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Rédigé à 09:36 dans Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Politique, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (18)
Rénovation de l'hôtel particulier du 72 rue des archives en 2011 avec "visa conforme" de l'ABF (Photo VlM)
On a appris à se méfier du mot "simplification" car c'est une façon de présenter sous un angle sympathique une intention qui n'a pas forcément toutes les vertus. En 2008, le président Sarkozy en a usé pour alléger le dispositif administratif français. S'agissant du Ministère de la Culture, sa politique a conduit à un certain effacement des ABF (architectes des bâtiments de France) devant les autorités territoriales, mairies et directions de l’équipement.
Le pouvoir des ABF qui était jusque là discrétionnaire (avec reconnaissons le des abus ici ou là), est devenu en théorie "partagé", à ceci près que leurs moyens financiers, sensiblement écornés à cette occasion, n'ont jamais été à la hauteur de ceux des collectivités territoriales qui elles ont la latitude de lever l'impôt et bénéficient d'une large impunité quand leur gestion n'est pas sans reproches.
On s'en est clairement rendu compte en 2013 avec la révision du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du Marais, processus dans lequel nous avons été impliqués par notre participation au sein de la "commission locale". Il n'y a pas eu de dégâts car la mairie de Paris, s'agissant du centre historique de la capitale, s'est gardée de décisions à l'emporte-pièce comme on en a connu depuis avec la Tour Triangle ou les tours du XIIIe et parce que sans doute Anne Hidalgo n'était pas encore totalement aux commandes et pas encore soumise à la tentation d'apparaitre comme une Maire qui veut tout chambouler ; mais si tel n'avait pas été le cas, les ABF auraient dû céder.
On a tremblé encore en 2016 quand la loi "CAP" (création, architecture et patrimoine) a été soumise au parlement. Les adeptes de la construction sans contraintes, en dignes béotiens qu'ils étaient, souhaitaient faire fi de l'esthétique des sites, paysages et monuments en reléguant les ABF au rôle de figurants. Le bon sens une fois de plus a prévalu. Des personnalités bien inspirées comme Patrick Bloche et Françoise Férat ont défendu des amendements qui ont évité le pire.
Aujourd'hui à nouveau c'est le "Canard Enchainé" qui actionne la sonnette d'alarme. Dans un article du 22 novembre, le joyeux palmipède prévient que le projet de loi en cours d'élaboration sur le logement et la construction pourrait supprimer "l'avis conforme" des ABF.
La Fédération Patrimoine-Environnement commente cette information sur son site en disant : "Nous pensions que les débats riches, nombreux et parfois enflammés qui s'étaient tenus à l'Assemblée Nationale et au Sénat [..... ] avaient démontré la pertinence du positionnement de l'ABF dans le dispositif de préservation et de valorisation des espaces protégés en France...".
Gérard Simonet
Rédigé à 22:02 dans Activités économiques, Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Logement, Politique, Sécurité, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (4)
Projet de construction de passerelle Nicolai Paris Bercy Charenton
A grands coups d’annonces médiatiques ressurgit le sujet de construire des ponts sur la Seine à Paris.
En fait, il est question de lancer un appel à projet pour ériger 3 passerelles et non des ponts rappellerait trop l’idée lancée en 2014 et qui a fait pschitt de construire des immeubles sur les ponts. Nous avions publié alors un article le 24 juin 2014 qui débutait ainsi, « Peut-être que ce rêve, ce retour en arrière... n’est qu'une utopie ? Mais comme au Moyen Age, comme le Ponte Vecchio ou le pont de Rohan à Landernau et le pont des Marchands à Narbonne … un appel à projet va être lancé par la Mairie de Paris… », dans le cadre du pacte « Logement pour tous ».
Cette fois il s’agirait d’installer sur les passerelles, non pas des immeubles mais des bars (encore !), des commerces, voire des bureaux, et d'aménager des activités culturelles et des jardins. Elles seraient à l'usage des piétons et des deux roues non motorisées.
Cette opération présentée comme un projet majeur de lutte contre le réchauffement climatique, initié dans le cadre du C40, repose aussi sur la fait que la technique, les matériaux utilisés aujourd’hui ne sont plus ceux utilisés au Moyen Age… Pourtant rappelons-nous, Florence, malgré toutes les précautions prises, n’a rien pu faire pour éviter les destructions lors de la grande crue de l’Arno de 1966 et on nous prédit régulièrement la crue centennale de la Seine. Celle de juin 2016 en était l’avant-goût.
Et puis se pose aussi la question du financement.
Que faut-il penser ?
Ce souci constant de la mairie de vouloir annoncer semaine après semaine de nouveaux projets pour Paris comme ces passerelles dont une reliant le boulevard Morland (IVe) au Jardin Tino Rossi (Ve) est inquiétant. Une sorte de course en avant, les annonces d’un jour effaçant celles de la veille, au point que la plupart d’entre elles se perdent dans les limbes.
Déplaisante façon d’occuper le terrain et de considérer les parisiens !
Dominique Feutry
Rédigé à 07:11 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Politique, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (11)
Haut de l'affiche de l'exposition "Dessiner pour bâtir" aux Archives Nationales
Les Archives nationales annoncent une prochaine grande exposition qui porte sur " le métier d'architecte au XVIIe siècle." Période où de nombreux architectes célèbres sont à l'origine de réalisations prestigieuses qui forcent toujours notre admiration.
L'intérêt de cette rétrospective, est de montrer " derrière ces figures emblématiques que tout un groupe professionnel émerge des anciens métiers du bâtiment pour transformer en profondeur la pratique des arts et de la construction en France." Il est aussi mis en exergue " les enjeux sociaux, culturels et artistiques de l'architecture moderne en France depuis le temps de Henri IV jusqu'à celui de Louis XIV."
Le statut, la position sociale des architectes d’alors sont importants. Ces véritables artistes montrent par leurs dessins tout leur savoir, l’évolution des pratiques graphiques et leur personnalité.
C’est d’ailleurs à cette période que naît l’enseignement académique de l’architecture.
Cette manifestation est le fruit d’un partenariat avec le National Museum de Stockholm et de prêts issus de différentes institutions, permettant ainsi de mettre à la disposition du public 200 œuvres, des documents exceptionnels et rares
A voir absolument à partir du 13 décembre et jusqu’au 12 mars prochain.
Hôtel de Soubise 60, rue des Francs Bourgeois (IIIe). De 10h00 à 17h30 du lundi au vendredi (sauf mardi) et de 14h00 à 19h00 samedi et dimanche.
Des visites guidées sont possibles
Rédigé à 09:47 dans Actualité, Evènements culturels, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (0)
La salle du théâtre Déjazet et son magnifique plafond peint (Photo TD)
La pièce actuellement à l'affiche, « Le malade imaginaire », salué par la critique, met sous les projecteurs le théâtre Déjazet situé à l'extrême limite du Haut Marais (IIIe).
Installé sur le boulevard du Temple au n° 41, non loin de la place de la République. Il est le dernier d’une longue série qui au cours du XIXe siècle attiraient de nombreux spectateurs. Avant d’être un théâtre ce lieu était une salle de jeu de Paume construit à la fin du XVIIIe siècle par Bélanger à la demande du Comte d’Artois. Transformé en établissement de bains à la Révolution puis désaffecté il devient pendant une courte période un café-concert avant que n’y soient donnée des opérettes. Des travaux sont entrepris ensuite, nous sommes en 1854, par deux associés qui achètent les murs et font transformer la salle de telle sorte qu’elle puisse accueillir plus de 800 spectateurs. Le nouvel ensemble est appelé « Folies Nouvelles »! De nombreuses pièces, souvent des créations, y sont joués, notamment semble-t-il, « Oyayaye ou la Reine des îles », une œuvre aujourd’hui oubliée d’Offenbach.
L'entrée du théâtre Déjazet 41 boulevard du Temple (IIIe)
C’est en 1859 que la comédienne Virginie Déjazet se voit autorisé à exploiter le a salle qui adopte son nom qui est toujours le sien aujourd’hui « Théâtre Déjazet » bien qu’après la Commune, la dénomination « Folies Nouvelles » ait été reprise, Puis celle « Troisième Théâtre-Français » pouvant accueillir alors jusqu’à 1 00 personnes suite à de nouveaux travaux. De faillites en changements et travaux de mise aux normes, de nombreux comédiens et directeurs se succèdent ensuite. L’électricité est installée en 1895. Au début du XXe siècle, le Vaudeville redonne des couleurs au théâtre où de de nombreuses pièces remportent de francs succès. La pièce « Le tire au Flanc » dépasse ainsi la millième représentation et bien plu après des reprises ultérieures ! La concurrence du cinéma va porter un coup fatal tel que le théâtre Déjazet devient un cinéma en 1939. Second balcons et loges sont alors supprimés.
Lorsque Jean Bouquin s’intéresse au lieu et rachète le bail en1977, la Banque de France étant alors propriétaire des murs, il est question de fermeture et de création d’un supermarché. Ce n’est qu’au prix de nombreuses démarches administratives couplées à d’importants travaux que Le France, nom donné en 1964 au cinéma redevient le théâtre Déjazet où se produit Coluche tout en maintenant un temps l’activité cinéma. Après un essai de Music-hall. Fermé pour des questions de sécurité, l’ensemble est loué en 1985 par des « amoureux de la chanson » et après de nouveaux aménagements le TLP-Déjazet ouvre en 1986. Nombreuses sont alors les célébrités qui s’y produisent de Léo Ferré en passant par Maurice Baquet, Leny Escudero, Mouloudji, Georges Moustaki, Claude Nougaro, Véronique Sanson et bien d’autres.
Aujourd’hui Jean Bouquin pilote toujours ce rescapé des théâtres du « Boulevard du crime » là où étaient concentrées une multitude de salles qui furent détruites lors des aménagements menés par Haussmann. Le théâtre, monument historique depuis 1999, tourne toujours et attire les talents.
Dominique Feutry
Sources diverses (Site du théâtre. Déjazet, Dictionnaire des rue de Paris J. Hillairet, Wikipedia...)
Rédigé à 17:22 dans Activités économiques, Evènements culturels, Histoire, Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (0)
Intérieur du musée d'Orsay dont l'aménagement a été mené par Pierre Colboc, Renaud Bardon et Jean-Paul Philippon (photo OTP)
Pierre Colboc qui, jusqu'à peu, fut le dynamique et sympathique président de Marais Quatre, l'association abritée par "Vivre le Marais !", s'en est allé la semaine passée.
Comme architecte honoraire, Pierre n'a pas ménagé sa peine et a participé à la vie du Marais, il était membre du conseil de quartier Saint-Merri et a œuvré à de nombreux projets, notamment dans le cadre du budget participatif, qu'il s'agisse par exemple de l'aménagement de la place du Marché Sainte-Catherine, de celui de la place Saint-Gervais (IVe) ou récemment encore du traitement du mur extérieur de la bibliothèque historique de la ville de Paris.
La carrière de Pierre qui fut, comme son père, second prix de Rome, a été très riche et il nous laisse de nombreux témoignages réalisés avec ses associés. Citons parmi ceux-ci la transformation de la gare d'Orsay en musée dont le succès ne se dément pas depuis sa création, la réalisation du Square de la Salamandre (XXe) et du Jardin de Reuilly-Paul-Pernin (XIIe) avec sa passerelle si particulière, la réhabilitation du Hangar du tournage du premier film des Frères Lumières à Lyon, la réalisation de 2 bibliothèques (Le Creusot et Amboise) et l'extension du musée de l'Hospice Saint-Roch à Issoudun.
Nous regretterons le caractère enjoué de Pierre, ses bons mots, ses commentaires parfois à contre courant sur le blog de Vivre le Marais ! et ses conseils toujours avisés.
Vivre le Marais! adresse toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Pierre Colboc.
Dominique Feutry
Rédigé à 08:36 dans Actualité, Conseils de quartiers, Evènements culturels, Parcs & jardins, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (1)
Une devanture qu'on ne verra plus : NOLITA, 5 rue Rambuteau (IVe) (Photos VlM)
A sa place, une forme de "boulangerie" : CARRÉ pain de Mie
Est-on en train d'assister à un mouvement de "marche arrière" des boutiques à haute valeur ajoutée vers des commerces de bouche plus traditionnels ? On pourrait le penser en constatant qu'une pizzéria se transforme en boulangerie de pain de mie.
En réalité, ce nouveau magasin se propose de transposer à Paris "le fabuleux pain de mie sandwich japonais" qu'on s'arrache à Tokyo, le Pain de Mie CARRÉ unique : Motchi Motchi, Shittori, Sakkuri. Ne nous demandez pas à ce stade ce que cela signifie. Vous le saurez lorsque la boutique sera ouverte dans quelques jours.
Rédigé à 17:07 dans Activités économiques, Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (5)
Un magasin éphémère 28 rue des Rosiers (IVe) (photo SM)
Nous voyons fleurir régulièrement des magasins éphémères ou "pop up stores". Un tendance qui s’accélère vu le nombre de points de vente de ce type que l'on rencontre à Paris et plus particulièrement dans le Marais où les touristes abondent (rue Saint-Martin, rue des Rosiers, rue de Turenne, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie, rue Beaubourg...).
Pour certaines marques il s'agit d’un mode de communication pour lancer de nouveaux produits, un moyen d'écouler des fins de saison. Il arrive aussi que ce soit des officines qui ne vendent que sous cette forme comme nous l'avons souvent dénoncé à propos des marchands de tapis et de leur lot d’affiches sauvages qui peuvent inonder tout un quartier. Quant aux propriétaires des locaux c'est une façon des les rentabiliser dans l'attente par exemple de travaux ou de l'arrivée d'un nouveau locataire. Certains commerces ayant pignon sur rue utilisent les mêmes méthodes permettant d'attirer le chaland via les réseaux sociaux.
Ces installations de quelques jours perturbent la plupart du temps l’environnement immédiat par la distribution de flyers et prospectus, l'apposition de pancartes/affiches ou tout simplement par les "décorations" des vitrines qui jurent avec celles des autres commerces tout proches.
File de clients alertés par une vente privée via les réseaux sociaux 79 rue Vieille du Temple (IIIe) le 21 octobre (photo JFLB)
La réglementation existe en matière de sécurité, de vitrines, de PSMV, de droit du travail, d'occupation de l'espace public lorsque des files de clients se forment sur le trottoir empêchant les piétons de circuler et les obligeant à marcher sur la chaussée (voir photo ci-dessus)...
Est-on sûr qu'à chaque fois toutes ces règles soient respectées et les autorisations nécessaires obtenues ?
La DPSP la nouvelle brigade contre les incivilités a fort à faire en la matière et nous ne manquons pas de lui signaler, ainsi qu'à la police si besoin, les dérives que nous constatons ou qui nous sont rapportées par nos membres.
Dominique Feutry
Rédigé à 00:09 dans Activités économiques, Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Politique, Société, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (2)
Le Louvre (photo musée du Louvre)
A l’occasion de la seconde édition des Journées nationales de l’architecture des 13, 14 et 15 octobre organisées par la Ministère de la culture, de nombreuses manifestations, expositions, visites et conférences ont lieu dans toute la France et en particulier en Ile de France.
A Paris nous avons retenu deux évènements intéressants.
Des Cours d'histoire au Louvre
« À travers la visite, plus de 800 ans d'architecture seront retracés. Au programme également: atelier «Dessin d'archi» animé par des enseignants-architectes de l'Ecole nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais.
Le Louvre 99, rue de Rivoli (Ier). Entrée Porte des Lions. Les 14 et 15 octobre. Visite commentée sur inscription de 11h30 à 13h et de 15h à 16h30. Atelier sur inscription de 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 16h30.
Affiche officielle des journées nationales de l'architectire 2017
La visite de l’atelier d'entretien des égouts de Paris.
« L'atelier d'entretien du matériel de curage des égouts de la capitale ouvre ses portes au public. Reconstruit dans les années 1960, ce bâtiment est un des derniers sites industriels en activité de Paris. Dans un premier temps, un intervenant patrimonial animera une visite guidée des lieux puis des ouvriers métalliers et mécaniciens expliqueront leur activité. «
Atelier d'entretiens des égouts de Paris. 17, rue Delesseux (XIXe). Visite commentée. Le 14 octobre de 11h à 17h.
Rédigé à 13:10 dans Actualité, Cadre de Vie, Environnement, Evènements culturels, Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (0)