Nous devons l'existence de saisons au fait que l'axe de rotation de la terre est incliné de quelque 23 degrés sur le plan de l'écliptique dans lequel la terre se déplace autour du soleil.
Dans l'hémisphère nord où nous nous trouvons, la terre "se penche" ainsi vers le soleil en été et "bascule en arrière" l'hiver. Les solstices sont les moments de l'année où ces phénomènes atteignent leur point culminant. La conséquence que nous percevons le mieux est une exposition plus forte aux rayons du soleil l'été, synonyme de chaleur, et plus faible l'hiver.
Le schéma ci-dessus dit tout sur le phénomène. Les rayons du soleil sont parallèles entre eux car l'astre du jour est éloigné de nous. Ils forment un cylindre qui enveloppe la sphère terrestre. A gauche, c'est le jour, à droite c'est la nuit.
A la latitude de Paris (49 degrés nord), la nuit est figurée par la partie dans l'ombre, le jour par la zone illuminée. On voit clairement la différence de durée. On constate aussi qu'au-delà du cercle polaire sud, il fait jour tout le temps. L'inverse est vrai pour le cercle polaire nord.
C'est ce lundi 21 décembre à 10h02 temps universel (11h02 à Paris) que nous vivons cet évènement astronomique : le passage du solstice d'hiver en 2020. Il n'a certes rien d'original puisque l'humanité l'observe depuis que l'homme a pris conscience de l'univers mais il lui attribue un sens sacré. Le solstice marque le début du passage de l'ombre à la lumière. Pour les chrétiens, le choix du 25 décembre pour la naissance du Christ n'est pas un hasard. Pour les juifs, c'est Hanouka, dont la lumière éclaire les croyants dans l'attente de la venue du Messie.
Autre événement plus exceptionnel encore : Jupiter et Saturne, les deux plus grosses planètes du système solaire, sont en conjonction ce qui veut dire alignées vues de la Terre. On se demande si ce n'est pas à cause d'un tel phénomène lumineux que la tradition chrétienne fait état d'une "étoile" très brillante qui serait apparue dans le ciel pour guider les rois mages vers Bethléem où serait né Jésus-Christ.
Les musulmans sont dans une logique lunaire. Le renouveau est figuré par l'apparition d'un fin croissant de lune, qui est aussi une forme de passage de l'ombre à la lumière.
Le site mégalithique de Stonehenge en Angleterre : sur cet alignement de pierres, les druides célébraient le solstice d'hiver il y 5.000 ans !
Joyeuses fêtes, bon Noël et heureuse année 2021 à tous nos lecteurs en dépit du COVID que nous finirons bien par vaincre !
Gérard Simonet