Client d'un loueur saisonnier (Photo VlM)
A nouveau la Ville de Paris fait savoir qu’elle engage des contrôles sur la légalité des locations saisonnières en annonçant une opération de ses agents contrôleurs dans les Ier et VIe arrondissements (après un contrôle cet été dans les arrondissements du Marais, notre article du 21 mai 2015).
Elle souhaite s’assurer que les locations proposées via des plateformes qui ont pour noms Air Bnb, Homelidays, Housetrip, 9flats, BedyCasa, Sejourning ou MorningCroissant et bien d’autres, démontrant au passage combien ce business est juteux, sont en règle et ont fait l’objet des démarches administratives et des autorisations nécessaires. En effet, dès lors que les 120 jours de location par an d’un bien sont atteints, il faut le déclarer et proposer une surface équivalente dans le même secteur sur le marché de la location classique.
Certaines études avancent pour Paris un nombre qui oscille entre 15 000 et 20 000 meublés touristiques dits «professionnels», soit un tiers des 50 000 à 60 000 qui sont proposés par les plateformes internet. De son côté la Ville ne recense que 700 meublés déclarés ! L’anomalie est flagrante!
Les risques commencent enfin à être bien perçus pas les élus. Indisposition grandissante des riverains gênés par les touristes arrivant à la chaîne dans ces locations pour y faire la fête, manque à gagner en matière de recettes fiscales malgré le rôle de percepteur d’Air Bnb suite à un accord passé avec la mairie de Paris et diminution conséquente du nombre de locations classiques au profit des touristes. L'épisode de la location des catacombes pour une nuité Air Bnb dans le cadre d'une opération commerciale
La Mairie de Paris doit se montrer sévère à l’égard de ceux qui ont fait de cette activité leur commerce et le faire savoir au-delà des opérations coup de poing qui peuvent être menées ! Elle doit davantage verbaliser et surtout, comme elle l’annonce intervenir après du gouvernement afin qu’il mène à bien une réforme qui dissuade les propriétaires qui agissent dans l’illégalité en portant l’amende encourue de 25 000 € actuellement à 100 000 € par logement concerné.
Sans ces dispositions la bataille serait perdue au détriment des habitants qui ont le malheur de se trouver dans les zones visées par ces locations.
Dominique Feutry