Mao Péninou, élu du XIXème arrondissement, Maire-Adjoint de Paris (photo VlM)
Dans le cadre des réunions périodiques que nous avons au sein de "Vivre Paris !" avec les administrations et les élus, notre délégation a rencontré Mao Péninou, Adjoint au Maire de Paris, nouvellement en charge de la propreté et du traitement des déchets. Le but était de faire un tour d’horizon, ce que nous avions institué de manière périodique avec son prédécesseur François Dagnaud, sur les sujets qui nous préoccupent et qui sont de son ressort (cf entretiens du 1er avril 2011).
En ce qui concerne la lutte contre les graffitis, tags et affichettes collées, nous avons souligné les progrès effectués depuis l’arrivée de nouveaux sous-traitants (Paris est divisé en 5 lots, chacun étant attribué à une entreprise différente). Néanmoins nous n’avons pas caché que des progrès étaient encore à faire car la plupart des effacements de tags et enlèvements des affichettes se font sur demande et tous les parisiens ne savent pas qu’il faut prévenir l’entreprise en charge de cette action via internet ou par téléphone.
Nous lui renouvelons notre demande de s’attacher à l’entretien du mobilier urbain même celui qui appartient à la Poste (cf notre article du 7 avril) ou à France Telecom (lors du renouvellement des contrats voire même au travers d’avenants spécifiques) et de faire une campagne de prévention sur le sujet sans oublier un rappel sur les déjections canines qui après un net progrès repartent à la hausse...
Mao Péninou nous répond que la réglementation rend difficile l’enlèvement au-delà de 4 m de hauteur. Il reconnaît que jusqu’à présent les entreprises ont dû enlever le stock de graffitis les plus visibles qui étaient en retard de traitement et qu’elles devraient à l’avenir enlever les tags graffitis et affichettes au-delà des seuls signalements faits par les habitants, en privilégiant les tags les plus récents comme nous l'avons préconisé (mode LIFO : last in, first out).
Square Ste Croix (IVe). En choeur, c'est plus convivial ! (photo riverain)
Il nous annonce une grande campagne de sensibilisation qui sera centrée non pas sur les graffitis mais les épanchements urinaires qui deviennent un véritable fléau dans les villes, en particulier à Paris. A ce propos, il annonce l’arrivée de nouveaux modèles de sanisettes, l’étude d’horaires d’ouverture plus tardifs que 22h00 et l’installation de toilettes mobiles durant l’été aux endroits les plus fréquentés de la capitale.
De même, à partir de la rentrée prochaine, et de façon progressive, seront installées trente mille nouvelles poubelles testées qui résisteront à des engins explosifs. Nous insistons auprès de notre interlocuteur pour qu’il trouve une solution aux flyers de plus en plus sophistiqués (il suffit de les jeter à terre et ils adhérent au sol), aux coffres des bouquinistes qui sont à nouveau « tagués », la difficulté semble tenir au fait que ces coffres sont la propriété de leurs exploitants, mais une maintenance minimum doit être assurée.
Nous lui signalons l’affichage sauvage, dans nos rues, le week-end, pour des campagnes de vente (p. ex. de tapis) et que nous avons dénoncé récemment (cf article du 9 avril). Nous n’avons pas pu obtenir d'indication sur le coût du nettoyage à l’issue des soirées festives qui ne semble pas individualisé. Nous avons appris que la RATP ne triait pas ses ordures !
Nous sommes convenus à l’issue de cet entretien cordial de refaire un point tous les semestres. Notre message était de montrer qu’il fallait mettre en œuvre des actions et poursuivre les progrès constatés dans certains domaines afin de contrer le sentiment général que Paris est sale, ce qui, à l’approche des élections, constitue un mauvais point du bilan de l’équipe municipale.
Dominique Feutry
Suite à votre article et aux problèmes de propreté à Paris, je me permets de vous signaler ce blog, édifiant :
http://neuviemesale.blogspot.fr/
Rédigé par : pierre s. | 12 avril 2013 à 14:25
La méthode actuelle des gens (de tous bords) qui nous gouvernent :
Quand il y a un problème :
- Soit ils créent une commission,
- Soit ils dépensent de l'argent en campagne de sensibilisation. De la Com'
Les gens ne veulent plus des mots et des slogans.
Ils veulent des actes.
Et que les lois soient appliquées. Point barre.
Allons nous sortir de la lâcheté et du renoncement ambiants ?
Rédigé par : Pierre | 11 avril 2013 à 21:18
Bon, le constat n'est plus à faire. Paris est sale, anormalement sale. Le seuil de tolérance est franchi selon moi.
Les méthodes sont apparemment inadaptées. Il faut laver à grandes eaux, pas se contenter de passer avec ces voiturettes très bruyantes et qui ne font qu'éparpiller la saleté !
Les moyens (humains, politiques et financiers) nécessaires ne sont pas mis en place pour s'attaquer aux fléaux de la saleté, des flyers, des tags, des pigeons, de l'urine, etc.
Je ne comprends pas l'intérêt de dépenser encore de l'argent dans une campagne de sensibilisation. Quelle naïveté une fois de plus... avec l'argent des autres.
Que les malotrus soient identifiés et sanctionnés lourdement.
Rédigé par : Pierre | 11 avril 2013 à 21:11
Pas avec des mots,pas avec des machines trop larges, mais avec des BALAIS.
Rédigé par : Didier Perru | 11 avril 2013 à 19:23
Merci encore une fois car toutes vos remarques n'avaient peu pas été prises en compte; il y a aussi le problème des pseudo SDF qui trafiquent des chiens à tous les coins de rues et malgré les interventions du commissariat, ils reviennent et s'installent froidement devant les immeubles, les boulangeries etc.. la route est longue et difficile tant l'irrespect et le vandalisme sont prônés par nos dirigeants qui y voient une manifestation "anti-bourgeoise".
Rédigé par : roselyne.germon | 11 avril 2013 à 18:23
Nos élus semblent tout simplement dépassés.
C'est sûr, une campagne de sensibilisation va tout changer...
Ce verbiage de circonstance ne convainc plus grand monde.
Notre ville est sale et ce n'est pas avec des mots qu'on la nettoie !
Rédigé par : Marie J. | 11 avril 2013 à 17:35