La station de capteurs d'Airparif dans le jardin des Halles (Ie)
L'information nous est communiquée par le magazine "Liaisons" d'Île de France Environnement, sous la plume de Marc Ambroise-Rendu, qui titre " Pollution de l'air : les élus cassent le thermomètre".
On apprend que le Maire d'Issy-les-Moulineaux, tout comme le Maire de Paris, ferme sa station de mesure de qualité de l'air. Pour André Santini, c'est l'occasion de sortir d'une polémique dans laquelle il lui est reproché d'aggraver la pollution par sa nouvelle usine d'incinération.
Pour Bertrand Delanoë, le motif est le réaménagement très décrié du jardin des Halles et sa fermeture pendant cinq ans, qui oblige à démonter la station d'Airparif.
Nous nous sommes souvent étonnés de la localisation de ce point de mesures de la qualité de l'air, loin du trafic automobile, sur une surface arborée et ouverte à tous les vents. Sachant qu'elle sert de référence pour le centre de Paris et qu'elle analyse en permanence tous les facteurs de pollution, CO², oxydes d'azote, benzène, micro particules et même dioxine et pesticides, on aurait préféré qu'elle s'intéresse aux rues étroites et encombrées du centre de Paris où l'aération fait défaut.
L'éliminer serait pourtant la plus mauvaise des solutions. La Ville de Paris cherche actuellement un site de remplacement. Elle pense à l'espace Beaubourg (lui aussi très dégagé !) mais la Maire du IVe, Dominique Bertinotti refuse de supprimer un bac à végétaux pour l'accueillir.
On aimerait que le Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum, lui trouve un point de chute dans la partie la plus encombrée de la rue du Temple. On aurait peut-être enfin une indication sur ce que nous respirons au plus fort des embouteillages du secteur Beaubourg-Temple. Judicieusement couplée à un micro pour enregistrer les klaxons, la station pourrait donner une image complète de ce que subissent les riverains en matière de nuisances environnementales.