Rédigé à 23:07 dans Histoire, Visites guidées | Lien permanent | Commentaires (0)
Affiche publicitaire des pneus Diamant s'inspirant du Moyen- Age présentée à l'exposition de la Tour Jean Sans Peur (IIe)
La publicité a finalement des origines bien plus anciennes que nous le pensons souvent. C’est la Tour Jean Sans Peur, 20 rue Étienne Marcel (IIe), qui nous propose de le découvrir jusqu’au 31 décembre au travers d’une exposition aussi surprenante qu'originale.
La publicité au Moyen-Age était nécessaire pour "faire fonctionner le commerce, annoncer des festivités ou plus sérieusement, faire parvenir les condamnations à une population qui ne sait ni lire ni écrire."
Cette période constitue aussi une "grande source d’inspiration pour nos publicistes. Essayez par exemple les bretelles Bayard, Sans peur et sans reproche”
Une exposition qui dépoussière les idées que l’on se fait sur le Moyen-Age.
Du mercredi au dimanche de 13h30 à 18h00
Rédigé à 08:25 dans Actualité, Evènements culturels, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)
Le musée Carnavalet et ses massifs rue des Francs Bourgeois (IIIe)
Nous tenons à rappeler ici les possibilités de visites-promenades offertes par l'ensemble musée Carnavalet-Histoire de Paris / Crypte archéologique de l’île de la Cité / Catacombes de Paris en septembre et octobre.
Promenades programmées tous les samedis matin à 10h30, durée 1h30 (réservation Fnac spectacles promenade Carnavalet) :
PROMENADE « PARIS EN LITTÉRATURE », MADAME DE SÉVIGNÉ ET LE GRAND SIÈCLE. UNE CHRONIQUEUSE AU TEMPS DE LOUIS XIV: Dans le quartier du Marais, une promenade pour retrouver la marquise de Sévigné et les faits marquants du Grand Siècle
Samedi 09 septembre
PROMENADE « PARIS À TRAVERS L’HISTOIRE » PARIS Médiéval : De la Cité à l’hôtel des abbés de Cluny, cette promenade nous emmène sur les traces du Paris médiéval : rues, bâtiments et espaces publics nous racontent l’histoire de l’Université de Paris mais aussi de la vie quotidienne des Parisiens.
Samedi 07 octobre
PROMENADE « PARIS DANS SES QUARTIERS » Flâneries montmartroises :Une promenade en liberté dans le Montmartre d’hier etd’aujourd’hui au fil de ses allées fleuries, de ses ateliers d’artistes et de ses cabarets.
Samedi 23 septembre
Autour des Halles : L’histoire du quartier des Halles au fil d’une promenade où se lient architecture et vie quotidienne des Parisiens, du Moyen-âge à nos jours.
Samedi 21 octobre
Crypte archéologique
CONFÉRENCES PARIS ET SON HISTOIRE (durée : 1h00) et gratuit. Faire vivre les vestiges, entre objets de fouille et restitutions 3D : Crypte archéologique de l’île de la Cité
Jeudi 05 octobre à 18h30 (renseignements sur www.crypte.paris.fr )
PROMENADE (durée : 1h30) Découverte de l’île de la Cité, le cœur de la capitale dévoile son histoire et ses légendes entre monuments emblématiques et vestiges cachés.
Mercredis 13 et 27 Septembre à 14h30
Mercredis 11 et 25 Octobre à 14h30
Catacombes de Paris
DÉCOUVERTE DES CATACOMBES ET DE L’EXPOSITION HISTOIRE(S) DE SQUELETTES (durée : 1h30). Deux kilomètres de galeries souterraines racontent l’histoire du sous-sol parisien et de son exploitation jusqu’à sa transformation en ossuaire au XVIIIème siècle.
Tous les jeudis à 13h00 sans réservation.
LE MUSÉE CARNAVALET, malgré sa fermeture participera au Festival «Les traversées du Marais» (8-9-10 septembre), aux Journées du Patrimoine (16-17 septembre) et à la Nuit Blanche (7 octobre)
Informations sur www.carnavalet.paris.fr
Rédigé à 08:37 dans Evènements culturels, Histoire, Visites guidées | Lien permanent | Commentaires (0)
Portail de l'Hôtel de Breteuil, 58 rue des Francs Bourgeois (IIIe), dont la restauration va bientôt débuter (photo VlM)
Après la restauration et la mise en peinture l'an passé des magnifiques vantaux ouvrant dans la cour des d’honneur avec sa série de colonnes disposées en cercle de l'Hôtel de Soubise, les Archives nationales vont entreprendre prochainement la remise en état de la porte de l'Hôtel de Breteuil 58 rue des francs Bourgeois (IIIe) presque en face de l'entrée du Crédit municipal. Le Ministère de la culture et de la communication indique sur le panneau annonçant ces travaux, un coût de 50.000 € financé par la direction générale des patrimoines du ministère de la culture.
Portail de l'Hôtel de Jaucourt, 54 rue des Francs Bourgeois (IIIe), qui sera restauré ultérieurement (photo VlM)
Datant du XVIIIe siècle l'étude préalable des enduits du porche aujourd'hui inutilisé a révélé qu'il était recouvert de 15 couches de peinture ! Les travaux sont nécessaires car la couleur a vieilli, des écailles sont présentes et de nombreux tags malheureusement la recouvrent.
Un 3ème porche aussi ancien, un peu plus loin, au n° 54, celui de l'Hôtel de Jaucourt fera partie d'une 3ème tranche de travaux non encore programmée.
Rédigé à 21:26 dans Cadre de Vie, Environnement, Histoire, Paysage de la rue, Propreté | Lien permanent | Commentaires (2)
Rédigé à 13:27 dans Actualité, Evènements culturels, Histoire, Politique | Lien permanent | Commentaires (0)
Détail du bas relief dû à Hittorff sur le pourtour du Cirque d'Hiver, l'influence de l'Antiquité est évidente
Nous avons consacré un article au cirque d'hiver le 14 novembre 2012. Nous n'avions pas précisé alors quel architecte avait été chargé de sa construction. Ce projet été confié à Hirttoff par son propriétaire qui avait déjà eu recours à ses services pour la construction du cirque d'été, l'édification ne durera que 8 mois !
Qui était Jacques Ignace Hittorff (1792-1867) ?
Né à Cologne de mère française mais allemand par son père, Hittorff, très célèbre en son temps, fut tour à tour chercheur (archéologie - histoire de l'art et à ce titre membre de 18 académies, dont l'Institut, et sociétés savantes d'Europe), architecte de la cour pour laquelle il réalisa des décors de fêtes et de théâtre, construisit des bâtiments publics privés et sacrés et mena des travaux de génie civil.
Du Premier au Second Empire nombre de commandes des gouvernements successifs sont confiées sans interruption à Hittorff. Son influence en matière architecturale et celle de ceux auxquels il était associé (Jean-François Lecointe, Bélanger...) fut significative durant la première moitié du XIXe siècle. Paris est alors "la métropole de la civilisation moderne", un modèle pour les autres capitales.
Portait de Hittorff par Félix Joseph Barrias
Sans Hittorff le Paris que nous connaissons serait différent. Il est intervenu en effet dans l'aménagement des Champs Elysées, du pavillon le Doyen, de nombreuses fontaines, de la place de la Concorde (son chef d’œuvre) avec le célèbre obélisque, du musée du Louvre, de la rue de Rivoli, de l'Hôtel du Louvre (qui a abrité le Louvre des Antiquaires), de la coupole de la Halle aux blés, de la gare du Nord, de la salle Favart (appelé alors théâtre de l'Ambigu-comique), des mairies du Ier arrondissement dite mairie du Louvre et du Ve arrondissement, des églises Saint-Vincent de Paul, de la Madeleine, de Notre Dame de Lorette et le Cirque d'Hiver qui jouxte le Haut Marais.
On doit aussi à Hittorff des décors éphémères somptueux à Notre Dame pour le baptême du duc de Bordeaux (il avait déjà réalisé le décor de la cathédrale de Reims pour le sacre de Charles X), des tombes très élaborées dans les cimetières parisiens dont sa propre tombe au cimetière Montparnasse, mais aussi des immeubles privés à Cologne et à Londres, le château de La Motte près de Cambrai.
Influencé par Percier qui fut son professeur Hittorff l'a été aussi par l'art grec et romain ainsi que le montrent les nombreux dessins qu'il a laissés dont une importante collection se trouve au musée Wallraf-Richartz à Cologne.
Les relations entre Haussmann et Hittorff n'étaient pas bonnes, force est de constater qu'au fil des années la renommée du premier a effacé celle du second...
Dominique Feutry
Sources : "Hirtoff précurseur du Paris d'Haussmann de Michael Kiene" (Éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux) et articles divers.
Rédigé à 00:31 dans Histoire, Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (0)
Le portail aux lions à visages humains 91 rue Quincampoix (IIIe) (photo VlM)
Dans cette voie étroite, non loin de l'entrée du passage Molière, la porte d'entrée avec sa voûte "en anse de panier" et imposte ouvragée du 91 rue Quincampoix (IIIe) arrête le regard.
Sous l’imposte, les 2 grilles sont séparées par une guirlande de fleurs surmontée d'une coquille, sont représentés deux trophées figurant une couronne et des feuilles de palmier. Au centre deux magnifiques lions sculptés tiennent dans leur gueule l’anneau du heurtoir. Le lion est souvent utilisé sur les marteaux de porte. Ici sa physionomie a pris une allure presque humaine, regard farouche et chevelure folle, les deux têtes sont particulièrement expressives.
L'immeuble XVIIe 91 rue Quincampoix (photo VlM)
L'immeuble du XVIIe siècle est très sobre et de facture classique sans aucune fioriture. On peut noter les garde-corps du 2éme étage particulièrement ouvragés et les belles fenêtres lucarnes du toit. L'édifice a été classé en 1974 en même temps qu'une cinquantaine d'autres bâtiments de la même rue !
Certains voudraient voir au 91 la maison du célèbre banquier Law, comme l'indique une photo du XIXe siècle due au célèbre Eugène Atguet, mais il n'en est rien puisque la banque éphémère se trouvait en réalité au n° 65...
La boutique de nœuds papillon "Le colonel Moutarde" 84 rue Quincampoix (photo VLM)
Presqu'en vis à vis au n° 84, est installé un commerce inhabituel "Le colonel Moutarde" qui propose des nœuds papillon "cousus à Lille " précise la publicité. Ce type de boutique pourtant récente est devenue une rareté à Paris. Ce sont deux créateurs lillois qui ont eu l'idée de relancer cet attribut et ont pu bénéficier d'un loyer "étudié" pour s'implanter à Paris car le local appartient à la Mairie. L'an passé un autre magasin a été ouvert à Londres.
Dominique Feutry
Rédigé à 08:54 dans Cadre de Vie, Environnement, Histoire, Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (0)
La rue des Barres entre l'église Saint-Gervais Saint-Protais et la MIJE (IVe)
Dans ce vieux Paris si cher aux habitants et prisé des touristes du pourtour de l'église Saint-Gervais Saint-Protais, se nichent 3 rues et passage pittoresques qui donnent bien une représentation de ce que fut la ville au Moyen-Age.
La rue des Barres qui mesure 130 mètres et rejoint les rues François Miron et de l’Hôtel de Ville est appelée ainsi en raison de moulins implantées au lieu-dit des Barres au bord de la Seine toute proche. Comme beaucoup de rues elle a connu plusieurs dénominations, Moulins des Barres puis Moulins du Temple (propriétés alors des templiers) puis Saint-Jean de Gréve (du nom de l’église Saint-Jean-en-Grève toute proche démolie en 1837 pour construire des extensions de l’hôtel de Ville) et enfin rue du Chevet Saint-Gervais puis Malinvaud avant de devenir la rue des Barres pour une partie de sa section initiale.
L’alignement des maisons a eu lieu plus tardivement. Au sud la voie est munie d’escaliers. Un hôtel particulier dit Hôtel des Barres devenu Hôtel de Saint-Maur puis de Charny occupait l’extrémité vers le fleuve. Il fut détruit pour laisser passer le rue du Pont Louis Philippe.
Sur un côté face à une des entrées de l’église débouche la rue du Grenier sur l’Eau. Elle tient son appellation d’un dénommé Garnier qui a occupé l’endroit. Depuis l’an 2000, elle ne mesure plus que 30 mètres après qu’elle ait été tronquée. La section qui lui a été enlevée entre les rues du Pont Louis Philippe et Geoffroy l’Asnier a été rebaptisée l’Allée des Justes car elle longe le Mémorial de la Shoa.
La maison à colombages du XVIème siècle abritant à l'angle des rues des Barres et du Grenier sur l'eau la MIJE (maison internationale des jeunes) (IVe)
Son intérêt, outre son aspect, repose sur la maison à colombages formant angle avec la rue des Barres datant du XVIème siècle, bâtie originellement pour l’abbaye des Dames de Monbuisson (établie à Pontoise). L’encorbellement monté sur des consoles imposantes est souvent cité en référence. Elle est devenue Maison Internationale des Jeunes (MIJE) après son acquisition par la mairie de Paris en 1972. il est intéressant de noter que cette rue a abrité durant les XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles le siège de la puissantes corporation des marchands. Des fouilles ont permis de mettre à jour des fours de potiers comme souvent le long de la Seine. Dommage que cette petite artère témoin d’un riche passé soit souvent si sale et encombrée de détritus.
Le passage du Gantelet entre la rue des Barres et la rue des Brosses (IVe)
La 3ème voie est en fait l’agréable et étroit passage du Gantelet, ex passage Saint-Gervais. Il longe la façade sud de l’église et permet de rejoindre par la rue des Barres, la rue de Brosse près de la place Saint-Gervais. Rattaché au service des parcs et jardins, il est fermé par 2 grilles qui ne sont ouvertes que pendant la journée. De ce chemin on aperçoit des parties inconnues telles des cadrans solaires sur le mur de l’église ou de l’autre côté les 3 encadrements de fenêtres anciens posés dans le jardin de la maison des compagnons du devoir toute proche.
Dominique Feutry
Rédigé à 20:47 dans Cadre de Vie, Environnement, Histoire, Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (0)
Hôtel d’Angoulême Lamoignon, carrefour rue des Francs-Bourgeois/Pavée (IVe) avec son échauguette qui offre une visibilité sur les deux voies (photos VlM)
C'est un des plus beaux hôtels-monuments historiques du IVe, avec l'Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, l'Hôtel Lambert, ceux de Sully et de Sens.... Le nom de l'architecte se perd un peu dans les sables du XVIème siècle mais le bâtiment est de style renaissance. Philibert Delorme pourrait bien en être l'auteur car des indices convergents militent en sa faveur. On note en particulier la forme de la charpente en carène de bateau renversée, qu'on trouve aussi à l'Hôtel de Marle (rue Payenne - IIIe). Il n'y a pas de doute pour cet édifice qui porte la signature indiscutable du fameux architecte.
Depuis 1928, l'Hôtel est la propriété de la Mairie de Paris qui en a fait le siège de sa Bibliothèque Historique, logée jusque là dans le IIIe à l'Hôtel Le Peletier de Saint Fargeau.
Cour intérieure de l'Hôtel Lamoignon, 24 rue Pavée (IVe)
En dépit de ses lettres de noblesse et de l'intérêt historique et architectural de ce monument, depuis la disparition en 2012 de son précédent directeur Jean Dérens que nous avons eu la plaisir de rencontrer, son mur côté rue des Francs-Bourgeois est régulièrement victime des tagueurs et des afficheurs sauvages. Ces vandales et les annonceurs qui les missionnent ont peu de respect pour le monument qu'ils n'hésitent pas à défigurer. Ils ne voient que le bénéfice à tirer d'une exposition de leurs marques dans une rue prestigieuse et très passante.
Nous intervenons régulièrement pour que les choses changent. Il arrive que les services spécialisés de la mairie se mobilisent pour un grand nettoyage et il est probable que Mao Péninou, Maire-Adjoint de Paris en charge de la propreté, dise vrai quand il affirme que des procédures judiciaires ont été lancées pour faire condamner sévèrement les donneurs d'ordre. Il est sans doute sincère aussi quand il nous dit qu'il milite pour un renforcement des sanctions pénales à leur égard.
On est obligés de constater cependant que les résultats ne sont pas encore au rendez-vous. C'est cette conclusion qui a motivé le dépôt d'un dossier en mairie du IVe par l'association amie "Marais-Quatre" pour qu'un aménagement du mur rende l'affichage virtuellement impossible. L'idée était de recréer l'habillage du mur qui a existé à une époque et qui a disparu depuis (notre article du 28 juillet).
En réponse, Marais-Quatre a reçu une notification des services du budget participatif qui indique qu'en accord avec la mairie du IVe, ils renoncent à la protection du mur et proposent à titre de "dédommagement" un dispositif de consultation des activités de la bibliothèque que personne n'a demandé. On aurait préféré qu'au lieu de ce hochet on nous réponde que l'argent tout simplement ne serait pas dépensé....
"Marais-Quatre" ne s'avoue pas battue mais le combat s'annonce difficile. Pour ce qui nous concerne, nous constatons que ce mécanisme de "budget participatif", qui revient à déplacer ce qui est du ressort des élus vers des gens sans légitimité, est porteur de déceptions. Le projet de "Marais-Quatre", œuvre d'un architecte de renom, et son objet tout à fait respectable a valu à l'association une fin de non-recevoir et une double peine : celle d'avoir perdu son temps et de constater que la mairie est prête à dépenser inutilement l'argent des contribuables.
GS
Rédigé à 07:43 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Histoire, Paysage de la rue, Politique, Propreté | Lien permanent | Commentaires (2)
La façade restaurée de l'Hôtel Amelot de Bisseul, 47 rue Vieille du Temple (IVe)
Nous en savons davantage sur la restauration de l’Hôtel Amelot de Bisseul dit Hôtel des Ambassadeurs de Hollande, 47 rue Vieille du Temple (IVe), après l’affichage d’un panneau indiquant les aménagements qui vont être entrepris après qu'aient été terminés ceux concernant les parties extérieures.
Nous avions précisé dans un précédent article (27 septembre 2016), d’après nos informations, qu’un hôtel allait sans doute être aménagé dans ces somptueux locaux du Marais. Ce point se trouve désormais bel et bien confirmé. Ainsi est-il écrit sur le panneau cité supra « Restauration intérieure et restructuration pour la création d’un hôtel de 9 suites avec restaurant sur cour et 2 commerces rue Vieille du Temple. »
Le propriétaire mentionné est une SAS (société par actions simplifiée) dénommée la Compagnie immobilière Hôtel Amelot de Bisseul domiciliée dans le VIIIe arrondissement dont l’activité est celle de marchand de biens. Elle est contrôlée par la SARL Société de Gestion Financière et Immobilière belge (SOGEFIBEL) dont le siège est à Uccle (une des communes de Bruxelles) et dont les animateurs semblent être les familles Hibert et Kerchove de Denterghem (un nom illustre des Flandres ayant pour devise « Endurer pour durer » …).
Hôtel Amelot de Bisseuil. Escalier monumental (Photo VlM)
Deux ans de travaux sont prévus sous la supervision de l’architecte en chef des monuments historiques Gabor Mester de Parajd.
Nous apprenons en prenant connaissance de l’affichage cité plus haut que lors de l’édification de l’Hôtel en 1657, Cottart, l’architecte, avait souhaité changer de place l’entrée du bâtiment qui se trouvait auparavant rue des Guillemites (ex rue des Singes), ce qui nous vaut aujourd’hui ce splendide portail sculpté sur ses deux faces par Thomas Regnaudin. L’ensemble a été classé en 1924 à la demande de son propriétaire d’alors le colonel Paul Brenot. Puis est décrit l’historique du bâtiment où est rappelé que Paul Louis Weiller avait commencé en 1951 le sauvetage et la restauration des décors intérieurs de Corneille, Cotelle, Boulogne, Vien et Guiberg. « Ces décors ont fait l’objet d’une étude préalable de reconnaissance et restauration sous le contrôle de la Conservation Régionale et de l’Inspection Générale des Monuments Historiques et seront restaurés... ». C’est une des raisons aussi pour laquelle il n’y aura que 9 suites afin « de respecter l’intégralité des décors conservés (pour la plupart d’origine)… et … correspondre à l’organisation historique (des appartements) de l’Hôtel ... »
« Le restaurant sera installé dans les anciennes écuries et remises à voitures sur la grande cour.»
Autre élément intéressant, un sondage et des fouilles archéologiques ont été réalisés, des vestiges du XIVe siècle, en cours d’analyse, ont été mis au jour.
Un élément important mérite d’être souligné. A l’issue des travaux « la traversée historique de la parcelle… (c’est-à-dire des 2 cours)… sera ouverte au public. » Peut-être que la maison Chanel, installée de façon éphémère nous avait-on dit dans les 2 magasins du rez-de-chaussée, restera dans les lieux, la restauration terminée (voir notre article du 5 décembre 2016) ?
Indéniablement nous sommes en présence d’aménagements très importants d’un monument d’exception, nous sommes persuadés que tout sera mis en œuvre pour magnifier les lieux sans les dénaturer.
Dominique Feutry
Rédigé à 12:24 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Histoire, Paysage de la rue, Tourisme, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (5)