Rue de Bretagne (IIIe) (Photos VlM - clic gauche jusqu'à 2 fois pour agrandir)
Le quotidien Le Parisien publie ce mercredi 17 février un article signé Cécile Beaulieu avec interview de Gilles Pourbaix, président de l'association "Réseau Vivre Paris !", à propos des terrasses qui se sont créées au printemps 2020 à l'instigation de la Maire de Paris pour permettre aux bars-restaurants de recevoir du public à l'extérieur de leurs établissements.
Elle analyse parfaitement la situation en ces termes : "Elles ont poussé par milliers dans les rues de la capitale. De toutes les tailles, faites de palettes parfois protégées par des bambous, ou des bâches en plastique, avec sol en moquette vert gazon. Dès que la Ville a autorisé les cafetiers et restaurateurs à se doter de terrasses éphémères, ces deniers, cruellement touchés pas la la crise sanitaire ont rivalisé d'ingéniosité pour s'offrir un espace extérieur. Il en existe 8.000 aujourd’hui à Paris !".
Gilles Pourbaix enchérit : "C'est abominable ! Certaines installations sont devenues de véritables poubelles. Elles enlaidissent les rues, donnent à certains de nos quartiers des airs de bidonvilles. Les déchets s'y accumulent, favorisant la prolifération des rats. Elles confisquent des places de stationnement, celles réservées aux personnes handicapées, aux vélos et aux livraisons."
En conclusion, le Président de Réseau Vivre Paris rappelle que son association a annoncé qu'elle porterait plainte. Il précise "en référé, pour occupation de l'espace public". Sa crainte est que ces aménagements "soient pérennisés cet été à l'occasion de la révision du règlement des étalages et des terrasses. On se souvient que les représentants du mouvement "Vivre Paris !" avait été associés à sa rédaction et à son approbation par Élisabeth Borne, alors Directrice de l'urbanisme à la mairie de Paris, il y a dix ans en 2011.
Rue Vieille du Temple, sur fond de musée Picasso (IIIe)
Les exemples ne manquent pas dans Paris-centre mais le pire a été évité car le Maire Ariel Weil a été vigilant et sensible à nos interventions. La place du Marché Ste Catherine a été évacuée, la terrasse-pergola du "Café Charlot" rue de Bretagne a disparu et la terrasse-palissade de la brasserie La Fronde a connu un début de rabotage sur sa longueur (il faut poursuivre !), débarrassée de son enseigne racoleuse. Les autres établissements, dans leur ensemble, ont eu une attitude raisonnable et responsable qui augure positivement de ce qu'il adviendra au sortir de la crise.
Gérard Simonet
Enfin une réaction légitime et bienvenue à l'envahissement de l'espace public par les terrasses éphémères qui ont un puissant potentiel de nuisances sous divers aspects et qui ont été, par l'irrespect total des mesures de sécurité, des clusters notoires. La crise et la situation économique de certains ne peut justifier la mise en danger de la vie des gens.
Ces terrasses défigurent nos rues parisiennes internationalement connues pour leur charme. Lorsque les établissements étaient ouverts et qu'ils ne respectaient pas non plus la charte, elles engendraient des nuisances sonores insupportables pour les riverains jusqu'à minuit voire 1 heure du matin. Elles ont débordé souvent l'espace qui leur été accordé, gêné, voire obstrué la circulation piétonne. Leur maintien occupe un espace qui appartient à tous, car public, il empêche le stationnement des entreprises de dépannage, il oblige parfois certains véhicule à se garer sur le trottoir, il est un agent de désordre pour la circulation sur la chaussée, dont les véhicules d'urgence Samu, pompiers et autres, les livraisons. Ces terrasses sont, en outre, totalement iniques pour ceux des établissements qui n'ont pas de place de stationnement devant leur pas de porte. S'il y a une pétition pour les interdire, j'en suis et connais tant de Parisiens qui la signeraient. J'espère que notre Maire va en effet réagir à cette situation abusive, illégitime et nuisible à maints égards. MBénédicte
Rédigé par : MBénédicte | 13 mars 2021 à 15:48
Ces terrasses constituent des obstacles. Je pense aux personnes handicapées.
Que devient l'ambition d'une ville accessible à tous quand elle est devenue si difficile aux personnes valides ?
Noëlle Roy
Rédigé par : Roy Noëlle | 18 février 2021 à 10:41
Ayant reçu l'appel du "Réseau vivre Paris" et passant hier rue François Miron, puis rue du Roi de Sicile j'ai commencé à prendre des photos. Finalement j'ai arrêté: trop déprimant. Il faudrait tout photographier. L'objectif, le cadrage obligent à "Regarder". Entre les terrasses qui s'effondrent, les Tags et les collages divers qui recouvrent le moindre espace (même en hauteur), la "dégueulasserie" des trottoirs (des couches de crasse), les déchets divers, les plantes qui dépérissent ou plutôt sont mortes.....Quelle vision ! Et quelle DERISION aussi : Rue de Rivoli le long de l’Hôtel de Ville tout un ensemble de Bacs (Moches), opération Vertuo, Bocage Urbain récupération des eaux pluviales, végétalisation, collecte d'eau, fini l'arrosage Blabla .. Bref ! tout un placard vertueux mode professorale etc ... Allez voir l'état des plantes ! Ca m'a achevé.
Rédigé par : Elisabeth | 17 février 2021 à 18:38