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Rédigé à 09:36 dans Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Politique, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (18)
Quai de la Mégisserie (Ier) après la fermeture des voies sur berges (Photo VlM, oct 2016)
"Accablant, désastreux, un revers", les mots ne sont pas assez forts pour les commentateurs suite à la récente publication du rapport rendu par le comité régional de suivi des conséquences de la fermeture des voies sur berge en septembre 2016. Des temps de parcours augmentés pour les automobiles et les bus, une pollution atmosphèrique déplacée (- 25% sur les berges mais + 10% sur les quais hauts), de plus forts volumes sonores enregistrés, telles sont les principales conclusions.
Force est de constater selon ce rapport commandé par la Région Île-de-France dont la présidente est l'adversaire politique de la maire de Paris, qu'aucune évaporation de trafic ne serait établie sur l'année passée. Ainsi l'accroissement du trafic serait de 67% le matin, créant force bouchons et retards (qui n'a pas, il est vrai, un collègue de travail qui, depuis la fermeture des quais, arrive plus tard et peste sur ses difficultés de circuler même en modifiant ses horaires ?). D'autres itinéraires sont utilisés tel le boulevard Saint-Germain... créant une véritable thrombose du centre et de certains axes de Paris et du périphérique.
Ces déplacements s'accompagnent, toujours selon les rédacteurs du rapport, de davantage de pollution, de bruit, compliquant le trafic des bus paralysés aux carrefours qui ne peuvent jouer leur rôle de substitution mis pourtant en avant lors de l'annonce de la fermeture des voies sur berge.
De nombreux habitants de Paris à l'inverse s'en réjouissent car la libre disposition pour les piétons et adeptes des circulations douces de plusieurs kilomètres de pistes réservées est un véritable bonheur...
Des mesures correctrices sont demandées par les élus de l'opposition mais la mairie, contestant ce rapport, ne souhaite pas revenir sur sa décision, validée par la préfecture. Reste à attendre le résultat du recours déposé auprès du tribunal voilà plusieurs mois.
Rarement une décision municipale aura fait couler autant d'encre et cette "affaire" n'est pas près de finir.
S'il se confirmait que la décision de fermeture des quais n'a vraiment rien changé en matière de trafic, de pollution et de nuisance sonore, sauf à déplacer les problèmes, alors beaucoup d'énergie aurait été dépensée pour rien !
Peut-être faut-il attendre encore quelque temps pour pouvoir tirer des conclusions étayées et indiscutables qui confirmeront ou non le bien fondé de la décision de fermeture des berges de la Seine ? Sera-t-on en mesure d'ailleurs de confirmer que cette décision, qui suit de près ce que beaucoup de villes ont fait dans le monde, est au mieux sans effet sur la qualité de vie des riverains, s'agissant d'une mesure de lutte contre la pollution, dont les effets ne peuvent se constater qu'à long terme ? N'y a-t-il pas des sujets pour lesquels il est demandé à nos dirigeants, faute d'arguments incontestables, d'avoir au moins une "vision d'avenir" ?
Dominique Feutry
Rénovation de l'hôtel particulier du 72 rue des archives en 2011 avec "visa conforme" de l'ABF (Photo VlM)
On a appris à se méfier du mot "simplification" car c'est une façon de présenter sous un angle sympathique une intention qui n'a pas forcément toutes les vertus. En 2008, le président Sarkozy en a usé pour alléger le dispositif administratif français. S'agissant du Ministère de la Culture, sa politique a conduit à un certain effacement des ABF (architectes des bâtiments de France) devant les autorités territoriales, mairies et directions de l’équipement.
Le pouvoir des ABF qui était jusque là discrétionnaire (avec reconnaissons le des abus ici ou là), est devenu en théorie "partagé", à ceci près que leurs moyens financiers, sensiblement écornés à cette occasion, n'ont jamais été à la hauteur de ceux des collectivités territoriales qui elles ont la latitude de lever l'impôt et bénéficient d'une large impunité quand leur gestion n'est pas sans reproches.
On s'en est clairement rendu compte en 2013 avec la révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, processus dans lequel nous avons été impliqués par notre participation au sein de la "commission locale". Il n'y a pas eu de dégâts car la mairie de Paris, s'agissant du centre historique de la capitale, s'est gardée de décisions à l'emporte-pièce comme on en a connu depuis avec la Tour Triangle ou les tours du XIIIe et parce que sans doute Anne Hidalgo n'était pas encore totalement aux commandes et pas encore soumise à la tentation d'apparaitre comme une Maire qui veut tout chambouler ; mais si tel n'avait pas été le cas, les ABF auraient dû céder.
On a tremblé encore en 2016 quand la loi "CAP" (création, architecture et patrimoine) a été soumise au parlement. Les adeptes de la construction sans contraintes, en dignes béotiens qu'ils étaient, souhaitaient faire fi de l'esthétique des sites, paysages et monuments en reléguant les ABF au rôle de figurants. Le bon sens une fois de plus a prévalu. Des personnalités bien inspirées comme Patrick Bloche et Françoise Férat ont défendu des amendements qui ont évité le pire.
Aujourd'hui à nouveau c'est le "Canard Enchainé" qui actionne la sonnette d'alarme. Dans un article du 22 novembre, le joyeux palmipède prévient que le projet de loi en cours d'élaboration sur le logement et la construction pourrait supprimer "l'avis conforme" des ABF.
La Fédération Patrimoine-Environnement commente cette information sur son site en disant : "Nous pensions que les débats riches, nombreux et parfois enflammés qui s'étaient tenus à l'Assemblée Nationale et au Sénat [..... ] avaient démontré la pertinence du positionnement de l'ABF dans le dispositif de préservation et de valorisation des espaces protégés en France...".
Gérard Simonet
Rédigé à 22:02 dans Activités économiques, Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Logement, Politique, Sécurité, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (4)
Arrivée de touristes à l'aéroport
Sensibles à l'opinion qui s'exprime dans les arrondissements centraux de Paris, les deux députés LREM des circonscriptions du Marais, Elise Fajgeles (5ème circonscription) et Pacôme Rupin (7ème circonscription) militent et organisent de débats publics et des tables rondes sur les locations saisonnières pour plus de régulation et de transparence dans ces arrondissements de Paris.
Ils disent être souvent interpellés par les habitants sur les problèmes de cohabitation entre les hôtes et les autres propriétaires et locataires de la capitale et insistent sur l’importance de leur rôle de législateur sur ce sujet.
Ils affirment vouloir trouver un bon équilibre car la réglementation en France reste trop favorable comparé à d’autres pays et d'autres capitales. En France, il faudrait, en fonction des municipalités, avoir la possibilité de choisir des conditions qui permettent de réguler cette activité dans des zones très tendues. Dans une réunion du IIe arrondissement, Elise Fajgeles a déclaré que nous avions tous intérêt à réguler.
A cette même réunion du 16 novembre participait Emmanuel Marill, le directeur général d’Airbnb France et Belgique qui a avancé le chiffre de 31 nuitées en médiane à Paris. D’autres sources indiquent que le revenu moyen de cette activité à Paris représentait 600 € par an en moyenne par parisien ! Les demandes d'autorisation de transformation d'appartements en locations saisonnières ne ralentissent pas, il suffit de consulter les parutions successives du Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris (BMO) pour s'en rendre compte...
La limite de 120 jours de location pour la résidence principale votée récemment par le Conseil de Paris n’est-elle pas déjà obsolète et trop élevée ?
Rédigé à 08:48 dans Cadre de Vie, Environnement, Logement, Lutte contre le bruit, Politique, Société, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (14)
Vélo à une vitesse sans borne de la société "Gobee.bike" stationné sur le pont Charles de Gaulle Paris XIIe (photo VlM)
Alors que le changement de prestataire approche, Smoove remplacera bientôt JCDecaux pour les Vélib’ (notre article du 24 mars 2017), les bicyclettes avec bornes aiguisent les appétits dans le domaine non couvert par des contrats, à savoir les vélos qui ne s’accrochent pas à une borne. Leur nombre enfle de jours en jours dans le centre de la capitale.
Qui n’a pas croisé une bicyclette stationnée en plein milieu d’un trottoir, contre un mur ou sur un pont… Ces deux roues fonctionnent avec une application informatique pouvant être téléchargée sur Smartphone et dont les fonctionnalités sont de les localiser et de pouvoir déverrouiller leur cadenas. Sinon ces engins ne peuvent pas être utilisés.
Deux entreprises étrangères se disputent le marché parisien. D’une part une start up Hongkongaise "Gobee.bike" dont les vélos verts sans borne semblent déjà les plus nombreux et "oBike" de Singapour aux vélos gris et orangés. D’autres concurrents pointent à l’horizon et Paris n’est pas la seule ville en France qui soit concernée par cette ruée de cycles. Tous essaient de conquérir une part de marché au moment où l’attributaire du marché des Vélib’ change (1er janvier 2018).
La facilité pour louer ces bicyclettes à un coût peu élevé (0,50 € la demi- heure) inquiète la mairie de Paris qui met en exergue le risque de stationnement anarchique, notamment sur les trottoirs, dans le Marais ceux-ci sont particulièrement étroits. Elle souligne aussi la rusticité des vélos concurrents des Vélib' qui ne disposent que d'une seule vitesse… !
Les deux systèmes peuvent-ils coexister alors que Vélib’ est largement subventionné et que les concurrents aux vélos sans borne ne le sont pas ? Comme le nombre d’opérateurs ne peut pas être multiplié à l’infini, il y aura des perdants et il appartiendra aux usagers de décider quel est le service le plus pratique et le plus adapté à ses usages.
L’inquiétude des piétons va grandissante car la multiplication des bicyclettes stationnées n'importe où, roulant sur les trottoirs, n’est pas du tout sécuritaire. Quid aussi de leur entretien sur la durée ? La ville semble vouloir se préoccuper de ces questions en envisageant la mise en place d’une charte avec ces opérateurs qui juridiquement sont libres d’agir comme ils l’entendent…La mairie ne sera t-elle pas aussi contrainte de revoir la grille tarifaire des Vélib' dont la conséquence serait une hausse des subventions attribuées à la charge des contribuables ?
Il y a fort à parier que tôt ou tard le législateur devra encadrer cette activité, peut-être prévoir des taxes, mais en attendant chacun essaie de prendre la part de marché la plus élevée en multipliant le nombre d’engins mis à disposition car le « business model » ne sera rentable qu’à long terme.
Dominique Feutry
NDLR: Le Maire du IIIe a fait voter un voeu lors du conseil d'arrodissement du 27 novembre visant à réglementer le stationnement des ces vélos d'un nouveau type sur l'espace public.
Rédigé à 06:45 dans circulation centre de Paris, Paysage de la rue, Politique, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (13)
Projet de construction de passerelle Nicolai Paris Bercy Charenton
A grands coups d’annonces médiatiques ressurgit le sujet de construire des ponts sur la Seine à Paris.
En fait, il est question de lancer un appel à projet pour ériger 3 passerelles et non des ponts rappellerait trop l’idée lancée en 2014 et qui a fait pschitt de construire des immeubles sur les ponts. Nous avions publié alors un article le 24 juin 2014 qui débutait ainsi, « Peut-être que ce rêve, ce retour en arrière... n’est qu'une utopie ? Mais comme au Moyen Age, comme le Ponte Vecchio ou le pont de Rohan à Landernau et le pont des Marchands à Narbonne … un appel à projet va être lancé par la Mairie de Paris… », dans le cadre du pacte « Logement pour tous ».
Cette fois il s’agirait d’installer sur les passerelles, non pas des immeubles mais des bars (encore !), des commerces, voire des bureaux, et d'aménager des activités culturelles et des jardins. Elles seraient à l'usage des piétons et des deux roues non motorisées.
Cette opération présentée comme un projet majeur de lutte contre le réchauffement climatique, initié dans le cadre du C40, repose aussi sur la fait que la technique, les matériaux utilisés aujourd’hui ne sont plus ceux utilisés au Moyen Age… Pourtant rappelons-nous, Florence, malgré toutes les précautions prises, n’a rien pu faire pour éviter les destructions lors de la grande crue de l’Arno de 1966 et on nous prédit régulièrement la crue centennale de la Seine. Celle de juin 2016 en était l’avant-goût.
Et puis se pose aussi la question du financement.
Que faut-il penser ?
Ce souci constant de la mairie de vouloir annoncer semaine après semaine de nouveaux projets pour Paris comme ces passerelles dont une reliant le boulevard Morland (IVe) au Jardin Tino Rossi (Ve) est inquiétant. Une sorte de course en avant, les annonces d’un jour effaçant celles de la veille, au point que la plupart d’entre elles se perdent dans les limbes.
Déplaisante façon d’occuper le terrain et de considérer les parisiens !
Dominique Feutry
Rédigé à 07:11 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Politique, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (11)
La pelouse jaunie et écrasée du jardin de l'Hôtel Salé (photo JFLB)
Le Musée Picasso est dépositaire de l'un des joyaux du Marais : l'Hôtel Salé.
Or, depuis ses travaux et son agrandissement, il ne cesse de le maltraiter. Il a flanqué le bâtiment d'une horrible annexe, dont une partie a été construite sans permis, au prix de l'abattage du plus bel arbre du quartier, opportunément déclaré malade. Il prétendait l'affubler d'une horrible pergola, que la pression du voisinage l'a contraint à démanteler.Il a défiguré la façade en y disposant des caméras blanches de surveillance qui seraient mieux à leur place dans un supermarché ou une banque, comme si au 21e siècle on ne pouvait assurer la sécurité des lieux avec un dispositif plus discret.
Il a renoncé à l'éclairage nocturne de la façade qui était de rigueur jusqu'à minuit, conformément aux directives d'André Malraux, et qui offrait aux promeneurs un superbe spectacle gratuit - là était sans doute le problème. Il multiplie les "événements", sans rapport avec la vocation de l'établissement, mais pour en faire tourner la trésorerie, et déploie alors, pendant de longues semaines, une tente blanche qui occulte et insulte le monument historique. Avec le résultat que chacun peut contempler, atterré, au lendemain de la dernière manifestation marchande, en octobre-novembre : une pelouse ravagée.
Il serait temps que l'administration compétente rappelle au Musée cette évidence : l'Hôtel de Salé est situé dans une zone de protection du patrimoine, dont il doit lui-même bénéficier, à tout seigneur tout honneur.
Jean-François Leguil-Bayart
Rédigé à 07:09 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Parcs & jardins, Politique | Lien permanent | Commentaires (5)
Autolib’ donne des sueurs froides à la mairie de Paris mais aussi aux Parisiens et contribuables qui financent en partie cette aventure.
Les données communiquées au fil des mois laissent pantois. Si en début d’année, il était question d’un « déficit » estimé de 120 millions d’€ à l’échéance du contrat (2023) pour les contribuables (malgré la prise en charge du groupe Bolloré de 60 millions €), il est question désormais d’un montant révisé de 190 millions d’€.
Déficit auquel s'ajoute celui de Vélib'.
Un audit demandé par le syndicat mixte est en cours depuis 9 mois dont les conclusions se feraient attendre. Mais il est certain que le modèle n’est pas viable et devra être revu ! Il est en effet symptomatique que le coût de ce service qui profite à une minorité d’utilisateurs soit supporté entièrement ou presque par la collectivité. Avec l'emploi de "lib'" dans le nom du service, n'y a-t-il pas d'ailleurs dans le cas présent usurpation du mot "Liberté"?
Parmi les griefs qui nous remontent figure le mauvais entretien des véhicules dont l’intérieur est souvent sale et souillé. La carrosserie est fréquemment abimée (rayures, enfoncements...), ce qui ne donne pas vraiment envie d'utiliser ces voitures. Les entourages en ciment qui délimitent les emplacements de stationnement sont fréquemment brisés. Quant aux abris ils sont très laids (voir notre article du 06 mai 2015 intitulé "Le triste sort des stations Autolib’") et utilisés comme dortoir ou dépotoir …
Que faudrait-il faire pour changer la donne ?
Il est question de fermer les stations. Sans doute faudra-t-il revoir leur implantation à l'aune de ces premières années d'expérience, afin de mieux les répartir sans pour autant trop défavoriser certains secteurs où le service serait jugé trop inutilisé.
En matière d'entretien des efforts significatifs devront être faits (y compris pour les stations !) faute bien entendu de pouvoir surveiller l'état des véhicules après chaque course.
Sans doute que la tarification devra être affinée et révisée afin que le modèle retenu couvre au moins ses charges.
N'oublions pas non plus les embouteillages dus aux modifications de la circulation (fermeture des voies sur berges, création de couloirs à vélos...) qui n'incitent pas à emprunter une Autolib' même avec un moteur électrique.
Le plan des déplacements pour une circulation facilitée à Paris doit être davantage pensé et réfléchi avec des projections solides à moyen et long termes. Il faut éviter de raisonner à court terme et arrêter de procéder par effet d'annonce ce qui a conduit à la situation délicate actuelle, notamment pour d'Autolib'.
Dominique Feutry
Rédigé à 19:10 dans Cadre de Vie, Environnement, circulation centre de Paris, Politique, Société, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (9)
La foule la nuit sur les Champs Elysées
Dans le prolongement du colloque organisé par la Plate-forme Nationale pour le développement de la Vie Nocturne, le docteur Bertrand Lukacs qui est aussi président de l’Association des Riverains du Canal Saint-Martin (Xe) fait part dans les ligne ci-après de ses réflexions quant à l’idée que certains fondent leur approche de la ville de demain sur le fait que, pour l’homme, le temps de la nuit serait absolument comparable au temps du jour. Il considère qu’il s’agit d’une grave erreur. En effet la biologie de l’homme est construite sur un cycle circadien où la nuit, repos-sommeil, a un rôle différent du jour, veille-activité. Désynchroniser ce rythme entraine des troubles importants pour l’homme.
Le récent rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) portant sur « L’évaluation des risques sanitaires liés au travail de nuit» souligne ce point :
https://www.anses.fr/fr/system/files/AP2011SA0088Ra.pdf
Ce rapport majeur résulte d’une consultation coordonnée pendant 3 ans par d’éminents spécialistes et experts nationaux et internationaux confirme les effets délétères du travail de nuit avec différents niveaux de preuve scientifique.
Ces effets portent touchent d’une part la somnolence, la qualité de sommeil et la réduction du temps de sommeil total, et le syndrome métabolique sont avérés et d’autre part la santé psychique, les performances cognitives, l’obésité et la prise de poids, le diabète de type 2 et les maladies coronariennes probables. Il se traduit par l’hypertension artérielle et de possibles accidents vasculaires cérébraux. L’expertise conclut aussi à un effet probable du travail de nuit sur le risque de cancer notamment du sein dû aux perturbations des rythmes biologiques.
Le travail de l’Agence pointe également que la fréquence et la gravité des accidents survenant lors du travail de nuit sont généralement augmentées.
Les conclusions de ce rapport centré sur le travail de nuit, s’appliquent à tous ceux dont le rythme jour, veille- activité, et nuit , repos –sommeil, vient à être perturbé.
Le développement de la vie nocturne en ville concerne trois types de populations, les travailleurs de nuit, les noctambules incluant ceux qui aiment faire la fête et la très grande majorité des habitants.
Il est possible de protéger conjointement les intérêts des trois populations par un développement maitrisé de la vie nocturne. La condition première doit être une volonté politique non seulement très clairement exprimée par des mots mais surtout déclinées par des actions opérationnelles efficaces.
Malheureusement le politique préfère naviguer au gré des courants, reflets des rapports de force s’exprimant sur ce sujet. Aujourd’hui, le rapport de force est en faveur de ceux qui sont porteurs d’une vision économique borgne et à court terme, vantant le développement d’activités nocturnes très mal régulées, accentuant fortement les nuisances impactant la vie des riverains et exacerbant ainsi des tensions qui finiront pas s’exprimer massivement comme c’est le cas pour le tourisme de masse.
Aussi à partir de cette réflexion, plusieurs propositions peuvent être formulées pour le Conseil de la nuit :
Puisse les politiques s’inspirer de ces recommandations et ne pas rester aveugles face à ce qui est devenu un enjeu de santé publique !
Rédigé à 16:57 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Politique, Société | Lien permanent | Commentaires (2)