Affichage sauvage et stationnement interdit rue des Archives (IVe)
Le Conseil de la rue des Archives s'est réuni le 25 avril. En sus des membres habituels, la mairie du IVe était représentée par deux adjoints : Richard Jean-Baptiste et Julien Landel. Assistait aussi à cette séance un major du commissariat du IVe.
On a parlé d'entretien et de qualité urbaine.
Des mégots, qui jonchent la rue, plus particulièrement devant le BHV et les terrasses des bars. Les interventions auprès du directeur du grand magasin n'ont pas été suivies de grand effet. Quant aux bars, des cendriers ont bien été posés mais ils sont souvent volés et non remplacés.
Il est annoncé que la Mairie va renouveler les poubelles publiques qui seront toutes équipées de cendrier ; elle devrait aussi lancer parallèlement une campagne contre cette pollution des mégots. Personne n'est cependant dupe, il sera difficile de changer les incivilités en matière tabagique. Nous apprenons à ce sujet que de plus en plus d'habitants riverains déposaient leurs ordures dans les poubelles publiques de leur rue, ce qui interdit, plutôt que d'utiliser les poubelles de leur immeuble....
Sur la question des « flyers », des solutions alternatives sont proposées par les participants comme celle de l'implantation de panneaux lumineux que la Ville pourrait louer aux annonceurs.
Plaque entourant un arbre emplie de mégots
Le major de la police fait le constat qu'il est très difficile de verbaliser cette forme de pollution. Un changement législatif étendant l'interdiction de dépôt sur les biens "meubles" (que sont les voitures p. ex) le permettrait mais nous avons appris de nos entretiens avec l'Hôtel de Ville que les élus de province ne souhaitent pas contrarier les organisateurs de kermesses et autres manifestations locales .....
Les échanges ont ensuite porté sur les épanchements d'urine qui augmentent sensiblement à Paris et dans le Marais plus spécifiquement (cf notre article du 11 avril 2013). Les représentants de la mairie proposent d'étudier un cofinancement d'urinoirs, entre la commune sur son budget propreté et les exploitants des bars, à l'instar de ce qui est prévu dans les lieux très fréquentés. Le sujet mis entre les mains des exploitants est à suivre.
Quelques données sont communiquées par la police sur les verbalisations. Un peu plus de 2.000 contraventions ont été dressées depuis le début de l'année pour stationnement non autorisé le long de la rue des Archives. Globalement il est confirmé qu'il y a peu de délinquance, les affaires de vol étant marginales. L'expérience avec des policiers roumains sera sans doute reconduite mais elle ciblera les lieux les plus touristiques (Notre Dame et le Centre Pompidou).
Physionomie journalière d'un des établissements de la rue des Archives (IVe)
Les sujets les plus sensibles ont donné lieu à des échanges nourris, personne n’étant arrivé à s'entendre. Il s'agit de l'occupation de l'espace public, la fête de la musique et la gay pride. Les exploitants de bar présents ont déclaré ne pas avoir fait de demande d’autorisation à la Préfecture de Police au prétexte que les années passées les réponses en retour ne leur parvenaient que le jour de la manifestation, ce qui ne permettait pas de prévoir une organisation correcte...
Certains participants étonnés qu'il soit possible de s'affranchir d'une telle demande pourtant obligatoire pour installer la moindre structure, ont souligné que la fête de la musique avait en fait lieu pour les riverains toute l'année... Chacun est resté sur ses positions, les uns décrétant avoir tout essayé avec les râleurs que sont les riverains, les autres rappelant les nuisances liées à la forte fréquentation des établissements (attroupements, bruit, incivilités diverses).
La mairie a essayé de jouer la carte de l'apaisement. Elle a demandé aux exploitants des bars de montrer un signe de bonne volonté à l'égard des riverains en organisant par exemple un événement qui leur serait dédié. Mais cela n'a pas provoqué l'enthousiasme de ceux à qui la proposition s'adressait.
Notre sentiment est qu'il s'agit là de peine perdue, les affaires prévalant avant tout, le dialogue avec les exploitants se trouve éludé par des réponses à l'emporte pièce. Nous pourrions résumer la situation subie en complétant le célèbre propos d'Alexandre Dumas « les affaires c'est l'argent des autres » par « et circulez maintenant... ! », ce que les riverains n'ont pas l'intention de faire bien entendu.
Dominique Feutry