A gauche, la délégation de "Vivre Paris !". A droite, on reconnait Jean-François Lamour, ancien ministre, conseiller de Paris et député du XIIIe avec deux de ses collaborateurs, et Vincent Roger, conseiller de Paris, conseiller régional, élu UMP du IVe. Derrière l'appareil photos : Philippe Jacquinot ("Quartier Latin Passionnément")
"Vivre Paris !" a tenu à se faire connaitre des instances dirigeantes de l'opposition à l'Hôtel de Ville. Nous avons décrit la genèse du réseau : au printemps 2010, des parisiens excédés par l'explosion des terrasses, l'occupation anarchique de l'espace public, les propos provocants des professionnels de la boisson et de la nuit qui exigent encore plus de tolérance à l'égard des nuisances qu'ils imposent aux riverains, une pétition annonçant la mort des nuits parisiennes .... et pour finir l'annonce par la Mairie de Paris de la tenue "d'états généraux de la nuit" en novembre 2010. Des parisiens qui décident de se regrouper au sein d'un "réseau" d'associations qui prend le nom de "Vivre Paris !".
"Vivre Paris !" arrive juste à temps pour interférer dans le processus de révision du règlement des terrasses et étalages et éviter que les textes nouveaux ne fassent la part trop belle à des commerçants insatiables.
Puis viennent les fameux "états généraux de la nuit", en novembre. Dans la salle, des manifestants arborent des tee-shirts qui implorent "laissez nous danser !". Dans les groupes de travail, on entend la réponse en écho "laissez nous dormir !". L'exposé introductif le disait clairement : à minuit, à Paris, 98% des parisiens dorment ou veulent dormir. Parce qu'ils se lèvent le matin pour travailler et qu'ils ont besoin de la nuit pour récupérer. Le message était clair.
Pourtant, on assiste depuis à la mise en coupe réglée, par le Maire de Paris et son Adjoint Mao Péninou, d'une politique qui veut faire de Paris une ville plus festive, sans considération pour la santé des parisiens. L'attribution récente, contre tous les avis, d'un permis de construire "tacite" pour une boite de nuit de grande capacité, en plein coeur du Marais, confirme cette orientation. Il existe pourtant d'autres atouts à notre capitale qui est, rappelons le, la ville la plus visitée du monde : sa créativité, dynamisée par un environnement historique, architectural et culturel unique au monde. C'est ce potentiel qu'il faut valoriser plutôt que promouvoir les beuveries et les excès qu'on reproche de plus en plus à certaines villes comme Berlin et Barcelone. A chacun son modèle ...
Nous l'avons dit à M. Lamour, nous aimerions que l'opposition municipale soit plus audible sur ces enjeux. Il en a pris note.
Nous en sommes venus enfin au projet de loi de Sandrine Mazetier, députée PS de Paris, qui va venir prochainement en commission des lois à l'Assemblée Nationale, en lui rappelant notre position, confirmée par notre juriste Anne Penneau à l'occasion d'une audition par Mme Mazetier : OUI au renforcement des sanctions pour non-respect de la réglementation sur les terrasses, OUI à l'attribution de pouvoirs aux maires, à la condition qu'il existe une sanction plancher dissuasive, valable sur l'ensemble du territoire, NON, NON et NON à toute forme de pénalisation des plaignants exposées aux nuisances des commerçants. M. Lamour en est convenu et nous assure qu'il introduira une modification du texte dans ce sens. Nous sommes sollicités pour proposer les amendements que nous jugeons souhaitables.
Nous espérons vivement que majorité et opposition se mettront d'accord pour voter rapidement ce texte pour que nous passions enfin de l'anarchie à l'ordre dans la gestion de l'espace public.
Merci pour ce compte rendu. Nous avons été ravis de contribuer à son organisation, car il nous paraît absolument nécessaire en effet que l'ensemble des élus de droite comme de gauche connaissent votre association que nous apprécions, comme beaucoup de Parisiens. Continuez vos combats, nous serons là, pour vous soutenir.
Frédéric Fabiani, Mathilde Malpel
Rédigé par : FABIANI FREDERIC | 05 octobre 2011 à 18:49
Cela est valable pour tout le quartier : la fête "culturelle" de bon aloi et de bonne tenue s'est transformée en foire commerciale et en débauche d'alcool et de décibels ? Quel rapport avec la culture, môssieu le chargé de la "culture " dans l'arrondissement ? C'était pourtant bien l'unique "prétexte" de cette Nuit Blanche" : or cette nuit est noire, noire d'encre, noir poisseux, môssieu le préposé culturel
Rédigé par : Monique BF | 03 octobre 2011 à 13:41
Nous venons d'avoir la “Nuit Blanche”. Comme tout évènement de “type festif” elle a été un prétexte pour certains établissements de saisir l’occasion et d’en faire, pour eux-mêmes une recette financière! Pour nous, cet évènement = tapage nocturne + saleté ( papiers, bouteilles cassées..) sur trottoir au carrefour Archives/Ste Croix-de-la Bretonnerie. Qu’en pensez-vous?
Rédigé par : jean-pierre | 03 octobre 2011 à 13:39
Si toutes les bonnes volontés se mettent autour d'une table, on peut encore espérer !
Cependant, certains intérêts commerciaux qui se drapent dans le respect de libertés diverses et variées (liberté d'entreprendre, droit de faire la fête,...) sont des forces d'une redoutable puissance et sont souvent véritablement convaincus de leur bon droit.
La partie est donc loin d'être gagnée.
Rédigé par : L'Indépendant du 4e | 01 octobre 2011 à 17:25
Vous faite du bon travail et ce n'est pas évident face à l'Hôtel de Ville qui n'en fait qu'à sa tête; très certainement, ceux qui "veulent danser" ne travaillent pas le lendemain et nous avons le droit - que nous payons très cher - pour jouir d'une tranquilité parfaitement légale.. et ous avons aussi le droit de ne pas apprécier la "musique" déversée par des amplis de milliers de watts.
Rédigé par : germon | 28 septembre 2011 à 10:14