Rue Vieille du Temple, n° 95-97 (IIIe). Au fond, la terrasse de la brasserie "La Perle"
On ne sait plus sur quel pied danser à Paris à propos de la place de la voiture. Depuis l'arrivée de Betrand Delanoë, qu'il s'agisse de circulation ou de stationnement, c'est un euphémisme de dire qu'elle a cessé d'être encouragée.
Beaucoup d'entre nous étaient d'accord pour dire qu'il fallait moins de voitures dans Paris. C'est autant un question de pollution de l'air que de sauvegarde de la qualité de l'environnement.
Les usagers en ont tiré les conclusions. Ils se sont portés sur les vélos, avec modération, mais se sont carrément rués sur les deux-roues motorisés, mobylettes, scooters et motos. On s'est rapidement rendu compte que le remède pouvait être pire que le mal, en constatant l'afflux de motos et en voyant les trottoirs envahis d'engins deux-roues en tout genre.
Les élus en charge des déplacements reconnaissaient, à la veille des élections municipales de 2008, qu'ils n'avaient pas vu le problème venir. Ils n'y étaient donc pas préparés. Aussi, peu de temps après la réélection de Bertrand Delanoë à la Mairie de Paris, la Ville a-t-elle décidé au printemps 2009 de construire en urgence 18.000 places de deux-roues.
Le chantier qu'on voit sur la photo fait partie de ce programme. Il n'est pas sans inconvénients : au delà de la gène transitoire, diminution du nombre de places "résidents" et risques d'incendies comme on en a connus récement dans le IIIe.
Jean-François Leguil, Président du conseil syndical de la copropriété du 97 rue Vieille du Temple, s'exprime au nom des habitants de son immeuble et de ceux du 95, dans une lettre adressée au Maire du IIIe, Pierre Aidenbaum. Il est intéressant d'en prendre connaissance. Comme d'habitude, un débat peut s'engager à travers les commentaires, dont nous vous rappelons qu'ils doivent être argumentés et "modérés".
Post-scriptum du 1er mars 2011 : réponse de Monique Saliou, Maire-Adjointe du IIIe, chargée de l'espace public
« L'association Vivre le Marais s'émeut, à la suite d'un président d'un conseil syndical, de l'implantation d'un parking pour deux roues motorisées, rue Vieille du Temple. Je souhaite, à cet égard, apporter les précisions suivantes.
Chacun s'accorde pour dire que le nombre de places de stationnement pour les deux roues, motorisés ou non, est en nombre insuffisant dans tout Paris, en raison de la très forte croissance de ce mode de locomotion. L'espace n'étant pas extensible, les stationnements deux roues sont nécessairement créés au détriment des places destinées aux voitures. Je rappelle néanmoins, qu'à l'initiative du 3ème arrondissement qui a été pilote en la matière, il est désormais possible de stationner la nuit, le dimanche et les jours fériés, sur des places livraison, ce qui a augmenté le nombre de places disponibles dans ces périodes de près de 450 pour le seul 3ème arrondissement.
S'agissant des motos, chacun s'accordera aussi pour considérer qu'il est préférable qu'elles stationnent sur des emplacements prévus à cet effet, qu'au milieu des trottoirs, ce qui n'arrive que trop fréquemment, et gêne considérablement les passants, notamment ceux en situation de handicap. L'argument selon lequel les motos représenteraient un danger d'incendie, comme on l'a malheureusement vu récemment dans le quartier, est exact. Sauf que cet argument est tout aussi valable pour les voitures, et à moins d'éradiquer de nos villes tous les moteurs et tous les criminels potentiels, le risque existera. En l'espèce, heureusement, les auteurs des incendies des 3ème et 11ème arrondissements ont été rapidement arrêtés.
J'appelle ceux qui reconnaissent l'insuffisance du nombre des parkings pour deux roues motorisées mais souhaitent qu'ils soient installés à au moins 200 mètres de chez eux, à bien vouloir entrer dans une logique d'espace partagé. Je ne nie pas l'existence de nuisances, souvent dues à des comportements d'incivilité. On ne lutte pas, toutefois, contre cette dernière, par de l'intolérance réciproque. La rue est à tout le monde et à personne en particulier : essayons de co-exister le mieux possible dans la ville la plus dense d'Europe.
La mairie du 3ème est, au demeurant, toujours ouverte à la concertation et prête à recevoir tous les riverains qui en feront la demande pour accueillir leurs suggestions, y compris pour des aménagements éventuels des installations existantes. Sachant que les conseils de quartier, à travers notamment leur commission « Circulation », sont les lieux propices pour ces échanges où il est souvent demandé de procéder à de nouvelles installations, et qu’en l’occurrence, l’installation prévue au 95-97, rue Vieille du Temple comprendra bien 14 vélos et 7 motos.
Monique SALIOU
Adjointe au Maire du 3ème chargée de l'espace public »
Post scriptum du 19 mars 2011 : réponse de M. Leguil-Bayart à Mme Saliou, Maire-Adjointe du IIIe
Réponse à Mme Monique Saliou, Maire-adjointe du III°
Madame le Maire-adjointe,
Je vous remercie de la réponse que vous avez adressée à ma lettre du mois de février, mise en ligne sur le site de l’association Vivre le Marais. Néanmoins, votre courrier ne répond pas aux principales objections que je formulais, au nom du voisinage, à l’encontre de l’aménagement d’un parking deux roues au pied des immeubles des 95 et 97 de la rue Vieille-du-Temple :
1) La « très forte croissance » des deux roues ne peut être tenue pour un fait naturel. Elle est la conséquence imprévue de la politique, très heureuse, de la Mairie de Paris visant à endiguer la voiture et, plus généralement de la difficulté de se déplacer en automobile. Mais elle s’avère catastrophique en raison de la pollution et des dangers que comporte ce mode de locomotion.
Aussi peut-on douter de la pertinence d’une politique qui vise à multiplier les places de stationnement des deux roues. Le précédent de la voiture devrait pourtant nous instruire : la fuite en avant, en matière d’aménagements urbains au profit de ce mode de transport, a conduit à une impasse, dont la municipalité actuelle cherche à nous sortir. Mais qu’elle ne nous conduise pas dans une autre voie sans issue, celle des deux roues !
2) L’un des dangers et l’une des nuisances que représentent les deux roues tiennent à la prétention de leurs conducteurs à se garer au pied de leur lieu de destination. Il n’est pas exorbitant de leur faire faire quelques dizaines de mètres à pied, y compris pour leur propre santé. Or, il eût été préférable, si la nécessité de nouvelles places de stationnement pour deux roues se faisait réellement sentir, d’agrandir les parkings existant rue de La Perle et rue des Quatre-Fils : d’une part, les trottoirs y sont plus larges que rue Vieille-du-Temple, et les immeubles seraient donc moins mis en danger par un éventuel incendie du parking, d’autant plus que certains immeubles sont des bureaux inhabités la nuit et que les Archives offrent un long mur aveugle ; d’autre part, les places de stationnement qui auraient été ainsi supprimées ne sont pas résidentielles, et leur disparition aurait moins pénalisé les habitants que celle des trois places résidentielles des 95-97 rue Vieille-du-Temple. Une autre solution eût été d’aménager en parking deux roues le stationnement payant autocar à la hauteur du 105 de la rue Vieille-du-Temple, côté square Leonor Fini, espace qui n’est quasiment jamais utilisé par des autobus et qui sert de cagnotte à la Préfecture de Police, nombre d’automobilistes se garant dans ce stationnement payant en toute bonne foi faute de remarquer qu’il est réservé à des autocars inexistants.
3) En matière d’incivilité et d’intolérance, les habitants des 95 et 97 de la rue Vieille-du-Temple n’ont pas beaucoup de leçons à recevoir. Ce sont eux qui supportent depuis six ans le tapage incessant des consommateurs de La Perle qui occupent le trottoir de 20h à 1h du matin au mépris de la réglementation municipale et préfectorale, et dans l’impunité la plus complète. Ce sont eux qui s’entendent dire par ces derniers qu’ils peuvent déménager s’ils ne sont pas contents, si par malheur il leur arrive de demander un peu de silence. Ce sont eux qui doivent tolérer les déjections de ces buveurs de bière dans le hall de leur immeuble ou sous leur porche. Ce sont enfin eux qui doivent se résigner à l’occupation commerciale non réglementaire de quatre places de stationnement résidentiel, entre le 105 et le 95 de la rue Vieille-du-Temple, par les véhicules de deux magasins, et ce depuis plusieurs mois, voire, pour l’un de ces véhicules, depuis septembre 2009 (…) Pour y avoir emménagé en 1986, je puis mesurer la très nette dégradation des conditions de vie dans ce quartier de La Perle, depuis quelques années.
4) La tolérance des voitures sur les places de livraison la nuit et les jours fériés est une excellente mesure. Je doute néanmoins qu’elle compense la suppression par dizaines de places résidentielles à la suite de la mise en œuvre du plan Vigie-Pirate devant les écoles et de la création de parkings deux roues dans toutes les rues du quartier.
5) Il se trouve que ce sont des deux roues qui ont brûlé à l’automne dernier, et non des voitures. Or, ces incendies criminels ont démontré que de tels engins, pleins d’essence et serrés les uns contre les autres, étaient beaucoup plus faciles à enflammer qu’une automobile, et que l’effet de propagation d’une machine à l’autre est beaucoup plus rapide. On peut admettre qu’un tel risque n’ait pas été anticipé faute de précédent. Mais une conception raisonnable du principe de précaution voudrait que l’on évite désormais d’installer de tels parkings sous des habitations lorsque les trottoirs sont étroits et lorsqu’une autre solution est possible. Dans le cas présent, cela était précisément possible, et le trottoir est particulièrement étroit.
6) Nul ne doute de la volonté de la Mairie de se tenir à l’écoute des citoyens. Mais en l’occurrence les dispositifs n’ont pas fonctionné. Il n’est pas toujours aisé de participer aux conseils de quartier, notamment pour les personnes âgées, ou au contraire pour les personnes actives que leur travail retient souvent après 19h ou 20h. Aucune concertation n’a été engagée par écrit, comme il eût été possible de le faire. Les travaux, et les décisions publiques qui les ont autorisés, n’ont pas été annoncés au préalable, ce qui nous a privés de tout recours (…) les mécanismes d’information et de concertation n’ont pas opéré.
Mais mieux vaut tard que jamais. Nous demandons donc que le parking deux roues des 95-97 de la rue Vieille-du-Temple soit réservé aux bicyclettes, à l’exclusion des engins à moteur, pour répondre aux principales objections que soulève ce nouvel aménagement.
En vous remerciant par avance de l’attention que vous accorderez à notre requête, je vous prie, Madame le Maire-adjointe, d’agréer l’expression de ma considération la plus distinguée.
Jean-François Leguil
Président du conseil syndical
du 97, rue Vieille-du-Temple
La rue Portefoin était une petite rue bien tranquille jusqu'au jour où après la réfection des trottoirs un nombre incalculable de 2 roues stationnent à la place des automobiles (que l'on va finir par regretter : c'est un comble !!!). D'accord les vélos mais les scoots et les motos : c'est l'enfer 24h sur 24 h ! Comment agir???
Rédigé par : Sylvie | 06 juin 2011 à 13:11
Les motocyclistes comptent 49% de morts supplémentaires entre mars 2010 et mars 2011, selon ces chiffres provisoires.
Bravo d'encourager les DEUX ROUES MOTORISEES Dans Paris , à l'origine on luttait contre les voitures dans Paris, pour diminuer les morts dues à la pollution, c'est réussi !!!!!
Rédigé par : Simon | 12 avril 2011 à 10:08
Le Parisien du 16 mars 2011:
Paris donne la priorité aux piétons et plannifie
la construction de --- 12.700 places de Deux roues motoriées---
Si cela n'est pas encourager ce type de transport ! pourquoi ?
Rédigé par : Staphylococcus | 26 mars 2011 à 18:14
Deux roues motorisées:1000 morts en 2010, et cela ne cesse d'augmenter, c'est excessivement déplorable d'encourager les 2 roues motorisées, et c'est malheureux pour ces jeunes qui finissent donneurs d'organes. mais c'est aussi des dizaines de milliers de membres inférieurs totalement détruits et inféctés par le
Le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus) l'espèce la plus pathogène du genre Staphylococcus. responsable d'infections localisées suppurées et, dans certains cas extrêmes, de septicémies physiques , x années sous antibiotiques pour finir amputé! parents ne laisser pas vos jeunes gacher leur avenir !
Rédigé par : Staphylococcus | 09 mars 2011 à 17:29
Tout cela avait commencé par la phrase d'un élu vert du 3eme qui est maintenant dans le 13e ou 14e ?, on va rendre la vie des automobilistes parisiens misérables! Depuis .. les emplacement stationnement motos ont été multiplié par 10 au cours de la dernière mandature, mais cela ne suffit pas à suivre l'augmentation exponentielle du nombre de motos.
Enfin le motard se gare souvent au pied de sa porte ,
il y a une zone motos à 150 mètres de celle en construction, avec TOUJOURS des place libres !
Rédigé par : Simon | 08 mars 2011 à 11:08
Lorsqu'on a voulu diminuer le nombre de voitures dans Paris,on nous a expliqué que c'était pour lutter contre la polution, et son cout pour la collectivité.
En contrepartie nous nous retrouvons avec des motos qui polluent (certains rejets chimiques ne sont d'ailleurs pas analysés par Airparif)Les motos polluent surtout au démarrage, souvent pot d'échappement face aux trottoirs, à hauteur des enfants, bravo !!!!
Enfin les 2 roues motorisées sont excessivement dangereux ( 1.000 morts par an, xx000 blessés graves ,xx000 handicapés à vie, un blessé grave par jour sur le périph) , ou est l économie pour la collectivité? ou est la baisse de la polution ?
Je ne mentionnerais pas le manque de civilités de nombreux motards , la délinquance facilitée, Paris est entrain de devenir de Naples des années 70''
Rédigé par : Bernard | 08 mars 2011 à 11:00
Bravo Catherine! Je suis aussi d'accord avec vous, Paris n'est pas une ville musée, il y a des gens actifs et qui ont besoin de ce déplacer de leur travail a leurs domicile y compris en scooter ou moto, nous avons besoin de tout les modes de transport possible sans stigmatiser les 2 roues, merci, la tolérance vas aussi dans les deux sens. Donc voila pourquoi je me félicite enfin de la création d'emplacement pour les 2 roues dans notre ville et quartier il était temps!
Rédigé par : ayato | 03 mars 2011 à 18:57
André, vous devriez cesser de généraliser ainsi. C'est intolérable.
Le Paris dont vous rêvez est sans-doute celui d'une ville sans voitures et sans deux-roues. Avec obligation d'être piéton. Malheureusement, Paris est une ville active et non un musée. Avec des gens qui travaillent et qui doivent (malheureusement) se déplacer et se garer.
Contrairement à vous, je suis pour tolérer tous les moyens de transport à Paris, sans en stigmatiser aucun comme vous le faites.
Bref, si j'ai bien compris vous ne voulez ni des motos sur les trottoirs ni la construction d'emplacements spécifiques pour qu'elles cessent de se garer sur les trottoirs.
Pour ma part, je trouve que c'est votre position qui est particulièrement égoïste.
Rédigé par : Catherine | 02 mars 2011 à 21:53
@ Catherine
Quand les emplacements pour les voitures sont complètes doivent-t-elles aussi se garer sur les trottoirs? Votre argument conforte les opinions sur les motards exprimées dans plusieurs messages: ce sont des gens particulièrement égoïstes qui ne respectent qu'eux-mêmes. Un autre exemple-lorsque les rue sont embouteillées les motos roulent sur les pistes cyclables, couloirs bus etc. Je suppose que vous trouvez cela normal aussi!
Rédigé par : André | 02 mars 2011 à 19:17
Pour répondre à Monique, la plupart des motards ne se garent pas sur les trottoirs par confort ou par choix. Ils le font car tous les emplacements deux-roues sont complets. Je parle par expérience. J'utilise un deux-roues, je suis bien éduquée, mais il m'arrive souvent de devoir, en effet, me garer sur les trottoirs faute de parking.
Je suis d'accord que ce n'est pas bien de se garer sur les trottoirs. Mais où faut-il se garer alors en l'absence de parkings deux-roues spécifiques?
Je ne comprends pas bien ce que vous proposez.
D'un côté vous semblez opposée à l'aménagement de parkings deux-roues. Et en même temps vous ne souhaitez pas que les motards se garent sur les trottoirs. Avec la meilleure volonté du monde, je ne vois pas ce que vous préconisez.
Rédigé par : Catherine | 01 mars 2011 à 18:05
Et je suis tout à fait d'accord avec Renato sur le danger que représente la circulation des deux roues à contresens, dans un quartier dont la densité devient insoutenable : tant la circulation que les comportements deviennent individualistes et anarchiques, alors que la cohabitation d'autant d'éléments disparates (piétons, vélos, scooters, motos, voitures, camions, bus)en aussi grand nombre demanderait une rigueur et un respect accrus, tant dans les déplacements que dans les comportements...Et si tant de visiteurs se comportent avec une telle indifférence et un tel égoïsme, voire un tel mépris des droits des habitants, il est clair que le laxisme, voire la complaisance des autorités locales et nationales les y autorise, les y encourage même
Rédigé par : Monique B-F | 28 février 2011 à 16:01
D'abord une remarque à propos des motos : nous sommes de plus en plus nombreux à être tout à tour piétons, automobilistes, conducteurs de deux roues, et il faut admettre qu'il n'y a aucune raison que certains trouvent naturel d'aller se garer dans des parkings payants et surveillés, et pas les autres : les parkings ne sont pas plus accessibles ni plus sécures pour les automobilistes que pour les motards. Pourquoi alors ces derniers garent-ils systématiquement leur engin DEVANT LEUR PORTE ou, au pire, devant celle du voisin : aucun n'est paralysé, handicapé, cacochyme -contrairement à certains automobilistes ou piétons- pour justifier qu'ils ne puissent faire quelques pas de plus afin de se garer sur des emplacements autorisés...? Ces motards trop souvent incivils et inciviques lorsqu'ils retrouvent le sentiment d'anonymat et d'invulnérabilité que leur procure le port du casque...
On a empêché les voitures de stationner sauvagement sur les trottoirs, et on a fort bien fait, à grand renfort de potelets, de réhaussement de trottoirs et de verbalisation intensive et opiniâtre : nous ne pouvons accepter que les motos ne soient soumises aux mêmes traitements, ne serait-ce que par équité, et pour motif de salubrité et de santé publique (quoiqu'en disent les motards, on sait objectivement que les motos infligent une pollution sonore et olfactive bien supérieure à celle des voitures, avec les conséquences que l'on connaît sur le sommeil et la santé). Trop c'est trop, la mesure est comble
Une remarque sur le courrier de M. LEGUIL :
certes le combat est juste et les arguments de poids, mais la démarche reste bien personnelle et égoïste : pas de parking, pas de bar bruyant devant chez moi ! Nous subissons tous, dans ce quartier du Marais particulièrement, les parkings de motos, sauvages ou pas, sous nos fenêtres, leur circulation et leur stationnement devant nos portes, leurs insultes et leur agressivité parfois... Ne voir que devant sa porte décrédibilise la démarche et la rend quelque peu déplaisante. Quand on voit le mal qu'a une plate-forme de l'importance de Vivre Paris à se faire entendre des autorités sur des questions majeures d'intérêt général, mais qui y parvient toutefois par le poids de sa représentativité, on imagine à quel point une démarche solitaire et étroite peut être vaine... Elargissons donc le débat, et fédérons nos efforts personnels pour en faire un combat collectif...
Rédigé par : Monique B-F | 28 février 2011 à 15:52
"J'ai observé aujourd'hui, dimanche, l'agent de la circulation à l'entrée du secteur piétons/vélos rue Vieille-du-Temple."
Ce secteur piétons est une autre aberration qu'il faudrait supprimer, une des raisons pour lesquelles je quitterai bientôt ce Marais que j'aime bien mais qui est maintenant une sort de Quatre-Temps dans le centre de Paris.
Rédigé par : Sebastiano Pilla | 28 février 2011 à 12:03
Merci pour la diffusion de ce courrier; personnellement je pense qu'il faut que chaque habitant prenne conscience qu'il devient important de se mobiliser beaucoup plus, et intervenir personnellement pour imposer un blocage des chantiers et dans le même temps écrire à qui de droit.
Jean-Jacques
Rédigé par : permutter | 27 février 2011 à 18:37
J'ai observé aujourd'hui, dimanche, l'agent de la circulation à l'entrée du secteur piétons/vélos rue Vieille-du-Temple. Tout en étant très strict avec les voitures il laissait passer les deux-roues motorisés qui se lançaient à toute vitesse parmi les piétons flânant sur la chaussée. Vu cette étonnante tolérance il me semble peu réaliste de demander à la police de surveiller les trottoirs... Toutefois on pourrait insister que soient verbalisés au moins les motos qui gênent particulièrement-il y en a plein qui stationnent totalement impunément en plein milieu des zones de livraisons, sur les passages cloutés ou sur les trottoirs si étroits que les piétons doivent prendre la chaussée.
Rédigé par : André | 27 février 2011 à 18:32
Voilà encore une illustration de la nécessité de repenser l'utilisation de l'espace public à Paris. J'ai eu l'occasion de poser la question des 2 roues motorisés à M. Delanoë lors d'un compte rendu de mandat (il a quand même le mérite d'en organiser)en soulignant que, s'ils sont moins encombrants que les autos, ils étaient quand même polluants et bruyants. Il s'est tiré de la réponse par une pirouette, en parlant de motos électriques... Ce qui montre que la mairie n'a pas résolu le problème. Ce qui n'empêche pas de l'examiner maintenant.
Rédigé par : Marie-Anne Stoeber | 27 février 2011 à 10:23
comme d'habitude nos élus "n'avaient pas anticipé'... que ce soit au niveau municipal ou national ces élus prennent des décisions stupides qui mènent souvent à la catastrophe. Nous sommes pris en otage par les motos qui stationnent sur les trottoirs et roulent sans vergogne; les piétons se font insulter et ne peuvent plus marcher en toute tranquillité; les mères de familles avec poussette, les personnes fragiles ont du mal à avancer; le bruit des moteurs 2 roues est assourdissant. Mais il faut bien être "tendance", donc être écolo et anti-voiture, la vilaine.
Rédigé par : germon | 27 février 2011 à 06:45
Je suis en admiration devant le travail que vous faites pour améliorer la vie des habitants de ce quartier qui pourait être si agréable .Cet article m'interresse d'autant plus,que j'habite tout près . Jai vécu l'incendie des motos.....c'est pourquoi, je me permets de vous suggérer un argument de plus pour qu'il ne soit pas donné suite à ce projet.N'est-il pas aberrant de faire un parking pour motos et vélos,juste devant un jardin public rempli d'enfants....
Les usagers de ces engins roulent toujours sur le trottoir pour les déposer....or,ayant 2 petits garçons, je suis payée pour savoir que ce trottoir est continuellement plein d'enfants qui sortent en courant du jardin.je n'ose penser aux accidents qui vont arriver.En plus, cet Hotel Salé est en endroit magnifique qui sera défiguré.et pollué.
Bien à vous.
Rédigé par : Mado | 26 février 2011 à 17:13
1. Bravo à Monsieur Leguil, et merci à Monsieur Simonet de nous tenir au courant de la réaction (s'il y a réaction) de la Mairie du IIIème, ou du Maire de Paris.
2. Une solution, logique, ne serait-elle pas de faire payer le stationnement pour les deux-roues motorisés ?
3. Et, bien sûr, construire un parking devant ces immeubles rue Vieille du Temple est une totale aberration, méritant, éventuellement, une action judiciaire si les travaux ne sont pas arrêtés.
M. Baillon, habitant rue de la Perle
Rédigé par : Michel Baillon | 26 février 2011 à 16:58
Je suis plutôt d'accord avec Renato, surtout lorsqu'il observe : "Conducteurs qui roulent à contre-sens ou sur les trottoirs dès que la circulation ralentit." En plus, en roulant à contre-sens, les conducteurs vont à vive allure, dans la rue des Gravilliers, où les trottoirs sont très étroits, pour évader la détection éventuelle de la police. Encore plus dangereux. Une présence renforcée de la police pourrait s'avérer fort utile.
Rédigé par : John Davidson | 26 février 2011 à 16:52
Le problème auquel on ne pense pas assez est celui des déménagements. J'ai participé à un déménagement d'un ami qui habitait le 15e. Une station Vélib sitée juste devant son immeuble a obligé à garer le camion de déménagement fort loin et à faire des manoeuvres très compliquées avec les meubles et les appareils ménagers pour aller jusqu'au camion.
Dans certains cas, il va devenir complètement impossible de déménager. Nos dirigeants prennent parfois des décisions sans penser à l'impact direct que cela peut avoir sur le vécu des habitants qui ne semblent parfois plus être qu'une variable rangée dans la catégorie "râleurs jamais contents".
Nos élus parisiens qui souvent se font les chantres de la démocratie participative devrait au moins établir des procédures de consultations avec les habitants directement concernés.
Rédigé par : L'Indépendant du 4e | 26 février 2011 à 16:51
Les deux roues motorisés constituent en effet un gros gros problème pour notre quartier. Et la mairie comme la préfecture poussent en vérité à leur utilisation. Et franchement ce "remède" à l'automobile est bien terrible :
Bruit insupportable d'un grand nombre de scooters dont les pots sont je suppose modifiés a ce propos
Stationnement sauvage sur les trottoirs du quartier par dizaines ou centaines d'engins
Conducteurs qui roulent à contre-sens ou sur les trottoirs dès que la circulation ralentit.
Je crois comprendre que nos penseurs publics considerent que ces engins fluidifient la circulation par rapport aux automobiles.
Mais quel est l'avantage de cette nouvelle situation pour les piétons et habitants ?
J'ai voté sans hésitations pour notre maire et ses initiatives pro couloirs de bus et pro piétons, pas pro motos pour que les trottoirs élargis servent à stationner les scooters hurlants et incivils.
Pourquoi la nombreuse police laisse-t-elle faire scooters et motos ?
Enfin quelqu'un sait-il pourquoi on demande maintenant aux vélos (et donc incite les scooters) de rouler à contresens de la circulation dans nos rues étroites (cf rue Ste Croix - St. Merri où il n'y a même pas la place d'un vrai trottoir) ? Qui imagine des choses aussi dangereuses pour tous ? La mairie attend-elle qu'il y ait des graves accidents avant de faire cesser cette expérimentation ridicule ?
Rédigé par : Renato | 26 février 2011 à 15:36
Le plus dommageable c'est qu'on dresse toujours une partie de la population contre une autre. La municipalité a commencé par stigmatiser les propriétaires de voitures. Compte tenu des embouteillages créés par la réorganisation ubuesque des voiries à Paris, les habitants et travailleurs se sont alors tournés vers les deux-roues. Mais à présent, par ricochet, on stigmatise les propriétaires de deux-roues. C'était prévisible.
La réalité est plus subtile. Non seulement les parking deux-roues sont insuffisants voir inexistants à Paris, mais en plus ils sont totalement inadaptés. La plupart du temps ils sont trop étroits, ou trop courts pour une moto. En outre ils sont souvent en pente. Les motards ne les apprécient guère pour toutes ces raisons.
Enfin, il faut résoudre une équation. On ne peut pas raisonnablement reprocher aux propriétaires de deux-roues de se garer sur le trottoirs et en même temps refuser qu'on leur aménage des parkings.
Il faudra bien trouver une solution.
Enfin, je dois dire que, bien que propriétaire d'une deux-roues, je comprends parfaitement la position de cet habitant. D'abord on minimum de concertation serait la moindre des choses. Ensuite, on ne construit pas un parking deux-roues devant, et aussi près, d'un immeuble.
A bien y réfléchir c'est toute la logique des "parkings deux-roues" qui pourrait être remise en cause. Un parking implique non seulement une construction spécifique (c'est coûteux, c'est laid, et ça supprime des places de stationnement autos), mais en plus ça crée une concentration de deux-roues, donc du bruit et des risques d'incendie à cet endroit.
La situation actuelle, qui consiste à tolérer le stationnement des deux-roues sur certains trottoirs, n'est-elle pas moins problématique ? (je ne fais que poser raisonnablement la question) : pas de concentration de deux-roues sur quelques mètres, pas de construction coûteuse, pas d'immeubles pénalisés par l'aménagement d'un parking devant leurs portes, pas de bruit de démarrage localisé à un endroit particulier...
Je pense qu'il faut réfléchir et considérer la question de manière raisonnable, sans pointer du doigt quiconque.
En Espagne, les parkings deux-roues sont simplement matérialisés par un marquage peinture sur les trottoirs. Pourquoi pas finalement ? Là où les trottoirs sont assez larges il n'y aurait pas de problème.
Ce serait moins coûteux et moins gênant pour les riverains qu'un parking ad hoc.
Rédigé par : Pierrot | 26 février 2011 à 15:20