Au 36 rue du Grenier St Lazare (IIIe) on assiste à la fin des travaux de transformation de la devanture de deux commerces distincts : l’hôtel Georgette et le café-restaurant "Le Cyrano". Manifestement les deux établissent fusionnent au profit de l'hôtel qui s'agrandit en absorbant le café qui devient le "café-Georgette".
On s'était plaints en 2012 auprès de la mairie, direction du permis de construire et du paysage de la rue, qu'elle ait pu accepter la construction d'une verrue sur le trottoir, qualifiée de "terrasse couverte", en réalité une extension de la zone accueil de l'hôtel pour y installer sa réception.
Le temps fait quelque fois les affaires du cadre de vie. En la circonstance, on est ravis de l'amélioration esthétique qui résulte de cette transformation
La verrue de 2012 et son emprise sur le trottoir
Rédigé à 21:00 dans Activités économiques, Paysage de la rue | Lien permanent | Commentaires (2)
Harold Lloyd dans le film de 1923 "Monte là d'ssus" (Safety Last !) se raccroche à l'horloge...
Dans un essai récent, "La Dernière Utopie Urbaine : La Ville de 15 minutes", Alain Bertaud, Urbaniste International directeur de recherches au New-York University Marron Institute, auteur du livre qui fait autorité dans le monde de l'urbanisme "Order Without Design - How markets shape cities", s'attaque à cette nouvelle lubie. Il en a la qualification pour avoir été notamment directeur de la planification à la Banque Mondiale. Sa réflexion s'intéresse à titre d'exemple significatif au grand projet de la Maire de Paris Anne Hidalgo et de son adjoint Vert David Belliard de transformer la capitale pour la rendre conforme à ce modèle.
Il s'agit de principes militants défendus par Carlos Moreno, le gourou urbaniste d'Anne Hidalgo (sa profession de foi où il cite Anne Hidalgo). Il prône comme objectif de ramener à un quart d'heure le temps nécessaire à atteindre de manière écologique tout ce qui relève de la vie urbaine (logement, travail, alimentation, éducation, santé, culture. loisirs...). On pourrait croire qu'on a droit au vélo et autres mobilités douces ainsi qu'aux transports en commun mais il insiste sur l'obligation de limiter les 15 minutes à la marche à pieds. Le vélo est toléré, mais 5 minutes seulement, comme il le précise dans un de ses nombreux manifestes !
En contrepoint à son étude, Alain BERTAUD est désireux de lire les commentaires et points de vue de la population parisienne. La rubrique <commentaires> de ce blog est à la disposition de nos lecteurs pour les recueillir. Le phénomène est contagieux, commente-t-il, "deux candidats à la mairie de New York font allusion à la "Ville de quinze minutes" et en bonne logique recommandent que les emplois de New York soient réservés aux gens du quartier ! Par bonheur ces candidats n'ont aucune chance d'être élus, mais l'idée absurde chemine !"
GS
ESSAI :
"La Dernière Utopie Urbaine : la Ville de 15 minutes"
par Alain BERTAUD
Juin 2021
Résumé
Les maires et les urbanistes sont constamment à la recherche de nouveaux slogans pour démontrer leur créativité. Les maires doivent maintenant avoir une «vision» au lieu d’être simplement prévoyants et bons gestionnaires du capital représenté par l’infrastructure et les équipements urbains.
Cette confusion dans la mission des maires est souvent promue par les urbanistes qui considèrent que la ville est un objet qui doit être conçu à l’avance par des spécialistes géniaux et imposé au nom de l’efficacité aux habitants qui n’ont, eux, ni vision ni génie !
Ces dernières années la vision des maires s’est exprimée par des qualifiants qui changent comme la mode : le développement durable, la ville intelligente, la ville résiliente, la ville vivable, et plus récemment, la ville post-pandémique.
Ces slogans avaient l’avantage d’avoir une connotation positive sans engager une obligation quantifiable de la part du politicien. Personne ne peut être contre le développement durable ou la ville intelligente. Mais aucun indicateur n’existe pour prouver qu’une politique urbaine assure le développement durable plus qu’une autre.
Nous verrons qu’une utopie initialement risible peut se transformer peu à peu en une tyrannie mesquine qui étouffe progressivement l’économie d’une ville. Cela n’est pas nouveau. Déjà Alexis de Tocqueville parlait d’un gouvernement démocratique qui «étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ;
il force rarement à agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger».
pour accéder au texte complet de l'essai, cliquer ICI
Rédigé à 16:28 dans Cadre de Vie, Environnement, Politique, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (3)
Eclipse partielle de soleil le 10 juin 2021 à Paris (Photo Claude Mercier)
Une éclipse partielle de soleil s'est produite le jeudi 10 juin à 12h13, heure de Paris. Notre
ami du Marais Claude Mercier l'a photographiée avec ses équipements d'astronome averti,
en se positionnant place St Sulpice, "de façon peu confortable", pour reprendre ses propos.
Les éclipses sont observées depuis l'antiquité. Elles ont impressionné et terrorisé des
populations. 200 ans avant JC, le grec Eratosthène, observant les ombres portées du soleil
sur des sites distants en déduisait que le rayon de la Terre était de 6.500 km, avec une
précision qui laisse pantois de nos jours.
Connaissant le rayon de la Terre, l'ombre portée de la Terre sur la Lune à l'occasion
d'une éclipse - de Lune cette fois - permet de déterminer le rapport entre le rayon de la Lune
et celui de la Terre, et d'en déduire le rayon de la Lune : 1.700 km.
Du diamètre apparent de la Lune vue de la Terre, on déduit la distance de la Terre à la Lune.
Quand la Lune est une parfaite demi-lune, les axes Lune-Soleil et Terre-Lune forment un
angle droit. Le triangle rectangle Terre-Lune-Soleil dont on connait le côté Terre-Lune et
dont un angle est mesurable depuis la Terre est parfaitement défini. On en déduit la distance
Terre-Soleil, et par là-même au vu de son diamètre apparent, le rayon du Soleil. Il est proche
de 700.000 kilomètres, plus de 100 fois supérieur à celui de notre chère planète.
Tout ceci pour dire que la géométrie, grâce au phénomène des éclipses, est venue au secours
de l'ignorance qu'avaient les hommes de l'antiquité des dimensions de l'univers auquel ils
appartenaient. Ils ne pouvaient pas deviner cependant qu'il y a des milliards d'étoiles comme
le Soleil dans notre galaxie et que les galaxies elles-mêmes se comptent par milliards. On se
demande s'il n'en est pas de même pour les univers (multivers)...
Il est compréhensible que ces éclipses lorsqu'elles se produisent exercent de nos jours encore
une forme de fascination. Claude Mercier y a cédé sans doute. On le remercie de son
témoignage et de ses photos :
L'église St Sulpice (Wikipédia)
Rédigé à 20:01 dans Sciences | Lien permanent | Commentaires (2)
Café-restaurant "Le St Gervais", rue Vieille du Temple/des Coutures St Gervais (IIIe), dans l'attente des attroupements massifs du soir
"Depuis la réouverture des terrasses rue Quincampoix, nous vivons un enfer ! De plus un nouveau bar vient d’ouvrir avec musique et basses à fond sur la voie publique... Je me tourne vers vous pour savoir quoi faire!!! Je suis désespérée. Yolande T."
"Bien sûr nous comprenons que les commerçants doivent pouvoir compenser la période si
difficile que nous venons de traverser, mais cela ne peut se faire au détriment de la santé
des Parisiens.
Véronique Ravier"
Les messages de détresse se succèdent à un rythme inquiétant. Jean-François Leguil-Bayart,
directeur de recherches au CNRS, publie un article sur le site Médiapart qui décrit en détails
ce qui se passe le soir devant et autour du café-restaurant "Le Saint-Gervais". Son article
pourrait se décliner aux quelque 2.000 terrasses de Paris-centre, en excluant tout de même
celles qui ont réussi la transformation, parce qu'elles respectent la charte en matière
d'esthétique et maitrisent le bruit des clients et l'heure limite de fermeture. Le Breiz
(photo ci-dessous) donne des signes d'une telle attitude.
Rédigé à 19:58 dans Activités économiques, Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (28)
Espace public livré à la foule des consommateurs rue des Archives à hauteur du cloitre des Billettes (IVe)
Réflexion personnelle
Un tournant décisif a été pris à Paris avec le Covid. La volonté de la Maire de Paris et surtout de ses alliés Verts, d'évincer de nos rues les voitures et autres objets roulants, dangereux, encombrants, bruyants et polluants au profit des bars-restaurants et de leurs terrasses aux allures de guinguettes est en marche en dépit de quelques précautions de langage. Les Maires d'arrondissements y sont assujettis bon gré mal gré. Ils ont beaucoup à y perdre politiquement car l'Hôtel de Ville les conduira à porter le chapeau de tous les mécontentements.
Ariel Weil a donné des preuves dans un passé récent que l'opinion des habitants compte pour lui. Il se heurte cependant à la marée humaine des exploitants et des consommateurs qui, réalisant que nos quartiers sont des eldorados, s'y ruent comme des orpailleurs. Une charte est censée définir des normes et un mode d'exploitation pour ces terrasses. Trop d'établissements s'en soucient peu en réalité.
Dénoncer la situation comme nous venons de le faire libère les humeurs mais c'est un coup d’épée dans l'eau. Demandez à Don Quichotte ce qu'il en coute d'attaquer des moulins ! Dorénavant, c'est de manière ciblée que nous dénoncerons les abus.
Il y a en effet trois attitudes possibles : (1) parodier la chèvre de M. Seguin (qui résista au loup en se battant jusqu'à l'aube avant d'être dévorée) dans un combat tout azimut ; (2) vendre ou libérer le logement que nous occupons à un opérateur de résidences touristiques ; ou (3) faire contre mauvaise fortune bon cœur mais exprimer notre ressentiment de façon raisonnée et choisir judicieusement nos bulletins de vote dans les mois et les années qui viennent.
GS
Rue St Martin et ses affluentes, Ste Apolline, Meslay, Blondel...
Voila des années que l'ARQAM (association pour la renaissance du quartier des Arts & Métiers) existe et que Michel Arnaud la préside. Tenace dans ses idées et ses résolutions, opiniâtre dans son comportement, il s'est fixé un objectif ambitieux : agir sur son secteur pour que l'activité économique se régularise et se diversifie. On ne compte plus les contacts qu'il a eus avec les élus de la mairie du IIIe, puis celle de Paris-centre, la DPSP (police municipale) et surtout la Police nationale dont les fonctionnaires ont depuis des années entendu les plaintes et recueilli les propositions de cette association membre de "Vivre le Marais !"
Son combat : persuader les entrepreneurs de s'installer dans les murs des boutiques existantes pour que se développe une activité économique diversifiée à la place de la mono-activité qui sévit actuellement dans des conditions qu'il dénonce.
Il n'est pas seul dans son cas. Les arrondissements adjacents souffrent de maux similaires. Il s'adresse à eux et à leurs représentants associatifs pour serrer les coudes. Voici son appel :
========
"Je me suis rapproché du futur président du conseil de quartier Sentier-Arts et Métiers, Bertrand Richard, pour lui proposer de mettre en place un groupe de travail de revitalisation commerciale de notre quartier à l'image de ce qu'entreprend l'association du Xe qui lutte contre la mono-activité, Vivre Strasbourg St Denis St Martin avec son projet de budget participatif qui sera soumis au vote des Parisiens à l’automne. Une démarche que nous devrions adopter.
"J'ai commencé à répertorier les locaux commerciaux vacants. Il faut continuer rue par rue pour restaurer le commerce légal dans notre quartier et recréer un tissu économique autour des commerces de proximité en développant des animations et en facilitant la reprise des baux commerciaux vacants soit l'achat des murs par la SEMAEST, soit en établissant un dialogue constructif entre propriétaires des murs, agents immobiliers et candidats commerçants à la reprise, accompagnés par des aides municipales si possible.
"C'est suite à ma demande de création de ce groupe de travail pour la revitalisation commerciale de notre quartier que Bertrand Richard a proposé et fait valider au cours de la première réunion du conseil de quartier le 26 mai dernier, un RV déambulatoire qui démarrera le dimanche 6 juin 2021 à 11 heures à l'angle des rues Notre-Dame-de-Nazareth et Saint-Martin devant le café Le Parisien.
"Vous êtes invités à participer à cette déambulation collective. Il suffit de prévenir de votre venue Bertrand Richard <[email protected]>
"L'objectif de notre déambulation est triple : constater les dégâts de la mono-activité, repérer les commerçants légaux avec qui nous pourrions travailler et enfin lancer un dernier chantier : empêcher la multiplication des appartements loués meublés (Airbnb, Abritel, etc...) qui prolifèrent dans les locaux commerciaux désertés.
Je compte sur votre présence et votre implication et vous en remercie par avance."
Michel Arnaud
Président de l'ARQAM
Thibault de Damas baryton-basse, Pauline Feracci soprano, Lorrie Garcia mezzo-soprano et Magali Albertini au piano
Magali, Lorrie, Pauline et Kaëlig Boché ténor
Il nous est permis désormais de nous rassembler autour de spectacles vivants dans le respect des normes sanitaires. Venez nous retrouver ce 18 juin à 19h00 en l'église des Blancs-Manteaux (IVe) au concert lyrique "Opéras & Mélodies", avec notre quatuor vocal au complet, dans la liesse et le partage, pour évacuer le spleen du confinement !
Avec le soutien de SOTHEBY's International Realty, PARISMARAIS.COM et l'association Culture & Patrimoine Paris Marais.
Téléchargez :
Les contraintes sanitaires du moment nous imposent des dispositions particulières d'accueil et l'application d'une jauge qui impose l'espacement des spectateurs. Le port du masque est requis.
La réservation est ouverte au 06 80 88 87 10 ou par mail [email protected]
Entrée : 20,00 € par personne
Paiement par chèque à Vivre le Marais - 6 rue des Haudriettes - 75003 - Paris,
ou par virement compte IBAN : FR05 2004 1000 0127 8174 2N02 013 identifiant : PSSTFRPPPAR
ou par PAYPAL, de manière sécurisée, en cliquant dans le lien suivant :
Rédigé à 15:25 dans Evènements culturels, Musique | Lien permanent | Commentaires (0)
Trottoir squatté de la rue Charles-François Dupuis (IIIe), à deux pas du Carreau du Temple
Charles B. vit là. Voici ce qu'il nous disait à la veille du week-end :
"La semaine dernière, les plots jaunes et blancs qui bordaient les trottoirs de part et d’autre
de la rue Charles-François Dupuis ont été supprimés et remplacés côté impair
par quelques places de parking et un emplacement de vélos tout en bas de la
rue. Côté pair, une bande blanche avec signalétique Piétons a été mise en
place tout au long de la rue. Elle a été complétée par des barrières métalliques habituelles.
"Les restaurants se sont empressés d’utiliser ce nouvel espace pour disposer de
nouvelles tables dont je ne suis pas sûr qu’elles respectent les distances de sécurité. Côté impair il est maintenant devenu physiquement impossible de marcher soit sur le
trottoir soit sur le nouvel espace piétons, en bas de la rue (voir photos).
"J’ai rencontré ce matin le gérant du café situé au coin de la rue Charles-François Dupuis
et de la rue Dupetit-Thouars pour lui demander de bien vouloir assurer la libre circulation
des piétons sur le trottoir ou sur la nouvelle voie. Il m’a assuré de mauvaise grâce qu’il
allait le faire. Il n’en a rien été. il m’a également assuré que sa corporation avait le soutien
de la Maire de Paris.
"Alors que faire ? Peut-être porter plainte pour entrave à la libre circulation des piétons ? Merci de vos suggestions et surtout de votre action auprès de la Mairie de Paris Centre."
Désarroi de la population, embarras du Maire de Paris-centre à qui on s'en est bien
entendu ouvert.
Anne Hidalgo sait où elle veut en venir mais elle est peut-être en train de bruler ses
chances de figurer dignement dans une compétition pour la présidentielle car elle aura
un mal fou à refermer la boite de Pandore qu'elle a imprudemment ouverte en lâchant
la bride aux cafetiers....
Entrée du musée Carnavalet et statue de Louis XIV
A l'issue de quatre années de travaux, Carnavalet, le musée de l'Histoire de Paris, a rouvert le 29 mai 2021 ses salles d'exposition au public de Paris et d'ailleurs.
A l'invitation du Maire de Paris-centre Ariel Weil et de sa Directrice Valérie Guillaume, nous avons parcouru ses deux bâtiments rénovés, l'Hôtel Carnavalet lui-même et l'Hôtel Le Pelletier de Saint Fargeau qui enjambe le lycée Victor Hugo et borde deux côtés du square exquis Georges Cain.
Un des salons parisiens d'époque reconstitué
Le musée présente sur un parcours de près de 1,5 kilomètres, 4.000 m² de surface d'exposition et pas moins de 3.800 œuvres. Il couvre l'histoire de notre capitale de Lutèce à nos jours avec des vestiges de la préhistoire, une pirogue en particulier qui date du temps des parisii.
L'Hôtel Le Pelletier est consacré à la Révolution française de 1789 avec de nombreux témoignages et documents ainsi qu'à la Commune de 1871 qui a été sanglante et destructrice. L'occasion de se remémorer ce qu'était la Bastille, le donjon du Temple, l'Hôtel de Ville avant son incendie et le Palais des Tuileries.
La salle des enseignes du Paris ancien
La décision de créer un musée consacré à l’histoire de Paris date du Second Empire. La Ville fit l'acquisition de l’hôtel Carnavalet en 1866 pour l'abriter. On rappelle qu'il fut habité de 1677 à 1696, par Madame de Sévigné. Il ouvrit ses portes en 1880. En 1989, il s'étendra sur l’hôtel voisin Le Peletier de Saint-Fargeau, dont la construction date de 1668
GS
Rédigé à 21:23 dans Actualité, Evènements culturels | Lien permanent | Commentaires (2)