Bir el Ater, Algérie, au pied du Djebel Onk, 80 km au sud de Tébessa, près de la frontière tunisienne. Les tentes de nomades, la terre brûlée et les touffes d'alfa. (photo G. Simonet, FOCA Universel f = 50 mm, droits réservés)
Depuis trois ans, je vous parle régulièrement du Marais. Plusieurs centaines de lecteurs se retrouvent chaque jour sur ce blog. Je les en remercie car ils me font l'honneur de partager ma passion pour l'énorme patrimoine dont nous sommes dépositaires.
Notre blog est désormais référencé dans tous les moteurs de recherche, de sorte que nombre d'internautes atterrissent chez nous sur des mots-clés qui n'ont pas forcément de rapport avec le Marais. C'est ce qu'on appelle du "bruit" dans le jargon de la recherche documentaire. J'ai décidé, en faisant appel à votre bienveillance, d'en faire, l'espace d'une note, un moyen de retrouver des gens qui ont partagé 24 mois de ma vie, dont 12 en Algérie, entre 1961 et 1962.
Dans ce but, avec un clin d’œil à Stefan Zweig, je publie "24 mois de la vie d'un jeune officier du contingent en Algérie". C'est un modeste apport à l'histoire de cette période et avant tout la description d'un territoire où les villas romaines et leurs puits dorment en paix loin de toute forme de tourisme, où les animaux du désert pullulent, où les pluies aussi rares que violentes sculptent un paysage saisissant de canyons et de ravins ocre jaune. C'est un hommage enfin à une population nomade qui vit en symbiose avec une nature ingrate dont ils savent tirer l'essentiel. Les haillons dont ils se vêtissent n'altèrent en rien leur dignité.
J'aimerais retrouver Jouve et Carbonel que j'ai côtoyés à S7 (Djebel Djemijma). Qui sait ce qu'ils sont devenus ? Plus surement, la magie d'Internet mettra inévitablement des lecteurs face à des souvenirs que nous partageons. Puissent les pages et les photos que je leur propose provoquer un écho.
Ce serait un bonheur pour moi d'échanger des informations avec eux sur cette période et sur une région qu'il est pratiquement impossible de visiter aujourd'hui.
Gérard Simonet
Bir el Ater entre 1960 et 1962. Peinture de Claude Michel
Résumé de cette période et mots-clés : formation I.M.O. incorporation sous-lieutenant école de spécialisation de l'artillerie anti aérienne à Nimes, départ de Port-Vendres cargo El Mansour pour Oran, arrivée camp d'Arzew, d'entrainement. Putsch des généraux d'Alger, Challe, Zeller, Jouhaud, Salan. Maintien de l'ordre à Alger au 411ème RAA, départ en avion Nord-Atlas pour Bir-el-Ater près du Djebel Onk, sur le barrage tunisien, au 59ème RA, affectations postes S1 en zone interdite, S7, S21 (Neptune), section radar canons. Relations avec la population, guitounes, chameaux, moutons, caméléons. Faune du désert : gerboises, tarentules, scorpions, vipères à cornes et grosses vipères, fennecs. Paysages typiques : villas et puits romains, huilerie romaine, oueds, canyons, dunes de sable, oasis. Mes collègues, capitaine Mathon, lieutenant Sade, s/lieutenants Jouve et Carbonel, capitaine Haure-Placé. Visite de Tébessa, de Négrine et son oasis, sur la route de El Oued. Négociation de paix avec le FLN, accords d'Evian, révolte de l'OAS. Rapatriement en France et affectation au 404 RAA à Valence. Ecole de tir de Biscarosse. Retour à la vie civile.
Pour lire l'histoire de ces douze mois passés entre avril 1961 et avril 1962 d'Oran à Arzew puis d'Alger à Bir-el-Ater ("le dernier puits"), cliquez dans le lien ci-dessous :
Téléchargement Douze_mois_de_la_vie_d'un_sous-lieutenant_en_Algérie