"R. Pochat", 11 rue des Gravilliers (IIIe), il y a trois ans. Les vestiges d'un atelier de traitement des métaux.
L'immeuble est resté à l'abandon pendant des décennies. On voyait mal, d'ailleurs, ce qu'on pouvait en faire. Certains ont osé. Une société immobilière au nom curieux "d'Ornithorynque" a déposé un permis de construire dont la longue gestation a abouti à la réalisation d'un hôtel : "Jules & Jim".
Le projet avait des airs de gageure. On comprend mieux sa faisabilité quand on en connait les détails. En effet, la parcelle est très étroite sur rue mais elle s'étend et elle s'évase dans les profondeurs en annexant en partie l'immeuble voisin du 7 de la rue.
Façade de l'hôtel "Jules & Jim", janvier 2012. Ne manquez pas d'admirer l'enseigne ancienne sur l'immeuble d'angle, rue des Vertus, à gauche : "La Table de l'Oncle". (Pour agrandir, cliquez jusqu'à deux fois dans l'image). Observez que l'architecte a choisi de rappeler, sur la nouvelle façade, les lignes verticales sur trois niveaux qui caractérisaient l'atelier Pochat. C'est un clin d'oeil à la mémoire industrielle du lieu. Il faut espérer que l'hôtel ne gache pas l'esthétique du bâtiment et la quiétude des riverains par des enseignes inappropriées.
L'intégration de cette façade dans le bâti du XVIIIème siècle environnant n'est pas l'incongruité que certains dénoncent. Il est vrai que tout jugement en la matière est subjectif et que chacun est en droit d'apprécier le résultat ou de le honnir. Pour ce qui nous concerne, en dépit de notre attachement aux vieilles pierres, nous n'hésitons pas à donner aux architectes et aux commanditaires de cette réhabilitation un satisfecit pour leur audace mesurée à vouloir marier l'ancien au contemporain.
Pour l'avoir empruntée ce matin, nous témoignons que cette rue n'est plus le sujet qui a enflammé les réunions d'arrondissement au début des années 2000, sur le thème du monopole des grossistes-importateurs. Certes les grossistes sont toujours là. On les reconnait au caractère agressif de leurs enseignes qui ne sont ni du meilleur goût ni conformes à la réglementation du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais. Mais l'activité de leurs boutiques est calme. On sait qu'un grand nombre d'entre eux ont quitté le quartier des Gravilliers pour se regrouper à Aubervilliers où ils disposent de tout l'espace nécessaire à l'exercice de leur activité. Ils restent ici pour garder une vitrine et aussi parce qu'ils sont conscients qu'un bail ou la propriété de murs dans le Marais est un bon placement, si l'on en juge par l'évolution du foncier.
La présence d'un hôtel aux Gravilliers est l'un des signes que la rue, comme ses consoeurs Chapon et au Maire, est entrée dans la diversité pour laquelle nous avons tous milité. L'inversion du sens de circulation, décidée par le Maire Pierre Aidebaum, pour qui cette rue a été un casse-tête, a bien accompagné le changement. Ce matin vers 10h00 il n'y avait ni voitures de livraisons, ni aucun véhicule du reste, ni vacarme conséquent et subséquent. Bref, un paradis.
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bonjour
je suis né au 9 rue des gravilliers en 1964 j'ai bien connu rené pochat et sa fille ,mon pere etait proprietaire du 9 jusqu'en 1974 je reconnais plus cette rue qui etait une rue commerçante qui a compté jusqu'a 10 bar restaurant et 4 boulangeries ,c'est res bien qu'un hotel ai ouvert au 11 bravo
Rédigé par : areski bernou | 27 mars 2013 à 17:27
C'est franchement hideux.
Rédigé par : André | 16 janvier 2012 à 21:14
Apr§s y être passé à deux reprises cette semaine, je peux féliciter surtout l'accueil, ainsi que le décor des chambres, dont nous avons visité deux, y compris celle au dernier étage. Des "miroirs" magiques qui se transforment, nous a-t-on dit, en téléviseurs. Peu de place, a-t-on reconnu, pour bagages, mais on informe les clients apparémment, avant de la proposer.
A travers une cour très honorable (avec cheminée, où brûlait un petit feu agréable hier soir — et tous les soirs, m'a-t-on dit — se trouve le salon pour le petit déj qui se transforme en salon de thé en rouvrant à 16h et ceci jusqu'à 18h. Alors cela devient un bar, avec hier un barman très sympathique et une poignée d'autres clients. Alors qu'on nous avait dit que les clients sont au nombre d'une douzaine, habituellement. Comme il n'y a pas d'enseigne "hôtel", il n'y a non plus d'enseigne indiquant un bar/salon de thé à l'intérieur.
J'ai prix un apéritif dans la cour même, sur un canapé très confortable, devant le feu et un sapin de Noël décoré de façon très simplement et agréablement. Parmi un choix de journaux proposés, j'ai trouvé précisément celui que je voulais. Donc une demi-heure d'apéro très agréable.
Rédigé par : John D. | 14 janvier 2012 à 10:34
Réponse à MM
L'article a été communiqué à la direction de l'hôtel. On pense a priori qu'elle aura le bon goût de poser une enseigne discrète, respectueuse du secteur sauvegardé où elle a pris la décision d'implanter un hôtel.
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 13 janvier 2012 à 08:30
Il y a peu d'hôtels dans ce quartier, et celui-ci semble vouloir, au moins par la référence de son nom, devoir être un lieu de culture et de charme. Espérons donc...
Rédigé par : Marie-Anne Stoeber | 13 janvier 2012 à 00:26
Pour l'instant, j'aime beaucoup.
L'ancien et le contemporain se marient très bien lorsque les choses sont faites avec goût.
Rédigé par : catherine | 12 janvier 2012 à 17:25
avant de se réjouir attendons la pose d e l'enseigne
si elle est clignotante les ennuis vont recommencer ...
Rédigé par : MM | 12 janvier 2012 à 17:13