
Rédigé à 10:43 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, circulation centre de Paris, Paysage de la rue, Société, Sécurité | Lien permanent | Commentaires (4)
Le commissariat central du IIIe arrondissement (photo Préfecture de police)
"Vivre le Marais !" a rencontré les représentants du commissariat du IIIe arrondissement. Différents sujets ont été abordés.
La fête de la musique d’abord pour laquelle des mesures de sécurité avaient été prises et dont le bilan est plutôt correct sans remontée d’incident inquiétant si ce n'est de la musique assourdissante ici et là.
Il nous a été confirmé que des passages quotidiens étaient effectués rue Sainte- Apolline (IIIe) et que les doléances des habitants étaient moins nombreuses. A l’approche de l’été l’unité de police administrative a de son côté sensibilisé les exploitants sur les nuisances (bruit …) que pouvaient provoquer leurs établissements comme par exemple la partie de la rue Saint-Martin (ente la rue aux Ours et la rue Rambuteau). A ce titre il est rappelé qu’en cas d’abus caractérisé il faut appeler le 17. Numéro qu’il faut aussi composer quant à l’observation de faits pouvant être liés à des activités terroristes.
Le rôle de la DPSP (Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection) rattachée à la mairie de Paris et que nous avons déjà détaillé (voir article du 23 mai 2017), sera complémentaire de celui des équipes de police.
Notre attention a été attirée par nos interlocuteurs sur l’existence de « l’Opération Tranquillité vacances » promue par la préfecture de police et qui existe depuis plusieurs années. Elle permet aux habitants de partir en vacances l’esprit rassuré face au risque de vol dans leur domicile. Le site ci-dessous donne les explications nécessaires notamment des conseils pour éviter les cambriolages et le formulaire qu’il convient de remplir pour que des patrouilles surveillent les lieux. En cas d’effraction ou tentative, les occupants du bien sont prévenus et des actions peuvent être menées rapidement (remplacement des serrures, contacts assurances, etc…).
Dominique Feutry
Rédigé à 12:54 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Sécurité | Lien permanent | Commentaires (1)
Le couteau suisse "de base". Prix 20 € environ à la "Coutellerie du Marais", 6 rue du Pas de la Mule (IIIe)
Il sert aussi de tire-bouchons, le cas échéant, ou de poinçon mais il ne s'agit pas du modèle hallucinant à mille lames qui fait assaut d'ingéniosité et d'imagination pour rassembler dans un seul et même objet des outils en tout genre....
C'est l'arme choisie par les habitants du Marais qui ne supportent plus l'invasion sur leurs murs d'affiches racoleuses et l'accumulation sur les descentes d'eau ou autres supports des affichettes et autres stickers. Plusieurs riverains réfractaires leur ont déclaré la guerre et on remarquera que nos quartiers sont relativement débarrassés de leur présence indésirable grâce précisément à cette mobilisation.
La coutellerie du Marais. Un magasin qui entretient les traditions de Thiers et de Laguiole en cultivant l'excellence française dans ce domaine
D'aucuns feront observer que ce n'est pas là le rôle des citoyens ordinaires ; qu'il existe des services de la mairie de Paris qu'on paye et qui ont vocation à s'en occuper. Certes, mais ils ne le font pas ou trop peu souvent. Alors, un petit coup de canif ici ou là, c'est distrayant et ça débarrasse le plancher de toutes ces invitations à des massages exotiques ou à des travaux d'artisans qui sont très souvent des arnaques. De ce point de vue, le "coup de canif" est un acte d'utilité publique car il protège les gens crédules qui ont la faiblesse de se laisser prendre.
Pour illustrer ce propos, signalons qu'il y a régulièrement des campagnes d'affichettes de soi-disant artisans tous travaux qui déboulent sur tous les arrondissements de Paris à raison d'une affichette tous les 5 à 10 mètres. Sachant que le réseau viaire de Paris est de 958 kilomètres (PARIS - Fernand Bournon 1857-1909), il faut pour le couvrir dans de telles conditions 95.800 à 191.600 affichettes !!! Quel est l'artisan qui peut faire face à un tel programme ?
On a tout lieu de penser que c'est plutôt l’œuvre d'officines occultes dont les visées n'ont jamais été très claires à nos yeux. On espère que les services de police ont tout de même une idée de leur nature, bien qu'elles n'interviennent apparemment pas.
En réalité, ces publicités, qui n'indiquent aucune adresse et un simple numéro de portable, sont des attrape-gogos. Les combattre relève de la légitime défense !
GS
Rédigé à 20:32 dans Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Propreté, Sécurité | Lien permanent | Commentaires (10)
Aspect actuel du mur de l’angle du 2 de la rue des Quatre-Fils et du 93 de la rue Vieille-du-Temple (IIIe) (photo JFLB)
Depuis les plaintes et les protestations dont Supreme a fait l’objet ces derniers mois, de la part des riverains de la rue Barbette, de la rue des Quatre-Fils, de la rue Vieille-du-Temple, et au-delà, l’enseigne a quelque peu modifié ses modes opératoires, tout en restant fidèle à sa philosophie d’occupation et de prédation de l’espace public[1]. Le square Léonor-Fini est devenu le nouveau point de convocation des acheteurs qui se sont inscrits sur son site Internet.
Chaque jeudi, il est désormais investi dès le matin par une centaine de jeunes consommateurs, encadrés par des vigiles qui les acheminent par petits groupes vers la rue Barbette, après vérification de leur identité. Progressivement, le square et le trottoir de la rue Vieille-du-Temple se transforment en souk informel, jusque vers 16h, les primo-acheteurs attendant leur clientèle sous la surveillance des vigiles, mais aussi de « gros bras » stockant la marchandise dans une ou plusieurs voitures garées à proximité de l’entrée du square. De leur propre dire, ces revendeurs cèdent au prix de 300 € des tee-shirts qu’ils ont achetés le matin au prix de 50€, et réalisent chaque jeudi après-midi une marge bénéficiaire de quelque 1.000 €. Au nez et à la barbe du fisc, mais au vu et au su de Supreme, qui contrôle ce dispositif informel par ses vigiles, sans doute pour éviter tout braquage qui ferait mauvais genre.
Faut-il rappeler que toute activité lucrative est interdite dans les parcs et jardins publics de la Ville de Paris ? Ainsi va l’État de droit dans le Marais, dans l’indifférence absolue des pouvoirs publics, plus prompts à réprimer les manquements occasionnels à la loi ou à la réglementation que leur viol systématique, à jours et à heures fixes annoncés sur Facebook, par un commerce ayant pignon sur rue… et désormais sur square.
Mais apparemment « plus c’est gros, plus ça passe ». L’association « Vivre le Marais ! » s’est récemment réjouie de la réhabilitation du mur de l’angle du 2 de la rue des Quatre-Fils et du 93 de la rue Vieille-du-Temple, qui a été transformé, à l’initiative du patron de la brasserie La Perle, et en accord avec le propriétaire de l’immeuble, en gigantesque panneau d’affichage mis « à disposition d'annonceurs pour des campagnes qui, à ce jour, se sont toutes avérées dignes du cadre architectural et historique ambiant »[2].
Je ne sais si la fresque orange criard qui a été peinte ce mardi 6 juin répond à cette appréciation. Mais, sous les prétentions artistiques de ce projet, se dissimule de la publicité commerciale pour des marques ou des produits que reconnaissent immédiatement les hipsters, et auxquels renvoient les # des affiches. En réalité, la fresque en question nous annonce ainsi le retour d’une série télévisée, « Les Filles de Litchfield »[3].
Elle se retrouve à l’identique sur le canal Saint-Martin, et ailleurs sans doute dans Paris. Trois questions se posent alors. Cette campagne de publicité déguisée sur la voie publique, a fortiori dans un quartier sauvegardé comme le Marais, est-elle légale ? Qui encaisse les redevances de l’affichage, la société Perial Conseil, 9 rue Jadin, Paris XVIIe arrondissement, propriétaire de l’immeuble, ou M. Jean-Philippe Nikoghossian ? Et à quand une fresque, au même endroit, à la gloire de Supreme ?
Jean-François Leguil-Bayart
[1] https://blogs.mediapart.fr/jean-francois-bayart/blog/170417/la-macronisation-du-marais-ou-le-supreme-du-mepris
[2] http://vivrelemarais.typepad.fr/blog/2017/05/carrrefour-quatre-fils.html
[3] http://www.imagesdubeaudumonde.com/2017/06/elles-reviennent.les-filles-de-litchfield-orange-is-the-new-black.html
Rédigé à 08:48 dans Cadre de Vie, Environnement, circulation centre de Paris, Parcs & jardins, Paysage de la rue, Société, Sécurité | Lien permanent | Commentaires (2)
Agents de la DPSP en action (photo 20 Minutes)
Dans le Bulletin officiel de la Ville de Paris (BMO), daté du 9 mai 2017, sont détaillés, pour chacune des directions de la ville, les responsabilités dont elles ont la charge L’une des directions figurant à l'article 19 du texte nous intéresse tout particulièrement, il s'agit de la nouvelle Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection (DPSP) qui a succédé à la DPP depuis le début de l'année, lorsqu'une partie des effectifs de la Préfecture de police a été rattachée à la Ville (voir notre article du 28 octobre 2016).
Comme souvent, les rôles entre différentes équipes créent des jeux de « renvoi de balle » en matière de responsabilités, nous disposons dorénavant avec cette publication d'un descriptif officiel de ce qui est dévolu à la DPSP que nous restituons in extenso.
«La Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection est :
chargée par des actions de prévention, de dissuasion, et si nécessaire de verbalisation et en étroite concertation avec les maires d'arrondissement, de la lutte contre les incivilités, plus particulièrement dans le domaine de la malpropreté et de l'occupation abusive de l'espace public.
Traite l'ensemble des plaintes liées aux bruits de voisinage causés par les activités professionnelles, sportives, culturelles ou de loisirs.
A en charge la surveillance et la protection des bâtiments des équipements des espaces verts de la Ville de Paris, ainsi que des usagers qui les fréquentent et des personnels qui y travaillent et contribue à l'amélioration de leur sécurité au titre de la prévention situationnelle.
Assiste les catégories les plus fragiles de la population, parmi lesquelles les personnes sans abri, les migrants et plus particulièrement les familles à la rue.
Met en place et contrôle les dispositifs de protection des écoliers aux abords des établissements scolaires et d'accompagnement des personnes âgées lors de leurs retraits bancaires.
Prévient les troubles à la tranquillité dans certains quartiers de la capitale notamment au travers des dispositifs de médiation.
Pilote la politique parisienne de prévention et de sécurité en contribuant à sa conception et à la mise en œuvre des axes prioritaires figurant dans le contrat parisien de prévention, et de sécurité, les contrats de prévention et de sécurité d'arrondissements.
Anime et gère la politique municipale en matière de prévention de la délinquance et de médiation sociale, en liaison avec tous les services municipaux concernés.
Pilote le dispositif municipal opérationnel de gestion, de crise en cas de risques majeurs.
Assure au quotidien et en permanence l'information des élus et la coordination des services municipaux par son dispositif de veille opérationnelle.»
Présentation de la DPSP sur le site de la Mairie de Paris
Avec cette liste des responsabilités, il devient plus simple de comprendre les prérogatives de la DPSP.
Nous notons d’ailleurs à cet effet que la verbalisation ne doit intervenir qu’après la phase de médiation, les maires d’arrondissement étant dorénavant associés (il ne leur sera plus possible d'affirmer que tel ou tel problème du ressort de la DPSP dépend de la préfecture …) qu'il s'agisse de la malpropreté ou de l'occupation abusive des espaces publics (en particulier les débordements de terrasses ou les non autorisées). Les bruits de voisinage de toutes origines sont aussi dans le giron de la DPSP comme le sont les troubles de tranquillité que la médiation préconisée dans ce texte ne résout pas, nous le savons par expérience...
Nous allons désormais suivre avec intérêt, à partir de cette description, les effets de l’action de la DPSP contre les incivilités qui empoisonnent de plus en plus notre quotidien.
Matthieu Clouzeau, Directeur de la DPSP a apporté les présiosn suivantes à notre article :
"Je me permets un petit correctif sur votre article relatif aux compétences de le DPSP quant aux bruits de voisinage.
La compétence de la DPSP porte sur les bruits de voisinage "d'origine professionnelle". La nuance est importante car elle signifie que nous ne traitons pas le problème du bruit de perceuse, de télé trop forte, d'aboiements de chien ou de dispute conjugale, etc...
En revanche, la climatisation d'un bureau ou l'extracteur d'air d'un restaurant, par exemple, seront de notre compétence à partir du 1er juillet.
Par ailleurs, nos agents peuvent d'ores et déjà verbaliser le tapage nocturne ou injurieux sur la voie publique (ex: vociférations)...Avec toute la difficulté que l'on connait pour caractériser et/ou réprimer cette infraction individuelle dans un contexte de foule (parfais avinée...)!"
Rédigé à 17:34 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Pollution, Propreté, Société, Sécurité, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (1)
Anne Hidalgo, entourée des Maires des IIIe et IVe arrondissements, Pierre Aidenbaum et Christophe Girard en 2014 avant les élections municipales, avec des membres de "Vivre Paris !". Elle ne dédaignait pas de nous recevoir à cette époque où son élection se jouait...
Le réseau "Vivre Paris !" dont "Vivre le Marais !" est membre a participé récemment aux rencontres européennes de Madrid sur le thème des nuisances dues au trop nombreuses fêtes nocturnes dans les villes, notamment en matière de santé sur les habitants et le développement exponentiel de l’alcoolisation des jeunes.
Dans le cadre de cette dynamique ainsi créée entre les villes européennes souffrant de ces excès et qui élaborent ensemble des solutions communes pour y remédier, le réseau "Vivre Paris !" regroupant prés de 30 associations d'habitants a souhaité rencontrer la Maire de Paris, Anne Hidalgo. Le but de cet entretien est de faire part des griefs et du très fort mécontentement des associations de riverains tout juste tolérées dans les instances parisiennes de soi-disant concertation, comme le conseil de la nuit où elles sont purement "baladées" par les organisateurs.
Cette "marginalisation orchestrée" est menée par des équipes sensées pourtant être au service et à l'écoute de tous les parisiens. Les représentants des associations d’habitants ont pointé du doigt ce dysfonctionnement auprès du responsable de la nuit à la mairie de Paris, Frédéric Hocquard qui préside le conseil de la nuit. Ils ont insisté sur cette attitude qui est perçue comme une forme de ségrégation, de mépris qui tranche avec la véritable écoute dont ils bénéficient de la part de la préfecture de Police de Paris.
Selon l’adage « il est préférable de s’adresser au bon Dieu qu’à ses saints », ils estiment donc que seul un échange avec la Maire de Paris est susceptible de faire évoluer la situation nettement déséquilibrée entre, d’une part les « industriels de la nuit », leurs émanations associatives et professionnelles diverses bénéficiant des subventions accordées avec largesse par la mairie et d'autre part les riverains qui n'ont d'autre alternative que de devoir subir ou de déménager… ce qui en matière de citoyenneté, mot souvent mis en avant, est particulièrement exécrable. Il est regrettable qu’une complaisance, voire une complicité, se soit installée entre les professionnels de la nuit et les représentants de la mairie, complaisance particulièrement visible lors de ces réunions, et qui illustre l’inégalité de traitement entre les participants.
Mais voilà ! Cette demande légitime de rendez-vous à la Maire de Paris, et nous souhaitons le faire savoir, se heurte à un mur, malgré les nombreuses lettres qui lui ont été adressées et plusieurs appels téléphoniques auprès de membres de son cabinet. Une fin de non-recevoir déplaisante, comme si les représentants des habitants qui sont pourtant eux aussi des contribuables et acteurs de la vie locale n’étaient pas dignes d’être écoutés mais réduits à une sorte de plèbe négligeable. Plèbe qui trouvera lors des élections législatives le moyen de manifester son mécontentement.
Il faut dire qu'elle côtoie le Gotha depuis...
Nous appelons instamment la Maire de Paris à revoir son attitude et prendre conscience du ras le bol de ses administrés concernant les nuisances nocturnes, en particulier pour leurs conséquences désastreuses sur la santé. Les risques pris à trop vouloir les marginaliser sont élevés...
Illustration "20 minutes" JEE/SIPA
La capitale française organisera les 25èmes championnats d'Europe d'athlétisme en plein air en août 2020, juste après les jeux Olympiques de Tokyo. Pas de quoi pavoiser : il n'y avait plus d'autre candidat après le retrait de la capitale de la Géorgie Tbilissi qui a sagement décidé de renoncer à sa candidature ! Ainsi en a décidé ce vendredi à l'unanimité et évidemment sans surprise le conseil de l'association européenne d'athlétisme (AEA), réuni à Paris.
Avec les Gay Games en 2018, ces championnats en 2020, le Jeux Olympiques en 2024 (si notre dernier concurrent se désiste comme les autres...) et l'Exposition Universelle dont on parle pour 2025, c'est le trop-plein pour Paris. Une ville déjà surchargée qui ne se remettra pas d'une telle concentration d'évènements !
Rédigé à 14:01 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, circulation centre de Paris, Politique, Société, Sécurité, Tourisme | Lien permanent | Commentaires (4)
Le "médiateur" Marc Ambroise-Rendu (à droite) avec le président et le vice-président de la Plateforme des associations parisiennes d'habitants Claude Birenbaum (au centre) et François Douady (à gauche) (Photo VlM)
La mairie de Paris et le groupement d’intérêt public (GIP Paris JO) vont bénéficier de l'engagement de Marc Ambroise-Rendu pour assurer au nom de "France Nature Environnement" une mission de médiation entre les organisateurs des JO et la population parisienne représentée par les associations d'habitants qui militent pour la protection de leur environnement.
Cet ancien journaliste-urbaniste au quotidien "Le Monde", rédacteur en chef de la revue "LIAISON" de l'association "Paris Île de France Environnement" a toutes les qualités requises pour la tâche délicate qui lui est confiée. Nous l'avons rencontré le 24 avril avec le bureau de la "Plateforme parisienne des associations d'habitants", dont "Vivre le Marais !" est membre.
M. Ambroise-Rendu n'ignorait rien de notre opposition à l'organisation des Jeux Olympiques à Paris en 2024. Nous en avons régulièrement développé les raisons sur ce blog. Elles sont économiques (fort déficit prévisible à l'image de Londres, Athènes, Rio de Janeiro ...) et environnementales, avec une gêne considérable pour les habitants tout au long de l'installation (plus d'un an avant) des sites olympiques.
Il y a aujourd'hui deux motifs supplémentaires de s'y opposer : la sécurité face au développement des actions terroristes et la perspective d'un développement incontrôlé du tourisme de masse que les sites attractifs comme Venise (mais Paris n'en est pas loin !) ne savent plus gérer. Héberger des jeux olympiques c'est mettre des projecteurs puissants sur une ville et accroitre de ce fait le nombre de ses visiteurs.
Il était avec nous cependant pour nous exposer sa méthodologie. En rappelant pour commencer que Paris s'oblige à créer dans ses murs 39 sites olympiques et 44 sites d'entrainement. La Ville s'engage à les installer sur nos sites prestigieux : Champ de Mars, Trocadéro, Champs Elysées, Grand Palais, Invalides.... chacun de ces sites devant accueillir les athlètes, les organisateurs, les journalistes et le public payant.
La partie "sociale" des JO, notamment le village olympique, est dévolue au département de la Seine St Denis (93).
Nous sommes invités à nous manifester pour que les dossiers nous soient communiqués. Marc Ambroise-Rendu sera notre interface avec le GIP Paris JO pour décider avec lui d'accommodements qui satisfassent ses interlocuteurs.
Pour ce qui nous concerne, dans les IIIe et IVe arrondissements, nous ne sommes pas directement concernés. Il reste que les travaux et l'afflux de visiteurs impacteront notre environnement et que le déficit quasi garanti que supportera la Ville pèsera sur nos épaules de parisiens. D'ores et déjà, notre participation à la compétition nous a coûté 60 Millions d'€ de frais de dossier.
Nous nous sommes engagés à respecter l'échéance du 10 mai 2017 pour signifier notre position. Il faut que d'ici là nos adhérents et nos lecteurs nous confortent dans notre intention de dire au Comité Olympique, directement ou/et à travers ses représentants, que nous ne souhaitons pas que Paris soit chargée de l'organisation de ces Jeux Olympiques.
Quatre villes, toutes très sérieuses (Hambourg, Boston, Budapest et Rome), ont pris formellement l'avis de leurs habitants et ont déjà dit NON. Il ne reste plus en lice que Paris et Los Angelès. Nous n'en voudrons pas à la mégapole californienne de nous voler la vedette. Elle ne manque pas d'atouts et ses méthodes de gestion peuvent faire que, contrairement à nous, elle équilibre ses comptes et dégage même des bénéfices !
Gérard Simonet
Pour rejoindre l'association et apporter votre soutien, cliquez ICI !
Rédigé à 08:58 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Parcs & jardins, Société, Sécurité | Lien permanent | Commentaires (3)
La berge rive droite (IVe) entre le pont Marie et le pont Louis-Philippe, samedi 25 mars à 16h00 (Photos VlM)
On comprend devant ce spectacle que l'UNESCO ait inscrit les berges de la Seine au patrimoine mondial de l'humanité. Le trajet qui va du pont des Arts au pont de Sully en passant successivement sous le Pont-Neuf puis les ponts au Change, Notre-Dame, d'Arcole, Louis-Philippe et Marie est un ravissement. Le Palais de Justice et la Conciergerie, puis l'Hôtel-Dieu et l'Île Saint-Louis avec ses immeubles-hôtels particuliers du bord de Seine fournissent au parcours un décor de rêve.
Depuis la fermeture des berges à la circulation automobile, la mairie de Paris a procédé à une série d'aménagements destinés aux visiteurs : buvettes, toilettes publiques, tables et bancs, terrains de pétanque, mur de varappe, agrès, hamacs et parcours aventures, sans oublier les pelouses pour les amateurs de farniente. On devine même sous des bâches, des sortes de vélos d'appartement qui attendent leur mise en service.
Les adeptes des circulations douces ont pris possession de l'espace protégé qui leur est offert : vélos, VTTs, rollers, trottinettes, gyropodes et skateboards slaloment au milieu des piétons, dangereusement parfois.
Il y deux semaines à peine cette berge était presque déserte. C'était un délice de s'y attarder. Passé l'équinoxe, avec l'arrivée du beau temps et des rayons de soleil, la foule s'y est ruée en masse comme le montre cette photo au pont Louis-Philippe. Elle préfigure ce que sera la situation en mai-juin-juillet et au-delà pour peu que le temps s'y prête.
Les pelouses, déjà très recherchées, pourraient subir le sort des plages de la Côte d'Azur avec des candidats à la bronzette au coude à coude sur l'espace d'un timbre-poste.
On ne dispose d'aucun moyen de limiter la foule. Il faut donc s'attendre, du fait de l'attractivité du site, à une fréquentation massive. Il faut souhaiter que la municipalité y ait songé et anticipé les problèmes de sécurité et de propreté. A ce stade, le dispositif déployé est sérieux. Les corbeilles sont nombreuses et de multiples engins de nettoiement sont présents pour intervenir en temps réel. Qu'en sera-t-il quand leur déplacement au milieu de la foule sera contrarié ?
Il n'est pas l'heure encore de dresser des bilans. L'initiative de la Maire de Paris est généreuse, courageuse et inspirée. Les berges se présentent comme un lieu de promenade idyllique qui en enchantera plus d'un. En tant que riverain, il est possible de choisir le jour et l'heure. Il est probable que les matins de semaine nous réservent même en été, même les week-ends, des moments de tranquillité pour jouir pleinement du cadre exceptionnel qui s'offre à nous.
A deux pas de là, sur les quais rive haute, on paie encore le prix du report de trafic qui accompagne la fermeture des voies basses, comme le souligne un rapport "d'Environnement Magazine" qui se base sur des constatations de BruitParif. Christophe Najdovski, Maire-Adjoint en charge des déplacements et de la voirie à l'Hôtel de Ville mise sur une évolution, lente mais probable, des comportements et la création de transports en communs supplémentaires comme le "tram-bus" sur les quais rive droite, dont le lancement est prévu dès l'an prochain.
Tram-bus : un bus électrique articulé qui circule sur voies protégées (Photo l'Economist)
Il reste que les berges sont un pari auquel on veut croire mais des raisons objectives basées sur des nuisances prévisibles nous conduisent pour le moment à en douter. Il plane sur ce lieu paradisiaque l'ombre du canal St Martin et du secteur Oberkampf. Tout va dépendre de l'orientation donnée à ce nouveau "Parc des Rives de Seine", de son exploitation marchande et, naturellement, des moyens de supervision, de contrôle et d'intervention que la mairie, avec l'aide de sa nouvelle direction "anti-incivilités" (DPSP), sera désireuse et capable de mettre en œuvre. Rendez-vous pour un bilan à la fin de l'été.
Gérard Simonet