A la condition de ne pas s'y rendre les samedis et dimanches après-midis car la foule y est dense, on peut parler en effet d'un havre de sérénité, d'un Éden, d'un site idyllique, du paysage urbain le plus beau du monde, patrimoine mondial de l'UNESCO.... Des torrents d'éloges !
Notre objectif a saisi la portion comprise entre le Pont Louis-Philippe et le Pont de Sully (clic gauche pour agrandir les images).
(1) Restaurant guinguette qui attend son heure en vendant des plats à emporter, sur fond d'Île St Louis, (2) Confidences au bord de l'eau près du Pont Marie, (3) Hôtel Lambert, propriété de l’Émir du Qatar, à la pointe Est de l'Île St Louis et (4) Île de la Cité autour du chantier de reconstruction de Notre-Dame. Juste au centre, la "maison d'Héloïse et Abélard"... (**)
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(**) Natif de Nantes, Abélard vint à Paris en 1100 pour y suivre l’enseignement de Guillaume de Champeaux. Devenu professeur, il accepta de donner des leçons à Héloïse, la nièce du chanoine Fulbert. La jeune fille était âgée de 18 ans Abélard en avait 39. Ils tombèrent éperdument amoureux l’un de l’autre. Redoutant la fureur du chanoine, les amants s’enfuirent en Bretagne, où Héloïse donna naissance à un fils, puis revinrent à Paris. Des hommes de main envoyés par le chanoine s’emparèrent d’Abélard et le châtrèrent. François Villon en parle dans son poème "Ballade des dames du temps jadis", mise en chanson par Georges Brassens.
Dès lors Abélard se consacra à des activités purement spirituelles. Il devint moine et fonda l’oratoire du Paraclet. Héloïse prit le voile. Lorsque Abélard s’éteignit en avril 1142. Elle-même disparaîtra vingt-deux ans plus tard et rejoindra Abélard dans son cercueil. Le scandale traversa les siècles puisqu’en 1630, une abbesse s’avisa de trier soigneusement puis de séparer les ossements des amants. Ils sont aujourd’hui ensemble au cimetière du Père-Lachaise. [Paristoric]