Cartographie du bruit à Paris. Elle a été établie dès 2004 par la Mairie de Paris sous la direction d'Yves Contassot (EE-les Verts) à partir de la carte du trafic routier. Quelques modulations intelligentes ont été apportées (nature des façades et du revêtement) mais elle ne prend en compte ni les bruits intempestifs tels les klaxons ni les bruits de voisinage dus aux établissements recevant du public et au public lui-même.
Fort enjeu de santé publique à la clé, la Mairie de Paris a décidé de mettre quelques moyens pour traiter les problèmes de bruit... enfin pourrions nous dire car nous n’avons jamais cessé de dénoncer ce fléau comme une des principales nuisances pour les parisiens. Nos élus qui avaient déjà, mais à peine, abordé le sujet (voir notre article du 23/06/2008) présenteront au conseil municipal du 16 mars, un plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) qui repose sur 34 actions et dont les maitres mots seraient « évaluer, sensibiliser, agir ».
Selon les statistiques communiquées à cette occasion, il apparait que près de 250.000 personnes sont exposées chaque jour à des seuils de bruit trop élevés ! Ce nombre nous paraît bien faible ! Une cartographie a été dressée à l’appui de ces déclarations.
Le périphérique est cité comme le 1er chantier à engager afin d’endiguer le brouhaha permanent de la circulation d’ici 2020, ce qui représente un investissement de 5 millions €. Parallèlement une « campagne de mesure » des émissions sonores des deux roues motorisées serait prévue… (NDLR: si les motards ne se mettent pas une nouvelle fois en colère …!). Nous est annoncée aussi un baromètre de l’environnement sonore c’est-à-dire un enquête bi annuelle sur le ressenti du bruit par la parisiens ?
La diminution de la vitesse de circulation rappelée à cette occasion préside du même but (outre la réduction des émissions de particules) combinée à la création dans Paris d’une « zone à circulation restreinte » qui sera interdite aux véhicules polluants et des « zones à trafic limité » destinées aux seuls piétons,cyclistes, livreurs, transports en commun et riverains.
Le rôle du Bureau d’action des nuisances sonores de la Préfecture serait renforcé.
Un ensemble de mesures à la Prévert qui a priori sur le papier vont dans le bon sens mais qui oublient l’essentiel ou l’abordent si timidement, à savoir les moyens à mettre en œuvre pour combattre les nuisances sonores. Or c’est tout le cœur de cet enjeu qu’aborde bien trop partiellement la Mairie que nous renvoyons une nouvelle fois aux propositions faites par le réseau "Vivre Paris !" dont fait partie "Vivre le Marais !" (voir notre article du 04 mars 2015).
Dominique Feutry