L'Assemblée Nationale, chambre des Députés (Photo le Figaro)
Le quotidien Le Figaro, comme la plupart des médias, se fait l'écho du dépôt ce 17 février par François Jolivet et une soixantaine de députés issus de la majorité LREM et de l'opposition LR, d'une proposition de loi qui appelle à «interdire l'écriture inclusive dans les documents administratifs et pour les personnes morales chargées d'une mission de service public".
Nous saluons cette initiative au nom de notre attachement à la sauvegarde du patrimoine collectif français, dont la langue de Montaigne fait partie. De quoi s'agit-il ? On tronque les mots avec des points séparateurs pour s'adresser aux personnes des deux sexes. Par exemple : "Cher.e.s concitoyen.ne.s... Cher.e.s lect.eur.rice.s... (notez qu'on a perdu les accents au passage !).
Dans sa séance du 26 octobre 2017, l'Académie Française rejetait cette écriture en ces termes : "Prenant acte de la diffusion d’une « écriture inclusive » qui prétend s’imposer comme norme, l’Académie française élève à l’unanimité une solennelle mise en garde. La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs."
Cette mise en garde n'a pas découragé ses partisans qui ont agi depuis en tirant parti de l'activisme de courants politiques et idéologiques. C'est ainsi que dans certaines sphères, notamment à l'université, on en est venu à discréditer les dossier rédigés dans la forme officielle de notre langue.
Il y a d'autres façons plus efficaces et moins pénalisantes pour notre langue de défendre l'équilibre femmes/hommes dans notre pays, puisque tel est l'objectif revendiqué. On constate pourtant avec étonnement que le site de la mairie de Paris a cédé à cette dérive...
Nous ignorons à cette heure si le projet de loi sera adopté. En tout état de cause, il est rassurant de constater que les consciences se réveillent et que de nombreuses voix s'élèvent autour de nous pour que cesse cette entreprise de sape de notre identité.
GS
Objet ou pas de telle ou telle association , il faut faire bloc contre cette ineptie, qui rendrait toute la littérature française illisible.
Je veux bien signer une pétition, en espérant qu'elle recueille des millions de signatures!
Cordialement
Claude Broussy
Rédigé par : Claude Broussy | 24 février 2021 à 19:23
Il faut réécrire Saint-Exupéry, Verlaine... et comment pourra t'on écrire des poésies ?
L'absurdité de cette écriture pour nous dégouter de toutes les publications de la Mairie .
Renvoyons tous les courriers avec mention ILLISIBLE .
Et pensons aux étrangers qui auront bien du mal à écrire le Français.
Rédigé par : tdt | 20 février 2021 à 11:38
L'écriture inclusive a été inventée uniquement dans un but de prosélytisme partisan qui, au passage, piétine des siècles d'histoire de la langue Française. La retrouver systématiquement dans tous les communiqués de la Mairie de Paris, malgré les désaveux cinglants du gouvernement et de l'Académie Française, est tout simplement scandaleux.
Nous, Parisiens, sommes encore une fois pris en otages pour des raisons purement idéologiques nauséabondes.
Espérons que cette loi sera votée pour mettre un terme à cette folie destructrice.
Rédigé par : Hugues M | 19 février 2021 à 23:01
Enfin une réaction contre cette déformation ignorante, purement idéologique et militante de notre magnifique langue
Rédigé par : Marie | 19 février 2021 à 18:52
Merci pour votre revelation de l'ecriture inclusive ! Quelle idiotie! J'espere que la loi interdisant cette aberration va passer !
Alain Bertaud
New York University,
Rédigé par : Alain Bertaud | 19 février 2021 à 14:09
Non Gérard, ce n'est se faire plaisir ; c'est bien plus légitime.
C'est une bataille pour le vocabulaire et la grammaire que certains tentent de mener sous un masque égalitariste.
Et ils ne doivent pas la gagner !
Claude Birenbaum
Rédigé par : Claude Birenbaum | 19 février 2021 à 01:09
Bravo.
Notons qu’une circulaire de M. Blanquer - qui a autorité en la matière - préconise l’écriture inclusive mais par adjonction, et proscrit clairement l’utilisation du point médiant qui transforme notre belle langue en un sabir grotesque et inintelligible.
Notons aussi que les instances francophones la condamnent aussi clairement car elle est totalement « exclusive » pour les étrangers qui tentent de comprendre ce charabia illégal.
Notons enfin que Madame Hidalgo - féministe qui ne brille pas par sa culture comme le faisaient nos merveilleuses salonnières ou bien certaines grandes autrices contemporaines - non seulement utilise cette écriture sectaire mais fait passer des consignes pour la rendre systématique dans toutes les instances de la Mairie, profitant encore de son pouvoir pour en faire un abus communautariste, autoritaire et personnel, en dépit des recommandations officielles....
Rédigé par : Jr | 18 février 2021 à 22:29
à Hervé : Certes l'association pourrait opter pour le NEUTRE, Sans Genre ou le Non Genré,ou en Bref et pour faire simple pour le NON BINAIRE . Donc resterait à choisir entre les Poubel.le.s ou les peintur.e.s mural.e.s. Et Flûte ! le choix devient binaire !
Rédigé par : Elisabeth | 18 février 2021 à 22:23
Une façon "de" conduire, bien sûr. Le lecteur intelligent aura rectifié de lui-même :-)
Rédigé par : Sylvain | 18 février 2021 à 21:53
Vous parlez de s'adresser aux "deux sexes". Comment ferez-vous quand les composantes des LGBTQI+ demanderont chacun leur discriminant ? Le mode binaire n'y suffira plus. Envisagez-vous de passer à l'univers quantique ?
Rédigé par : Hugues | 18 février 2021 à 21:51
C'est dans l'ordre des (mauvaises) choses... : une espèce de novlangue décérébrante, l'invention de néologismes crétins (convivence, resiliance...), réécriture de Molière (si, si... Ils osent !). Tout ça est misérable, démagogique et répugnant, une façon de conduire vers la pensée unique voulue par certains (à qui profite le crime ???).
Pour répondre à Hervé, je crois que tout ce qui touche à la culture et au patrimoine intéresse l'association.
Rédigé par : Sylvain | 18 février 2021 à 21:50
Je réponds à Hervé que l'article n'est pas clairement au cœur de l'objet de l'association mais n'en est pas très loin pour autant car l'objet statutaire de "Vivre le Marais !" c'est la défense du patrimoine et de la qualité de vie des parisiens (parisien.ne.s ?)
La langue française est un composant fondamental de notre patrimoine. Donc on la défend ! Mais je veux bien admettre que le syllogisme est un peu tiré par les cheveux. Il y a une autre réalité : ne parler que des terrasses, des tags, de la circulation, de l'affichage sauvage etc... finit par être frustrant, même si la démarche se complait de références à l'Histoire et à l'architecture somptueuses du Marais. Pardonnez moi en d'autres termes de m'être fait plaisir !
Rédigé par : Gérard Simonet | 18 février 2021 à 21:40
Très bonne initiative ! Cette écriture est un obstacle à l’apprentissage de l’écriture ! On marche sur la tête !
Amicalement
Jacques Amster
Rédigé par : Amster | 18 février 2021 à 21:11
Votre article est intéressant mais relève t'il vraiment de l'objet de notre association ?
Attention à ne pas utiliser notre association comme chambre d'écho des réflexions sociétales de ses administrateurs.
Cordialement
Rédigé par : Hervé | 18 février 2021 à 20:52