Mercredi 18 décembre 20h45, 15 rue des Archives (IVe)
Nouvel épisode de l'existence mouvementée du COX. Nous révélions en octobre que la Mairie de Paris, en réponse à la requête "en légalité" déposée par les riverains et trois associations devant le Tribunal Administratif contre l'Etat pour sa passivité face à l'établissement, faisait l'aveu dans son mémoire destiné au Tribunal que le COX ne disposait plus d'autorisation de terrasse depuis 2003.
Voilà qu'une autorisation en règle vient de lui être donnée par la Direction de l'Urbanisme, mais "à l'essai" pour trois mois ! A dater du 9 décembre 2013. Pour une décision aussi insolite, l'avis du Maire de l'arrondissement Christophe Girard et du Préfet de Police ont été sollicités et visiblement obtenus.
Le COX s'est empressé de montrer tout le cas qu'il fait de cette mise à l'épreuve. Il n'a changé en rien son comportement et nous a gratifiés le 18 décembre 2013 d'une célébration comme aux plus beaux jours. Il n'est pas nécessaire de la décrire, les photos parlent d'elles-mêmes.
Enfumage des utilisateurs de la voie publique, qu'ils soient consentants ou non, projection de logo publicitaire sur la façade monumentale du Cloître des Billettes, édifice cultuel de l'autre côté de la rue, le tout dans un tapage de circonstance (Photos VlM)
Le lendemain 19 décembre se tenait la réunion de suivi des "états généraux de la nuit" à l'Hôtel de Ville. Les facéties du COX, faute du recul suffisant, n'ont pas été rapportées. Heureusement. L'atmosphère constructive dont nous nous sommes réjouis, aurait beaucoup souffert de cette nouvelle provocation.
Il reste aux autorités publiques, Mairie de Paris et Préfecture de Police, à tirer les conclusions d'un comportement inapproprié quand viendra l'échéance du 9 mars 2014, fin de la période d'essai. Dans l'immédiat, c'est un pied-de-nez qui leur est adressé, à moins que ce ne soit ce "doigt d'honneur" de très bon goût, arboré par le COX sur sa devanture du square Ste Croix.
Le collectif Archives/Ste Croix
Le ministre de l'intérieur qui s'est ému du geste de Nicolas Hanelka à la suite de ses deux buts, devrait logiquement intervenir pour faire retirer ce "doigt d'honneur" qui déshonore le quartier et accessoirement l'établissement qui l'affiche
Rédigé par : Tony Delusso | 29 décembre 2013 à 10:02
Jenny Duncan nous fait savoir, hors micro, que "cock" en anglais est le mot trivial qui désigne le membre viril masculin. Au pluriel "cocks". Appeler COX un bar en France, c'est comme ouvrir un bar à New York qui s'appellerait "Les Bittes" (ou "Les Beetes").
Très classe !
Ce point de détail ne nous avait pas échappé depuis toujours.
Rédigé par : Vivre le Marais ! | 25 décembre 2013 à 11:37
Le Cox est juste à côté d'une école primaire. Des dizaines d'enfants vont chaque jour passer devant ce geste d'insulte que vous avez photographié. Comment ce fait-il que les autorités ne fassent rien?
Rédigé par : Jenny Duncan | 24 décembre 2013 à 15:21
Intéressant et précis -quant à la responsabilité sur l'autorisation- le commentaire de Gilles Pourbaix!
Rédigé par : jean-pierre | 24 décembre 2013 à 12:11
On reconnait bien là une méthode si bien éprouvée dans le quartier de la Butte aux Cailles à propos de deux bar ("Le Sputnik" et "La Taverne de la Butte") : le lendemain ou presque de condamnations en Justice pour non respect de leur voisinage, ils ont obtenu leurs autorisations terrasse. Des années pour l'une et des mois après pour l'autre, elles y sont toujours alors même qu'elles créent un tapage infernal pour les voisins.
Pour "Le Cox", l'autorisation est "à l'essai". Quel espoir en retirer ?
C'est la rapidité de la réaction de la Ville qui le montrera. Ce qui supposerait qu'elle ait mis en place une surveillance particulière et ne tergiverse pas pour mettre un terme à l'essai dont l'opportunité a été offerte à un professionnel aguerri.
Pour mémoire, le service à des clients debout constitue par lui-même une irrégularité vis à vis règlement municipal. Les clients des terrasses autorisées doivent être assis sur un mobilier installé dans l'emprise autorisée.
Pour le Réseau "Vivre Paris !", c'est une occasion de tester la crédibilité des belles paroles du comité de suivi des états généraux de la nuit parisienne du 19 décembre.
Or, il me revient une chose peut-être significative à propos de cette réunion.
Des élus y avaient exprimé la volonté de saisir les parlementaires pour qu'ils légifèrent sur la monoactivité.
J'avais alors indiqué que la Ville pourrait aussi montrer l'exemple en n'accordant pas des autorisations de terrasses sans imposer une limitation des la clientèle installée au m². Et parmi ces mêmes élus, il y a eu un frisson de protestation pour dire que les terrasses c'est autre chose... On n'avait pas eu le temps d'approfondir. Mais il n'est jamais trop tard.
Rédigé par : Anne Penneau | 24 décembre 2013 à 11:37
La Direction de l'Urbanisme, qui accorde les autorisations de terrasse, est sous la responsabilité de l'Adjoint à l'Urbanisme (en l'occurrence Mme Hidalgo).
Cette décision est totalement inacceptable. Comment appeler cela une terrasse? Une terrasse, ce sont des tables, des chaises, et des clients assis. Sur les photos on voit une occupation intégrale du trottoir par une foule compacte. Les piétons sont contraints de marcher sur la chaussée risquant ainsi de se faire renverser par une voiture ou un scooter. Et la Préfecture accepte cette situation?
L'article R412-43 du code de la route prévoit une contravention de première classe pour les piétons marchant sur la chaussée. Les piétons vont-ils être verbalisés?
Cette terrasse est en complète contradiction avec le tout récent règlement des terrasses adoptée par la Mairie de Paris (règle du tiers pas respectée, brumisateurs...).
Sans parler du bruit généré par une telle terrasse. La Mairie de Paris semblent faire bien peu de cas de ses habitants et de ses électeurs, et ce, avec la complicité de la Préfecture de Police et de la Direction de l'Urbanisme.
Un recours au Tribunal Administratif s'impose.
Rédigé par : Gilles Pourbaix | 24 décembre 2013 à 09:56
Il suffit de se référer à la définition du mot lobby pour avoir la réponse:
"Un lobby est une structure organisée pour représenter et défendre les intérêts d' un groupe donné en exerçant des pressions ou influences sur des personnes...." la suite sur wikipedia.
Nous nous sommes un réseau associatif, continuons le combat, c'en est un....
Espérons qu'ils finiront par se faire contrer...
Rédigé par : michel Roger | 24 décembre 2013 à 03:33
On se demande qui se moque le plus du monde, de ce marchand de bière opportuniste, ou des "autorités", qui n'en ont aucune mais trouvent le moyen d'en abuser...
Quelle est la durée présumée de l'essai... avant qu'ils le marquent ?
Rédigé par : Gérard G. | 23 décembre 2013 à 18:05
Il doit y avoir un sac de neuds dans cette affaire.D'abord ils sont restés 10 ans (de 2003 à 2013) avec une terrasse non autorisée dont le bar se servait en toute impunité. Puis la mairie se réveille, interdit la terrasse et se ravise six mois après pour donner cette terrasse "à l'essai". On va essayer quoi? la résistance du trottoir au poids de la foule agglutinée ?Ou la résistance des habitants qui en ont assez de ce cirque ?L'idéal serait que le test s'applique aux autorités. Combien de temps encore la police et la mairie vont-elles supporter le ridicule de la situation dont leur image et réputation sont les victimes.
Rédigé par : A & J Rivière-Roux | 23 décembre 2013 à 17:58
Le Maire du IVème. et le Préfet auraient donné leur avis et accordé cette autorisation de 3 mois ?!! Question : Se sont-ils préoccupés de savoir comment cela allait ensuite se passer????? Visiblement, non!!!! Et sur quels critères ou pressions se sont-ils prononcés: c'est GRAVE si fait en connaissance cause!!! Si signé en méconnaissance de cause: c'est PIRE QUE GRAVE!!!!! Madame Hidalgo: vous êtes au courant????
Rédigé par : jean-pierre vernon | 23 décembre 2013 à 17:45