Les touristes louent pour une grande part sur les plateformes de location saisonnière (photo VlM)
Les performances 2016 de l’Hôtellerie viennent d'être dévoilées au travers d’une étude réalisée par l’Observatoire MKG Consulting.
L’année, comme on pouvait l’imaginer à la suite des attentats a été mauvaise (voir nos articles des 28 juin et 24 août 2016) et si la chute de l'activité dans ce secteur a été de plus de 35 % en Île de France, c'est à Paris que l'on constate la baisse la plus forte du revenu moyen par chambre soit -14,6%, les établissements les plus luxueux ont davantage souffert car ils sont surtout occupés par la clientèle étrangère qui s'est faite plus rare.
La situation était un peu meilleure sur la fin de l'année et redonne espoir, mais il est déjà question que certains établissements mettent la clé sous la porte...
Les locations saisonnières ne sont pas citées comme l'autre cause significative de la baisse d'activité de l’hôtellerie, ce qui est étonnant ! Or on le sait, le développement depuis plusieurs années de ce type d’hébergement, nous l'avons écrit maintes fois, a créé une concurrence déloyale qui nuit au secteur qui perd des emplois, voit ses revenus diminuer et retarde ou empêche les investissements ou y renonce.
Pour empêcher cette activité de plonger, il était temps d'y remédier par des mesures adaptées comme l'ont fait d'autres villes dans le monde. La loi ALUR et la loi sur l'économie numérique comportent des dispositions qui vont dans ce sens si elle sont efficacement appliquées. Le secteur hôtelier de son côté doit innover pour contrecarrer et répondre à ces évolutions et les contrecarrer.