Rue Ste Croix de la Bretonnerie (IVe) .... qui n'en finit pas de porter la sienne !
Il ne se passe plus une fin de semaine sans qu'apparaissent sur ce secteur sinistré de la propreté, de grandes affiches sauvages et racoleuses, agraffées sur tout ce que les rues comportent de poteaux et potelets et des tonnes de "flyers", documents publicitaires sur papier glacé, qui recouvrent par paquets voitures et rebords de fenêtres avant d'atterrir sur la chaussée et les trottoirs, où ils ont vocation à porter leur message à ceux qui les foulent aux pieds.
Des tags, et des collages plus ou moins heureux, complètent ce spectacle de désolation pour les habitants et ceux - merci à eux - qui ont la tache ingrate de nettoyer cette misère.-
La mairie de l'arrondissement donne le sentiment de ne pas s'en émouvoir. Seuls quelques riverains ont le geste citoyen - mais risqué - de décoller une affiche ou de mettre au panier une pile de flyers ramassée ça et là. Il fut un temps où la Maire du IVe s'en préoccupait en soutenant des groupes de volontaires pour le ramassage des déchets, dans le cadre des travaux du conseil de rue des Archives. Depuis près de deux ans, on laisse faire. Démission, désinvolture, complaisance.... Toutes les hypothèses sont possibles.
On est d'autant plus déçu qu'une démarche concertée avec l'Hôtel de Ville et son Maire-Adjoint à la propreté de l'époque, François Dagnaud, avait conduit dans un premier temps à la réhabilitations des coffres des bouquinistes de la Seine et laissé augurer d'un règlement possible du problème des flyers. Nous avions exposé la solution dans notre article du 1er avril 2011.
Il suffisait, comme on le disait, d'ajouter un seul mot au Code de l'Environnement. Mais comme la demande venait d'une municipalité de gauche, la majorité de droite à l'Assemblée Nationale n'était pas prête à lui faire cette faveur. Aujourd'hui que tous les pouvoirs sont à gauche, on ne semble pas pressé de s'en occuper. Mao Péninou a pris le relais de M. Dagnaud comme Maire-Adjoint chargé de la propreté. On peut craindre qu'ayant été l'ordonateur des "états généraux de la nuit" en 2010, il garde secrètement une sympathie pour les activités dont les flyers font la promotion.
Il appartient au Maire du IVe, Christophe Girard, de prendre la mesure de la situation. Va-t-il quelques fois à pieds dans ces rues, le matin au lendemain d'un week-end ? Sachant qu'il est un homme de culture, que ne tape-t-il du poing sur la table pour sauver l'honneur de son quartier et montrer à ses administrés qu'il est capable d'inventer la "Nuit Blanche" et autres festivités mais aussi d'en maitriser les avatars. Rappelons que "la fête" on le sait, c'est pour les visiteurs, la saleté c'est ce qu'ils laissent trop souvent en souvenir aux habitants.
Gérard Simonet