34 rue Quincampoix (IVe) (Photos VlM/LC)
Le spectacle que les riverains de la rue Quincampoix, dans son tronçon du IVe, ont découvert un matin de février est affligeant. Un paysage dévasté et un véritable massacre dont l'auteur affiche clairement les motivations : "Putain, je l'ai bien taguée cette rue Quincampoix !" Les services de DansMaRue sont intervenus le 21 février. Ils ont passé trois heures à nettoyer sans pour autant rendre aux supports souillés, murs de pierre, vieilles portes en bois, devantures, leur véritable état initial.
Un commerçant de la rue, Maquis-Art au n°42, a échappé au saccage : marchand de bombes de peinture aérosols utilisées par les tagueurs, il bénéficie d'une sorte de solidarité professionnelle. Il peut même espérer que le tagueur vienne chez lui se réapprovisionner ! On se demande ce qu'en pense la mairie dans son for intérieur quand elle répare les dégâts à grands frais, sous son regard amusé !
Portail XVIIIème en bois. Il portera les stigmates de sa souillure après nettoyage s'il n'est pas soumis à un restauration profonde et coûteuse
"Putain, je l'ai bien taguée cette rue Quincampoix !"
Le portail et la porte après nettoyage. Les stigmates des souillures attestent de la gravité des dégâts.
Il est important plus que jamais que Colombe Brossel, Maire-adjointe en charge de la propreté à l'Hôtel de Ville aboutisse dans sa démarche de sensibilisation du Parquet pour que les auteurs de ces dégradations soient déférés devant la justice. Ils encourent de graves sanctions, prévues par la loi : "S'il n'en résulte que des dommages légers, la peine maximale est une amende de 3.750 € et un travail d'intérêt général. ... En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 € d'amende".
Rue Quincampoix, le tagueur dont la signature est aisée à reconnaitre, a pris un risque sérieux d'être poursuivi, pour une satisfaction qu'on a beaucoup de mal à comprendre...