Entassement anarchique de motos sur le trottoir et sur la chaussée rue du Temple (IVe) (Photo VlM)
Toute la presse aujourd'hui en parle : Anne Hidalgo a déclaré au JDD qu'elle entendait confier le contrôle et la gestion du stationnement payant à Paris à trois sociétés privées dès le 1er janvier 2017 ("Capital", 23 octobre 2016)
Elle s'appuie sur un rapport qui évalue à 300 Millions d'€ "l'évasion" de recettes qui résulte de l'attitude des automobilistes qui sont à 91 % rétifs à s'acquitter de leur obligation auprès des parcmètres. La Maire de Paris pense que les employés d'une société privée y mettraient plus de zèle que les ASP (agents de sécurité de Paris) actuels et feraient ainsi rentrer plus d'argent dans les caisses.
300 Millions d'€ c'est l'équivalent de 300 € chaque année par foyer fiscal parisien qui reviendraient dans nos poches, qu'on soit automobiliste ou pas. Une "aubaine" à ne pas négliger. Curieusement, c'est aussi le chiffre des subventions, selon notre analyse, qui sont versées chaque année à des associations fantoches. Il y a fort à parier qu'on réaliserait une économie similaire en demandant à un cabinet d'audit privé de contrôler l'activité et la productivité de telles associations.
Sachant que les parisiens ont de moins en moins de voitures, ou s'ils en ont une la laissent au garage, ils n'ont pas de raison objective de se plaindre de l'orientation prise. De plus, on ne peut pas se dire citoyen et accepter qu'une loi ou un règlement soit respecté à 9 % !
En revanche, on a des soucis à se faire au sujet des deux-roues motorisés. Si l'usage de la voiture est encore plus contrarié, le mouvement en faveur de la moto va confirmer son explosion. On ne doit pas s'y opposer par principe car l'espace public occupé par un conducteur de deux-roues est bien inférieur à celui du même conducteur au volant d'une voiture. Il reste à prendre des dispositions pour que ce mode de déplacement respecte toutes nos attentes en matière d'environnement.
Il faut d'abord que les engins les plus polluants soient retirés de la circulation. Les restrictions applicables au 1er juillet 2016 (MOTO MAG) le laissent espérer. Il est indispensable ensuite que le contrôle technique, en vigueur depuis longtemps pour les voitures, soit enfin appliqué au deux-roues motorisés pour que cessent leur vacarme et leur contribution à la pollution de l'air.
Pour finir, de sorte que chaque mode de déplacement ait les chances qu'il mérite, sans passe-droit, sans complaisance coupable de clientélisme, il importe que le stationnement des motos soit organisé sur la chaussée, et sur les trottoirs là où les conditions le permettent, et soit strictement interdit ailleurs. Sur ces places désormais réservées, il est juste et normal qu'une taxe de stationnement s'applique, comme elle s'applique aux voitures, en due-proportion naturellement de l'espace occupé.
Les alliés Verts de Mme Hidalgo y sont favorables. Nous n'adhérons pas à toutes leurs positions mais en voilà une que certains de nous sont prêts à défendre.
Gérard Simonet
Nous remercions "Gédéon" de s'être exprimé sur le concept "d'anarchie".
Voici ce qu'en dit de son côté le dictionnaire :
"Très souvent utilisé de manière péjorative, le terme anarchie désigne l'état de ce qui est sans commandement, sans lois. Il est synonyme de désordres, de confusion et de troubles" qui n'ont rien à voir avec l'anarchie - système politique utopique - auquel notre ami Gédéon fait référence.
Nous avons utilisé ce terme dans son acception populaire que tout le monde comprend. Gédéon veuille bien nous pardonner...
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 25 octobre 2016 à 16:52
Encore une fois, le mot "anarchique" est employé à contresens sur ce blog. Nous nous permettrons de rappeler au rédacteur qu'Elisée Reclus, géographe et théoricien du mouvement anarchiste au XIXe siècle, a donné cette définition : "l'anarchie est la plus haute expression de l'ordre". Par conséquent, ces motos sont un "chaos", un "bordel" une "pagaille" ou un "capharnaüm", mais en aucun cas une "anarchie". Nous serions désolé de ne plus souhaiter vous lire si vous persistez à choquer les convictions politiques profondes de vos lecteurs et vous conseillons de lire les ouvrages de Bakounine, de Proudhon ou de Max Stirner...
Recevez mes amitiés attentives.
Rédigé par : Gédéon | 25 octobre 2016 à 16:27
A "Pierrot"
Message adressé à un lecteur qui nous donne une adresse mail inexacte :
La gérontophobie, comme l'homophobie et autres phobies du même genre ne sont pas reçues sur ce blog.
Vous dites notamment "qu'il faut être retraité pour écrire des choses pareilles". Vous parlez sans savoir : 50 % de "ceux qui écrivent" chez nous sont des actifs
Argumentez votre opinion pour nous expliquer pourquoi vous pensez qu'il est normal que les trottoirs soient envahis gratuitement par les motos, que leurs propriétaires échappent au contrôle technique ... et on vous publiera.
Quant au "matraquage", vous n'avez rien compris. Les tarifs de stationnement ne changeraient pas. Il s'agit seulement d'une chasse aux tricheurs
Salutations
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 25 octobre 2016 à 08:51
Réponse à Abramowicz : en effet il faut davantage de places de stationnement pour les deux-roues. C'est bien ce que nous proposons.... mais alors, qu'elles soient payantes à un tarif qui tienne compte de la place occupée
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 25 octobre 2016 à 08:32
Pour répondre à M. ou Mme Abramowicz :
Il existe des parkings souterrains pour les 2 roues, comme il en existe pour les automobiles.
Le vrai problème, c'est que les conducteurs de 2 roues ne conçoivent pas de faire le moindre pas à pied et qu'ils stationnent sans vergogne sur le premier trottoir qui se présente à eux
Rédigé par : Nelly Descubes | 24 octobre 2016 à 22:53
Démonstration faite que la gestion de la ville de Paris n'est pas assez efficace !
Rédigé par : tdt | 24 octobre 2016 à 20:39
Vous avez raison Mr Simonet mais pour cela il nous faudrait des places de deux roues ?
mais il n'en n'existe pas?
Cordialement
Rédigé par : abramowicz | 24 octobre 2016 à 16:48