Entrée de parking, 15 rue Michel le Comte (IIIe) avant et après intervention des services de DansMaRue
Deux jours seulement séparent ces deux photos. "Avant" et "Après" dépôt d'une signalisation d'anomalie sur le service DansMaRue de la mairie de Paris.
On est presque dans le mode LIFO (last in, first out) que nous préconisons depuis longtemps pour décourager les saligauds qui saccagent la ville avec leurs barbouillages exécrables.
On commence donc à agir correctement sur les effets. Qu'en est-il des causes ?
La Maire de Paris, par la bouche de l'Adjointe à la propreté Colombe Brossel a annoncé à la presse une démarche auprès du Procureur de la République (Parquet) pour que les plaintes relatives à la dégradation par les tags des biens publics et privés soient effectivement poursuivis comme la loi le prévoit.
Voici la peine encourue : "s'il en résulte des dommages légers, la peine maximale pour avoir fait un tag ou un graffiti est une amende de 3.750 € et un travail d'intérêt général. Cette dernière peine peut consister en la réparation des dégâts causés sur un équipement public.
Un dommage léger est un dommage nécessitant peu de réparation, avec des dégâts superficiels. Par exemple, si la peinture est effaçable.
En cas de dommage important, un tag ou un graffiti est puni jusqu'à 2 ans d'emprisonnement et 30.000 € d'amende."
Encore faut-il que la chaine répressive ne soit pas interrompue par la mansuétude, la négligence ou l'absence de moyens de la Justice. C'est ce dont la mairie de Paris discute à ce qu'on comprend.
Ces mesures supposent que les auteurs soient pris en flagrant délit, appréhendés et verbalisés. Leurs méfaits étant généralement nocturnes, il faut que la police, municipale en l'espèce, se mobilise pour des actions de nuit, que le réseau de caméras de surveillance soit assez dense pour fournir une aide efficace et que les limiers des renseignements fassent la chasse aux délinquants sur les réseaux sociaux où ils se vantent de leurs exploits.
Sans doute faudrait-il aussi que le prochain Parlement se saisisse du sujet et statue sur l'aggravation des sanctions financières pour les actes les plus graves. Il serait judicieux qu'il décide d'un régime d'amendes administratives du ressort des polices nationales et municipales pour ne pas encombrer inutilement les rouages de l'administration judiciaire déjà passablement occupés par la délinquance et le crime ordinaires.