Photo récente prise rue Michel Le Comte non loin de la rue du Temple (IIIe) (photo VlM)
Dans son édition du 26 septembre 2017, sous la plume de Massimo Prandi, le journal "Les Échos" a consacré un article sur la malpropreté de la capitale sous le titre « Paris, ville sale », article réalisé à la suite d’une enquête approfondie. En introduction le journaliste écrit « Dans la perspective des Jeux Olympiques de 2024, la propreté est un enjeu crucial pour la capitale. Pourtant nombre de riverains se plaignent de la saleté de ses rues. Pourquoi en est-on toujours là ? »
Citant ensuite les lieux, les rues les plus encombrées de saleté de Paris et tout ce que les agents de la propreté doivent enlever quotidiennement qui git sur les trottoirs, dans les squares, parcs et jardins « transformés en dépotoirs de longue durée …» plus les 30 000 poubelles grises à vider.
Plusieurs associations de riverains ont été interrogées dans le cadre de cette enquête dont "Vivre le Marais !" qui n'a pas caché combien il était désolant de constater la montée croissante de la saleté, notamment le week-end dans notre secteur très fréquenté qui ne dispose pas d’un nettoyage en phase avec les besoins. Aucun quartier ne semble épargné et le journaliste rapporte ces propos recueillis durant l’enquête, « il y a un laisser-faire énorme. Le balayage n’est pas fait le samedi après-midi », « A 6 heures du matin, Paris est une poubelle. Tout est permis… ». Il souligne aussi l’action menée par cette association qui « a fait condamner par deux fois la Ville et l’État par le tribunal administratif pour carences fautives et rupture d’égalité de traitement en regard des autres arrondissements parisiens. » Le journaliste rappelle les opérations "humiliantes" de nettoyage menées dans la capitale par l’association japonaise Green Bird !
Le tableau ne serait pas complet sans les rats qui infestent Paris, « les rats sont un symptôme » est-il mentionné. Phénomène qui se double de la multiplication des pigeons.
Photo prise au début de la rue Etienne Marcel en arrivant du boulevard de Sébastopol (photo VlM)
Interrogé, Mao Peninou, Adjoint à la Maire de Paris, en charge de la propreté, explique combien il est difficile de mener la guerre contre la saleté du fait de l’évolution des comportements. « On est face à des évolutions importantes de l'usage de l'espace public. On assiste à une "méditerranéisation" de la ville… L'occupation de l'espace public s'étire de plus en plus dans la nuit... », assène t-il. Mais cela n’est-il pas dû à la politique de la fête, la nuit, promue et encouragée par la Ville ? Quant à la modification des horaires des équipes de nettoyage, la mairie affirme que la situation est bloquée quand les syndicats annoncent que tel n’est pas le cas, que c’est davantage une question de recrutement supplémentaire et de revalorisation salariale. Ce débat est jugé "d’arrière-garde" par Massimo Prandi car, ajoute-t-il, "nombre de grandes villes étrangères ont adapté depuis longtemps le temps de travail des éboueurs." Paris doit donc confier une partie du nettoyage, notamment en seconde partie de journée, à des sociétés privées travaillant de 5h30 à midi et de 17 heures à 23 heures, pour les quatre arrondissements parisiens que sont les 1er, 3e, 4e et 7e.
Il est enfin mis en avant la faiblesse des amendes à l’égard des salisseurs « comparées à celles d'autres villes occidentales ». Les 68 € qu’ils risquent (s’ils sont pris sur le fait), dénotent avec les centaines de dollars perçus par New York et les milliers de livres perçues au Royaume-Uni.
Cet article corrobore tout ce que nous relatons, écrivons et constatons depuis longtemps, le tableau ne cite pas d'ailleurs l'affichage sauvage, les tags et autres pratiques qui accentuent l'impression de saleté ambiante décriée par les habitants et les touristes. Osons croire que ce dossier aura évolué favorablement d'ici les JO et bien avant au moment des échéances électorales. Car les parisiens et parisiennes demandent des actes plutôt que de la publicité inutile sur les plans de propreté qui se succèdent depuis 3 ans ou sur ces journées du grand nettoyage "citoyen."
Il est urgent de lancer au plus vite des "états généraux de la propreté" réunissant tous les acteurs concernés car le temps presse. Paris accuse un lourd retard en comparaison des autres grandes métropoles qui se sont organisées depuis longtemps déjà pour en finir avec la saleté.
Je préfère même plus en parler tellement j'ai honte! Une si jolie ville devenue une poubelle?? Pfff...
Rédigé par : Lori | 09 octobre 2017 à 16:01
Pairs reste la poubelle ville du monde ! Cocorico
Rédigé par : Tikeum75 | 08 octobre 2017 à 09:27
Quand le nettoyage à Paris va-t-il être privatisé ?
On commence à comprendre petit à petit que l'absentéisme des agents est exagérenent élevé.
On comprend aussi que les syndicats s'opposent à toute volonté de réorganisation.
Au final une ville sale comme jamais, ce qui choque tout lemonde, et un énième Plan Propreté toujours aussi inefficace.
Cela suffit.
Rédigé par : El | 30 septembre 2017 à 11:00
bonjour à vous.
Je pense que tout a été dit concernant la saleté de Paris.il faut simplement agir et mettre tous les moyens pour exiger un comportement civique de la part des habitants et usagers.Les blablabla explications et justifications des responsables de la Mairie ne sont plus écoutables.
Cela fait des années que la population, les associations, les médias et même les touristes expriment leurs dégouts.
Par ailleurs il est hors de question que je participe à la journée du grand nettoyage organisée par la ville de Paris.
je suis totalement contre le fait de recruter plus de personnel ou de faire appel à des sociétés extérieures si la facture est payée par les habitants et pas par les responsables.
Rédigé par : Michel | 29 septembre 2017 à 17:52
Bon nombre de ces dépôts sauvage se font la nuit après 23h, heure ou bon nombre de personnes sont couchées, les patrouilles de police plus concentrées autours des points chauds de la capitale . Dés qu'un recoin sombre est repéré , il est tout suite rempli de débris divers et variés, notamment résultat de chantier au noir ; c'est alors un empilement de sacs remplis de gravâts . C'est entre 22h et 6h que la que la mairie devrait fait tourner des agents verbalisateurs assermentés pour faire le flag . Ne parlons pas de l'organisation de la collecte des ordures , j'ai pu voir a plusieurs reprise des agents de nettoyage passer avant le camion poubelle ; certains équipages ne se donnent même pas la peine de ramasser ce qui tombe des bennes . La capitale ressemble de plus en plus a un cloaque ou les rats sont rois.
Rédigé par : Poulbot | 29 septembre 2017 à 04:16
Bonne idée que des EG de la propreté !
On pourrait, par exemple, y mettre cartes sur table concernant le coût financier du nettoyage très imparfait des déjections dans nos quartiers, faire une charte qui prévoirait 8 h minimum de délai entre les derniers cris des attardés alcoolisés et le bruit des engins de nettoyage.
Bref de quoi mettre la Ville en situation de ressentir un peu ce qui pèse sur les riverains des quartiers festifs.
Rédigé par : Sophie | 28 septembre 2017 à 18:14
Effectivement s'il y a "Les Etats Généraux de la nuit" visant à développer les activités nocturnes (rôle des lobbies) pourquoi n'a-t-on pas "Les Etats Généraux de la Propreté" comme le met en avant, à juste titre, Vivre Le Marais visant à développer une stratégie de la Ville sur la propreté???
Rédigé par : Jean-Jacques | 28 septembre 2017 à 13:36
Les Green birds ne servent pas à grand-chose (1 nettoyage par mois sur 1 site, c'est purement symbolique). En outre ils ne sont pas fiables : ils m'avaient donné rdv pour un nettoyage et ne sont jamais venus. Je pense qu'ils veulent rester entre Nippons.
Rédigé par : vu de sirius | 28 septembre 2017 à 13:25