformation d'un tunnel gris, sale, et abandonné en un Grand Musée Street-Art de renommée mondiale, un bijou inestimable.
Ce Tunnel est capable d’abriter entre 100 et 200 artistes muralistes pour créer une œuvre colossale. Un projet ambitieux qui fera appel aux meilleurs artistes de tous les coins du monde pour créer une œuvre collective internationale en plein centre de Paris."
Bigre ! De quoi rivaliser avec Lascaux ? Les observateurs décideront si l'humanité a progressé dans l'intervalle de 20.000 années qui sépare nos œuvres de celles de Cro Magnon ou si elle est plutôt victime d'une dégénérescence sournoise en matière de goût.
Les 13 autres projets peuvent être consultés sur le site de la mairie. Nous encourageons nos lecteurs à le faire car les propositions méritent qu'on s'y arrête même si, comme nous l'avons déjà exprimé dans le passé, il y a une forme de démagogie à infantiliser la population en offrant des hochets à des gens sans mandat électif pour qu'ils jouent avec leurs rêves en attendant d'apprendre qu'on les a jetés aux orties.
Quoiqu'il en soit, il y a en ce moment une dynamique autour des Conseils de Quartiers de Paris-centre. Rappelons qu'ils sont au nombre de sept, Louvre-Opéra, Sentier-Arts & Métiers, Temple-Enfants Rouges, Halles-Beaubourg-Montorgueil, Marais-Archives, Marais-place des Vosges et Seine, ouverts à tous et co-présidés par une femme et un homme pour faire bonne mesure avec les tendances actuelles.
Prise de possession de l'espace public et de l'espace livraisons par un établissement rue Charlot (IIIe) (Photo VlM)
Ils ont vocation à agir dans les domaines qui sont les nôtres, le patrimoine et la qualité de vie, et à ce titre nous nous réjouissons de leur apport en moyens humains pour la maitrise en particulier du phénomène des terrasses éphémères qui échappe à tout contrôle depuis que la Maire Anne Hidalgo a ouvert il y a 18 mois la jarre de Pandore et que toutes les misères du monde s'en échappent.
Du côté de l'Hôtel de Ville, on souffre des tensions entre ses composantes politiques : socialistes réalistes, socialo-gauchistes idéologues, plusieurs degrés de vert chez les écolos, communistes... Il en résulte une grande confusion dans la gestion des affaires de la mairie.
Si Anne Hidalgo est bien servie actuellement par Colombe Brossel, Maire-adjointe en charge de la propreté, qui est peut-être en train de gagner la bataille des tags et de l'affichage sauvage, Olivia Polski Maire-adjointe au commerce a braqué les parisiens en privilégiant les bars-restaurants au détriment des riverains dans la création des terrasses éphémères puis estivales. Avec les encouragements en coulisse de Frédéric Hocquard, soutien inconditionnel de "la fête", qui agit depuis 2014 en faveur des intérêts des professionnels de la nuit, de la boisson et de la musique amplifiée.
Les parisiens risquent de souffrir durablement du dérèglement de la gestion et du contrôle de l'espace public. Jusqu'au printemps 2020, le règlement des terrasses et étalages (RET) était l'apanage de la Direction de l'Urbanisme. Les demandes étaient instruites par leurs inspecteurs, le contrôle assuré par des agents assermentés qui avaient le pouvoir de dresser des procès-verbaux, de faire traduire les contrevenants au pénal et de retirer leurs autorisations.
Aujourd'hui on ne sait plus trop où en est ce dispositif. L'Adjoint en charge de l'Urbanisme, Emmanuel Grégoire, est aussi le Premier adjoint, numéro 2 de la mairie de Paris. C'est un homme sage qui pèserait sur le dossier s'il n'était pas aussi le bras droit d'une candidate à la Présidence de la République en 2022, un engagement qui lui laissera peu de temps pour se consacrer à l'intendance de la Ville de Paris.
Agents de la DPSP, en passe de devenir la police municipale de Paris
On se demande notamment ce que vont faire les 3.200 agents de la DPSP (police municipale) pour assurer le nouvel ordre. De l'avis général ils ne sont pas très visibles pour le moment et nombreux sont ceux qui ne voudraient pas voir la Police Nationale céder ses responsabilités de suivi des établissements recevant du public (ERP), la gestion des licences IV, la sécurité et la répression des nuisances liées aux attroupements et au bruit.
Dans ce contexte dominé par le flou, on note à des degrés divers une prise de pouvoir par les Maires d'arrondissements qui, comme la nature, ont horreur du vide. C'est très perceptible dans Paris-centre et nous avons tout lieu de nous en réjouir car les déclarations du Maire Ariel Weil et ses actes laissent peu de doutes sur sa volonté de ne pas se laisser déborder.
Pour tenir ce cap, il entend s'appuyer pour les signalements sur les Conseils de Quartiers. Ils sont volontaires. L'AUDMR (association des utilisateurs de DansMaRue) est associée au dispositif. Elle a pour elle son dynamisme, ses moyens de communication et ses entrées à l'Hôtel de Ville.
Nous adhérons volontiers à ce dispositif parce que le choix de l'opposition frontale ne conduit à rien et qu'il nous parait le plus efficace au moment où notre pays et nos compatriotes ont tendance à s'enfoncer dans la critique systématique et à s'opposer par principe à toute manifestation de l'autorité. A l'opposé des anti-vaccins qui sont avant tout des créateurs de désordres et des songe-creux, nous nous réjouissons que des gens agissent pour rétablir une situation qui pour être grave n'est pas pour autant désespérée.
Gérard Simonet
Merci pour cet article, dont je me réjouis qu'il souligne le rôle important et la dynamique des Conseils de quartier de Paris Centre, avec lesquels nous avons beaucoup travaillé depuis le début de la mandature. C'était dans notre programme, et nous sommes très attachés à ce que les membres puissent travailler avec les élus et les élues et réaliser leurs projets. Je suis, bien sûr, à votre disposition pour échanger sur ces sujets, au cœur de ma délégation.
Merci,
Boris Jamet-Fournier
-
Conseiller de Paris
Vice-Président de la 7e Commission
Conseiller de Paris Centre
Rédigé par : Boris_tweets | 14 août 2021 à 11:21
Bonjour à tous,
et merci à Vivre Le Marais pour relayer l'information qui nous concerne au quotidien dans notre quartier, mais aussi dans Paris.
Il est très important de communiquer et faire savoir, mais tout aussi nécessaire d'agir. Or aujourd'hui il apparaît en effet que les CQ (Conseil de Quartier) pourront faire remonter une information de terrain aux maires d'arrondissements afin de gérer la situation de ces terrasses abusives. Il y a dans ces CQ des référents terrasses (dont je suis). Il ne faut donc pas hésiter à les aider en leur rapportant votre vécu sur ce sujet épineux des terrasses.Ceci afin d'éditer dès septembre un rapport sur les dysfonctionnements de ces terrasses. Il faut aider notre maire en lui donnant les bonnes cartes pour argumenter et décider sur ces terrasses et leurs abus récurrents, et limiter aux patrons respectueux de la loi, réglementation, charte et riverains un droit annuel (donc à renouveler chaque année) à terrasse avec des jauges strictes (espaces horaires nombres de clients) en fonction de divers données strictes.Ou alors décider d'abolir ipso facto ces terrasses estivales de la discorde qui sont avant tout,je le rappelle, un sujet de santé publique; car le sommeil est un régulateur fondamental de la santé physique et mentale, de la croissance et des capacités à apprendre chez les enfants,etc.
Merci à Laeticia pour son constat sans appel et à l'équipe du collectif nuisances sonores pour ses recherches et analyses qui montrent qu'en effet selon la loi nous avons beaucoup trop de cafés, bars, restaurants dans nos arrondissements du Centre, entre autres.
Petit rappel si besoin : les commerces de la rue de Rivoli ferment les uns après les autres doucement sans qu'on s'en aperçoive : ils ont subi la crise et ses confinements et pour finir la rue de Rivoli cyclable qui a une incidence majeur sur leur C.A. On ne leur a pas proposé une solution palliative comme aux cafés, bars, restaurants, avec les terrasses éphémères. Il ne peut y avoir deux poids deux mesures. L'équité,le respect, la bienveillance doivent être la nouvelle dynamique de cette ville.
Et n'oubliez pas : faites remonter vos vécus,remarques et propositions aux Conseils de Quartiers. Ils sont là pour ça aussi et sont bénévoles pour leur quartier.
Bien à vous tous
Marie
Rédigé par : Marie | 13 août 2021 à 13:48
Comme d'habitude, on peut compter sur l'association, ses fondateurs et ses adhérents pour pointer là où cela ne va pas. Et ils ont raison. Demain, je vais tenter ma chance à un café bar à côté. Si cela le mérite, j'en rendrai compte.
Rédigé par : John Davidson | 13 août 2021 à 00:28
Le collectif nuisances sonores est totalement aligné avec ce qu’a exprimé le collectif Marie et Louise, à savoir non aux extensions pérennisées.
Nous restons fidèles au communiqué de presse signé ensemble à 44 collectifs et associations en avril 2021.
https://www.reseau-vivre-paris.fr/2021/04/communique-de-presse-oui-a-des-terrasses-temporaires-regulees-pour-2021-non-a-la-perennisation-des-terrasses-ephemeres/
La justification des (ex)terrasses éphémères est caduque avec la fin des jauges (déjà qu’elles n’ont pas été respectées). Le retour à la normale est souhaitable.
Avec +17% de bars et resto en 3 ans dans Paris centre, 1 débit de boissons pour 100 habitants (1/30 à paris 2*), l’effet de saturation est largement dépassé. Il y a bien d’autres choses à faire sur l’espace public (végétalisation pleine terre, etc) que d’ajouter des terrasses, qui envahissent le domaine publique, respectent très peu règles et chartes, ruinent encore plus les nuits des habitants et rendent la circulation piétonne pmr poussettes incroyablement épique voire souvent dangereuse.
Cordialement
L’équipe d’animation du collectif Nuisances Sonores
* dans son inventaire des commerces 2020, l’APUR fait état de 711 cafés, bars, restaurants dans le 2ème arrondissement (page 53).
Et selon le recensement INSEE 2018, il n’y aurait que 21 561 habitants à Paris 2. Cela fait 1 café/bar/resto pour 30 habitants. La loi sur les débit de boissons prévoit un maximum à 1 / 450 habitants.
Rédigé par : L’équipe d’animation du collectif Nuisances Sonores | 12 août 2021 à 16:22
Bonjour à tous.
Un exemple de ce qui peut arriver quand on se plaint des terrasses. Rue Beautreillis, il y a 3 ans, mes fenêtres ont été nuitamment bombardées d'œufs pourris par le cuistot d'un restaurant aujourd'hui disparu. Hier, suite à plusieurs plaintes, c'est sans doute le successeur dudit restaurant qui a renouvelé l'exploit de son confrère : j'ai de nouveau été bombardé en pleine nuit d'œufs pourris.
Quelle sera la prochaine étape ? Cocktails Molotov, agression physique en rue ? Je m'inquiète de ces méthodes de voyous. Et, bien sûr, la mairie comme le commissariat de quartier ou la préfecture sont aux abonnés absents. La dictature des bistrotiers prend une nouvelle tournure. Si je pouvais déménager, je serais déjà parti depuis longtemps...
Rédigé par : F | 12 août 2021 à 15:49
Merci à Vivre le Marais de toutes ces informations et échanges et merci à Gérard Simonet de son analyse juste et équilibrée.
Bel été à toutes et à tous
Myriam
Rédigé par : myriam | 12 août 2021 à 14:45
Nous avons mis en place un dispositif de remontée d’informations pour détecter les situations problématiques en matière de terrasses, mais surtout les réponses inappropriées aux signalements sur « Dans ma rue » (dues à un manque de précision dans le signalement qui pourrait conduire à demander des améliorations de cette applications, en lien avec le nouveau RET, ou dues à une mauvaise interprétation par la DPSP de la situation signalée qui pourrait conduire à une meilleure formation de ses agents)
Introduire une association dans la boucle peut renforcer nos moyens d’analyse, les objectifs étant les mêmes
En revanche, si les Conseils de quartier se mettent à nourrir la presse, je crains qu’ils ne perdent le rôle d’interlocuteurs crédibles que la Mairie semble leur accorder
Alain, équipe d'animation d'un conseil de quartier Paris centre
Rédigé par : Alain | 12 août 2021 à 07:36
Je ne comprends pas du tout la primauté donnée aux cafetiers pour l'occupation du domaine public. Pourquoi eux et pas les petites boutiques qui doivent réduire la jauge de leurs clientèle sans espoir de pouvoir agrandir leur espace de chalandise? Buter dans les chaises des terrasses et dans les garçons de café brandissant leurs plateaux alors que je passe sur un trottoir m'est insupportable.Quel service les limonadiers rendent-ils à la nation, dont je fais partie, plus qu'un autre commerce? Les terrasses de la rue du Temple entre rue Ste Croix et rue Rambuteau rendent les trottoirs impraticables avec ou sans poussettes, sacs pour faire ses courses.
La rue Sainte Croix de la Bretonnerie est devenue une "rue modèle" sans stationnement pour voitures de particuliers autre qu'électrique. Le magasin Eataly occupe sans vergogne le trottoir côté impair avec des Tensaguide qui empêchent tout passage du promeneur car le trottoir est occupé en partie par les bornes de recharge mal implantées, des poteaux divers et une poubelle .Les piétons sont donc obligés de marcher sur la chaussée alors qu'en face " un couloir de navigation sereine" (sic!) est dûment aménagé pour empêcher tout stationnement de véhicules. Vous avez dit ville musée?
Le ridicule est largement atteint avec la rue Saint Merri, fermée pour, je cite le panneau, permettre aux enfants fréquentant l'école du même nom de respirer un air plus pur ! A dix mètres de la rue Beaubourg et rue du Renard, littéralement asphyxiées par le surplus de circulation provoquée par la fermeture de la rue de Rivoli et rappelons-le tout de même, une splendide sortie de tunnel routier sous... les fenêtres de cette même école.
Rédigé par : Michelle D | 11 août 2021 à 16:20
Bonjour
J'ai eu 15 ans 25 ans, 35 ans 45 ans à paris. Sans terrasses estivales. Et je me suis bien amusée.
Et à bientôt 50, ma première envie pendant le covid était de retourner prendre un verre en terrasse.
Les terrasses covid bon... puisque c'est nécessaire à la survie des commerces. Les terrasses estivales, je ne comprends pas pourquoi ce serait nécessaire.
Et vu le degré d'incivilité des gens, c'est juste un cauchemar.
Laetitia
Rédigé par : Laetitia | 10 août 2021 à 19:43
A Pierre,
Tout d’abord merci pour ces informations
Et admiration pour ce travail de répertoire
Des terrasses du 75010
(je travaille dans le secteur Marie & Louise)
Par ailleurs, je m’étonne de cette opposition
Sans nuances ; en effet il y a différentes
Possibilités d’utilisation des espaces publics libérés des voitures
Dont les terrasses éphémères ou pérennes,
il faut aussi penser aux usagers des terrasses, à la joie de vivre générale,
À l’accueil des Touristes, aux futurs JO
aux retombées économiques pour les municipalités et donc les
Habitants, les Associations (des usages non marchands) etc…
Un partage équilibré de ces espaces libérés pourraient être bénéfiques
À tout le monde
(Souvenons nous des confinements et l’aspect désertique de nos rues);
Je partage également le point de vue de Sylvain,
Bien cordialement
Rédigé par : Sharon | 10 août 2021 à 15:58
Nous ne sommes pas d'accord avec la position de Sylvain et confirmons notre opposition à l'extension des terrasses. Le RET ayant été édicté, nous faisons avec et gardons des relations courtoises avec la mairie du 10ème sans être en opposition frontale mais nous restons opposés à l'extension, même si tout cela nous épuise.
Le partage des espaces publics libérés des voitures peut se faire sans terrasse au profit d'autres usages non marchands.
Pour information, notre collectif a remis il y a 15 jours un dossier circonstancié (avec photos, historique de la rue, reprise de toutes les notifications à Dans Ma Rue, tableaux récapitulatifs établissement par établissement de leurs manquements,...) à la mairie du 10ème de manière à ce qu'ils donnent leur avis sur les autorisations en toute connaissance de cause.
Nous vous tiendrons au courant si nous avons des retours de leur part.
Bien cordialement,
Collectif de la rue Marie et Louise
Rédigé par : Pierre | 10 août 2021 à 08:07
Merci de recueillir des réactions,
Je suis pour une répartition équilibrée des espaces reconquis sur la voiture entre commerces (dont terrasses de cafés et restaurants), mobilité (piétons et velos), vegetalisation, et autres services (équipements sportifs, associatifs, …)
Bien sûr, des excès sont commis par certains cafés/restaurants et les trop grandes concentrations de terrasses doivent être limitées, mais je ne suis pas à l’aise avec les postures systématiquement anti-terrasses.
Je trouve qu’elles reflètent trop les avis uniquement des résidents victimes de nuisances sonores. Ils sont évidemment une partie prenante clé, mais pas la seule.
J’aimerais qu’on aie un échange constructif avec les commerçants pour comprendre aussi leur situation et ce qu’ils attendraient d’une réglementation globale “terrasses”.
Donc oui pour que le dispositif terrasses éphémère revienne dans le tronc commun d’un dispositif terrasses élargi, incluant terrasses pérennes comme éphémères.
Travaillons sur l’équilibre à la cible et les limites qui devraient marquer cet équilibre, et qui pourraient être opposables en droit aux demandes d’autorisation des cafés/bars/restaurants.
Bien cordialement,
Sylvain
Rédigé par : Sylvain | 10 août 2021 à 08:04
A sprayer autour des terrasses envahissantes : sulfate d'ammonium.....
Rédigé par : Marianne H | 04 août 2021 à 21:21
Il faut se munir de boules puantes et les jeter autour de toutes les terrasses qui envahissent notre espace vital.
Rédigé par : Marianne H | 04 août 2021 à 21:15
Ma vie quotidienne Place du Marché Sainte Catherine était devenue un tel enfer que j'en ai déménagé. De Paris même... Je lis avec effroi que cela ne fait qu'empirer.
Rédigé par : Marianne H | 04 août 2021 à 21:12
On ne peut que vous encourager dans cette voie. À ce jour aucune place n'est laissée aux riverains que nous sommes; en revanche l'espace public accordé aux terrasses s'accroît de jour en jour.
Comme tout le monde le sait, avec Mme Hidalgo, tout ce qui est accordé, même de façon éphémère devient définitif. C'est un coup de poker pour les prochaines présidentielles : reste à savoir qui lui donnera majoritairement ses voix.
Quant à M Weil, vous semblez le soutenir pour ses actions homéopathiques en faveur des riverains, mais rien n'est fait massivement pour arrêter cette prolifération de terrasses.
Paris est en train de se vider de ces habitants, et ce en partie à cause de ce nouveau phénomène: à terme la ville lumière deviendra une ville déserte occupée par des touristes de passage et des fêtards. Aucune place n'est faite réellement pour la culture, preuve en est cette nouvelle proposition pour le tunnel des Tuileries. Madame Hidalgo devrait revoir ses classiques et approfondir davantage le mouvement Street Art, pour savoir qu'il ne doit en aucun cas être réduit à un périmètre déterminé et surtout pas dirigé. Tout cela n'est que démagogie ! idem pour le budget participatif : tout le monde peut voter, y compris les enfants en bas âge et dès lors qu'une proposition est faite, personne ne peut voter contre. Uniquement les votes positifs sont totalisés : est-ce vraiment cela la démocratie ?
La stratégie actuelle de la mairie est de soulever une polémique pour créer un projet et faire que ce dernier existe avant même de le soumettre au vote. Compte tenu qu'il est ensuite approuvé par une minorité positive, le projet est donc accepté. Il en est désormais ainsi et ce depuis des années
Nous le regrettons, mais malheureusement c'est une réalité.
Pour revenir à M. Weil, son silence en faveur des riverains est une façon d'accepter les débordements, même si quelque fois il est contraint abonder dans l'autre sens à cause de l'ampleur des plaintes.
Rédigé par : Jacques René | 03 août 2021 à 19:17
En l’occurrence il ne s’agit pas de débattre de l’opportunité de critiquer ou pas mais de comprendre comment faire pour qu’enfin la mairie, les mairies, entendent les plaintes des riverains qui n’en peuvent plus de ces explosions de terrasses, 4 nouvelles dans ma rue étroite par exemple. Mairie qui prétend contrôler tout ça mais qui en fait ne fait rien ou presque, ces lieux ne respectent aucun horaires, débordent systématiquement de leur espace. De toutes les façons, leur existence même, leur folle prolifération est inadmissible. Comprendre aussi que c’est devenu un cauchemar de vivre et dormir à proximité. Comprendre enfin que l’Hôtel de Ville continue allègrement à encourager les ouvertures. Vive les Conseils de quartier mais pour le moment on peut difficilement célébrer leur efficacité.
Rédigé par : sd | 03 août 2021 à 13:57
Merci,
Bel article, bonne analyse.
On connait déjà la devise de la police municipale.
Comme tous bons fonctionnaires; C'est :
" Pas nous, pas nous" et "Peux-pas, peux-pas".
De toute façon, les terrasses dérangent qu'elles outrepassent la loi ou non.
Accepter ce compromis, c'est implicitement entériner leur légalisation.
Cordialement.
Rédigé par : Lili | 03 août 2021 à 11:12
merci pour votre dynamisme pour défendre notre belle ville
Rédigé par : marie | 03 août 2021 à 10:40
Quel plaisir de vous lire au cœur de l'été !
Tout à fait d'accord avec vous ainsi que sur votre brillante conclusion pourfendant la critique systématique!!
Cordialement
Jean Etienne Chautard
Rédigé par : Jean Etienne Chautard | 03 août 2021 à 09:38