Le renforcement du nettoyage fait partie des mesures annoncées par la Maire de Paris
Le journal Les Échos vient de publier une interview de la Maire de Paris qui annonce vouloir verbaliser massivement dès la rentrée d’automne les incivilités dont notre ville est devenue le théâtre. C’est ainsi que ce que nous dénonçons depuis des années tant en matière de malpropreté que des nuisances sonores et dépôts d’ordures sauvages … déclenchant l’ire des habitants, serait enfin pris en compte de façon volontaire avec des moyens conséquents pour y parvenir…
Nous pensons que notre action avec les autres associations du réseau "Vivre la Ville !" ne sont pas étrangères à ces décisions… Il est question de déployer 1.900 agents qui pourraient verbaliser. Une brigade d’« intervention spécifique » de 320 agents serait prévue, 145 d’entre eux œuvreraient le jour (06h00- 23h30), 100 autres agissant la nuit.
Cela découle non seulement de réorganisations et simplifications internes à la mairie qui disposera d’une direction unique pour les inspecteurs de sécurité, les surveillants des espaces verts et les agents de la propreté. Selon l’issue des discussions avec la Préfecture de Paris, d’autres effectifs pourraient venir les renforcer. Le nombre de procès-verbaux devraient donc fortement augmenter alors que la mairie en dénombre 52.455 en 2014 (20.600 pour les étalages sauvages, les ventes à la sauvette et l’affichage illégal et 25.000 portent sur la pollution, les nuisances sonores et les dépôts irréguliers). La mairie ne cache pas que les enjeux sociaux sont importants dans cette réorganisation qui nécessite des changements de statuts et un fort développement de la polyvalence.
Nous nous réjouissons de ces évolutions qui marquent peut-être et enfin un tournant par une prise de conscience des élus que Paris est devenue sale en comparaison des autres capitales « concurrentes ». Mais il ne faut pas se voiler la face, le développement festif voulu par les élus avec l’ouverture récente des parcs et jardins la nuit (voir notre article du 7 mai 2016) après l’aménagement des berges de la Seine ne peut qu’accroitre le phénomène et ne peut se concevoir que si des moyens significatifs et donc coûteux sont mis en place si l’on veut limiter les effets secondaires occasionnés.
Nous allons suivre ces évolutions de près afin de constater la réalité de leur mise en place et de leurs effets.
Dominique Feutry