Vue du dispositif d'enregistrement des bruits en façade d'immeuble
La campagne de mesures qui s'est étalée sur 11 jours, du 11 au 22 décembre, a été annoncée par nous dans notre blog du 7 décembre 2006, même rubrique. Les résultats nous ont été communiqués aujourd'hui. Ils sont comparés à ceux obtenus par l'Observatoire du Bruit de Paris en 2001, dans des conditions identiques de lieu, de date et de prise du son.
Le rapport complet et détaillé de BRUITPARIF qui peut être consulté sur http://www.bruitparif.fr/images/stories/Rapport_final_75R4.pdf, comporte une bonne et une mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle, c'est que le nombre de coups de klaxons dont le niveau dépasse 80 décibels (dB) est passé de 138 en un jour à 61. Il reste toutefois inacceptable dans l'absolu. Nous sommes simplement passés de l'enfer au purgatoire !
La mauvaise nouvelle comporte deux facettes : d'abord, le nombre de pics de bruit imputables aux deux-roues est resté stable à 75 pour un jour et, par ailleurs, nous sommes très au-dessus des "valeurs-guides" de l'Organisation Mondiale de la Santé. Elle préconise des maxima de 55 dB pour le jour et 45 dB pour la nuit. Nous nous situons en moyenne à 73,5 dB le jour et 63,5 la nuit.
La définition du décibel, qui varie de façon logarithmique, fait que le bruit double tous les 3 dB. Ceci veut dire que le bruit est soixante douze fois trop élevé le jour comme la nuit (2 puissance 6,17).
Dans les deux cas, les mesures ont été effectuées rue des Haudriettes, où circulent 5.500 véhicules/jour. On peut, sans prendre trop de risques, estimer qu'elles ne seraient pas meilleures rue du Temple et dans les rues très fréquentées par les véhicules de livraison comme la rue des Gravilliers.
Comme on le voit, le gouvernement et la Mairie de Paris ont encore fort à faire pour que leurs politiques environnementales nous fassent rejoindre les niveaux de nuisance sonore recommandés par la communauté scientifique internationale.
Il nous reste maintenant à obtenir de l'autre organisme, AIRPARIF, des mesures analogues dans nos quartiers pour que nous connaissions l'importance du risque auquel nous sommes exposés du fait de la pollution de l'air. La station de mesures la plus proche, à notre connaissance, est aux Halles. Il est peu probable que des analyses pratiquées sur la grande dalle, bien dégagée, puissent être déclinées chez nous où le confinement est notre lot.