Une candidate au dernier concours Lili Laskine (Caroline Le Blan)
Nos conservatoires de musique font le plein à tel point que des listes d'attente existent notamment dans le Conservatoire du Centre qui regroupe les 4 premiers arrondissements de Paris. Le chantier de la Philarmonie de La Vilette touche à sa fin mais il fait l'objet d'un bras de fer avec la Mairie au sujet du supplément de financement qu'il nécessite par rapport au coût initial prévu. Nous le savons, la Ville peine à trouver les recettes qui lui font défaut pour boucler son prochain budget et doit donc faire quelques coupes dans ses dépenses.
Faut-il pour autant céder à la facilié et entamer le prestige de Paris en ne finançant plus de concours internationaux de musique classique qui participent au rayonnement de la capitale et de la France. C'est pourtant la voie qui semble choisie.
En effet, le 8ème concours Lily Laskine qui a attiré de jeunes harpistes mais aussi des seniors venus du monde entier, la "crème de la crème" comme disent aussi les anglosaxons, est sans doute le dernier, tous les autres grands concours de ce type ayant déjà disparu à Paris. Fini donc le rayonnement musical de Paris et nous trouvons cela désolant.
Les concours internationaux de la Ville de Paris dont le premier fut créé dans les années 70 portaient le nom de grands interprètes et musiciens, Maurice André pour la trompette, Rostropovitch pour le violoncelle, Jean-Pierre Rampal pour la flûte, mais aussi Olivier Messiaen, ce qui les rendant particuulièrement prestigieux. Relancés il y a 20 ans, ils ont été complétés par le concours Martial Solal (piano jazz) et le concours du nom du célèbre luthier, Etienne Vatelot.
Ces concours avec celui consacré à l'orgue formaient un ensemble unique que nous enviaient d'autres pays. Gràce a ses manifestations de grands talents mondiaux ont pu être révélés.
Mais voilà, la crise aidant, liée à des orientataions artistiques différentes, la subvention de la Mairie pour ces manifestations est passée de 500 0000 € en 2005 à 200 000 € en 2010. Depuis plus rien. En 2014 pour le concours de harpe même les médailles des lauréats n'ont plus été fournies par la Ville comme le voulait la tradition. Les organisateurs ont été priés de trouver désormais des financements par leurs propres moyens.
La musique classique a été sacrifiée ! Il n'y aura donc plus de concours internationaux de musique à Paris... Mais les effets de la disette touchent-ils les autres bénéficaires de subventions ?
Dominique Feutry
Mieux vaut financer la techno parade et Paris plage, c'est tellement plus intéressant et ça laisse un héritage durable aux générations futures... Quel manque d'ambition de cette mairie, quel appauvrissement de notre ville et de son rayonnement. Et cela nous appauvrit tous, puisque les seuls projets pour notre ville sont le tourisme, et sa ribambelle de commerces uniformisés, et loisirs et divertissement .... Triste
Rédigé par : Marie | 13 janvier 2015 à 16:19
Lamentable décision d'autant qu'il y a de + en + d'émission (mezzo par ex.) qui ont énormément de succès, mais il faut être polit. correct et donc donner la priorité - comme chaque année - à un déluge de décibels pl. de l'h^tel de ville - pour rair les "djeunistes" . Mozart ? ringard !
Rédigé par : germon | 08 novembre 2014 à 06:45
C'est pas à la Mairie de Paris qu'on joue le concours Laskine, plutôt la flûte des
subventions! Et quand on sait que l'épouse du Premier Ministre est une grande violoniste!
Rédigé par : jean-pierre | 06 novembre 2014 à 23:07
C'est un scandale, et plus particulièrement pour la harpe, l'école de harpe de Paris était jusqu'à ce jour la plus réputée au monde. MB
Rédigé par : Baillon | 05 novembre 2014 à 10:04
Concernant la Salle Pleyel, les juges du référé du tribunal de commerce viennent d'interdire provisoirement à la Cité de la Musique de donner en concession la Salle Pleyel.
Rédigé par : Catherine | 03 novembre 2014 à 19:54
Et la goutte qui fait déborder un peu plus le vase : la mythique salle Pleyel, à peine rénovée pour une acoustique dédiée au registre classique, transformée en salle de rock et autres, et le classique exilé dans un lointain et sinistre quartier...
Rédigé par : Monique B-F | 02 novembre 2014 à 12:01
Pour préciser mon précédent commentaire....
La musique classique, elle, mérite largement des subventions.
A l'inverse de certaines associations aussi farfelues que clientélistes.
Rédigé par : Catherine | 31 octobre 2014 à 14:35
VLM pourrait-il nous éclairer en publiant la liste des associations bénéficiant des subventions de la ville de Paris.
Il s'agit d'argent public, donc j'imagine qu'on doit avoir accès à cette liste.
Cela doit être assez édifiant.
Notamment je comprends que 250 millions d'euros sont distribués chaque année aux associations. Pouvez-vous confirmer ce chiffre (qui donne envie d'hurler).
Rédigé par : Catherine | 31 octobre 2014 à 13:03
"Sur les fils de la pluie
Les anges du jeudi
Jouent longtemps de la harpe.
Et sous leurs doigts, Mozart
Tinte, délicieux,
En gouttes de joie bleue..."
POULENC , "la courte paille"
et on veut leur couper les ailes...
Rédigé par : MGD | 31 octobre 2014 à 11:33