Terrasse estivale, rue Beaurepaire Xe
Terrasse estivale, rue Beaurepaire Xe
Rédigé à 21:08 dans Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (17)
Nous sommes nombreux à avoir un préjugé réservé pour ne pas dire défavorable à l'égard du street art. Il faut dire que ses adeptes donnent le sentiment d'avoir un goût prononcé pour la provocation avec des thèmes agressifs qui créent autour des sites décorés un sentiment de violence et d'insécurité.
Celui que nous publions échappe à cette critique. Il est esthétique, en harmonie avec le paysage urbain et apaisant.
Hélas, nous ne sommes pas à Paris mais à Blois, sur les bords de la Loire, à proximité du célèbre château....
Rédigé à 21:30 dans Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (2)
Le portail de l'Hôtel Raoul restauré, 6 rue Beautreillis - Paris IVe
Message de Michel Cribier, l'artisan de cette magnifique restauration, à "Vivre le Marais !" : "Avec la repose hier des vantaux, la restauration du portail de l’Hôtel Raoul touche à sa fin. Encore quelques petites finitions de peinture, un nettoyage et il sera tout beau pour la cérémonie du
pendant laquelle nous célèbrerons cet achèvement et transmettrons à la Ville de Paris le Portail restauré.
A ce moment je n’oublie pas comment vous nous avez soutenu"
Cette finale s'adresse à "Vivre le Marais !" qui a financé sur ses propres deniers une partie du coût total de la rénovation, à hauteur de 15.000 €. Il n'est pas inutile de rappeler que notre association ne reçoit aucune subvention, car elle s'est toujours refusé, par souci d'indépendance, à faire appel à la générosité des élus de la mairie ou de l'assemblée nationale. Ce sont nos adhérents par voie de conséquence qui lui ont apporté les fonds nécessaires à travers leurs dons et cotisations.
Il peut paraitre injuste qu'ayant financé la restauration du portail, ses auteurs en transmettent la propriété pour une somme symbolique à la mairie de Paris. Il convient de préciser que la mairie en devient responsable et doit de ce fait l'entretenir et l'assurer, ce que personne ne pouvait et ne souhaitait faire.
GS
Rédigé à 18:21 dans Cadre de Vie, Environnement, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (10)
L'état de cet ancien "Centre des Finances Publiques", 10 rue Michel le Comte (IIIe) interpelle un résident de la rue qui s'en est ouvert par notre entremise à la mairie de Paris-centre. La réponse a été rapide et la réactivité des responsables de la mairie doit être portée à son crédit. Le fond de la réponse cependant est inquiétant : on ne sait pas se protéger des vandales qui s'attaquent aux rideaux métalliques et ne respectent rien même pas la fresque artistique de la place Renée Vivien qui a été grossièrement dégradée par un de ces barbares qui font de la souillure leur passe-temps préféré ! Voici le verbatim des échanges avec la mairie :
"Je vous écris concernant le bâtiment du centre des finances du 10, rue Michel le Comte. Depuis sa fermeture, sa dégradation s'accentue avec des tags sur son rideau métallique et sur sa porte vitrée. C'est vraiment très laid et cela fait tâche dans une rue qui abrite des hôtels particuliers prestigieux.
Y a-t-il un moyen de faire en sorte que ces tags soient nettoyés ? J'ai fait une demande à "dansmarue", mais les rideaux métalliques n'ont pas été nettoyés car il faut une autorisation des responsables du bâtiment. A qui dois-je m'adresser pour que cette anomalie soit réglée ?
Laurent P. habitant de la rue Michel le Comte (IIIe)"
Réponse de la mairie de Paris-centre :
Cher M. laurent P.,
Je vous remercie pour vos emails. Mme Bregman [Maire- adjointe en charge de la propreté - NDLR] m’a chargé de vous répondre.
Dès réception de vos messages, j’ai pris contact avec les services de propreté de la Ville afin de trouver une solution pour le Centre des Finances Publiques situé au 10 rue Michel Le Comte, qui a été tagué comme voue l’indiquez à deux endroits. Malheureusement, en raison de contraintes techniques et d’accès, ni les services de la Ville ni leur prestataire ne peuvent intervenir directement sur ce bâtiment pour effacer ces tags. En effet, il nous a été indiqué qu’il n’est pas possible d’intervenir sur les matériaux concernés, à savoir le rideau métallique de l’entrée et le film plastique situé à droite de l’entrée.
À regret, aucune solution à court terme ne peut être envisagée par les services de la Ville de Paris. Je vous remercie néanmoins pour ce signalement.
Bien cordialement
Quentin Robertson
Réaction de Laurent P.
Rédigé à 16:08 dans Propreté, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (3)
La Canopée, illustration ADRAQH
Dans les années de l'écologie triomphante, 2010-2015, j'imagine que les architectes de la canopée Patrick Berger et Jacques Anziutti ont été applaudis avec enthousiasme s'ils ont parlé d'installer une centrale photovoltaïque sur cette canopée.
Nous y sommes. Nos amis associatifs de l'ADRAQH (association pour le défense des riverains et l'animation du quartier des Halles) nous font le plaisir de commenter l'annonce par la mairie de Paris de l'installation de panneaux solaires sur le dos de la canopée.
Il est de bon ton de s'en réjouir et nous rejoignons volontiers nos amis s'ils considèrent que c'est une grande nouvelle qui sert la volonté des pouvoirs publics et des citoyens de maitriser leur dépense énergétique .
Mais depuis la période euphorique qui portait aux nues l'éolienne et le solaire au détriment du nucléaire, on a réalisé bien des choses à propos notamment du solaire
En clair ce n'est peut-être pas la panacée !
GS
Rédigé à 16:56 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (7)
L'âme du Marais, charnière entre les IIIe et IVe arrondissements : la rue des Francs-Bourgeois (Photos VlM, clic gauche pour agrandir)
Pendant ces 25 années, le Marais s'est transformé sous l'effet du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) de 1986, de l'évolution sociale et des réalités de l'économie. Je me propose de choisir sur le terrain et de décrire les situations qui illustrent le mieux les changements radicaux que nous avons vécus dans les IIIe et IVe et plus généralement dans Paris-centre, dans ce premier quart du 21ème siècle.
Permettez moi de sacrifier le style à un inventaire en continu. Je commence avec la sociologie. Elle a changé en se gentrifiant quelque peu au fil des remplacements. Certains s'en plaignent, je pense qu'il faut prendre les gens tels qu'ils sont et considérer qu'ils sont bons a priori.
Le monopole des importateurs asiatiques de maroquinerie s'est effacé. Les primo migrants se sont déplacés vers Aubervilliers. Leurs enfants ont accompagné une diversification des activités chez nous, qui est très perceptible notamment rue des Gravilliers.
Rue des Gravilliers (IIIe). A gauche vue générale sur la diversité, à droite un primeur
La propreté est sujette à critiques, comme dans toute grande ville, mais le combat contre flyers et affiches sauvages est gagné. L'enlèvement des tags sur intervention de DansMaRue fonctionne plutôt bien, à l'exception des rideaux métalliques dont la dégradation systématique enlaidit le paysage et crée de surcroit une ambiance anxiogène qui nuit à la qualité du cadre de vie.
Mur-pignon du 20 rue des Quatre-Fils après un nième nettoyage, la cible des tagueurs qui ne supportent pas les murs propres....
La mairie, du temps de Pierre Aidenbaum, a conduit une politique raisonnable en matière de logements sociaux et de crèches. Elle a privilégié les projets fondés sur des partenariats public-privé et la période des "crèches à tout va" s'est achevée avec un nombre de berceaux qui correspond mieux aujourd'hui aux besoins des familles.
Tout près des Gravilliers, les bâtiments du patrimoine immobilier de France Telecom, en déshérence du fait de l'évolution technologique, occupaient tout l'espace du 116 au 106 de la rue du Temple. Ils sont reconvertis en un hôtel de luxe, "The Sinner" au 116, et abritent désormais le siège de LEDGER, gestionnaire d'actifs numériques, au 106. Les travaux qui ont accompagné cette mutation ont mis enfin en valeur la façade du bâtiment qui est un témoignage de l'art déco et de la technique du béton banché.
La façade et le portail ouvragés du 106 rue du Temple (IIIe)
Le carrefour Temple-Haudriettes a longtemps souffert de propriétaires passifs à l'égard de leur patrimoine et de sa mise en valeur. C'est réparé aujourd'hui : la galerie d'art "Galleria Continua" occupe le bloc Temple-sud / Michel le Comte, "Sabine Bayasli", le bloc Temple-nord /Michel le Comte, tandis qu'une troisième galerie d'art "SEE" s'est insérée tout récemment dans la rive paire de la rue du Temple, au rez-de-chaussée d'un immeuble élégant des XVIème/XVIIème siècles.
On remarque à ce propos que les galeries d'art ont fleuri plus que jamais dans le Marais et singulièrement dans le IIIe. Je ne les ai pas comptées mais il ne m'étonnerait pas qu'elles dépassent la centaine. Dès lors nous avons ravi au VIe arrondissement le titre de haut lieu de la peinture contemporaine !
Hôtel de Vigny, la touche finale : le portail, avant et après restauration
Ces années que nous analysons ont vu la finalisation des travaux de restauration de tous les monuments et immeubles du SPR (site patrimonial remarquable) du Marais. Le dernier des monuments historiques rénové est l'Hôtel de Vigny, 10 rue du Parc Royal (IIIe) où les Thés Mariage Frères ont installé leur siège, tandis que les travaux touchent à leur fin dans le quadrilatère des Archives, avec l'aménagement du rez-de-chaussée de l'Hôtel de Rohan et de ses dépendances.
Hôtel de Rohan et les décors de la Chancellerie d'Orléans
Nous avons pris part à la mise en valeur de notre environnement : "Vivre le Marais !" a participé au financement de la restauration du Portail de l'Hôtel Raoul (rue Beautreillis - IVe) à hauteur de 15.000 €
La circulation dans le Marais mais plus généralement dans Paris- centre, a connu une véritable révolution depuis les années 2000 où les camions de livraisons envahissaient chaque jour nos rues étroites et stationnaient en pleine voie. Le Maire Ariel Weil et son Adjoint Florent Giry ont devancé les mesures qui touchent maintenant tout Paris pour limiter la place de la voiture.
Rue Vieille du Temple (IIIe) : piétonne de fait car il n'y a plus voitures....
Le résultat est visible : une circulation apaisée et un silence dans nos rues qui nous fait découvrir le chant des oiseaux. Avec des réserves toutefois : le bruit des motos n'est pas encore maitrisé et l'existence de trois petits tronçons interdits rue des Archives, Quatre-Fils et Turenne reste en travers du gosier de bien des résidents utilisateurs de parkings privés qui ne comprennent ni n'approuvent cette mesure à caractère expiatoire....
En 2017, la mairie de Paris prend une décision majeure : l'interdiction des berges de la Seine à la circulation des véhicules motorisés. Le tronçon qui va du port de l'Arsenal au tunnel des Tuileries devient une promenade pour usagers des "circulations douces", dans un décor de rêve qui nous fait affirmer, avec l'enfilade des ponts et les monuments qui bordent la Seine, que nous avons sous nos yeux le plus beau paysage urbain du monde !
Une autre décision a été prise et mise à exécution : la restauration de l'Hôtel de Mayenne 21 rue St Antoine (IVe) mais cette fois au corps défendant de la municipalité et de la Maire du IVe Dominique Bertinotti mais sur la pression éclairée de l'Architecte des Bâtiments de France Sophie Hyafil et de son directeur Jean-Marc Blanchecotte, qui avaient encore de l'influence dans leur domaine à cette époque....
L'hôtel de Mayenne restauré après démolition de la partie centrale et rétablissement des ouvertures d'époque, dans la ligne des transformations de l'Hôtel de Sully - 62 rue Saint Antoine IVe
L'événement qui aura laissé les plus fortes traces est évidemment l'incendie de Notre-Dame. Il n'y a pas de mots pour traduire la détresse qui a saisi les parisiens d'abord, et le monde entier avec eux, à la vision des images de l'incendie et de la chute pathétique de la flèche. Il a fallu cinq ans pour que l'intégrité de la cathédrale nous soit restituée et que la "bonne mère" comme l'appellent affectueusement les marseillais, soit rétablie dans sa gloire. 2019 : stabat mater dolorosa, 2024 : stat mater in gloria !
Il m'est agréable de clore cet inventaire en rappelant qu'en 2017 nous avons ouvert une nouvelle page de l'histoire de l'association en créant les Moments Lyriques du Marais pour promouvoir l'opéra, à notre échelle et avec nos moyens. Ils ont bénéficié de la tenue chaque année en été à Canari (Hte Corse) d'un concours international avec un jury prestigieux, qui décerne des prix à des jeunes artistes.
Nous nous sommes inscrits en 2017 en soutien à cet événement en offrant un "prix Marais". C'est Pauline Feracci qui l'a décroché en même temps qu'elle obtenait le prix le plus haut du concours chez les dames. C'est avec elle et Magali Albertini au piano que les Moments Lyriques ont commencé à se produire dans le Marais avec des airs d'opéras, duos, mélodies....
La troupe des MLM : Magali Albertini piano, Antoine Foulon baryton, Erminie Blondel soprano, Benjamin Mayenobe baryton, Etienne Duhil de Benazé ténor, Eléonore Pancrazi mezzo, Kaëlig Boché ténor, Brenda Poupard mezzo, Pauline Feracci soprano et Nicolas Poli récitant (CARMEN de Bizet, 19 octobre 2023)
Sept ans après on mesure le chemin parcouru : une troupe de dix artistes aujourd'hui, qui nous permettent de donner CARMEN de Bizet dans une version scénique avec accompagnement piano et récitant. On totalise à ce jour 22 concerts donnés dans des formes diverses. Une nouvelle édition de CARMEN est en préparation pour le 20 juin 2025 en la cathédrale Ste Croix des Arméniens du IIIe.
Avec l'association amie "Culture & Patrimoine" nous poursuivons nos visites guidées et proposons depuis peu des conférences. Notre spécialiste de Picasso, Christine Albertin, s'est illustrée à la maison des association avec deux présentations du maitre : "Mon" Picasso et "Picasso : une lecture politique de son œuvre".
Christine Albertin et Marie-Françoise Masféty-Klein en cours de conférence
Cet album est une contribution en forme de "réseau social" à ceux qui s'attelleront un jour à l'écriture de l'Histoire de notre milieu urbain. Il a aussi et surtout pour intention d'apporter de la joie à des gens qui cèdent trop volontiers à la morosité. Ne partons pas du principe que "c'était mieux avant", même si on a le droit de le penser. Nous avions certes vingt cinq ans de moins mais ce laps de temps nous a forgé une sagesse qui est en elle-même une source inépuisable de bonheur !
Gérard Simonet
Devanture du commerce de restauration rapide Sweetbaker, 96 rue St Antoine (IVe) (Photo VlM/DT)
Plusieurs résidents du Marais (IVe) nous ont signalé cette incongruité. L'un d'eux a saisi l'Architecte des Bâtiments de France qui est intervenue et a constaté le 20 décembre 2024 : "la réalisation de travaux sans autorisation, car l’UDAP [unité départementale pour l'architecture et le patrimoine] de Paris n’a pas été saisie pour avis. Ces travaux par leurs dispositions (de couleur, rayures et grilles de ventilation toute hauteur notamment) portent atteinte au Site Patrimonial Remarquable [du Marais] et son Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV)."
Que va-t-il se passer maintenant ? C'est l'occasion pour nous de rappeler l'évolution de la réglementation en matière d'urbanisme et ses conséquences sur la sauvegarde du patrimoine dont nous sommes dépositaires dans le Marais.
Jusqu'en 2008 l'ABF était un point de passage obligé pour les municipalités qui devaient impérativement soumettre les travaux d'urbanisme à son Visa Conforme. L'ABF disposait de moyens et dressait procès-verbal avec risques de poursuites pénales, avec ou sans l'appui de la municipalité.
Ces pouvoirs de l'ABF faisaient grincer des dents et de nombreux commentateurs en dénonçaient ses effets malthusiens sur le volume des affaires.
Le gouvernement de Nicolas Sarkozy décida alors de partager également le pouvoir d'appréciation de la conformité entre l'ABF et le Maire. En même temps les moyens dédiés aux services territoriaux dont dépendaient l'ABF étaient soumis à une cure d'austérité. C'est ainsi que l'ABF qui gérait le Marais IIIe et IVe en 2008 est en charge aujourd'hui du Marais, de son SPR (site patrimonial remarquable) et des Xe et XVIIIe arrondissements.
Ce n'est pas faire injure aux ABF que de dire que leur influence, aux côtés de la mairie et de la technostructure de l'Urbanisme dont les moyens sont considérables, est difficile à exercer. Nous pensons que ce déséquilibre n'est pas à l'avantage de la protection du patrimoine.
On le sent bien dans la conclusion de notre ABF Avila TOURNY : "Afin de revenir à un état normalisé, j’en ai informé la Direction de l’urbanisme de la Ville de Paris qui en tant qu’autorité compétente en matière de délivrance des autorisations d’urbanisme est chargée de procéder aux verbalisations des infractions."
Le Sous-directeur du permis de construire et du paysage de la rue, à la Direction de l'urbanisme, lira vraisemblablement notre article. On espère qu'il reconnaîtra le bien-fondé de la demande et sanctionnera l'infraction.
Gérard Simonet
Rédigé à 20:40 dans Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (5)
Les vantaux du portail restaurés et le heurtoir
Nous sommes heureux de publier cette note d'information de Michel Cribier, Président de l'Association "Le Portail de l'Hôtel Raoul", l'artisan de sa restauration avec la contribution financière de "Vivre le Marais !" et de la Mairie de Paris.
GS
"Etant dans les destinataires de ce courriel, malgré mon changement de fonction, je me permets de vous féliciter pour cette restauration tant attendue, dont j’ai eu l’occasion de visiter le chantier il y a quelques mois, grâce à M Cribier que je remercie.
Je me permets de vous faire part d’une observation sur la mise en peinture du portail, qui n’a bien entendu aucune valeur juridique : j’entends parfaitement la tentation de garder le bois visible surtout quand le portail est de qualité et le travail du restaurateur le mérite, cependant historiquement les portails (du Marais) sont peints afin d’être mieux protégés des intempéries. Ainsi, pour des questions autant historiques que techniques, je ne serai pas surprise d’une demande de mise en peinture du portail de la part de l’ABF, quelle que soit la couleur choisie (s’il n’y a pas d’information sur la stratigraphie des couches de peinture ancienne)."
Samanta Deruvo
Rédigé à 09:54 dans Actualité, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (1)
Dans les salons de l'Hôtel de Rohan : François Bouquet, Conservateur des Hôtels classés aux Archives Nationales, Ariel Weil Maire de Paris-centre, Judith Cytrynowicz, cheffe de cabinet du Maire, Christine Albertin Simonet et Philippe Lanta (hors champ) Vivre le Marais ! (Photos VlM)
L'Hôtel de la chancellerie d'Orléans a été l'une des résidences les plus raffinées de Paris. Construit sur ordre de Philippe duc d'Orléans près du Palais Royal au début du XVIIIème siècle, il devint ensuite la propriété de la famille du comte d'Argenson et termina sa carrière en immeuble de rapport.
La Banque de France, qui en est devenue propriétaire, a eu l'autorisation de le démolir pour étendre son patrimoine immobilier, à la condition de conserver précieusement dans ses caves les décors prestigieux de la chancellerie.
Le Word Monument Fund associé à la Banque de France ont agi en mécènes pour leur restauration et leur installation dans le rez-de-chaussée de l'Hôtel de Rohan (ci-dessus) qui est lui-même entré dans une période de vaste restauration (ravissement garanti sur clic gauche).
Les décors de la chancellerie occupent désormais l'espace du rez-de-chaussée. On peut voir ici une des chambres et l'escalier monumental qui conduit au 1er étage.
Certains éléments du décor sont pour le moins facétieux ! (clic gauche interdit !)
Un portail d'accès sera ouvert rue Vieille du Temple, de sorte qu'il sera possible d'accéder à l'espace de plusieurs manières et de le traverser. Revers de la médaille, la fréquentation risque de dépasser la capacité d'accueil et ce serait dommage, d'autant que plusieurs centaines d'agents du ministère de la Culture vont occuper les bureaux aménagés pour eux dans les dépendances de l'Hôtel de Rohan....
Selon M. François Bouquet, le conservateur, les travaux seront terminés à l'automne 2025. Il considère, et nous sommes d'accord avec lui, qu'avec les monuments que sont l'Hôtel de Soubise et sa cour d'honneur, l'Hôtel de Clisson et ses tourelles, l'Hôtel de Rohan restauré et ses trésors en contrepoint, et les quatre Hôtels particuliers délicats et romantiques qui bordent la face Francs-Bourgeois, hôtels d'Assy, de Breteuil, de Fontenay et de Jaucourt, le quadrilatère des Archives Nationales va rivaliser en prestige avec le château de Versailles et s'imposer comme la "pépite" du Marais !
Gérard Simonet
Rédigé à 16:38 dans Cadre de Vie, Environnement, Parcs & jardins, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (1)
Ces terrasses fortifiées irrégulières ont refait leur apparition depuis la fin de l'été (Photos VlM/SB)
Il avait été notifié aux cinq bars-restaurants de la place en mars 2024 au titre de la charte de la place du Marché Ste Catherine conclue avec la mairie de Paris l'interdiction formelle de remonter les infrastructures indésirables à l'approche de l’hiver 2024. Des parois qui créent des espaces fermés et donnent à ce lieu élégant et secret l'allure d'une casemate peu conforme à l'esprit du lieu.
On s'est réjoui à l'époque que le Maire de Paris-centre Ariel Weil se soit mobilisé pour faire respecter l'engagement des restaurateurs pour des écrans ne dépassant pas 1,30 m de hauteur.
On découvre aujourd'hui que des parois métalliques sont un peu partout en cours de réinstallation et nous apprenons avec étonnement que les services de l'urbanisme de la mairie de Paris auraient donné leur feu vert ?
Il n'a pas été possible à ce stade d'obtenir des explications du Maire Ariel Weil ni de son cabinet. Cette demande est pourtant bien légitime compte tenu des événements de l'an dernier.
On est en droit de se demander s'il n'existe pas une fracture entre l'autorité locale qui s'est toujours montrée attentive au respect des règlements, soucieuse de ses administrés, d'une part, et la technostructure de l'urbanisme de la Ville de Paris, encline à oublier visiblement le bon droit pour booster ses redevances de terrasses en cédant du terrain aux exploitants....
GS
Rédigé à 17:40 dans Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (8)