Rideaux métalliques tagués : un signe de décrépitude qui ne trompe pas...
Ce commerce à double entrée, 4 rue de Montmorency et 109 rue du Temple dans le IIIe ouvrait en 2015 sous l'enseigne U-Express, dans un mode "supérette étoffée". Par comparaison avec les Monop', G20 et Franprix, La Vie Claire.... du voisinage, ce commerce offrait plus de choix, à des prix généralement attractifs. L'accueil en revanche n'était pas des meilleurs.../
Il semble que son modèle économique n'ait pas eu le succès attendu. Les observateurs soulignent que l'activité commerciale n'a jamais atteint le niveau de rentabilité attendu à cause de coûts fixes trop élevés. Les gérants se sont succédé sans réussir à dépasser le handicap d'une concurrence trop fournie dans un rayon de 500 mètres.
Les travaux d'aménagement qu'il a fallu entreprendre ont contribué à alourdir les charges et à empoisonner les relations avec la copropriété de l'immeuble. Elles se sont détériorées pour déboucher sur d'interminables et couteuses procédures judiciaires.
Au bout du compte, l'entreprise a fermé et s'est débarrassée de la totalité de son stock et de ses en-cours. On a affaire aujourd'hui à un local vide qui ne conserve des années passées que son enseigne extérieure...
Pas pour longtemps ? Les commentaires vont bon train pour dessiner l'activité qui pourrait prendre la suite. Des riverains pensent qu'il s'agira toujours d'une activité de distribution alimentaire mais spécialisée dans la vente par Internet. Ce mode de commercialisation implique la mise en place d'un dispositif d'accueil de camions, de stockage de marchandises à la manière d'Amazon et la livraison à domicile par une armada de vélos, motos ou triporteurs (électriques peut-être...?) comme on commence à le voir en Angleterre et en Allemagne.
Faut-il s'en inquiéter ? S'en réjouir ? Objectivement, si la livraison est faite par des engins électriques non polluants nous pourrions nous y retrouver. Pour autant qu'ils ne prennent pas les trottoirs pour leur espace légitime de circulation....
Ça fait des années que les versions superette des grandes enseigne de l'industrie de l'agritoxiculture envahissent le marais, alors qu'il y avait déjà beaucoup de magasins du genre, parfois même trop concentrés comme autour de Saint-Paul, certaines doivent pouvoir être déficitaires avec le soutien de leur groupe, la dernière est celle du 27 Archives, est-ce pour occuper le terrain et faire des culbutes financières en revendant les baux, comme une boutique début Blancs-Manteaux côté pair, que j’ai vu tant de fois en travaux en quelques années, un nouveau mode de placement pour faire monter les prix artificiellement ?
Pour les commerces de distribution alimentaire spécialisée dans la vente par Internet, dont l’essor a été favorisé par la période covid, ils feront comme la dizaine de sociétés de vélos en libre flottement, qu’on a vu disparaître ensuite, les premiers qui étaient verts ayant même été abandonnés dans l’espace public par ses propriétaires (chinois), aubaine pour certains ateliers vélo qui les ont recyclés. Les crottinettes ont un peu connu le même sort, mais grâce à la mairie de Paris qui a mis le holà en limitant leur nombre. Puis le centre de Paris comme dans d’autres arrondissements a vu arrivé beaucoup de nouvelles boutiques plus traditionnelles, peut-être grâce à la mairie qui leur a réservé des loyers modérés, la rue des Gravilliers en est pleine, dont l’excellent « marché couvert » à l’angle Beaubourg, je vous recommande le grand yaourt de brebis du Perche 450 g.
Alors je fais confiance aux personnes citoyennes qui préfère l’authentique au superficiel : les commerces de distribution alimentaire spécialisée dans la vente par Internet, c’est encore des fonds d’investissement hasardeux et opportunistes qui comme les autres vont mourir dans l’oeuf !
Et si nous commencions à compter dans le marais les boutiques qui ont fermé mais ne rouvre pas ?
Rédigé par : cemekepirketou | 08 juin 2022 à 22:34