Attroupement et occupation rue des Archives et square Ste Croix de la Bretonnerie (IVe)
On jurerait à voir cette photo que l'état d'urgence sanitaire et les mesures de distanciation sont une abstraction pour certains.
Il faut savoir qu'on se trouve là de surcroît sur un secteur visé par un arrêté préfectoral qui interdit la consommation de boissons alcooliques sur l'espace public et la vente à emporter. Il fait peu de doutes pourtant que les consommateurs s'y procurent de grandes pintes de bière et qu'ils les consomment sur l'espace public...
La police laisse faire. Comment doit-on comprendre son attitude ?
De façon pragmatique. Tout comme place de la République elle n'a pas réprimé une manifestation non autorisée car les conséquences n'étaient pas maitrisables, elle considère sans doute qu'intervenir pour interdire les attroupements de la rue des Archives par des mesures de fermeture administrative soulèverait une vague de protestations qu'elle n'a simplement pas envie de gérer.
La police ne signifie pas de la sorte que la pratique est permise, ni qu'elle est tolérée, mais simplement qu'elle ne juge pas opportun d'agir.
Objectivement, pour les riverains que nous sommes, la situation est surprenante car on est tenté de croire ingénument que la loi s'applique à tous. Il ne vient par exemple à l'idée de personne qu'on pourrait ne pas payer ses impôts, car la loi nous y contraint. Elle est aussi choquante, car on constate que ces marchands de boissons privent les citoyens du droit inaliénable d'accéder à l'espace public en les obligeant à traverser la rue ou aller sur la chaussée pour se déplacer.
A la décharge de ces exploitants peu respectueux, leur activité s'exerce entre 19h00 et 23h00 seulement, il maitrisent assez bien le bruit et leurs clients ont une attitude généralement amicale à l'égard de ceux qui essayent de se frayer un chemin parmi eux...
Il ne s'agit pas de les excuser mais de dire honnêtement ce qu'il en est...
Surtout ne dites pas que cela est sans espoir deux semaines avant les élections municipales. Il reste encore un espoir si les riverains se mobilisent le 28 juin contre les lobbyistes qui dictent leur politique au détriment des riverains. Votez..,.
Rédigé par : Anne | 15 juin 2020 à 14:53
Sur la place du Marché Sainte-Catherine, l'attitude des restaurateurs est aussi très inégale. L'un est parfaitement respectueux des règles et des riverains (le BDJ), un autre (Le Double Fond) rentre bien sa terrasse élargie à 22 h mais maintient des verrières illégales, un autre est en travaux. Mais Chez Joséphine fonctionne à fond, avec débordements, et musique à 2 h du matin : cela suffit pour empêcher tous les habitants de dormir.
Rédigé par : Ashkaria | 15 juin 2020 à 11:01
Les espaces publics sont offerts aux tenanciers, de ce fait, les riverains, les personnes âgées, les enfants, les personnes à mobilité réduite.. sont contraints de se déplacer au beau milieu de la chaussée. C'est inacceptable
Oui, la loi s'applique à tous.
Rédigé par : Th | 15 juin 2020 à 06:48
Je serais habitant de cet immeuble, je balancerais des boules puantes et des bombes à eau...
Rédigé par : Adrien | 15 juin 2020 à 03:10
Je vous trouve bien indulgent...
La plupart des établissements ne respectent pas la charte, disent haut et fort qu'ils sont là pour faire un maximum d'argent en un minimum de temps, et que les résidents sont leurs dommages collatéraux. Je m'appuie notamment sur des conversations très intéressantes que j'ai eues avec des patrons de bistrot qui voulaient la piétonisation de la rue Saint-Martin. Il ne s'agit pas de mettre tout le monde dans le même sac. En bas de chez moi, Le Glou et Breizh Café respectent la charte, le Saint-Gervais reste heureusement fermé, et La Perle ou Le Progrès font leur n'importe quoi habituel. Mais je ne pense pas qu'une fermeture administrative du Cox créerait une émeute. Depuis des années cet établissement s'est mis la Mairie et la Préfecture dans la poche. Certains le disent également urbi et orbi. Le problème est que ni la Préfecture ni la Mairie ne veulent faire respecter la loi, pour des raisons qui leur appartiennent mais relèvent de la forfaiture, dans la mesure où le respect de la tranquillité et de la santé publiques font partie de leurs obligations administratives et électives.
Rédigé par : jean-françois bayart | 14 juin 2020 à 23:02
Nous, les riverains, sommes les oubliés de la Mairie et cela depuis longtemps. Il faut croire que certains lobbies sont bien plus forts que nous. C'est malheureusement sans espoir.
Rédigé par : Claudia | 14 juin 2020 à 22:14