"Sites & Monuments" est la marque de la SPPEF, "société pour la protection du patrimoine et des paysages de France". Parmi ses combats, le départ de la grande roue de Marcel Campion, place de la Concorde
Alexandre Gady, président de "Sites & Monuments", bien connu des habitants du Marais pour le livre qu'il lui a consacré, a choisi de taper fort pour faire entendre sa voix. Une voix qui peine à se faire entendre tant les lois "Création et Architecture" de 2016, et la loi ELAN en voie de publication se sont attachées, sous prétexte de stimuler la construction de logements, à libérer les protections qui existaient en France en faveur de notre patrimoine collectif.
Fallait-il pour autant déposer plainte auprès du Procureur de la République contre la Ministre actuelle de la Culture, Françoise Nyssen, pour une affaire de travaux non déclarés il y a vingt ans à l'urbanisme à Paris et Arles pour le Siège de la maison d'édition "Actes Sud" dont elle était propriétaire ?
Françoise Nyssen, Ministre de la Culture
Non, si on constate l'exploitation politique qui en est faite alors que ces infractions sont monnaie courante à Paris et que l'Architecte des Bâtiments de France et la direction de l'urbanisme de la mairie de Paris réagissent mollement en demandant généralement la régularisation des irrégularités sans autre forme de procès....
Oui, si on désire que cessent les abus en la matière,
Oui, si on pense qu'il y a trop de dérives aujourd'hui dans notre pays, qui sacrifient trop souvent la protection du patrimoine et des paysages à des intérêts économiques, clientélistes ou bassement marchands.
Les médias ont réagi ce jour à la révélation de l'affaire par le "Canard Enchaîné". Voir l'annonce France Info.
GS
Post-scriptum du 24 août
Les déclarations d’Alexandre Gady à France-Info ce matin sont un peu confuses. Il renonce "à déposer plainte" mais se "porterait partie civile" si le Parquet traduisait les prévenus en justice. Il faudrait pour cela, de ce que nous savons, que la direction de l'urbanisme de la mairie de Paris dresse un procès-verbal et que le Parquet se prononce au vu de ce document. Pour des faits vieux de 20 ans, sachant que la période de prescription est plutôt courte (6 ans ? ) cette affaire a toutes les chances de faire un flop. Nous recommandons à ce sujet la re-lecture de notre article du 24 décembre 2015 à propos du rôle du Parquet dans les affaires d'urbanisme.