Voiture banalisée et siréne en action roulant à vive allure
Trop c'est trop ! La recrudescence des sirènes hurlantes sur des voitures banalisées fonçant à vive allure, de jour comme de nuit, aussi bien dans les grandes artères que dans les petites devient de plus en plus problématique.
Nous avions déjà parlé de ce sujet dans deux articles (19 juillet 2012 et 18 février 2014) mais, depuis quelques mois, le phénomène s'accentue au grand dam des tympans des passants le jour, et la nuit, des riverains réveillés en sursaut en plein sommeil, alors que l'intensité du trafic est au plus bas.
Des différents témoignages qui nous sont parvenus, il apparaît que la fréquence des voitures avec sirènes et gyrophares en action est concentrée entre 2 et 5 heures du matin et entre 7 et 9 heures lorsque les franciliens se rendent à leur travail ce qui perturbe la circulation alors dense à ce moment là.
Sirène hurlant en pleine nuit (Photo la Dépêche)
Sans doute que certains véhicules autres que les véhicules de pompiers ou du SAMU équipés de gyrophares et de sirènes doivent pouvoir aller vite face à une urgence. Mais beaucoup d'autres, banalisés, ont-ils besoin de mettre leur sirène et leur gyrophare en action notamment en pleine nuit alors que peu de véhicules roulent ?
Quant à la multiplication des véhicules hurlant à l'heure où nombre d'entre nous se rendent au travail, certains vont jusqu'à penser que leurs occupants ne veulent pas perdre de temps pour se rendent à leur propre travail et qu'ils ont trouvé ainsi la manière d'éviter les embouteillages, les feux tricolores et la gêne provoquée par certains véhicules utilitaires en action.
Nous pourrions révoltés que des sirènes soient actionnées dans ce but sachant qu'elles peuvent l'être aussi par ceux qui pensent marquer ainsi une forme de "pouvoir" vis a vis de ceux qui n'en ont pas ou qui ne souhaitent pas s'en prévaloir.
Il est grand temps que la Préfecture de Police se saisisse de ce dossier qui empoisonne jour et nuit les parisiens. Notre société met de plus en plus en exergue les abus de toutes sortes, pratiqués souvent allègrement par ceux qui sont les plus en pointe pour les dénoncer. Ajoutons donc l'usage abusif des sirènes à la longue liste des "privilèges" qui devraient depuis longtemps faire partie d'un passé révolu.
Dominique Feutry