Ancienne mairie du IIIe, devenue mairie de Paris-centre, à l'emplacement du donjon de l'enclos du Temple qui a servi de prison à Louis XVI et à la famille royale
Nous nous sommes retrouvés avec le Maire Ariel Weil et sa Directrice de cabinet dans ce restaurant inclusif du IIIe qui emploie une majorité de salariés porteurs de la trisomie 21. Il se trouve 11 rue de Braque, à l'enseigne "Le Reflet". Le service y est précis, méticuleux et rapide. La carte est simple mais suffisamment variée pour satisfaire les souhaits de chacun, avec des légumes et des fruits issus du circuit court.
Il y a trois/quatre ans, les résidents de l'immeuble et de la rue vivaient un conflit ouvert avec le gérant de l'établissement qui en avait fait, à l'enseigne "Le Braque", une discothèque sauvage qui pourrissait leurs nuits. L'engagement du Maire et du Commissaire de police à leur côté avait eu raison d'un gérant infernal qui a fini par jeter l'éponge, face à leur détermination à faire obstacle à ses menées. La rue vit désormais sur un mode pacifique et les riverains d'en réjouissent.
Le Maire nous a rejoints à vélo sous une pluie surprise, une entrée en matière pour des digressions sur la circulation à Paris. Nous lui avons rappelé que nous sommes favorables à un redéploiement de l'espace public en faveur des usagers non polluants de sorte qu'il devienne désormais possible à ceux qui en ont strictement besoin (riverains, personnes âgées, handicapées, services publics et à la personne....) d'utiliser une voiture et atteindre son but sans se trouver bloqué dans des embouteillages.
C'est en principe l'objectif affiché par l'Hôtel de Ville (et les Verts dont le Maire affirme qu'ils sont moins idéologues qu'il n'y parait... on voudrait s'en convaincre !). Il est regrettable que tant de chantiers de voirie aient été lancés depuis plus d'un an, qui donnent de Paris l'image d'une ville sinistrée.
Terrasse tentaculaire de La Fronde (qui porte bien son nom) 33 rue des Archives (IVe). Quand les tables et les chaises sont occupées, les piétons sont priés de circuler ailleurs !
S'agissant des terrasses, Ariel Weil reconnait volontiers que la Maire de Paris Anne Hidalgo, pensant bien faire sans doute, a joué les apprenties-sorcières. Les terrasses éphémères, devenues "estivales" se sont propagées comme du chiendent, au mépris trop souvent du raisonnable et de l'esthétique. On en compte 2.000 dans Paris-centre ! Un nouveau règlement des étalages et des terrasses (RET) a été promulgué en date du 1er juillet 2021. Son application est obligatoire dès ce 1er novembre. Il inclut le démontage des terrasses dites estivales et l'exercice de poursuites de la "police municipale" (DPSP) si l'obligation n'est pas respectée....
Anne Hidalgo joue gros. Postulante PS à l'élection présidentielle de 2022, si sa Ville affichait une situation anarchique en novembre, avec des exploitants de bars-restaurants dans le déni de la loi municipale voire dans la provocation, qui refuseraient d'obtempérer en maintenant leurs installations (plateformes, écrans, barrières, toitures, chauffage extérieur...) contre vents et marées, ce serait du plus mauvais effet sur la candidate et ses ambitions, aussi légitimes soient-elles.
Les entretiens se sont poursuivis autour de la propreté, les tags, l'affichage sauvage. Nous avons confirmé au Maire l'évolution de notre démarche qui s'appuie désormais sur des "task-forces" issues de la nouvelle vague de nos adhérents qui manie les pétitions sur Internet avec des dossiers de propositions concrètes en direction des élus de Paris. C'est ainsi que sont apparus les "hashtags" #saccageparis et #nonauvandalisme qui ont un fort impact dans les médias et des réactions chez les gestionnaires des dossiers.
Dégradation de l'espace public insupportable : les tags, rue Pastourelle (IIIe)
Refusant de nous opposer à tout, nous avons confirmé à Ariel Weil que nos combats visent ceux qui exercent l'autorité mais s'appuient sur eux : mairies d'arrondissements, police nationale, DPSP, application "DansMaRue" et conseils de quartiers. Une association est arrivée dans le ciel de Paris comme une comète : l'AUDMR (association des usagers de DansMaRue). Active et introduite dans la technostructure de la Ville, elle est devenue pour nous et nos actions un partenaire qui compte.
Dans cette optique, nous sommes convenus avec le Maire que des progrès sont visibles en ce qui concerne l'affichage sauvage et les tags. Ce constat milite pour que la Ville poursuive et amplifie l'effort budgétaire (*) et méthodologique qui a produit ces effets, car le résultat est loin encore de nous satisfaire.
De son côté, Ariel Weil suggère que nous agissions par pétition auprès du Législateur pour que les municipalités aient le pouvoir de fixer et appliquer des amendes administratives dissuasives qui évitent de faire appel à un circuit judiciaire débordé par la charge, souvent laxiste et moins soucieux qu'un maire de satisfaire les attentes légitimes de citoyens à qui il doit son élection et son mandat.
Gérard Simonet
(*) Nous rappelons de façon régulière qu'une baisse de 10% des subventions clientélistes à des associations souvent fantoches rapporterait 30 Millions d'€ dont une partie affectée à l'amélioration de la propreté permettrait d'atteindre le niveau de propreté auquel nous aspirons.
Je rejoins la question de Daniel.
Où trouver les informations sur les subventions versées par la Municipalité aux associations ?
Je comprends que la dette de Paris attendrait plusieurs milliards d’euros, on semble manquer de moyens pour s’attaquer à l’insalubrité de la ville et pourtant ces subventions attendraient chaque année près de 250.000.000 euros ?!
Cette information est-elle exacte ?
Rédigé par : Eric | 29 octobre 2021 à 22:01
Il y a quelques semaines, un soir vers 19h, j'ai croisé M. Weil en vélo, suivi de deux enfants que j'ai supposés être ses enfants. Tout le monde a grillé allégrement le feu rouge rue Rambuteau pour traverser la rue des Archives et rejoindre la rue des Francs-Bourgeois...
Il ne faut pas s'étonner que M. Weil et moi-même n'ayons pas le même ressenti devant les incivilités...
Rédigé par : JeromePl | 26 octobre 2021 à 12:16
On comprend donc que l’on peut espérer un démontage correct des épouvantables terrasses « d’été » en novembre 2021, parceque la maire est en campagne présidentielle et qu’elle a besoin de sauver les apparences… Les années suivantes ce sera donc l’anarchie, comme d’habitude. Il faut absolument revenir sur ce RET qui fait de nos vies des enfers et de nos rues des no man’s lands. Il est en plus complètement injuste et très mal accepté.
En ce qui me concerne, comme riverain qui veut pouvoir recevoir la visite de sa famille qui habite la province ou simplement d’autres arrondissements, comme en tant que commerçante qui a besoin que les parisiens et les banlieusards puissent se déplacer aisément jusqu’à sa boutique, je suis absolument opposée à la zone de trafic limité. Nous savons en plus que cela fera de nos quartiers des zones de divertissement touristiques, je me refuse à vivre dans une zone potemkine, sale, artificialisée et bruyante.
Enfin, nous avons besoin de pouvoir accéder et quitter nos domiciles aisément, avec nos enfants, nos valises, etc…supprimer nos places de stationnement sans raison comme rue des Lions saint Paul par exemple, compliquer nos déplacements à outrance, pietonnniser des bouts de rues, ce sont des difficultés de plus dans nos vies. La mairie joue aussi les apprentis sorciers avec le sens de circulation de certaines de nos rues. Par exemple, changer la rue du Petit-musc et la rue de Birague de sens est très préjudiciable aux riverains, cela complique la circulation et diffuse les voitures dans toutes nos rues là où, avant, nous étions au calme, et en plus crée des situations dangereuses car tout le monde semble perdu et les emprunte en sens interdit, puis recule, hésite et ne comprend plus les priorités.
La mairie devrait savoir revenir sur ses erreurs.
La ville est un équilibre subtil qui est en train d’être complètement brisé et nous payons ces pots cassés.
Rédigé par : Marie | 25 octobre 2021 à 15:33
Pouvez vous obtenir de la Mairie de Paris les noms , activités, et montant des dons aux associations que subventionne la Mairie?
Daniel
Rédigé par : Daniel | 25 octobre 2021 à 12:48
La réalité est que la municipalité peut déjà mettre en place des sanctions sans les tribunaux, mais qu'elle se réfugie souvent derrière cet argument de manque de pouvoir pour ne rien faire:
- Article 44-1 du code de procédure pénale : https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000024966510
Rédigé par : Yan | 25 octobre 2021 à 12:26
Il y a quelque chose qui m'étonne dans le compte rendu. Madame le Maire ne pourrait pas faire respecter le(s) réglement(s) qu'elle édicte mais la Candidate à la Présidentielle, elle, le peut ???? Ha! Parce qu'elle joue gros ????? Ah! Y a un truc qui m'échappe.
Rédigé par : Elisabeth | 25 octobre 2021 à 12:14
Pourquoi s’en prendre continuellement à La Fronde? Vous n’empruntez jamais le bas de la rue des Archives où celui de la rue du Bourg -Tibourg?
Rédigé par : Gustave | 25 octobre 2021 à 12:12
A Sharon : ne vous fatiguez pas à vouloir "genrer" les contrevenants en parlant des contrevenant(e)s. On n'imagine pas une femme débile au point de souiller nos murs par plaisir de nuire. Un mâle crétin, hélas oui !
Rédigé par : Hugues | 25 octobre 2021 à 12:08
En effet, une plus grande, une totale autonomie des Mairies de quartier pour fixer le montant, ainsi que les modalités d'application des amendes par voie de pétition serait une très bonne initiative, que je soutiendrai à 100% ; j'aimerais également que soit mis en débat les travaux civiques de participation au nettoyage par les contrevenant(e)s, dans le but pédagogique de leur faire découvrir les actions concrètes des équipes, afin que les contrevenant(e)s aient une meilleure connaissance du travail des agents de propreté et de la pénibilité de ce métier...
Rédigé par : sharon hobby | 25 octobre 2021 à 11:55