Rue des Archives (IVe) coté numéros pairs, les terrasses spacieuses du "Pain Quotidien", des "Marronniers" et des autres, font rêver les commerçants d'en face.
Trottoirs de la rue des Archives, vous alimentez bien des convoitises !
Dans le creux d'un de ses méandres, qui en font le charme, la rue des Archives abrite l'église et le cloître des Billettes, la maison Jacques Coeur (XVe/XVIe siècles) mais aussi des terrasses spacieuses qui font le bonheur des consommateurs et des commerçants, sans pour autant gêner les passants.
Il n'en est pas de même en face. Le trottoir qui longe successivement le Daily Monop', Starbucks, le Cox et l'Open café présente une largeur de 3,5 à 4 mètres qui, compte tenu de la place occupée par les réverbères, ne peut offrir réglementairement que 80 à 130 centimètres d'emprise pour des tables et des chaises de bars, en ménageant l'espace minimum de 1,60 mètre pour les piétons.
Le projet de réduire la chaussée pour élargir ce trottoir, et y établir des contre terrasses, n'a pas, c'est le moins qu'on puisse dire, déclenché l'enthousiasme des riverains qui vivent difficilement les attroupements du soir, malgré la création de couloirs humanitaires qui contiennent à grand peine la foule devant certains établissements.
Dans ce contexte, la réunion qui s'est tenue le 17 mars a somme toute cristallisé les positions : des habitants qui ne veulent aucune extension de terrasses au détriment de la chaussée, des débiteurs de boissons qui continuent d'afficher leur soif d'étancher celle des autres en accroissant au passage leur chiffre d'affaires.
Des voix s'élèvent en particulier parmi eux pour suggérer que le square Ste Croix devienne rue piétonne de façon à accueillir des consommateurs, assis ou debout. Ce serait à notre avis en faire le coeur d'un réacteur nucléaire qui aurait tôt fait de désintégrer le secteur.
Les participants, réunis en mairie, ont été priés de s'égayer pour une promenade d'observation du bas de la rue jusqu'à l'école maternelle. Un participant mentionne leurs commentaires : un inventaire à la Prévert de suggestions de bon sens mais aucun consensus sur la question de fond. En clair, les riverains optent pour le statu quo.
Pour notre part, soucieux d'élever le débat, nous demandons à la Maire, Dominique Bertinotti et au nouveau Commissaire Central Johanna Primevert de veiller au fragile équilibre que nous nous efforçons de maintenir entre les habitants qui aspirent à vivre tranquilles, en famille quand ils en ont une, et les bars, restaurants, boites de nuit avec lesquels nous entretenons des rapports amicaux, pour autant qu'ils respectent la loi républicaine qui régit les rapports entre citoyens.
Mots-clés : rue des Archives, réaménagement
Comme j'ai fait parti de ce bureau du "Conseil de rue" du 17 mars, j'attends le résultat qui doit nous être proposé fin avril. Je n'ai donc pas publié de nouvel article sur l'Indépendant du 4e... Je profite de cet article de Vivre le Marais ! pour me livrer à quelques réflexions.
Je tiens à rendre hommage au médiateur, Jean-Didier Lafforgue, qui a montré un très grand sens de l'écoute et a essayé de rétablir un peu de sérénité -ce qui n'a pas toujours été facile-.
Cependant, dès le début de la réunion, je suis intervenu pour m'étonner d'un fait : l'horaire. Nous étions convoqués à 17h30. Pour cette raison, les participants étaient beaucoup moins nombreux que prévus car à cette heure-là de nombreux riverains travaillent (pour ma part, il a fallu que je m'arrange).C'est pourquoi, sur 16 participants, il y avait 8 commerçants (dont le dirigeant du SNEG, le patron du Cox, le patron de l'Open Café et un de ses collaborateurs), ce qui ne correspond pas vraiment à ce qui avait été annoncé par la maire du 4e lors de la réunion générale du 12 février -Si j'ai bonne mémoire les commerçants devaient n'être que 4 ou 5 et les riverains auraient dû être cinq fois plus nombreux- . Il n'était pas prévu que les deux commerces qui posent, pour les riverains immédiats, des problèmes de nuisance, représentent le quart des effectifs de ce "bureau de rue". Pas sûr que ce soit la meilleure façon de réussir à faire avancer le dossier.
Nous avons cependant eu droit à une information que les riverains ignoraient, les bars ont signé une charte de bon voisonnage. Il faudrait au plus vite que cette charte soit diffusée !
J'ai suggéré qu'il serait bon que les commerces et notamment les bars soient invités à venir discuter et échanger dans les Conseils de quartier.
Emmanuel DELARUE
Rédigé par : Emmanuel DELARUE | 23 mars 2009 à 21:47