Année 2012 : Elisabeth Bourguinat avec son avocate Florence Bourg devant la 17ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, traduite en correctionnelle pour "diffamation" par Ian Brossat, président du groupe communiste à la mairie de Paris. Relaxée deux fois, en première instance et en appel, des accusations fantaisistes de M. Brossat. (Photo VlM)
Nous avons fait la connaissance d'Elisabeth Bourguinat en 2010 et lancé "Vivre Paris !" avec elle, son association ACCOMPLIR, et d'autres associations parisiennes. Elle incarne pour nous l'altruisme et un attachement aigu à la justice dans tous ses états. C'est ainsi qu'animatrice de son association elle s'est mobilisée contre l'occupation abusive de l'espace public et le tagage nocturne. Mais elle s'est engagée aussi dans le soutien aux SDF en créant aux Halles la bagagerie "Mains Libres".
Partie en guerre contre le Maire de Paris Bertrand Delanoë et sa Première adjointe Anne Hidalgo sur le projet de rénovation des Halles, elle en dénonça les dérives par ses écrits et en poursuivant la mairie de Paris devant la justice. Le tribunal administratif fit droit à ses demandes en première instance et en appel mais le Conseil d'Etat, statuant en cour de cassation, donna raison comme c'est souvent le cas au Maire de Paris. (*) Quizz : citez en "commentaires" deux vers de la Fontaine qui illustrent bien cette constatation…. Vous gagnerez deux places gratuites à notre prochain spectacle.
Elle critiqua Ian Brossat, alors président du goupe communiste à la mairie de Paris et président de la SemPariSeine en charge de la rénovation du Quartier des Halles, pour ses transactions avec UNIBAIL attributaire du contrat d'aménagement, en se faisant simplement l'écho de déclarations de nombreux médias. En réponse, Ian Brossat la fit poursuivre en correctionnelle. Il fut débouté en première instance en 2012, en appel en 2013 et Elisabeth relaxée.
Des raisons personnelles et douloureuses, la maladie et le décès de son mari René, la forcèrent il y a quatre ans à cesser ses activités associatives pour se consacrer à ses affaires personnelles. Elle disait de lui qu'elle l'avait rencontré alors qu'il venait de perdre sa femme et qu'il avait parlé d'elle en des termes qui avaient fait se dire à Elisabeth, bien plus jeune que lui, "Oh, j'aimerais tant être aimée de cette manière"... Ils se marièrent quelque temps après pour le meilleur et pour le pire, et il y eut beaucoup plus de meilleur que de pire…
Elle n'a gardé de ses activités passées que la bagagerie et son groupe de joyeux musiciens "les Bachiques Bouzouks" qui comprend un accordéon, un banjo et une contrebasse. Ils s'expriment en chansons dans les kiosques et autres lieux publics d'accueil en reprenant le répertoire populaire des années 30 à 70.
Nos amis de l'ADRAQH (1er arrondissement) lui rendent hommage dans :
Une interview où elle décrit sa vie au service des autres.
Nous sommes heureux, dans le cadre de notre collaboration avec cette association amie de lui donner une large diffusion. Nombreux seront les lecteurs qui apprécieront de retrouver Elisabeth Bourguinat en direct évoquer un passé qui n'est pas si éloigné et un pan de l'Histoire du quartier des Halles qui est cher à plus d'un.
Merci à JP75003 pour sa réponse méticuleuse comme toujours. S'agissant du Conseil d'Etat, il nous revient ce qui était sans doute une boutade, mais enfin…., cette déclaration de B. Delanoë (ou d'Anne Hidalgo, on hésite…) "devant le Conseil d'Etat on a toujours raison". Impossible de la retrouver mais c'est un souvenir prégnant.
Rédigé par : Vivre le Marais | 06 février 2020 à 14:26
Il est indiqué dans cet article "...mais le Conseil d'Etat, statuant en cour de cassation, donna raison comme c'est souvent le cas au Maire de Paris." Et d'enfoncer le clou par le biais d'un auteur du 17 éme siècle à recherche pour confirmer la proposition énoncée.
Au risque de casser l'ambiance unanime, je suis totalement en désaccord. Cela signifierait un copinage "entre les grands de ce monde". "Selon que vous serez puissant ou misérable,les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."
Comment voulez vous que les décisions de justice soient respectées par de telles assertions sans fondement. Sauf erreur de ma part, le Conseil d’état ou toutes autres juridictions suprêmes tranchent un litige selon la règle de droit à appliquer. La Cour de Cassation ou le Conseil d’état rendent une décision en droit sans revenir sur les faits précédemment exposés par les juridictions inférieures.Ils veillent au respect de l'interprétation et de l'application de la loi.
N’oubliez pas que la cour d'appel administrative a annulé l'arrêté de piétonisation pris par la Maire de Paris le 18 octobre 2016 et Mme Hidalgo n'a pas saisi le Conseil d’état qui aurait confirmé la décision rendue par la Cour d'appel.
Aussi, est il inexacte de soutenir que " le Conseil d’état, statuant en cour de cassation, donne raison comme c'est souvent le cas au Maire de Paris."
Sinon au jeu des devinettes, je vos propose la suivante :citez trois vers de La Fontaine qui illustrent bien cette constatation. Pour vous aider : On se sert de cette expression pour caractériser les débats qui s’élèvent quelquefois entre des gens de force inégale, où le plus faible est presque toujours brisé parle plus fort.
JP 75003
Rédigé par : JP 75003 | 06 février 2020 à 12:18
Moi, je dirais plutôt :
Selon que vous serez puissant ou misérable,
les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Rédigé par : Liberty | 05 février 2020 à 23:36
La raison du plus fort est toujours la meilleure
nous l’allons montrer tout à l’heure.
Rédigé par : Zig | 05 février 2020 à 18:41
L'inénarrable Monsieur Brossat... habitué des plateaux télé et des tribunaux. Fidèle avant tout à sa carrière politique.
Rédigé par : Adrien | 05 février 2020 à 18:38
La plus grande qualité d'Elisabeth c'est de savoir partager son envie d'"accomplir". Sans elle, je n'aurais jamais rien fait pour ce quartier. De fait, je lui dois bcp de ce que je suis aujourd'hui. Merci Elisabeth.
Rédigé par : Laëtitia Mougenot | 05 février 2020 à 18:35