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Deux monuments caractéristiques de cette rue du quartier St Paul dans le IVe : un maison style Henri IV très ancienne (XVIème-XVIIème siècles) au n° 7 et le portail de l'Hôtel Raoul, en déshérence et atrocement défiguré par des songe-creux
L'expression "démocratie représentative" peut être considérée comme un pléonasme, si on range parmi les utopies la définition que donnait Jean-Jacques Rousseau de la démocratie tout court (*). Le genre de démocratie qui s'est imposé dans les mentalités est de fait le mode de gouvernement des pays de l'OCDE. Cette démocratie-là s'exerce par les mécanismes de la représentation, nationale ou locale.
Il arrive qu'elle butte sur des difficultés comme celles que nous avons connues avec le mouvement des "gilets jaunes". Les gouvernants un temps déstabilisés en viennent alors à se demander s'il n'y a pas lieu de composer avec ceux qui apparaissent comme des leaders de la protestation. Jusqu'à ce que les réalités, notamment les dissensions internes aux mouvements protestataires leur montrent qu'il faut revenir aux bases de la démocratie.
Dans les grandes villes, et à Paris singulièrement, s'est développé depuis vingt ans un courant de démocratie "participative". Les mots sonnent bien. Il a été difficile en revanche d'en tracer intelligemment ses contours. Renonçant au principe de l'agora, périlleux du fait du nombre élevé de citoyens, on a assisté à Paris à la mise en place de "conseils de quartiers". Si leur création résulte de la loi, leur gestion n'obéit à aucun texte officiel. En pratique, chaque arrondissement a conçu pour eux une charte "maison".
A l'approche des élections municipales, il ne serait sans doute pas inutile d'en dresser le bilan et de s'interroger sur leur maintien. Un vécu récent dans le IIIe nous montre que la réunion de ces conseils ne rassemble que quelques personnes et tourne souvent au pugilat entre des individualités marquantes qui ne représentent en réalité qu'elles-mêmes.
Le réaménagement de la rue Beautreillis étend le questionnement au dossier des "budgets participatifs". L'idée est généreuse : elle prévoit d'affecter 5% du budget d'investissement de Paris jusqu'en 2020 au financement de projets proposés localement par les habitants. Mais dit autrement, on ampute de 5 % le budget d'investissement dont les choix sont faits par des élus et on en transfère l'utilisation à un groupe non défini de citoyens sans mandat électif.
Les Maires d'arrondissements ont privilégié assez naturellement les conseils de quartiers pour infuser ce mécanisme. C'est ainsi qu'un projet de réaménagement d'une partie de la rue Beautreillis a vu le jour dans le IVe, porté par une génération spontanée de quelques citoyens, habitants et commerçants. Il s'agit d'une piétonisation partielle avec élargissement de certains trottoirs, à hauteur notamment des bars-restaurants de la rue.
La mairie du IVe et son Maire Ariel Weil ont agi de façon irréprochable. Le projet a fait l'objet d'une présentation publique en mairie dont le "Powerpoint" est accessible à tous. Il reste que l'annonce de début de travaux a réveillé les consciences de nombreux riverains qui n'avaient pas prêté attention à ce qui se déroulait au pied de chez eux et aux conséquences qu'on peut légitimement redouter.
Ils ne s'y opposent pas mais ils viennent massivement vers notre association dans l'espoir de peser sur les relations si elles devenaient conflictuelles avec les commerçants qui ne vivent pas là forcément mais attendent beaucoup des perspectives économiques qui s'ouvrent à eux avec la création de terrasses.
Plusieurs copropriétés viennent d'adhérer à "Vivre le Marais !" Elles savent que nous ne sommes pas opposés à des restrictions de circulation automobiles dans les quartiers de Paris-centre sous certaines conditions de respect des intérêts moraux et matériels des habitants. Nous nous inscrivons une fois encore dans cette attitude et nous élargissons le débat en revenant sur le sort du portail de l'Hôtel Raoul.
L'horloge de l'Hôtel Raoul, arrêtée à 10h30. Elle ne demande qu'à repartir...
Ce monument délaissé est encore la propriété de ceux qui ont vendu les ruines de l'Hôtel pour construire du neuf mais il sont prêts à le céder à la Ville de Paris pour 1 € symbolique. On dit que la réhabilitation coûterait 150.000 €... Nous ajoutons pour ce qui nous concerne qu'on peut le protéger des assauts d'autres imbéciles en l'éclairant par des spots et en installant une caméra de surveillance. Il n'y a là rien qui soit hors de portée de la mairie de Paris. Nous souhaitons qu'Ariel Weil s'y emploie et que la Maire Anne Hidalgo s'en saisisse.
Gérard Simonet
(*) Jean-Jacques Rousseau, considère que la démocratie ne peut être que directe : « La souveraineté ne peut être représentée, par la même raison qu'elle ne peut être aliénée ; elle consiste essentiellement dans la volonté générale et la volonté générale ne se représente point" - Wikipédia -
Histoire de la rue Beautreillis : un blog remarquable lui est consacré
L'immeuble est à l'état d'abandon apparent depuis plusieurs années. Nous l'avions qualifié de "Maison la plus étroite du Marais" . C'était en avril 2014. Elle est toujours aussi étroite, enchâssée qu'elle est entre ses deux voisines du 38 et du 42 pour une surface au sol de 44 m², ses étais aux ouvertures sont toujours là, mais un permis de modifier est affiché. Il est daté du 30 mai 2018 et annonce sa transformation prochaine. En lieu et place de commerces et d'un hôtel meublé qui constituaient sa destination originelle, il y aura désormais sur ses 5 étages, 5 logements et 4 bureaux.
Il n'est pas fait état curieusement du commerce de vêtements qui existe pourtant au rez-de-chaussée. Sera-t-il lui aussi transformé, sacrifié ?
Qui pourra satisfaire notre curiosité en révélant la façon dont se fait la circulation verticale. Escalier hélicoïdal, escalier droit, ascenseur ou pas ?
En dépit de sa minceur, l'immeuble n'a pas droit au Guinness Book des records. Cette maison de Valencia en Espagne dite "La Estrecha" mesure 107 cm de largeur seulement... (Photos VlM - cliquer gauche sur l'image pour l'agrandir)
Post-scriptum du 31 mai
Comme nous le pressentions, un lecteur éclairé nous renseigne sur les circulations verticales. Voici ce que nous dit Gaspard : "J’ignore par quel moyen aujourd’hui on gravit les étages de cette maison si étroite, mais au milieu du XIXe siècle, il existait bien un escalier, apparemment droit, comme le montre sa représentation sur cet extrait du plan parcellaire Vasserot et Bellanger (Archives de Paris, lien)".
"L’escalier de ladite maison, qui portait alors le numéro 169 (la numérotation de la rue Saint-Antoine a été modifiée en 1900) devait sans doute plus s’apparenter à une échelle de meunier. On notera également la présence d’une courette qui a sans doute disparu aujourd’hui si on se réfère au plan parcellaire municipal de la fin du XIXe siècle (lien)".
Rédigé à 17:11 dans Urbanisme, PSMV | Lien permanent | Commentaires (0)
L'Etoile Berbère", à l'enseigne discrète, 16 rue des Vertus (IIIe) - tél. 01 42 72 29 09
Temple de la bonne franquette, ici la convivialité est la règle. Les clients de Ammar DAF (photo) parlent entre eux dans la bonne humeur générale. Un accent de là-bas évoque la Kabylie d'où sont originaires le gérant et son chef cuisinier.
Le décor est sans prétention mais on y déguste toutes les variantes d'un couscous de bonne qualité, et un plat du jour comme un sauté d'agneau, à partir de 12,90 €. On peut déjeuner pour 15,00 € boisson et café compris. On y trouve une gamme de vins d'Algérie et du Maroc. C'est le restaurant anti-crise par excellence, qui donne des ailes au pouvoir d'achat.
Le cadre mérite qu'on s'y arrête un instant. La rue des Vertus, ainsi baptisée en l'honneur des dames du temps jadis dont la vertu était prétendument petite et qui la fréquentaient, date du XVIème siècle. Elle est pittoresque et bordée de vieux immeubles bien entretenus.
On trouve à 50 mètres, 3 rue Volta, la maison près de l'angle avec la rue au Maire, dont beaucoup assurent qu'elle est la plus ancienne de Paris (voir Album Photos).
Rédigé à 14:21 dans Activités économiques | Lien permanent | Commentaires (1)
Balises: couscous, IIIe, Marais, Nevers Café, rue des Vertus
Pedro Flores (1894-1979) : rue Mouffetard. Huile sur toile 60x73 cm
CULTURE ET PATRIMOINE
Vous invite, en partenariat avec "Vivre le Marais !" à une promenade commentée dans l’un des plus anciens quartiers de Paris
LE VILLAGE MOUFFETARD
Rendez-vous lundi 10 juin à 14h20 à la sortie du métro Censier-Daubenton
Notre Guide, Philippe, nous fera découvrir des vestiges romains, les ruelles encore intactes du vieux Paris, les plus vieux cabarets, mais aussi une chapelle dorée baroque et secrète, les enseignes classées, la Contre-Escarpe, l’histoire incroyable d’un cheval vert, le miracle de Saint Médard… Jean Valjean mais aussi Pascal, Descartes, Hemingway seront parmi nous !
Merci de prévenir de votre venue Marie-Françoise Masféty-Klein par mail [email protected] ou par téléphone (voir les numéros ci-dessous) en précisant le nombre de personne qui vous accompagneront et de prévoir une participation de 15 euros pour les membres de Culture et Patrimoine et de 20 euros pour les non adhérents. Au plaisir de vous revoir lors de cette visite, nous vous adressons nos fidèles amitiés.
Cette rue piétonne, que les parisiens appellent "La Mouffe", est l'une des plus anciennes et des plus pittoresques de Paris.
Marie-Françoise Masfety-Klein
01.42.72.61.41 et 06.50.96.05.12
Rédigé à 18:33 dans Visites guidées | Lien permanent | Commentaires (0)
Mur-pignon du 18 rue des Quatre-Fils (IIIe) (Photo VlM)
Qui se hasardera à prétendre que ces barbouilleurs ont un sens de l'esthétique ?
Ce mur, comme bien d'autres, est régulièrement nettoyé des sévices qu'il subit. Depuis des années, la Ville paye des sociétés qui dans le cadre de l'application "DansMaRue" sont chargées de nettoyer les tags. Elles le font plus ou moins bien et sous un délai qui a été court (3-4 jours) il y a deux ans à peine mais qui, devenu aujourd'hui très long, trop long (4-6 semaines), quand il n'atteint pas l'éternité, laisse leurs auteurs parfaitement satisfaits de la durée d'exposition qui est ainsi consentie à leurs "œuvres".
Il est étonnant que les responsables de la Ville et de l'Etat n'aient pas tenté ces dernières 20/30 années que sévit le phénomène, de résoudre le problème. Il aurait fallu d'abord vaincre le déni d'incivilité qui veut que certains penseurs considèrent ce fléau comme une expression artistique, associée au concept d'art de la rue ou street art.
Le street art est une réalité qui a suscité de vrais talents mais il se dévoie dans les dérapages qu'on connait quand il s'exerce sans encadrement. Il est vrai qu'il y a antinomie entre cet art qui est l'expression d'une inspiration débridée et le respect de règlements donc de contraintes qui auraient la volonté de le domestiquer. Mais c'est la responsabilité des gestionnaire de la Cité de gérer au mieux ce paradoxe. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il ne l'est pas aujourd'hui à Paris.
Quelles sont les mesures qu'il faudrait prendre ? Décider d'abord de s'attaquer au mal par une propagande intelligente. On a prétendu longtemps qu'on ne viendrait pas à bout à Paris des crottes de chiens abandonnées sur les trottoirs. La communication, initiée au début des années 2000 par le Vert Yves Contassot, en est pourtant venue à bout si on veut bien pardonner ceux et celles qu'un lumbago tenace et douloureux interdit encore de se plier vers le sol pour ramasser la déjection de leur animal préféré !
Une action auprès des fabricants de bombes de peinture ne serait peut-être pas inutile. Certaines villes l'exercent. Paris n'a jamais voulu le faire depuis que la mesure lui a été suggérée en 1992. Certains d'ailleurs se demandent ingénument si ces bombes servent à autre chose qu'à armer les tagueurs...
Enfin c'est vers nos Députés qu'il faut se tourner. Un commissaire central nous racontait récemment qu'ils leur arrive de pincer des tagueurs en flagrant délit. Amenés au poste quelques fois, ils subissent un douloureux rappel à la loi, tellement pénible qu'ils s'en flattent ensuite auprès de leurs congénères et postent l'aventure comme un trophée sur leur site Internet.
Nous adressons un message à nos députés : "Mesdames, Messieurs les Députés, qui nous faites l'honneur de lire nos chroniques, rédigez un texte et trouvez le véhicule législatif qui convient pour faire voter par l'Assemblée Nationale une infraction ou un délit de "taguage" et d'incitation à la pratique de cette manie désastreuse, punie d'une amende dissuasive qui en fera réfléchir plus d'un. Rappelez vous que le respect des personnes et des biens (les murs ont un propriétaire...) est inscrit dans la déclaration des Droits de l'Homme de 1789, article 2 !"
La Ville de son côté et les prétendants à sa gestion pour 2020 doivent revoir la copie actuelle... et la rendre plus efficace. Une réduction sensible du délai d'intervention, combinée avec une pratique du mode LIFO (last in, first out) aurait de bonnes chances déjà d'affaiblir significativement cette manie détestable.
Rédigé à 16:11 dans Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Politique, Pollution, Propreté, Urbanisme, PSMV, Vivre Paris !, Voirie/Déplacements | Lien permanent | Commentaires (14)
La rue des Coutures St Gervais (IIIe) dimanche 26 mai 2019 (Photo VlM/AM)
Les riverains n'en reviennent pas. Ce week-end des 25 et 26 mai 2019, ils ont vu une armée de jeunes ados, accompagnés quelques fois d'un parent, encadrés par un service d'ordre "maison", se mettre en ligne sur le trottoir impair de cette rue qui longe par le nord le musée Picasso, et attendre que leur tour vienne d'entrer dans le local du n° 14 pour y faire leurs achats.
Ce train de visiteurs n'y suffisant pas, car la demande est forte, un autre groupe attendait son tour devant la maison de retraite de la Perle.
Deuxième rame d'acheteurs devant la maison de retraite de la Perle, angle La Perle/ Thorigny (Photo VlM)
Quelle est la cause de ce remue-ménage ? L'ouverture pour deux jours d'un "pop up store" (boutique éphémère) de la marque "PNL- Que la Famille" ; vêtements, notamment tout un univers blanc de survêtements, t-shirts, hoodies... autour de la thématique du cœur (référence à leur logo et à la couverture de leur album de musique RAP) mais également des accessoires comme des coques de smartphone ou des briquets... (Tout savoir sur PNL)
Les prix ne sont pas à portée de toutes les bourses mais ils semblent ne dissuader personne. Il est vrai que certains acheteurs sont là armés de patience pour se livrer à un business basé sur la revente avec une bonne marge de leurs acquisitions.
On retrouve l'ambiance qu'on a connue avec "SUPREME" rue Barbette, et ses longues files d'attente qui partaient de la rue des Quatre-Fils pour suivre Vieille du Temple et aboutir à Barbette. Ce filon semble s'être tari depuis, pour donner désormais l'image d'un commerce ordinaire.
Consommateurs devant la brasserie BREWDOG place de Thorigny (Photo VlM /AM)
Il n'en sera pas de même a priori avec le quartier Thorigny car il s'agit d'une boutique qui n'a pas vocation à durer en tant que telle mais les riverains, qui ont eu satisfaction pour que les érables du jardin Thorigny ne soient pas tous abattus, mais n'ont pas réussi à persuader le Maire Pierre Aidenbaum de les débarrasser de cette comédie-bouffe qu'est la "rue'Golotte", ont maintenant des inquiétudes sur la façon dont leur quartier pourrait évoluer avec notamment l'ouverture de BREWDOG, un nouveau débit de bière sur la place Thorigny.
Photo Boston Consulting Group, auteur d'une étude sur la rentabilité des trottinettes en libre-service (Télécharger)
Notre Député Pacôme Rupin, élu de la 7ème circonscription qui comprend le IVe mais aussi le XIe et une partie du XIIe, bien connu dans Paris-centre car il est conseiller d'arrondissement dans le IVe, lit nos articles sur ce blog et ne manque pas de réagir quand le sujet l'inspire. On se souvient par exemple de son implication dans l'implantation du KFC boulevard Beaumarchais.
Notre article du 8 mai qui décrit le matin-calme de cette journée où on a décompté 18 trottinettes dans le champ de l'objectif photo l'a incité à nous écrire. Voici son message, dans lequel il revendique le caractère pro-actif de son action à l'Assemblée Nationale sur la problème désormais aigu des trottinettes en libre-service à Paris :
Précédemment socialiste, Pacôme Rupin a rejoint les rangs de LReM pour la campagne des élections présidentielles de 2017
Cher Monsieur Simonet,
Je vous remercie pour l'envoi de cet article sur un sujet qui me préoccupe particulièrement depuis des mois que ces nouveaux engins ont fait leur apparition dans les rues de Paris.
Il y a plusieurs mois j'avais interpellé la Mairie de Paris pour solliciter un marquage au sol afin que le stationnement ne se fasse pas de manière anarchique, je porte également cette obligation dans le cadre de la Loi d'Orientation des Mobilités actuellement étudiée à l'Assemblée nationale.
Vous pouvez retrouver ma position sur l'article que j'avais fait paraître à l'automne dernier:
https://pacomerupin.fr/2018/10/19/face-au-developpement-du-free-floating-les-trottoirs-doivent-etre-sanctuarises-pour-les-pietons/
Ainsi que mon intervention en Commission des lois au début de l'étude du projet: https://www.youtube.com/watch?v=EjF1Wb1dA08.
Je vous transmets également les éléments du décret que vous évoquez dans l'article.
L'encadrement étant instauré il est désormais nécessaire qu'à ces réglementations soient associés des contrôles dissuasifs.
En espérant que les piétons retrouvent de la sérénité sur les trottoirs parisiens. Je vous remercie de me transmettre régulièrement vos positions, je reste à votre disposition et vous prie d'agréer, cher Monsieur Simonet, mes meilleures salutations.
Pacôme Rupin
Député de Paris
Conseiller du 4ème arrondissement
Nota Bene de la Rédaction : au passage on voit que dans le IVe, il est plus facile d'obtenir sans délai un bariolage commercial des rues aux couleurs arc-en-ciel et leur entretien qu'un marquage au sol qui pourrait régler une situation anarchique que tout le monde dénonce à propos des trottinettes...
Postcriptum : le Maire du IVe Areil Weil réagit et nous demande de publier sa mise au point :
"Pour la seconde fois en peu de temps, je suis assez stupéfié par votre traitement partial et,
tout simplement erroné, d'un sujet local important. Sachez que le 4e arrondissement, à mon
initiative, est précurseur en matière de marquage au sol d'emplacements pour les trottinettes
et autres engins sans attache. Vous devriez le savoir, ou du moins l'avoir vérifié auprès de
nous, avant de publier.
Ces emplacements, marqués depuis plus de 6 mois, sont très visibles et très utilisés, par
exemple celui de Saint Paul situé dans la continuité des emplacements vélos, sur l'ancien
emplacement des taxis, déplacé au nord avec grand profit pour tout le monde. Quant aux
verbalisations et enlèvements, j'ai participé moi-même, aux côtés du nouveau directeur des
services de sécurité et de prévention de la ville en personne, aux tout-premières opérations,
qui ont symboliquement démarré dans le 4e arrondissement, il faut encore le souligner,
il y a plusieurs mois (nous avons commencé à l'ile Saint Louis, devant l'école à la suite d'une
alerte du directeur) et poursuivi dans tout le centre de Paris, avant d'étendre ces opérations
à tout Paris depuis des mois.
Sachez encore, que j'ai été dans les tout premiers à dire clairement dans une tribune dès le
mois de novembre 2018, avec les adjoints de la Maire de Paris, que la ville ne tolérerait
ni stationnement ni circulation sur les trottoirs, alors même que la base juridique était faible
pour agir, en l'absence d'une loi plusieurs fois décalée. La ville sait prendre ses risques et il
est possible que les enlèvements et verbalisations soient contestées en justice tant que la loi,
nécessaire, ne sera pas effective.
Heureusement que les députés se sont saisis de ce sujet, il était urgent, et nous faisons
régulièrement des propositions pour le contenu de la loi. Mais heureusement aussi que la
ville n'a pas attendu la loi pour agir. Ne pas le dire n'est pas honnête. Je vous prie donc de
faire ces correctifs. Merci" Ariel Weil
Maire du 4ème arrondissement de Paris
En matière d'environnement, avec la pollution, c'est du bruit que souffrent le plus les français
Célia Bauel est Maire-adjointe de Paris, Déléguée à l'environnement. A ce titre, elle a la charge de l'élaboration et de la gestion du PPBE "plan de prévention du bruit dans l'environnement" qui est une exigence communautaire de l'Union Européenne. Elle en a confié la responsabilité opérationnelle à Aurélie Solans, élue du XIXe et conseillère d'arrondissement. Elle nous a reçus en compagnie de sa collaboratrice Stéphanie Badiez sur recommandation de Frédéric Hocquard, Maire-adjoint en charge de la Nuit.
L'entrée en matière peut paraître confuse. Il y a pourtant un rationnel à ce déroulé : M. Hocquard connait notre engagement dans la mouvance "Vivre Paris !" contre l'occupation de l'espace public et le tapage qui en résulte, de jour comme de nuit. Il sait aussi que nous sommes un partenaire exigeant mais qui sait composer. Il n'est pas étonnant qu'il ait suggéré à son homologue à l'environnement de nous faire participer à ses travaux.
Avec la délégation de Célia Bauel, nous sommes cependant face à des problématiques différentes. La Commission de Bruxelles dans sa directive de 2002 faisait obligation à la Ville de Paris d'établir une carte stratégique du bruit (CSB) pour 2012 et un plan de prévention (PPBE) pour 2013. Elle a répondu à cette exigence en déclinant, avec la contribution de Bruitparif, la carte de la circulation des véhicules dans Paris dans laquelle elle a introduit quelques modulations intelligentes comme l'état de la chaussée, la largeur des voies et la nature des murs. Le document résultant a été rebaptisée "carte stratégique du bruit".
Le programme n'est pas limité à Paris intra-muros. On raisonne maintenant sur un PPBE "Métropole" qui se décompose en 12 territoires de l'ïle-de-France .
Nous avons fait valoir que ce qui nous préoccupe dans nos quartiers n'est pas le bruit du roulement des véhicules, du réseau ferré ou des avions mais celui causé par les établissements recevant du public auquel il faut ajouter les émergences occasionnelles mais répétées telles que klaxons, sirènes, vrombissement ou pétarades de motos et autres deux-roues motorisés.
On est d'accord néanmoins pour participer aux travaux. Philippe Lanta, ingénieur, qui a été porté au conseil d'administration de l'association à la dernière assemblée générale, en assurera le suivi et représentera l'association à l'assemblée plénière du conseil de la nuit de MM. Hocquard et Charlois le 15 mai à l'Hôtel de Ville.
Rédigé à 18:06 dans Cadre de Vie, Environnement, Lutte contre le bruit | Lien permanent | Commentaires (4)
L'entrée d'Eataly square Ste Croix et le décor des façades
L'arrivée de ce groupe dans le Marais est un événement mais il ne fait pas que des heureux. Les commerçants s’inquiètent de la concurrence qu'il fait peser sur eux et les riverains ont peur pour leur bien-être...
Les choses ont mal débuté avec une campagne d'affiches sauvages sur tout ce que le quartier compte de mur-pignons. Beaucoup de ces affiches ont fini lacérées dans le caniveau sous les griffes de citoyens exaspérés et Yvon Le Gall vice-président de l'association s'est plaint de leur présence auprès du directeur des opérations Thierry Bart, qui a eu l'élégance de répondre en faisant amende honorable et en promettant que cette dérive ne se produirait plus.
Il a annoncé aussi que la gestion des flux de visiteurs et leur file d'attente serait mieux assurées.
Dont acte...
Nous l'avons interrogé par écrit sur le décor exubérant des façades des rue et square Ste Croix, fait de paniers en osier, pour savoir s'il s'agit d'un dispositif provisoire ou permanent. Nous n'avons pas le sentiment en effet qu'il soit en harmonie avec les dispositions du règlement du PSMV (plan de sauvegarde et de mise en valeur) du Marais.
A cette question, nous n'avons toujours pas de réponse d'Eataly mais l’Architecte des Bâtiments de France nous a informés qu'il s'agit d'une installation temporaire (moins de 3 mois), qui ne requiert pas de demande d’autorisation de travaux au titre du code de l'urbanisme.
Ce qui signifie qu'elle devra disparaître bientôt. La profusion qu'elle exprime, sa référence à des objets de la ferme, son apparence "corinthienne" qui évoque les chapiteaux de nombreuses colonnes du Marais, n'est pas laid en soi mais à quoi bon décorer avec frénésie un urbanisme et une architecture qui disent tout dans leur sobriété. M. Bart en conviendra surement. Par avance nous l'en remercions et souhaitons bon vent à Eataly Paris Marais.
GS
Rédigé à 16:12 dans Activités économiques, Cadre de Vie, Environnement, Paysage de la rue, Urbanisme, PSMV, Vivre Paris ! | Lien permanent | Commentaires (24)