Rue Pierre au Lard (IVe), les immeubles qui la bordent et les consommateurs du Who's qui l'encombrent (Photo VlM/SF)
Rue Pierre au Lard (IVe), les immeubles qui la bordent et les consommateurs du Who's qui l'encombrent (Photo VlM/SF)
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L'immeuble du 7 boulevard Beaumarchais (IVe) (Photo VlM/MD)
Un nouveau collectif de 15 habitants vient de se constituer au n° 7 du boulevard. Il regroupe des résidents de cet immeuble pré-haussmannien qui jouxte le 5 où un collectif s'est déjà créé (article du 19 juillet 2018) il y a deux mois pour s'opposer à l’implantation d'un KFC (Kentucky fried chicken ou poulet frit du Kentucky...) à la pl;ace de la boutique DALOYAU. Tous deux ont rejoint "Vivre le Marais !" qui accompagne leur combat.
Plusieurs médias ont rendu compte de la résistance des habitants contre l'implantation chez eux d'un représentant de la restauration rapide (certains utilisent le terme de "mal-bouffe").
Carrefour Quatre-Fils/Vieille du Temple (IIIe). La plateforme du nouveau restaurant est visible au sommet de l'immeuble
Ce restaurant, Jean-Philippe Nikoghossian, patron du "Café La Perle" qui occupe le carrefour, y pense depuis quatre ans. L'immeuble du 2 rue des Quatre-Fils (IIIe) est propriété de la société, PERIAL Property Management, spécialiste de la gestion d'immeubles et de la location de bureaux aux entreprises. Parmi elles, la subdivision de la direction de la propreté de Paris-centre, en charge des quatre arrondissements qui ont désormais vocation à fusionner.
PERIAL a conclu avec le patron de "La Perle" un contrat de location du toit. Il a fallu pour cela que l'immeuble soit modifié pour le rendre accessible au public, dans le respect des normes nouvelles en la matière.
M. Nikoghossian s'est établi dans le quartier en 2003 avec l'ouverture du restaurant "Les Petits Marseillais" au 72 rue Vieille du Temple. Ceux qui l'ont fréquenté à l'époque se souviennent de leurs "supions" (tout petits calamars) sautés à l'ail et à l'huile d'olive, façon cassolette...
Peu de temps après, il rachète un bar vieillot au carrefour Perle/Vieille du Temple. Une institution depuis les années 1900 où il s'appelait "Café La Perle". Il avait changé de nom par la suite pour s'appeler successivement "Le Chamois" puis "A la Bonne Heure". C'est le nom qu'il portait en 2000 avant que le nouveau propriétaire lui rende son appellation d'origine de "Café La Perle".
C'est le rendez-vous d'une jeunesse huppée qui s'y retrouve le soir à l'intérieur et - de préférence malheureusement - sur les trottoirs. La diplomatie du propriétaire de l'établissement n'a pas toujours réussi à apaiser les plaintes de ceux qui en subissent les nuisances en dépit de l'absence de riverains directs.
On ignore encore le nom du restaurant qui du haut de ses 6 étages offrira un des plus beaux panoramas sur Paris, avec une vue sur le musée Picasso, les Archives Nationales et le centre Georges Pompidou à proximité. On ne connait pas avec précision la date de son ouverture. On sait seulement qu'il ambitionne d'être plutôt haut de gamme avec un accent sur la qualité des produits proposés.
Son implantation ne fait pas que des heureux. Les gens qui vivent dans les immeubles voisins se sont opposés à son ouverture en raison des craintes qu'il soit d'autant plus bruyant qu'il est à ciel ouvert. Une action en opposition au permis de construire a été entreprise devant le Tribunal Administratif par un groupe de riverains. Ils n'ont pas eu gain de cause et réfléchissent à d'autres recours.
Notre souhait est qu'un affrontement ne soit pas nécessaire. Le comportement du gérant et des ses clients peut faire que les nuisances attendues soient évitées. Entre eux et les voisins, le contact existe, il faut l'institutionnaliser et éviter avant tout la diffusion de musique amplifiée. Elle est d'ailleurs un non-sens. Les clients qui viendront là pour passer une soirée d'exception dans un cadre intimiste de qualité n'auront que faire d'une musique qui rendrait leurs échanges difficiles et les obligeraient à élever la voix pour se faire entendre.
GS
Nous sommes ici à deux pas de la place de la Bastille dans le IVe. L'immeuble du 5 boulevard Beaumarchais (au centre) porte encore l'enseigne du traiteur-pâtissier Dalloyau qui a cédé son bail. (Photos VlM/FTB)
Un nouveau collectif a vu le jour ce 20 juillet : 24 habitants, locataires ou copropriétaires résidant au 5 boulevard Beaumarchais dans le IVe. Ils viennent d'adhérer tous ensemble à "Vivre le Marais !" dans l'espoir que leur combat soit mieux connu et que les autorités compétentes lui accordent l'attention qu'il mérite. La raison de leur mobilisation : la crainte de voir un fast-food KFC (Kentucky Fried Chicken "ou poulet frit du Kentucky") s'installer dans leur immeuble après un long règne de commerces gastronomiques de prestige.
Nous partageons leurs craintes : un établissement de ce genre serait générateur de nuisances pour ces habitants et ceux des immeubles voisins. Nous sommes dans un régime de liberté du commerce mais il existe des codes et des règlements qui régissent l'urbanisme, le logement, la santé publique et le bruit et les nuisances en général. Les citoyens sont en droit d'en exiger le respect !
Ils s'expriment dans le plaidoyer qui suit. Le Maire du IVe Ariel Weil en est le principal destinataire. En dehors des actions en justice c'est lui qui, de notre point de vue, est le plus en mesure de leur apporter l'aide qu'ils sollicitent. Il y a déjà eu dans le passé des mouvements comparables contre par exemple l'implantation d'un MacDo à la pointe Rivoli. La détermination des riverains et le soutien de la Maire du IVe de l'époque ont fait que le restaurateur a renoncé. Nous souhaitons qu'il en soit de même au 5 du boulevard Beaumarchais....
Nous donnons la parole à ce collectif :
"Notre immeuble bourgeois est situé au début du Boulevard Beaumarchais, à la limite du IVe arrondissement. Il date du XVIIIème siècle et était aux premières loges lors de la prise de la Bastille.
Depuis une vingtaine d'années, les copropriétaires ont beaucoup investi afin de prendre soin de leur patrimoine : entretien du tout-à-l'égout, réfection des souches de cheminée et du toit en tuiles rouges avec l'aval de l'architecte des Bâtiments de France, ravalement des façades extérieures, installation d'un ascenseur, rénovation du hall d'entrée, ravalement de la cour intérieure que l'une de nos copropriétaires, Fabienne Thibault Boorsch, artiste peintre, a agrémentée d'une fresque représentant la Place des Vosges toute proche.
C'est dans ce contexte que nous avons appris, en janvier 2018, que Dalloyau, qui occupait l'une des deux boutiques de rez-de-chaussée de notre immeuble depuis 1998, avait cédé son bail à la chaîne de restaurants KFC. Après " La pâtisserie Clichy", célèbre dans tout le quartier pour son gâteau au chocolat, puis Paul Bugat, artiste chocolatier connu pour ses œufs de Pâques ornés de reproductions de tableaux, et enfin Dalloyau qui égalait Le Nôtre dans l'excellence... On imagine notre consternation !
Vue de la façade de l'immeuble du 5 boulevard Beaumarchais, et de ses deux boutiques du rez-de-chaussée
Plusieurs facteurs ont jusqu'à présent entravé cette installation :
En dépit de ces obstacles, KFC ne semble pas avoir renoncé à son projet, bien que les habitants les aient informé du statut d'habitation de la salle se trouvant au premier étage du local commercial et que KFC entend visiblement utiliser comme salle de restaurant.
La Mairie de Paris en a été informée. Nous savons qu'elle n'a aucune bienveillance pour les demandes de changement de statut de l'habitation vers le commercial. La réglementation en vigueur à Paris met des conditions telles à cette transformation qu'elle n'a lieu qu'exceptionnellement. Dans le cas présent, la Mairie de Paris nous a confirmé qu’il s’agissait bien d’un appartement et qu’aucune demande de changement de destination n’avait été faite au profit de ce lot.
Malgré cela KFC persiste !
Nous sommes à présent dans l'attente des résultats des différentes actions judiciaires.
En dehors des nuisances variées que ne manquera pas d'induire cette installation, il nous semble incongru qu'un tel établissement soit situé au premier rang sur cette Place de la Bastille, haut lieu de notre Histoire. Dans cette lutte, les enjeux ne sont pas les mêmes : l'argent pour KFC et pour nous, notre qualité de vie. Pour la conserver, nous sommes prêts à nous battre !"
Le collectif "Beaumarchais 5"
Rédigé à 22:46 dans Activités économiques, Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Logement, Lutte contre le bruit, Tourisme, Urbanisme, PSMV, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (6)
"Le Braque" n'en est pas à une facétie près. Ici, décoration pour la fête de la musique à l'effigie de son enseigne
Appuyés par le Maire du IIIe Pierre Aidenbaum qui les a reçus le 27 mai, les riverains de la rue de Braque regroupés en collectif adressent dorénavant une demande pressante au Préfet de police de Paris et au Commissaire d'arrondissement pour que l'établissement "Le Braque" situé au 11 de la rue, respecte enfin leur tranquillité et qu'en aucun cas l'autorisation de nuit ne lui soit accordée.
Nous rappelons qu'il y a incompatibilité structurelle à la présence d'établissements festifs dans les lieux résidentiels sauf à obtenir de leurs exploitants une isolation totale la nuit et la maîtrise du comportements de leurs clients. Dans le cas présent, le propriétaire n'assure ni l'un ni l'autre.
Dans une lettre adressée à la cheffe du P.E.C. (pôle études et contrôles) de la Préfecture de police, le collectif de riverains souligne le manque d'efficacité des multiples interventions qui ont eu lieu pour mettre en évidence les défauts d'isolation. Il met le doigt sur l'anomalie qui fait que l'exploitant est juge et partie dans l'installation et le contrôle des limiteurs de bruits imposés par l'existence d'une réglementation qui fixe à trois décibels l'émergence de sons à ne pas dépasser. Contrainte illusoire quand on sait que l'exploitant est maître de ces limiteurs et en détient la clé !
Ce restaurant a été pendant des années respectueux de la tranquillité de ses voisins, tout comme le sont la quasi totalité des établissements qui assurent le lien social dans l'arrondissement. A-t-il cédé à la gourmandise du lucre en décidant de faire dériver son restaurant vers un night-club sans en avoir le statut ? C'est ce que pensent les habitants de la rue. Il convient que les détenteurs de l'autorité et les garants de l'ordre public le lui fassent savoir en le priant de revenir à une exploitation paisible de son outil de travail.
Gérard Simonet
Rédigé à 11:38 dans Activités économiques, Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Politique, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (19)
La nuit ce n'est pas seulement la fête, c'est aussi le travail et le repos...
La nuit, ce n'est pas seulement comme les organisateurs/animateurs des "états généraux de la nuit" en 2010 puis du "conseil de la nuit" en 2014 l'ont pensé, l'affaire des fêtards. C'est pour eux exclusivement qu'ils ont agi, néanmoins, et pour ceux qui en vivent, en prenant trop visiblement le parti des industriels et des marchands de la nuit. Au nom de "Vivre Paris !" nous le rappelions dans un article qui mettait en cause les élus de l'Hôtel de Ville en leur reprochant d'avoir oublié les riverains dans les actions conduites en 2017.
Depuis cependant, les équipes de Frédéric Hocquard, Adjoint à la Maire de Paris pour la vie nocturne et des représentants de "Vivre Paris !" se sont rapprochés pour rechercher ensemble un modus operandi susceptible d'apaiser les tensions avec des débits de boissons générateurs de nuisances. A cet effet, le Dr Bertrand Lukacs, président de l'association des riverains du canal St Martin - un lieu sinistré - rencontrait M. Hocquard et ses Adjoints au nom de "Vivre Paris !" (article du 1er février) pour jeter les bases d'un dialogue constructif avec la Mairie de Paris
Un pas important a été franchi entre temps. Le "Conseil de la Nuit" vient d'adresser à l'Association "Vivre Paris !" créée entre temps et présidée par Bertrand Lukacs, le contenu de propositions dont ils souhaitent s'entretenir avec les dirigeants de l'association.
Les habitants n'ont pas tous attendu la formalisation de ce dispositif sur lequel nous reviendrons prochainement pour agir sur les nuisances qu'ils subissent. Avec notre aide, ils ont fait comme M. Jourdain de la prose sans le savoir. Ceux qui luttent pour leur tranquillité reconnaitront dans le descriptif annoncé des épisodes du combat qu'ils mènent depuis des mois.
Nous en avons parlé ces jours derniers à propos du "Braque" et de l'ARQAM (renaissance du quartier des Arts & Métiers) dans le IIIe et de la rue Quincampoix dans le IVe sans oublier la démarche, qui a pris un tour judiciaire, des riverains du Who's (IVe) dont l'audience du 13 juin au Tribunal de Grande Instance de Paris vient d'être reportée au 5 septembre 2018
Il sera réconfortant pour eux de constater qu'il est proposé désormais une "démarche qualité" au sens de la norme ISO 9001, pour une méthode de gestion des conflits, et que la Maire de Paris et ses Adjoints y adhèrent. Il est vrai que les élections de 2020 approchent et qu'il est assez judicieux pour eux de se soucier enfin de l'intérêt de leurs administrés.
Gérard Simonet
Rédigé à 18:20 dans Activités économiques, Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Politique, Propreté, Sécurité, Vivre le Ville !, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (2)
Le LIV Club, 57 rue Quincampoix dans le IVe (Photo VlM)
On peut trouver dans l'étymologie du nom de cette rue, les raisons qui font que les avanies pour ses riverains s'y concentrent. Son nom burlesque vient de la locution du français ancien "cui qu'en poist" qui signifie "à qui en pèse" ou "quelque personne que cela peine", qui suggère que cette rue n'est pas propice aux gens qui s'y attachent... (Wikipédia).
On le croit volontiers si on mesure l'humeur de ses riverains à l'encontre des lieux festifs qui affectent ou ont affecté leur tranquillité. On a parlé du Dr Feelgood dans un précédent article. L'actualité se porte aujourd'hui sur le LIV Club, au 57 de la rue.
Pour constater qu'il vient de fermer "définitivement". Voilà des mois que les riverains effectuaient démarches sur démarches auprès de la police, de la mairie du IVe et de la DPSP en dénonçant le tapage nocturne, sans obtenir de résultats, et en regrettant que leurs interlocuteurs se défaussent les uns sur les autres pour ne rien faire. Jugement un peu dur sans doute mais qui correspond à un sentiment commun qui a sa source dans la complexité des structures (mairie, technostructures de la Ville, police nationale, services de la préfecture, DPSP...) dont dépend la qualité de vie des parisiens.
La nouvelle est arrivée par un message de la directrice de cabinet d'Ariel Weil, Maire du IVe. Il est cruel de se réjouir des déboires des autres et nous ne tombons pas dans ce travers mais c'est humain quelques fois : les habitants de l'immeuble et autres riverains sont satisfaits de se dire que leurs misères ont pris fin.
Ils n'y sont d'ailleurs pour rien, tout comme les autorités du secteur ; le gérant ne payait pas son loyer, le propriétaire des murs l'a fait traduire en justice et condamner à quitter les lieux.
Ceux qui se sont mobilisés contre ses excès n'ont qu'une aspiration aujourd'hui : qu'on les protège d'un retour à la situation antérieure. Nantis de leur expérience, ils saurons taper aux bonnes portes. Nous veillerons quant à nous qu'ils soient entendus.
Rédigé à 10:14 dans Activités économiques, Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Politique, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (4)
Dr Feelgood le jour... et Mr Hyde la nuit !
Avec les beaux jours, les nuisances reviennent en force rue Quincampoix….
L'an passé, le 6 septembre 2017 et le 29 octobre, nous nous sommes fait l’écho des perturbations graves subies par les riverains du Bar "Dr Feelgood" situé au 37 rue Quincampoix (IVe) qui, en interne, organisait des concerts "Heavy-Metal" dans son sous-sol et, en externe, laissait s’attrouper devant l’établissement une clientèle massive et bruyante, consommant de l’alcool malgré l’absence d’autorisation de terrasse dans cette rue piétonne particulièrement étroite et sonore.
Rassemblés depuis cette date dans le collectif "Riverains Quincampoix", adhérent de "Vivre le Marais !", les habitants avaient recueilli près de 40 signatures de riverains épuisés et exaspérés et avaient alors saisi la Mairie et le Commissariat du IVe, les services dédiés de la Préfecture (PEC et SISPRI) ainsi que le député de l’arrondissement, Pacôme Rupin.
Les services de la Préfecture constataient début octobre 2017 que l’établissement enregistré en "bar restaurant" n’était pas autorisé à organiser des concerts (depuis presque deux ans !) et ne répondait pas aux normes d’isolation phonique requises en cas de diffusion de musique amplifiée. Le bar était alors sommé par les services de la Préfecture d’arrêter les concerts et autres "événements" ("DJ set") et d’effectuer les mises aux normes nécessaires ("dans un délai de trois mois").
Après de nombreuses démarches conduites par le Collectif et grâce à l’action des autorités qui s’étaient finalement mobilisées, la situation s’était alors nettement améliorée de novembre 2017 à avril 2018, avec l’arrêt des concerts en interne et de la consommation d’alcool en externe.
Rue Quincampoix, vers 20h00, devant l'établissement
Le répit fut cependant de courte durée puisque, dès l’arrivée des beaux jours, le bar reprennait crescendo ses rassemblements de clientèle qui s’étalent dans la rue verre à la main, crient, s'apostrophent, rient et chantent jusqu’à 2 heures du matin devant le bar portes ouvertes afin que chacun profite de la musique amplifiée…. Les motards, au mépris de la réglementation qui interdit le stationnement de deux roues motorisés sur les voies piétonnes à Paris, garent les grosses cylindrées dans la rue et redémarrent dans un vrombissement insupportable tard dans la nuit.
Les habitants passent donc à nouveau leurs soirées à ouvrir leur fenêtre pour réclamer un minimum de silence pour pouvoir dormir ou joindre par téléphone la plateforme du « 34-30 » de la Police. Les locataires des appartements concernés préfèrent partir (ceux ayant donné leur congés à l’été 2017 n’ont pas été remplacés) et les propriétaires subissent, au péril de leur santé, ou fuient le week-end où les nuisances atteignent leur pic.
Nous le répétons à l'adresse de ceux qui ont autorité en matière de délivrance d'autorisations et de contrôle, la présence d'un lieu festif en milieu résidentiel est insupportable si son insonorisation totale n'est pas assurée et si les consommateurs sont laissés libres de se comporter bruyamment à l'extérieur. Les riverains sont assurés de notre soutien jusqu'à ce qu'ils aient obtenu le droit qui est le leur de vivre en toute tranquillité le soir et la nuit.
Rédigé à 16:57 dans Activités économiques, Lutte contre le bruit, Société, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (20)
Rue N.D. de Nazareth numéros 38 et 40, un café et un restaurant propriétés de la société LGA, le Coltrane et le Cosmos, en bordure de l'entrée de rue du Pont aux Biches (IIIe)
On ne le dit pas assez aux commerçants, il n'est donc pas inutile de le rappeler, une autorisation de terrasse, en application du règlement des terrasses et étalages de la Ville de Paris du 6 mai 2011 (négocié avec nous dans le cadre de "Vivre Paris !" par l'actuelle ministre des transports Elisabeth Borne alors Directrice de l'Urbanisme), est accordée "à titre temporaire, précaire et révocable. Elles peuvent en conséquence, être supprimées, dans le cas de leur non-respect par leur bénéficiaire, ou pour des motifs d’intérêt général. Les autorisations sont délivrées à titre personnel pour les besoins du commerce exercé par le bénéficiaire".
Dans le cas qui nous intéresse, les motifs invoqués par la Direction de l'Urbanisme de la mairie de Paris (DU) sont sérieux : non respect à plusieurs reprises des limites de l'emprise accordée sur les trottoirs et dépôts de matériels sur la voie publique sans autorisation, le tout constaté pas des procès-verbaux établis par des agents assermentés.
Par un arrêté du 23 décembre 2016, la Maire de Paris, Anne Hidalgo, sur demande du Maire du IIIe Pierre Aidenbaum sensible aux plaintes des riverains, décidait en conséquence de ne pas renouveler l'autorisation de terrasse dès le 1er janvier 2017. C'est cet arrêté que l'exploitant a contesté en exerçant un recours devant le Tribunal Administratif.
On mesure ici les inconséquences de notre État de Droit. Celui qui bénéficie d'une faveur et ne s'en montre pas digne se sent autorisé à faire condamner l'autorité dont il détient cette faveur.... Il est heureux que le Tribunal Administratif n'ait pas fait droit à cette prétention.
Copie du jugement du Tribunal Administratif de Paris
Devanture du grossiste "SOLANO", 5bis rue des Haudriettes (III)
C'est une surface importante qui s'étend derrière cette devanture du magasin de maroquinerie en gros du 5bis rue des Haudriettes (IIIe). Aussi, dès que les habitants de l'immeuble et les nombreux résidents de cette rue, au 3, au 5 mais aussi dans le lotissement des 4-6-8 autour de l'Hôtel de Bondeville et dans les immeubles aux deux extrémités, ont appris le départ du grossiste, une question était sur toutes les lèvres : qui va le remplacer ?
L'épouvantail aux yeux de tous était bien entendu la création d'un lieu festif. Il faut dire que les riverains sont gâtés dans cette rue de 100 mètres de long : il n'y a pas moins de 5 établissements de ce type, dont deux qui bénéficient d'une autorisation de nuit. De fait, la nuit notamment au petit jour vers 4-5 heures du matin les cris et hurlements, appuyés de coups de klaxons sont fréquents au point que vouloir dormir sans boules Quiès relève du défi.
Le pire ne se produira pas. Selon les habitants de l'immeuble, dont il faut rappeler qu'il s'agit d'une copropriété contrairement aux 3 et 5 qui appartiennent au bailleur social de la Ville de Paris RIVP, c'est une agence immobilière qui a décidé de louer le local.
Nous en sommes enchantés et nous lui souhaitons la bienvenue car il n'existe pas d'activité à notre connaissance qui soit en toute objectivité moins gênante que celle-là... et périodiquement utile de surcroît.
Néanmoins, le moment est venu pour nous de rendre hommage à la société SOLANO qui était là depuis plusieurs années. Nous devons dire merci à ses dirigeants car ils ont veillé en tout temps, en dépit de leur activité d'import-export, à ne pas gêner leur entourage par les livraisons en pleine voie comme le font d'autres commerces, avec les nuisances qui en résultent. Leur discrétion a été exemplaire. Nous leur souhaitons de prospérer là où leur activité les conduit désormais.
Rédigé à 16:17 dans Activités économiques, Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit, Paysage de la rue, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (2)