La très jolie fresque du Sempé, rue Froissart (IIIe), carrefour boulevard des Filles du Calvaire (Photos VlM)
Nous nous excusons auprès de Jean-Jacques Sempé, dont nous aimons la délicatesse et le talent jusqu'à lui trouver une similitude dans les couleurs avec Raoul Dufy, et auprès de la Mairie de Paris, d'avoir manqué l'inauguration le 16 février par Anne Hidalgo et le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum de la fresque qui habille depuis lors un mur nu de la rue Froissart.
Franceinfo Culturebox en a fait un excellent reportage qui réserve une large place à la vie de l'artiste, à la jeunesse difficile qu'il a eue, et à sa carrière d'humoriste artistique.
Vue de la fresque dans son cadre
Il y a tout lieu de se réjouir que la Ville nous ait gratifiés de cette oeuvre décorative. Soucieux de perfection, nous formulons néanmoins trois remarques dont deux peuvent être exaucées : (1) la fresque aurait gagné à occuper une surface un peu plus grande sur son support (là, il n'y a plus rien à faire...), (2) le panneau publicitaire qui est dessous devrait aller se faire voir ailleurs et (3) les tags hideux du rez-de-chaussée doivent disparaître. La Ville sait faire, on s'étonne qu'elle n'ait pas encore agi...
GS
@Anne -
Merci pour ce détail croustillant qui nous avait échappé...Aaaah, pendant un instant j’y avais cru!
Mais le cynisme de ces gens est sans limite : comment faire “avaler” à des idiots la publicité interdite dans un secteur protégé. Et en plus il faut s’extasier et remercier la Mairie?
Rédigé par : Mary | 05 mars 2019 à 12:59
Mon interprétation de la fresque : deux personnages vont l'un vers l'autre en s'attirant. Arrivant à proximité, ils voient à qui ils ont affaire et sont trop heureux de se défiler en prenant la tangente et en se tournant le dos.
Rédigé par : hugues | 04 mars 2019 à 09:44
Merci Anne
que cela n'empêche pas toutefois le service de la mairie de remédier aux salissures de proximité, à moins que la sté Decaux ne traite l'environnement de son espace publicitaire marchand et de sa fresque offerte donc pour éviter que leur vue d'un seul regard ne soit souillée par les salissures perturbantes ...
Quand on lit le petit Nicolas, les bulles ne son pas entachées par des gribouillis à ce que l'on sache et même si Sempé est un humoriste tout terrain qui appréciera à sa juste mesure la proximité des deux vélos qui se croisent sans se rencontrer au dessus d'une pub pour le dernier modèle des voitures que notre mairesse entend dérouter autant que faire se peut - et non sans raison - on peut postuler que les saletés qui déshonorent la notion même de graphisme artistique laissés à proximité au nom de quoi ? de la flemmardise (la bulle !) ou de la liberté d'expression mal comprise (ou un peu des deux) ne le ravisse pas outre mesure...
Sur les trois, il y en a deux de trop mais on n'est pas jusqu'au boutiste, on va s'accommoder du mécène en concentrant notre ire contre la laideur à l'état impur...
Rédigé par : TMH | 04 mars 2019 à 09:34
" le panneau publicitaire qui est dessous devrait aller se faire voir ailleurs"
Cela sera peut-être difficile, car la fresque semble avoir été offerte par Decaux( écrit sur la plaque)
Rédigé par : Anne | 04 mars 2019 à 07:02
Cet article, quelle belle fresque de la situation de l'image artistique dans les espaces publics extérieurs de la ville, envahie par la laideur :
- tags immondes ou sans esprit en correspondance avec les graffitis des pissotières d'antan mais qui conquièrent jusqu'aux murs des monuments historiques
- défiguration du mobilier urbain, pitoyable spectacle de la conjugaison de la bêtise, du goût maladif de de la lâcheté
- invasion publicitaire sauvage hideuse en plus de la surface dominante de la promotion marchande ayant pignon sur rue
- pseudo contre-culture qu'on hésite à qualifier de dégénérée, compte tenu du passif de cette terminologie à l'encontre de véritables oeuvres artistiques de la part de mouvements extrémistes ayant érigé l'idéologie "Goebbels" en modèle implicite et au nom du combat contre laquelle on finit sinon par s'accommoder du n'importe quoi, du moins à le tolérer
- misérable plaidoyer du sieur John Hamon qui s'autorise à occuper la coupole des Invalides ou un pan de murs de verre de la BNF (et nombre d'espaces du Marais dont la place Thorigny, sans doute du fait de sa proximité avec le musée Picasso (mais coco il ne faut pas confondre Guernica et "guerre à l'art", pour asséner que c'est la promotion qui fait l'artiste ou le degré zéro de l'art... faire son beurre avec cela, c'est indigent... Dans ce contexte, on ne peut que souscrire aux remarques aussi pertinentes qu'impertinentes (mais pas grincheuses) de l'auteur de l'article...
L'espace aérien des deux vélos qui se croisent dans une belle nature n'a pas la bonne mesure d'occuper le mur dans son intégralité (ce que savent bien faire les artistes de rue comme Da Cruz), on dirait que la commande publique ? a été faite pour que la peinture soit présentée comme un tableau au sein d'une galerie ? et qu'on ne la confonde pas avec l'art de rue sauvage du vulgum pecus,
OUI elle aurai gagné à occuper plus de place sur ce mur voué à la résistance artistique ;
sa coexistence (ceci explique cela ?) avec une pub pour le dernier modèle de ces voitures que l'on tente d'éradiquer de la ville non sans maladresse, tout en assurant leur promotion marchande, finance oblige, n'est pas un exemple probant du respect de la diversité : OUI cet espace publicitaire devrait aller se faire voir ailleurs, c'est l'expression qui convient...
Et enfin la coexistence de ce clin d'oeil artistique avec les salissures omniprésentes dans le quartier es du plus mauvais goût... point de vue de riverain en tous les cas ...
Bref cette innovation artistique sympathique nous conduit ou à loucher à cause de la pub, ou à fermer les yeux du fait des immondices graphiques...
Il faut que les services artistiques, marchands et de nettoyage parviennent à harmoniser leur action en sachant que c'est bien le riverain qui doit ouvrir son gousset (impôts locaux, cotisation foncière de l'entreprise, TVA ...) et qui a sous les yeux au quotidien les murs de ce qu'il est convenu d'appeler en langage courant "son quartier"...
Amoureux de la beauté, sans indifférence aux efforts faits par la collectivité locale pour améliorer la situation (Merci Sempé !) on ne peut que déplorer avec G.S. ces tiers de mesure qui ménagent la chèvre et le chou, la beauté et la laideur, la créativité et l'ordure.
A vivre le Marais, on serait plutôt "ordre et beauté, luxe, calme et volupté".
Rédigé par : TMH | 04 mars 2019 à 04:27