Square Georges Cain, rue Payenne (IIIe) : autant de chiens que de personnes ! (Photo VlM, clic gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)
Square Georges Cain, rue Payenne (IIIe) : autant de chiens que de personnes ! (Photo VlM, clic gauche jusqu'à deux fois pour agrandir)
Rédigé à 20:40 dans Parcs & jardins, Propreté, Société | Lien permanent | Commentaires (20)
Une des tentes installées boulevard Bourdon, au bord du bassin de l'Arsenal, dans le IVe
Depuis quelques jours, les riverains du boulevard Bourdon se plaignent de la présence sur la rive IVe du bassin de l'Arsenal des nuisances d'une vingtaine de tentes qui abritent des personnes sans domicile, probablement des étrangers en attente de traitement de leur statut en France.
Nous apprenons ce matin des services de police qu'un jeune homme a été retrouvé mort dans une de ces tentes.
La situation n'est pas nouvelle : déjà l'an passé la rive du XIIe connaissait le même sort. La police nationale intervenait pour déloger les occupants en s'assurant de leur relogement. Il faut dire que les JO arrivaient et qu'il convenait de faire table rase de tout ce qui dénotait...
Le drame qui vient de se produire et qui s'ajoute à d'autres, repose le problème de la responsabilité. Si comme tout porte à le croire il s'agit de migrants, on ne peut pas continuer à accepter que des malheureux prennent des risques insensés pour échapper à leur sort. En clair, il faut que la communauté internationale s'intéresse aux causes de leur fuite, les dénonce et fasse tout pour les juguler.
Rédigé à 15:31 dans Actualité, Société | Lien permanent | Commentaires (1)
Zeus, le cheval métallique de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques Paris 2024
Les JO de Paris sont déjà derrière nous. Ils nous en ont mis plein les yeux. Ce cheval artificiel galopant sur la Seine avec sa cavalière de chair et d'os restera à jamais dans nos mémoires. Gloire à ceux qui ont réalisé cette prouesse !
Nous avions des préventions : sécurité, rentabilité, perturbations.... Il y a eu trois tentatives d'attentats, déjoués par les services de sécurité (de la routine....) et les recettes ont compensé les dépenses si l'on en croit les analystes. Les habitants, dans la mesure où ils ont massivement fui la capitale n'ont pas vraiment souffert des travaux d'aménagement des sites pour l'inauguration et le déroulement des épreuves.
Nous qui avons combattu l'engagement de la France et de Paris dans cette aventure, nous devons aujourd'hui nous battre la coulpe en guise de pénitence !
Dans le fond nous sommes ravis de nous être trompés car il semble que notre pays et Paris sortent grandis d'un pari à haut risque que des gens compétents ont affronté et maitrisé.
Nous n'étions pas les seuls à douter. Anne Hidalgo elle-même y était opposée jusqu'à ce que François Hollande, alors président de la République, en 2014, lui intime l'ordre de changer d'attitude avec en compensation un décret pour améliorer la présentation des comptes de la ville de Paris.
Personne d'ailleurs n'a voulu de ces JO de 2024. Boston, Hambourg, Rome et Budapest ont renoncé. Los Angelès aurait dit oui mais s'est résignée à accepter d'être la ville-hôte en 2028 contre l'engagement du CIO de lui verser 1,4 Milliards de $ !
Au-delà, en 2032, on peut légitimement se demander s'il y aura un seul candidat. A moins que le souvenir de la magnificence des jeux de Paris n'incite d'autres villes à faire encore mieux en matière d'organisation et de créativité. Sinon, la communauté internationale aura comme ressource la suggestion que nous faisions il y a quelques mois que désormais la Grèce avec l'aide financière des pays participants organise de façon permanente les jeux olympiques à Olympie...
Gérard Simonet
Rédigé à 20:11 dans Politique, Société, Vivre Paris !, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (14)
En redingote, haut de forme et gants blancs, ce bouffon sympathique venu de Pologne remplace avantageusement les vendeurs à la sauvette de la piazza Beaubourg. Son tuba délivre en musique des flammes à la manière d'un cracheur de feu.
Le chapeau se remplit très vite, en réponse à ses facéties..... Ecoutez !
Rédigé à 09:42 dans Cadre de Vie, Environnement, Société | Lien permanent | Commentaires (1)
Parvis de l'école publique maternelle et élémentaire et du centre sportif St Merri (IVe), refuge des SDF (Photo VlM /NC)
Will they have a home for Xmas ?
Down the corner of my street,
In the center of Paris,
Under the cantilevered
Courtyard of a school, gathers
The misery of the world.
In daytime, it’s children’s realm.
But promptly when night’s falling,
They quietly invade the place,
Coming from nowhere, crowding
Into the meagre shelter.
Look at them set up the camp,
Fifty or more tents clustered
Together to fight the cold,
Filled with blankets, sleeping bags,
Not enough to keep them warm.
Soon other people turn up,
Young, neat and well-fed, eager
To show concern, provide food,
More blankets, more medicines,
Watched by carefree passers-by.
After dinner, sleep slowly
Muffles noises, songs, quarrels,
laughs, barking, children’s crying.
There are no sanitaries
But cold will kill fetid smells.
Their night is short : before eight
All must be gone - tents, blankets,
Sleeping bags hidden away -
Before the city staff cleans
The courtyard for daytime play.
Ms Hidalgo, Ms Mayor :
Give them a home for Xmas !
N. Colombel
Traduction du poème en français :
Lire la suite "Le campement des migrants de St Merri (IVe). De la compassion et un poème !" »
Rédigé à 19:15 dans Logement, Paysage de la rue, Société | Lien permanent | Commentaires (14)
Francophonie 2023, réunion d'avril 2023 à l'invitation d'Anne Hidalgo Maire de Paris
Chers.ères amis.es,
ou Ch.er.ère.s ami.e.s ?
La première formulation est le copier-coller de l'en-tête d'un message diffusé le 4 octobre par le premier Adjoint de la Maire de Paris Emmanuel Grégoire, autrement dit le numéro 2 de la capitale française de la francophonie !
Pour annoncer que ce samedi 7 octobre, à partir de 14h00, Anne Hidalgo, Maire de Paris, et toute l’équipe municipale, donnent rendez-vous aux parisiens "pour un bilan d’étape du mandat. Avec, au menu, animations conviviales, ludiques et gratuites...."
Nous croyons Emmanuel Grégoire trop scrupuleux pour prendre l'initiative de défigurer ainsi la langue de Molière et ignorer la responsabilité culturelle qui pèse sur la mairie de Paris au sein de la francophonie. Cette tentative d'imposer aux français une expression dite "écriture inclusive", qui a été sèchement rejetée par l'Académie Française, est à notre connaissance l’œuvre des Verts (qu'ils le démentent si c'est faux !).
Nous ne sommes pas des experts de cette novlangue mais il nous semble cependant que la logique de l'écriture n'a pas été respectée dans la formulation de M. Grégoire. A priori la deuxième serait plus conforme à l'effet recherché... Dans les deux cas on aboutit à un charabia qui n'a plus rien à voir avec notre langue.
Rendons hommage à ce propos à la mairie de Paris-centre (1er, IIe, IIIe et IVe arrts) qui écrit "Chers et chères membres" pour s'adresser aux conseils de quartiers.... Dans le cas de l'Hôtel de Ville, serait-ce si choquant d'écrire "Chers amis", ou si on a attrapé le virus du genre "Chers amis, chères amies", qu'on peut sophistiquer davantage encore en "Chères amies, chers amis" et rester fidèle ainsi à la tradition courtoise qui est une des valeurs de la France.
Gérard Simonet
Rédigé à 15:26 dans Evènements culturels, Politique, Société, écologie | Lien permanent | Commentaires (3)
Enchainement de terrasses étendues dites éphémères entre les carrefours Verrerie et Ste Croix, autour de l'église des Billettes en restauration (IVe). Délices des retrouvailles pour les consommateurs, gymkhana de haute voltige entre les tables et les chaises pour les piétons... (Photos VlM)
Cette portion évasée de la rue des Archives qui va de la Verrerie à Ste Croix de la Bretonnerie est particulièrement gâtée. Il faut dire qu'elle accueille des champions en matière de boissons-restauration : Caffè Vito, Les Marronniers, Le Pain Quotidien, le JU, le Cactus (repris par le COX-Bar) pour la rive paire et le COX-Bar et l'Open-Café pour la rive impaire.
Tous ont mis à profit les libéralités en matière de terrasses consenties l'été dernier par la Maire de Paris : occupation de portions étendues des trottoirs et installation de plateformes sur la chaussée en lieu et place de parkings pour les voitures et les livraisons.
L'ambiance le soir où les terrasses sont surpeuplées est à la fois sympathique et entachée d'anarchie. Elle évoque "l'Île Enchantée" de Pinocchio où le plaisir coule à flots dans les rires et les cris. On connait le message de son auteur Carlo Collodi : attention aux lendemains qui déchantent ! Il y a peu de chances que nos visiteurs se transforment en ânes comme dans l'histoire mais le risque existe que les exploitants ne sachent se contenir et entrent en conflit sévère avec les riverains et paradoxalement avec la Ville.
On peut penser en effet que les maires, après s'être montrés bienveillants à l'image d'Ariel Weil Maire de Paris-centre envers les commerçants pour les aider à sortir de l'ornière financière, décident à un moment, en accord avec l'Hôtel de Ville, la fin des festivités en appliquant strictement les règles qui découlent du règlement des étalages et terrasses.
Invasion de l'espace public devant la Fontaine des Haudriettes. Sans respect pour le monument historique, les exploitants installent impudemment leurs clients tout autour
On craint cependant, en tant que riverains, que les dispositions qui découleront de sa révision annoncée fassent la part trop belle aux commerces au détriment de la tranquillité et de la santé des riverains mais on espère que l'Hôtel de Ville n'ira pas trop loin dans ce sens. Les tentatives de conciliation entre la Maire de Paris représentée par Olivia Polski, Maire-adjointe en charge du commerce, les syndicats de l’industrie de la boisson et de l'hôtellerie et les associations de parisiens n'ont fait qu'accroitre le ressentiment des habitants à l'égard de leur Maire, suspecte de ne se préoccuper que des acteurs de la fête au détriment des ses administrés - qui sont aussi ses électeurs.
On redoute aussi, mais on ne demande qu'à être rassurés, que les forces chargées de faire régner le nouvel ordre se heurtent à une résistance farouche des commerçants, fondée sur le fait accompli et le droit acquis pour refuser de démolir ce qui enfreindra au nouveau règlement.
Sachant que le pire de tout serait que l'insouciance excessive des consommateurs et l’appât du gain de ceux qui en vivent ne plongent la population dans une quatrième vague épidémique....
GS
Dans cette résidence de la rue du Temple (IIIe) des ateliers d'architectes ont été transformés en résidence hôtelière, louée sur le mode Airbnb. (Photos VlM)
On peut lire aujourd'hui dans le quotidien "Le Parisien" un article pleine page de Delphine Denuit sur les locations saisonnières, qui révèle enfin la véritable dimension du problème vécu par les citadins.
On a amusé la galerie pendant des années avec les fameux 120 jours qui sont la durée de location maximale autorisée pour la location de sa résidence principale. Certains en ont fait un paramètre important alors qu'il est marginal : combien de parisiens résident hors de chez eux plus de quatre mois par an ?
De façon plus efficace, la mairie de Paris s'est intéressée aux résidences secondaires et autres pied-à-terre qui représentent 9% des logements à Paris et sensiblement plus dans les arrondissements du centre. Il est interdit de les mettre en location touristique type Airbnb s'ils n'ont pas le statut "commercial". Le changement de statut d'habitation à commercial est semé d'embuches au point qu'il est devenu virtuellement impossible. Cette source de locations touristiques s'est quelque peu tarie et Ian Brossat, Maire-adjoint communiste de Paris en charge du logement, peut légitimement s'en féliciter.
Mais Ian Brossat qui n'est pas naïf reconnait que le sujet est ailleurs. Nous en avons pris conscience nous-mêmes au temps où la mairie diffusait le BMO (bulletin municipal officiel) qui donnait régulièrement la liste des demandes de permis de construire et d'autorisation de travaux. Ce document n'est plus disponible mais nous avons eu tout le loisir il y a 3 à 5 ans d'observer qu'il incluait de nombreuses demandes d'autorisations de travaux chaque quinzaine pour la transformation d'entrepôts, d'ateliers et autres espaces commerciaux en "résidences hôtelières".
Le phénomène a peu de raison de s'être éteint, car il existe encore dans nos quartiers des locaux de ce type et la mairie par la bouche de M. Brossat déclare qu'elle est impuissante à domestiquer la tendance.
Ce n'est pas totalement vrai. Nous sommes en secteur sauvegardé (SPR ou site patrimonial remarquable). La direction de l'urbanisme qui délivre les autorisations avec le visa conforme de l'ABF (architecte des bâtiments de France) pourrait si elle s'en donnait la peine veiller au minimum au respect de notre patrimoine collectif et mettre ainsi quelques contraintes à la poursuite d'une démarche endiablée vers ce qui est perçu comme un eldorado.
Quand allons-nous revoir dans les rues de Paris le stéréotype de la location saisonnière, le touriste et ses valises à roulettes ?
Au but du compte, que faut-il penser de la situation ? D'abord, raison garder. La location saisonnière est au point mort en ce moment, à cause du COVID mais aussi en raison des mesures restrictives appliquées par la mairie de Paris au parc de résidences secondaires. Il reste le risque de prolifération des "résidences hôtelières" (voir à ce propos notre article du 6 novembre 2019 et l'interview du propriétaire d'un hôtel traditionnel du Marais qui nous dit ce qu'il pense d'une concurrence qui peut être déloyale.
On ne peut pas s'opposer à tout. Il est très positif tout d'abord de constater la disparition progressive d'activités de grossistes qui causaient d'énormes nuisances dans nos quartiers avec des livraisons incessantes qui bloquaient les rues, provoquaient des concerts de klaxons, polluaient et faisaient courir des risques élevés d'incendie à la population. On doit aussi souligner le peu de considération de leurs gérants pour l'esthétique du Marais (devantures, enseignes...)
Il n'est pas choquant qu'une activité économique en remplace une autre. Il faut simplement que la nouvelle venue obéisse à des règles et des contraintes : acceptation des travaux par la copropriété, vigilance de la direction de l'urbanisme et de l'ABF sur les transformations, respect des règlements en matière d'hygiène, de sécurité, de confort et d'accessibilité. Nous comprenons que les textes sont en cours d'élaboration par l'exécutif. Ces règles seront les bienvenues. A défaut c'est la profession de l'hôtellerie qui aura son mot à dire et qui ne s'en privera certainement pas.
Gérard Simonet
Rédigé à 18:16 dans Activités économiques, Cadre de Vie, Environnement, Logement, Paysage de la rue, Société, Tourisme, Urbanisme, PSMV, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (9)
123.14. L’École de sensibilisation aux Maths de Raphaël Grinbaud, 5 rue de Jarente (IVe)
Raphaël Grinbaud (33 ans) a eu la chance de rencontrer dans son cursus de mathématiques supérieures un professeur qui lui a appris les maths mais qui de plus les lui a fait aimer. C'est sur ses conseils qu'il a décidé de se consacrer à l'enseignement de cette discipline en essayant d'en exploiter ce qu'il y a en elle de ludique. Son enseignement s'applique à l'arithmétique, à la géométrie et à l'algèbre avec des incursions dans le domaine des ensembles.
Une quinzaine d'enfants de 7 à 11 ans suivent ses cours de sensibilisation de 1 heure le mercredi et/ou le samedi en activité extra-scolaire. La plupart mais pas tous vivent dans les IIIe et IVe arrts mais le bouche à oreille attire des élèves jusqu'au XXe.
École 123.14, siège 5 rue de Jarente (IVe). Tél. 01 71 50 04 24, e-mail : [email protected]
Objectif : Apprendre les bases des mathématiques en s’amusant.
Ce qu’on apprend dans l’enfance nous accompagne toute la vie comme un air qu’on a entendu petit.
Malgré ce constat, les adultes anticipent toujours sur la difficulté des élèves à intégrer notamment des concepts mathématiques, alors même que l’essentiel se joue dès le plus jeune âge.
L’exemple le plus significatif est sans doute celui des nombres négatifs. Ils ne sont enseignés qu’à l’âge de 12 ans alors qu’un enfant de 6 ans prenant l’ascenseur pour descendre à l’étage -3, où est garée la voiture de ses parents, a déjà perçu cette notion. Au lieu de laisser l’enfant seul avec cette découverte qui ne sera explicitée que bien longtemps après au collège, 123.14 se propose de l’accompagner.
Notre apprentissage repose sur le lien entre les nombres et les figures et laisse une grande part à la recherche et au jeu. Il s’agit de donner aux jeunes enfants le goût des mathématiques et leur apprendre à savoir jongler entre règles précises et inventivité.
Philippe est professeur agrégé de mathématiques. Il a élaboré une pédagogie différenciée, inspirée de l’histoire ou du quotidien. Raphaël : Ingénieur des Mines, professeur de mathématiques pendant 2 ans dans un lycée, il a créé ensuite «Les professeurs Particuliers» : un établissement de soutien scolaire où il s’attache à redonner confiance et envie aux élèves.
Les ateliers d’123.14 accueillent les enfants du CE1 à la 5ème, par groupes de 3 à 5 enfants. Séances hebdomadaires et stages pendant les vacances. Coût d'une scolarité 220/250 € par trimestre.
Raphaël Grinbaud
Rédigé à 17:20 dans Evènements culturels, Sciences, Société | Lien permanent | Commentaires (6)
Façade gothique flamboyant de l'église Saint-Merri (XVIème siècle)
(Photos VlM, cliquer gauche pour agrandir)
L'église est à la rencontre des rues St Martin et de la Verrerie (IVe). Son architecture et sa décoration s'inspirent largement de Notre-Dame au point d'apparaitre comme la "cathédrale bis" de Paris. Son nom vient de Médéric, mort en 700 et canonisé, contracté par la suite en St Merri (ou St Merry), dont les restes reposent dans la crypte.
Elle abrite depuis 1975 le "Centre Pastoral St Merry" qui assure la promotion d'un "catholicisme de gauche", progressiste, à côté d'une activité pastorale ordinaire au bénéfice des fidèles du quartier. Chaque population a sa messe le dimanche : 10h00 pour les paroissiens ordinaires, 11h15 pour les progressistes qui "célèbrent l’Eucharistie dans un esprit de recherche, de liberté et de création liturgique..." Le progrès n'est pas allé jusqu'à mélanger les ouailles !
Depuis le 1er mars, cette existence duale a cessé d'être. L'archevêque de Paris, Mgr Aupetit, "a mis fin à la mission confiée par le cardinal Marty en 1975" dans une lettre adressée aux paroissiens et aux personnes engagées dans le centre pastoral.
On pouvait lire dans Le Parisien du 1er mars un article détaillé de Lola Dhers qui célèbre les activités hors norme de cette sorte de communauté dissidente et fait état de la surprise des catholiques des deux communautés à l'annonce de la décision.
Tout le monde n'est pas surpris cependant par ce qui vient d'arriver. Ceux qui savent nous disent que la situation était ingérable. Deux curés se sont succédé à la tête de la paroisse pour essayer de s'entendre avec les animateurs du centre pastoral sans y parvenir. Dans le milieu ecclésiastique, on indique que ces curés ont cédé au burn out et remis leur démission à l'archevêque à cause du "climat violent et des attaques envers eux de la part d'une partie des membres".
Tables et chaises de jardin pour créer l'ambiance
Un résident membre de notre association, Hugues Mellanger, qui habite tout près de l’église, nous envoie ce témoignage :
"Habitant à 50 mètres de l’église St Merry, nous sommes particulièrement concernés. Et en effet, je constate de temps en temps des distributions matinales de café et sandwichs par des bénévoles, à l’extérieur rue de la Verrerie, à des personnes visiblement en errance. A part cela je n’ai rien remarqué de particulier. Il est possible que cela induise des troubles à l’intérieur, mais j’avoue que je la fréquente trop rarement pour en avoir connaissance.
Le diocèse reste évidemment souverain de décider qu’une église ne doit pas se transformer en annexe de Beaubourg ou en lieu de libations ou d’agressions, en remerciement de ses bonnes œuvres ! J’ignore s’il y a des raisons politiques (cachées ou non), mais si les curés démissionnent à la pelle, j’aurais plutôt tendance à soutenir la position de l’Eglise plutôt que celle de Lola Dhers.
Peut-être d'autres confessions accepteraient-elles de prendre la relève ? Ce serait un geste d’ouverture sympathique.
En tous cas, St Merry mérite mieux que son état de délabrement autant intérieur qu’extérieur, et je salue d’ailleurs les travaux de rénovation en cours, tout en regrettant que les subventions douteuses allouées à certaines associations nous privent de budgets qui permettraient de faire mieux. Même chose pour Saint Leu-Saint Gilles, passer devant sur le boulevard Sébastopol est un vrai crève-cœur.
Rédigé à 18:19 dans Actualité, Politique, Religion, Société, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (7)