Rue Rambuteau : la jonction entre IIIe et IVe, pas spécialement encombrée, un samedi matin à 11h00...
Nous y sommes ! La ZTL Paris centre, initialement annoncée pour l'automne 2023, est adoubée par l'Hôtel de Ville et la Préfecture de police de Paris. Sa morphologie a un peu changé entre temps : la bande comprise entre la Seine et le boulevard St Germain, les quais rive droite et les Îles ne semblent plus concernés. En attendant un hypothétique revirement....
Tous les médias s'en sont fait l'écho en reprenant les termes de l'annonce officielle que nous diffusons ici in extenso. Avec une différence cependant : nous allons prendre le risque de la commenter !
Il s'agit bien de risque car le sujet divise les parisiens. On ne met pas en cause impunément en France la sacro-sainte bagnole, même si on le fait avec discernement. Nous avons pris position dès 2014 en faveur de l'interdiction des voitures sur les berges de la Seine ce qui revenait à supprimer la voie Georges Pompidou, autoroute urbaine au cœur de Paris.
Quand il m'arrive de siroter un café crème à la buvette de Daniel et Nadia au bord de l'eau près du pont Louis Philippe, je rends grâce à ceux qui ont eu le culot de le faire. Ils ne se sont pas illustrés dans tous les domaines, il y a beaucoup à dire par exemple sur la gestion des finances de la Ville de Paris mais quand il s'agit de la voiture je partage leur opinion que sa place n'est plus dans le centre des villes.
En terme de réglementation, sous réserve de laisser libre l'accès aux parkings publics, il suffit d'annoncer que la circulation des véhicules à moteurs (y compris deux-roues, les pires de tous en matière de pollution sonore) est interdite SAUF :
Nous recommandons que la pantalonnade du transit, issue tout droit de la commedia del arte et attentatoire aux libertés publiques, soit mise en sourdine. Comment imaginer un contrôle basé sur le comportement du conducteur avec une sanction s'il ne s'arrête pas dans le centre pour un motif déclaré valable ?
On nous rétorquera que sans cela l'objectif de baisse de trafic ne serait pas atteint. Dans la mesure où, alors que nous ne sommes qu'à mi-chemin du processus, le niveau de trafic est satisfaisant, restons en là et attendons la mise en place d'un contrôle automatisé à l'image de Florence où les véhicules en infraction sont repérés par des caméras avec envoi d'une contravention au domicile du propriétaire.
Pour résumer notre position disons que les mesures déjà en place chez nous assurent la baisse du trafic de façon suffisante et que ce doit être le rôle de la mairie de Paris-centre de traiter les cas sensibles par des mesures spécifiques. On fait confiance au Maire et à ses Adjoints pour résoudre les situations où une approche humanitaire s'impose.
Mais au fait, pourquoi autant d'acharnement sur le transit ? C'est simple, la mairie craint une protestation des commerçants, qui s'agitent toujours quand on change leur environnement. En désignant à la vindicte générale ceux qui ne font que passer sans s'arrêter donc sans acheter, on peut répondre aux commerçants qu'ils n'ont aucune raison de craindre pour leurs affaires.
Gérard Simonet
Rédigé à 20:30 dans Activités économiques, Actualité, circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (16)
Sylviane Dubail, Commissaire enquêteur, inspectrice de l'administration au Ministère de l'écologie, désignée par le Tribunal Administratif de Paris
L'échange a eu lieu ce 22 avril. Nous avons confirmé à Sylviane Dubail notre opinion sur le dossier, dans la ligne de l'article que nous avons publié le 15 avril sur le site de "Vivre le Marais !"
L'association a déposé une contribution écrite sur ce site de la mairie de Paris-centre. Chacun est invité à en faire de même et cliquer en haut à droite dans "déposer votre contribution".
Suite des événements :
L'avis de la Commissaire n'est pas exécutoire et le maitre d'ouvrage peut s'en dispenser. Cependant en cas de contestation devant un tribunal l'existence d'un tel avis peut peser sur le jugement.
Gérard Simonet
Rédigé à 16:22 dans Actualité, circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (0)
Zone à trafic limité : la rue des Archives, déserte ou apaisée ? avec le nouveau plan de circulation de Paris-centre. (Photo VlM)
La ZTL(zone à trafic limité) de Paris-centre refait surface. On attendait son lancement à l'automne 2023 avec l'inclusion de la partie des Ve, VIe et VIIe arrondissements entre le boulevard St Germain et la Seine. Les Maires "opposition" de ces arrondissements, de concert avec la Préfecture de police de Paris, y ont fait obstacle. Le sort des Îles de la Cité et St Louis, et du boulevard de Sébastopol, est encore incertain.
Par arrêté de la Maire de Paris du 26 mars 2024, une enquête publique a été lancée du 11 avril 2024 au 13 mai 2024. La Commissaire de l'enquête, désignée par le tribunal administratif est Madame Sylviane Dubail. Sa mission : conduire cette procédure, rencontrer les personnes qui ont un avis autorisé sur le sujet et rédiger les conclusions.
A ce titre elle a proposé un échange avec nous. Nous nous y prêterons volontiers en rappelant la position que nous avons exprimée depuis l'origine du projet de ZTL : admettre que le recours aux véhicules motorisés soit globalement découragé pour permettre à leurs conducteurs, en cas de réelle nécessité, de circuler sans encombre.
Cet objectif peut être atteint en limitant la circulation aux bus, taxis, VTC, résidents, véhicules de secours et de service, livreurs et artisans.
La référence au trafic de transit qui est faite avec insistance vise à répondre aux critiques pas nécessairement fondées des commerces qui attribuent leurs difficultés au rejet des voitures. Les gens qui transitent ne sont pas des consommateurs, haro sur le baudet ! De là à les autoriser contre présentation d'un reçu de dépense, il n'y a qu'un pas que certains suggèrent de sauter sans aucune considération pour la vie privée des citoyens !
Nous avons gardé pour la fin cette mesure saugrenue qui permet aux taxis d'emprunter trois tronçons interdits rues des Archives, Quatre-Fils et Turenne mais le refuse aux résidents qui devraient de ce fait parcourir des trajets invraisemblables pour rentrer chez eux. Nous renouvelons notre demande au Maire, comme l'ont fait les conseils de quartiers, d'autoriser explicitement les habitants titulaires du macaron de résident à utiliser ces tronçons de plein droit sur le modèle la rue de Rivoli.
Gérard Simonet
Le grand bazar ! Une des multiples manifestations bruyantes des motards à Paris contre le contrôle technique....
Cette fois ils font très fort. Après avoir épuisé les recours, les défenseurs de l'intérêt des motards (FFMC) sont décriés par des associations de piétons pour "incitation au boycott du contrôle technique et mise à disposition d'un guide du parfait fraudeur." Avec ce commentaire : "Faute de gagner sur le terrain judiciaire, le lobby en est réduit à braver la loi... " (Ras le Scoot - 10 mars 2024).
C'est bientôt, le 15 avril, que le contrôle technique des deux roues motorisés deviendra effectif après des années de tergiversations. Il faut se garder d'accabler les motards : leurs arguments ne sont pas tous fallacieux. Il suffit de regarder une Harley Davidson pour constater avec quelle attention leur propriétaire en prend naturellement soin !
Il est regrettable cependant qu'on ne puisse pas en dire autant de la plupart des engins qui circulent : pots trafiqués source de vacarme, moteurs mal réglés cause de pollution, état général freins et pneus défaillants source d'accident....
FFMC et Ras le Scoot auraient intérêt à se parler de sorte que les motards, conducteurs de deux/trois roues en général, adaptent leur comportement au besoin de confort et de sécurité des piétons et que les piétons rengainent l'acrimonie viscérale qu'ils éprouvent à l'égard des motards pour les gratifier d'un regard plus bienveillant.
GS
Rédigé à 15:17 dans Cadre de Vie, Environnement, circulation centre de Paris, Lutte contre le bruit, Pollution | Lien permanent | Commentaires (4)
SUV signifie “Sport Utility Vehicle” ou “Véhicule Utilitaire Sportif” en français. Ici un modèle de chez Mercedes. Cette appellation nous vient d'Amérique où elle qualifiait des 4x4 utilitaires. Aujourd'hui, chez nous, elle s'applique à des véhicules d'apparence massive, à quatre roues motrices ou pas !
L'Hôtel de Ville annonce une votation pour le 4 février 2024 dans le but de décider de tarifs majorés pour le stationnement de ces véhicules à Paris. Il est proposé de multiplier par trois le tarif habituel de stationnement, pour les visiteurs seulement. Ceux qui souhaitent s'exprimer sur ce sujet et en connaitre les modalités, sont invités à aller sur le site de la mairie de Paris en cliquant ici.
Je n'ai pas d'affection particulière pour ce genre de véhicules que je trouve mastocs et prétentieux. Ils simulent, sans forcément l'être, des engins à quatre roues motrices, utiles dans des circonstances où ce mode de traction est indispensable, notamment dans les zones sablonneuses ou sur la neige. Leur utilisation à Paris ne répond pas franchement à ce type d'exigence et leur consommation élevée en fait une source de pollution dont les parisiens se passeraient bien !
Cependant, la méthode qui consiste à faire voter, afin d'éviter d'en assumer la responsabilité politique, une majorité de gens qui n'ont pas de SUV et qui ne sont pas démocratiquement mandatés pour décider de mesures coercitives, dénote un manque évident de conscience politique et pour tout dire d'élégance.
Pour cette raison, sans bénir pour autant les SUV. je m'abstiendrai d'entrer dans ce jeu faussement démocratique.
Gérard Simonet
Rédigé à 16:25 dans Cadre de Vie, Environnement, circulation centre de Paris, Politique, Pollution, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (16)
Jo à Vélo - Plombier Chauffagiste et tutti quanti...
En attendant que notre Maire Ariel Weil et son Adjoint aux déplacements Florent Giry desserrent l'étau du nouveau plan de circulation de Paris-centre qui se distingue, disons-le sans hargne mais très sérieusement, par son caractère facétieux, expiatoire et parfois insensé, l'activité chez nous se restructure.
En réaction à ces artisans qui nous disent ne plus pouvoir venir chez nous à cause des règles en vigueur, de nouveaux acteurs apparaissent. Nous le signalions dans notre article du 9 décembre : "On est entré dans le règne du triporteur !"
Que ce genre de véhicule, qui fait appel à l'huile de coude et à l'assistance électrique, prenne la relève des véhicules utilitaires qui brûlent de l'essence, n'est pas pour nous déplaire, autant pour des raisons de pollution que pour des motifs - peut-être illusoires - de lutte contre le réchauffement de l'atmosphère (voir notre article du 30 novembre 2023).
S'agissant de "Jo à Vélo", nous avons fait récemment la connaissance de son créateur Isaraphab Bounsing qui anime une petite équipe de compagnons. Nous le recommandons volontiers. On peut le joindre au 06 52 50 99 07 ou par mail à <[email protected]>. Il se mettra en quatre pour vous satisfaire sans vous ruiner. Sa compétence primaire est la plomberie mais il excelle dans le bricolage en général.
GS
Rédigé à 16:43 dans Activités économiques, circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (9)
Triporteur modèle "de chez nous", bien protégé, avec une roue devant et deux derrière...
J'ai envie ce week-end de parler de trois sujets qui ont peu de rapports entre eux. Encore que ...
Les triporteurs pour commencer. Avez-vous remarqué qu'ils sont de plus en plus nombreux ? Qu'est-ce qui les caractérise : un coffre d'un petit mètre-cube, une roue à l'avant et deux à l'arrière, un moteur électrique caché qui fournit l'assistance à un pédalier qui est là surtout pour lancer la machine. Il parait qu'il y a même un différentiel sur l'essieu pour bien répartir le couple moteur sur les deux roues arrière....
L'apparition, et la prolifération à laquelle on peut s'attendre, de ces engins est la conséquence directe, plutôt heureuse, de l'éviction des véhicules à moteur des centres-villes et en particulier de Paris-centre. Le modèle économique qui s'impose aujourd'hui est celui de la supérette ou du petit commerce, alimentés depuis un centre logistique comme celui de la rue du Grenier St Lazare par des engins qui ont le pouvoir d'aller partout, de braver les sens interdits et de stationner au besoin sur les trottoirs.
Vous avez dit "stationner" ? C'est le moment d'en parler : l'Hôtel de Ville, David Belliard en tête, lance un "vote" pour savoir si les parisiens sont d'accord pour multiplier par trois le prix du stationnement des SUV dans la ville ! Cette annonce soulève une tonne de questions. Je n'ai pas de sympathie particulière pour ces grosses machines mais il me semble qu'il y a dans la démarche une touche liberticide ou inégalitaire. J'invite nos lecteurs à se prononcer par leurs commentaires et à nous confier la nature de leur vote, s'ils décidaient de voter. A vos claviers....
David Belliard est aussi le chantre de l'écriture inclusive, heureusement en perte de vitesse (l'écriture..). Il y a encore des gens par chance qui se dressent pour défendre notre langue et notre culture.
Gloire au conseil de quartier Marais-Archives qui organise une "Dictée Historique" ! Ce sera le 13 janvier 2024 à la mairie de Paris-centre, 2 rue Eugène Spüller IIIe, de 14h30 à 17h30, ouverte à tous dès le collège, aux jeunes et aux adultes. Inscriptions à partir de ce 9 décembre sur [email protected] ou aux permanences à la mairie de 17h00 à 19h00 les jeudis 14 décembre et 4 janvier.
GS
Information pratique :
L'envoi d'un lien pour chaque diffusion d'article sur le blog est lourde mais pratique pour le lecteur. Nombreux sont ceux cependant qui ne reçoivent pas ce lien et se croient exclus de notre réseau social. Il n'en est rien : l'accès au blog est libre en allant sur son adresse (URL) que voici : https://vivrelemarais.typepad.fr
Rédigé à 19:58 dans circulation centre de Paris, Conseils de quartiers, Economie, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (7)
Exemple caractéristique d'espace livraisons qui condamne les commerçants en les privant de devanture et les résidents qui ne peuvent plus ni entrer ni sortir de chez eux. Ici 59 rue Charlot (IIIe) - (Photo VlM)
Nous avons ouvert ce dossier par un article le 10 octobre, qui faisait écho aux protestations d'habitants de la rue Charlot et à l'intervention auprès du Maire de Pascal Fonquernie, Directeur de l'agence de communication PARISMARAIS.
Le Maire Ariel Weil vient d'y répondre, avec une certaine solennité, par une lettre avec une touche personnelle qui n'a rien des courriers-types auxquels ses services nous avaient tristement habitués depuis plusieurs mois.
Nous en sommes destinataires au même titre que les personnes qui se sont mobilisées pour obtenir réparation d'une bévue qu'on a eu du mal à faire admettre comme telle.
Que dit cette lettre ? En préambule : "J'ai pris la mesure des difficultés que la bande de stationnement peut générer... L'objectif était de donner plus de place.... aux piétons". Suit une plaidoirie qui décrit la démarche adoptée et en explique la logique, pour déboucher sur la reconnaissance que "ces zones de livraisons... génèrent une gène en masquant les vitrines et rendant plus complexes l'entrée et la sortie de certains immeubles".
En quelques mots tout est dit. Le Maire conclut en annonçant qu'il va demander à la DVD (direction de la voirie et des déplacements) d'apporter des modifications appropriées "avant les fêtes de fin d'année."
Nous ne pouvons qu'apprécier son attitude et attendons une réponse similaire à notre demande de donner aux résidents les mêmes droits de circulation que les bus et taxis sur les tronçons de voies interdites rue des Archives et des Quatre-Fils (auxquels il convient d'ajouter la vingtaine de mètres interdits de la rue de Turenne !)
GS
Rédigé à 20:46 dans circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (10)
Espace livraisons devant une entrée d’immeubles 43 rue Charlot (IIIe)
Nous demandons à Florent Giry, Adjoint au Maire en charge de la circulation, de redescendre sur terre. Les protestations s'accumulent : à notre demande d'en finir avec le culte du labyrinthe et de donner aux résidents les mêmes droits de circulation qu'aux taxis sur deux tronçons rues des Archives et des Quatre-Fils (et un micro tronçon rue de Turenne) s'ajoute maintenant une protestation très vive d'habitants de la rue Charlot (IIIe).
Samedi dernier 7 octobre, au "café du Maire", Ariel Weil a été pris à partie par un riverain de cette rue qui n'en est pas à son premier échange avec le Maire et son Adjoint Florent Giry. Sa protestation vise la création de places de livraisons devant la boutique et la vitrine du luthier d'instruments à vent Guy Colin, un des rares survivants d'un artisanat d'art dans le Marais.
La présence de gros camions stationnés, qui masquent l'entrée et la devanture du magasin sont une entrave sérieuse à son activité. Il suffirait pourtant de déplacer la zone livraisons de quelques mères pour l'installer le long du mur aveugle de l'église Ste Croix des Arméniens. Apparemment, M. Giry n'y a pas pensé ! La survie d'un artisan, fût-il artiste, ne l'a pas incité à cette décision de bon sens... On ne désespère pas de le convaincre cependant.
Pascal Fonquernie exprime visuellement son souhait que les poids lourds ne bloquent pas sa porte ! Pierre-Yves Bournazel, élu de Paris, commission urbanisme-logement, lui apporte son soutien
GS
Rédigé à 11:03 dans circulation centre de Paris, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (10)