Le voile de pollution recouvre Paris depuis plusieurs jours (Photo Atlantico)
Il est dommage de constater que la pollution de l’air est de plus en plus fréquemment présentée comme une fatalité contre laquelle nous ne pourrions pas grand-chose et sur laquelle nous aurions peu d’emprise tout en ramenant le plus souvent le sujet à une question politique. Chacun donnant néanmoins son avis, indiquant les causes, critiquant ce qui est fait ou préconisant telle ou telle solution, sans être pour autant un spécialiste du domaine. Or ce sujet n’est pas seulement parisien, ni français, il est mondial et influe sur notre santé à tous.
Voilà bien longtemps que professeurs et experts, ainsi que des célébrités, nous mettent en garde. Les diverses conférences sur le climat dont il a été tant parlé n’ont rien résolu et montrent combien il est difficile sur ce sujet que les pays s’entendent afin de mettre en œuvre des solutions communes. Au niveau de notre pays, les échanges des politiques, des élus sur cette question cruciale pour notre avenir sont affligeants et illustrent bien le trou béant qui existe entre le besoin de décisions concrètes et les moyens mis en œuvre pour y parvenir.
Toutes les énergies devraient pourtant être mobilisées compte tenu de l’enjeu qui nous fait face et le souci de ne pas laisser une telle épée de Damoclès au-dessus de la tête des générations futures. L’exemple de la longue prise de décision concernant le stationnement alterné pour limiter tant que faire ce peut la pollution en dit long sur la difficulté pour les politiques et les élus de s’entendre et sur les arcanes de l’administration.
Nous devons méditer cet épisode et réfléchir tous ensemble sur les moyens de mobiliser toutes les énergies pour mener le combat contre la pollution atmosphérique, ce mal qui nous ronge à petit feu...Pourquoi ne pas lancer des états généraux contre cette pollution rampante qui réuniraient autour d'objectifs communs tous les acteurs, usagers, spécialistes et élus ?
Dominique Feutry