Les professionnels sont formels, depuis le début de l’année le prix de l’immobilier neuf et ancien repart à la hausse, notamment en Ile-de-France et le Marais n’échappe pas à ce mouvement. Ce retournement s’explique selon les spécialistes par les frémissements de reprise économique, le chômage qui, s’il ne baisse pas vraiment, semble avoir atteint un plafond, la revalorisation du prêt à taux zéro, le dispositif Pinel et surtout par la poursuite de la baisse historique des taux d’intérêts combinée à une légère remontée du pouvoir d’achat immobilier des ménages et donc la progression de l’accession à la propriété.
Nous mentionnerons aussi la multiplication des logements sociaux qui d’une certaine façon contribue à la raréfaction des biens. Nos arrondissements en effet se caractérisent par une offre limitée. Aussi lorsqu’un bien haut de gamme est mis à la vente, il ne tarde pas à trouver rapidement acquéreur.
Si le nombre de logements vendus durant le 1er trimestre progresse de 11% par rapport à la même période en 2015 (selon des statistiques publiées jeudi par la chambre des notaires de Paris-Ile-de-France), à Paris en revanche c’est une baisse de 7% qui est constatée.
Cette dichotomie peut paraître curieuse. En fait, elle est la conséquence, selon les notaires de l’application depuis le 1er janvier dernier de l’augmentation des droits de mutation (les fameux frais de notaire) sur les transactions effectuées dans la capitale. Ainsi pour une transaction de 300.000 €, le supplément à payer à ce titre est de 2.100 €. Anticipant ce surcoût, nombre d’acheteurs ont concentré les ventes sur le dernier trimestre 2015, ce qui a eu pour effet de diminuer artificiellement le nombre de transactions sur le début de l’année 2016.
Il n’est pas sûr que cette embellie soit pérenne. En effet les conséquences du Brexit, l’atonie probable de l’économie et l’entrée en période électorale sont de nature à générer un retournement, même si les taux devraient rester durablement bas.
Dominique Feutry
Nous répondons à Adrien, que nous ne connaissons pas autrement que par son adresse IP (son adresse mail n'est pas très explicite, il comprendra !) que notre blog est "modéré" ce qui veut dire que nous éliminons ce qui est diffamatoire, critique non argumentée, ou trop ouvertement politisé.
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 02 août 2016 à 19:30
Je trouve assez dommage que certains posts soient censurés. Ce n'est pas très respectueux pour la communauté des lecteurs.
Rédigé par : Adrien | 02 août 2016 à 17:51
Commentaire sur l'échange entre Adrien et Henri....
Les caractéristiques propres à chaque résidence concernée ont un impact sur l'attitude des résidents. Nous recevons de nombreuses plaintes de ceux qui habitent de grandes résidences car elles ont vite fait de ressembler à des hôtels sans administration et alors c'est la pagaille.
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 29 juillet 2016 à 08:48
Ce qui est blâmable est l'acquisition de logements (par des particuliers ou des entreprises) pour en faire des locations saisonnières, déclarées ou pas et qui génèrent toute une industrie connexe (ménage, nettoyage des équipements comme la literie/draps, serviettes, etc...) et, effectivement, le ballet des valises à roulettes et le comportement de leurs propriétaires sont une nuisance pour les voisins et même sur les trottoirs étroits du Marais
Rédigé par : Pierre | 29 juillet 2016 à 08:45
@Henri. La description cauchemardesque de la location saisonnière ne me convainc pas. Je loue moi-même mon appartement et en loue pour mes vacances (inutile de préciser que je n'irai plus jamais à l'hotel) : il y a des touristes plus ou moins respectueux (comme il y a des locataires et des propriétaires plus ou moins respectueux) mais je n'ai jamais eu le moindre souci. Par ailleurs, aucune étude sérieuse confirme une quelconque hausse du foncier associé à ce nouvel hébergement sur Paris. Les prix sont d'ailleurs restés stables depuis plusieurs années, voire en légère baisse. Par ailleurs, la loi Alur a déjà encadré la location touristique (faire croire le contraire est une technique rodée du lobby hotelier que les médias relaient à n'en plus pouvoir) et bloqué les loyers : à Paris, la location touristique n'a donc aucun effet sur les loyers eux-mêmes.
Pour le reste, je suis d'accord avec vous : l'investissement locatif a été découragé, particulièrement pendant les deux dernières mandatures et c'est malheureux.
Rédigé par : Adrien | 28 juillet 2016 à 20:27
En Allemagne aussi les loyers sont plafonnés... Et ce plafonnement est aussi peu respecté qu'à Paris. En revanche pour l'interdiction des locations saisonnières, un syndicat de locataires met à disposition en ligne un formulaire pour signaler les contrevenants.
Rédigé par : Olivier | 28 juillet 2016 à 10:46
A "Adrien" : La location touristique est avant tout un cauchemar pour les habitants qui voient leur immeuble assailli par les valises à roulettes trainées par des gens peu soucieux du respect de la tranquillité des voisins et des règles de copropriété car ils ne sont à Paris que pour se distraire.
L'affectation croissante de logements à la location meublée touristique induit une baisse du nombre de logements affectés à la location traditionnelle, donc à une pression sur les prix malgré l'encadrement des loyers ; encadrement qui participe à une politique qui depuis 1981 s'est acharnée à réduire l'attractivité économique de la location traditionnelle au point de décourager totalement les propriétaires de s'y livrer car la fiscalité s'est alourdie et ils n'ont aucune assurance d'être payés et de récupérer leur logement en cas de besoin.
Il y a une multitude de facettes à ce dossier, avec notamment une évasion fiscale qui a pris de sérieuses proportions. Le gouvernement doit y mettre de l'ordre. C'est apparemment le cas avec la loi qui vient d'être votée. Attendons d'en voir les résultats. Ceci dit, le parc de logements locatifs traditionnel ne se rétablira que si on rend à cette activité l'attractivité qu'elle a perdue au fil des ans.
Rédigé par : Henri | 28 juillet 2016 à 08:58
A Paris on ne peut plus accuser la location touristique de faire grimper les loyers, les loyers sont bloqués. Ce n'est pas bon pour le parc immobilier ; du moins, c'est un argument de moins pour les anti (car dans notre bon pays tout est bon pour taper sur les locations touristiques).
Rédigé par : Adrien | 27 juillet 2016 à 19:47
La municipalité de Berlin a quant à elle décidé que la forte augmentation des loyers était due aux locations saisonnières est a donc interdit ces dernières. Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage!
Rédigé par : Olivier | 27 juillet 2016 à 14:40
L'escalade des logements sociaux et les préemptions par la Mairie participent en effet à la raréfaction des biens immobiliers et par conséquent à la hausse du foncier. La caserne des minimes par exemple pourrait être investi par les particuliers. Est-il vraiment nécessaire de construire des logements sociaux à 20 mètres de la Place des Vosges ? Ou près des Champs Elysées, ou avenue Foch ou dans le VIIe ? A vouloir mener une politique du logement symbolique, la Mairie manque l'essentiel : être efficace. C'est de la poudre aux yeux dont on pressent que la satisfaction est purement idéologique et carriériste.
Rédigé par : Adrien | 26 juillet 2016 à 17:15