Ce "Flyer" (photo du haut) a été déposé par milliers pendant des mois sur les voitures du Marais. Ces supports publicitaires finissent invariablement sur la chaussée ou le trottoir, puis dans le caniveau (photo du bas), sans considération de la part du commanditaire pour le travail des agents de la Propreté de Paris.
En dépit de son aspect vaguement racoleur, l'activité de cet établissement, "Le Lotus de Jade", 239 rue St Martin (IIIe) n'a rien d'interlope. Ceux qui l'ont essayé le décrivent comme un centre qui pratique avec compétence la technique séculaire du massage à des fins de remise en forme et d'apport de bien-être.
Nous leur avons adressé un premier courrier au cours du printemps pour leur dire courtoisement que leur activité serait tout aussi estimable s'ils se dispensaient de transformer les voitures du quartier en hommes-sandwich et la chaussée en dépotoir. Sans résultats.
Nous avons renouvelé la démarche quelques semaines plus tard en informant le Commissaire Central du IIIe, qui a dressé procès-verbal. Le gérant a réagi cette fois par un long commentaire sur notre messagerie vocale.
Nous mettons volontiers sur le compte de la déconvenue son manque de modération. Les critiques à notre égard sont tellement mal motivées qu'il ne nous parait pas nécessaire d'y répondre. En revanche, il avance des motifs pour justifier son comportement, qui nous imposent de réagir.
Premier argument : "nous payons des charges". C'est le cas de toutes les entreprises et de tous les commerces du quartier. A notre connaissance, il est le seul à pratiquer cette technique de communication que nous condamnons. Les autres "flyers", qu'on trouve "par centaines et en tas dans certains endroits du Marais", nous dit-il, sont le fait généralement d'organisateurs de spectacles qui se déroulent en différents points de Paris. Ils ne bénéficient aucunement de notre complaisance et nous serions heureux que Mairie de Paris et Préfecture de Police y mettent un terme.
Autre thématique : "Il est indispensable d'avoir des commerces". Personne n'a jamais dit le contraire. On en a du reste beaucoup et c'est parfait. Imaginons un instant qu'ils pratiquent tous la technique des "flyers". C'est par tombereaux entiers qu'il faudrait éliminer les déchets chaque jour ! Cette déclaration a aussi son corollaire : il est indispensable d'avoir des habitants. L'accumulation de nuisances les fait fuir. L'harmonie, basée sur le respect des lois et règlements, est la base de l'équilibre.
Nous avons gardé le pompon pour la fin : "Si on arrête de salir, les agents chargés de la propreté seront au chômage".
Ben, voyons !
[photo : lindependantdu4e]
Pourquoi les pouvoirs publics restent-ils amorphes face à de tels comportements ? On aimerait que la police mette un peu plus de zèle à verbaliser cet individu.
Notre quartier est déjà suffisamment sale pour que ne s'y joutent pas les flyers jetés à terre.
Marre.
Rédigé par : Catherine | 08 septembre 2010 à 17:39
C'est effectivement insupportable mais que faire ...Cela fait résonnance à la sur occupation des trottoirs du cox, de l'open et j'en passe.D'ailleurs nombre de ces distributeurs font halte dans ces bars ou ils sont connus .Il n'est pas beau notre quartier à partir de 19 h.
La DPE devrait organiser un évènement dont ils ont le secret(OCNA) à 19 h le soir heure de distribution.
OCNA :opération de nettoiement appronfondi
Rédigé par : DCG | 01 septembre 2010 à 09:07
Mais il s'en fiche. Il continue.
Tous les jours.
C'est dire à quel point nos autorités sont respectées.
Rédigé par : Catherine | 04 août 2010 à 16:07
Merci beaucoup pour le conseil. Mais je ne souhaite pas me ruiner en timbres. :)
Je pense plutôt le signaler au Commissariat Central du IIIe voisin.
Je crois que le commerçant peut être contraint à ramasser tous les flyers à terre (mais je peux me tromper)
Rédigé par : Catherine | 29 juillet 2010 à 11:00
Réponse à Catherine : c'est bien ce qui s'est passé avec l'intervention de la police. "Vivre le Marais !" recommande aux riverains de prélever ces papiers et de les envoyer en masse à l'émetteur.
VlM
Rédigé par : [email protected] | 29 juillet 2010 à 08:12
Bonjour, cet énergumène s'est permis de remettre des flyers sur toute la rue Bourg-L'Abbé aujourd'hui, 28 juillet.
N'est-il pas temps de faire condamner les commerçants qui se livrent à ce genre de pratiques, au mépris des riverains dont les trottoirs sont souillés ?
Rédigé par : Catherine | 28 juillet 2010 à 13:05
Merci pour votre action. Je pense que niveau Flyers notre seuil de tolérance est largement dépassé à présent.
De plus, ces techniques commerciales sont vraiment d'un autre âge, tous comme les publicités pour les serruriers dans les entrées d'immeuble.
Ce phénomène est d'ailleurs très parisien. La province semble heureusement épargnée.
Enfin, aussi nocifs que les flyers sous les essuie-glace, signalons les petites affichettes et messages collés sur les gouttières ou caissons EDF.
Rédigé par : Salami | 22 juillet 2010 à 23:18