Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Devise des Shadoks.
Chers lect.eur.rice.s, (ou Ch.er.ère.s lect.eur.rice.s (si on pousse à fond la logique),
Voici comment je m'adresserais à vous si j'étais un adepte de cette écriture inepte. Comme j'en suis très loin, laissez moi vous dire :
Chères lectrices, chers lecteurs,
(en français, tout simplement).
N'est-ce pas une meilleure manière de respecter à la fois les femmes et notre langue. Notons au passage que l'écriture inclusive nomme en premier le sexe masculin alors que notre langue permet très simplement de respecter la galanterie bien française qui fait passer la femme devant....
Le Député de l'Indre François Jolivet, comme nous l'annoncions dans notre article du 18 février 2021, avait réuni 60 parlementaires pour soutenir une proposition de loi interdisant l'écriture inclusive dans la sphère publique. Nous venons d'échanger avec lui : ce sont désormais 112 députés qui le suivent dans cette voie. Le texte va probablement recevoir l'approbation du Sénat. Le Ministre de l’Éducation Nationale Jean-Michel Blanquer vient tout juste de lui apporter son soutien.
Le texte sera présenté ensuite à l'Assemblée Nationale. Notre Député de Paris-centre Pacôme Rupin ne nous a pas rassurés sur l'attitude de son groupe LReM majoritaire, en l'état actuel des choses, mais nous avons confiance dans le large mouvement de protestation qui se développe contre cette écriture absurde qui essaie insidieusement, par idéologie, d'infiltrer des couches de la société, à commencer par l'université.
Nous avons constaté aussi avec stupeur que le site officiel de la mairie de Paris l'avait retenue ! Il est grand temps de réagir et de demander à Anne Hidalgo, dont les visées présidentielles percent sous sa fonction de Maire de Paris, d'adopter une attitude à cet égard digne de cette ambition.
Le débat n'est pas tout neuf. Voici ce qu'écrivait en 1998 de façon prémonitoire l'académicien Jean-François Revel à propos de la féminisation des mots, sous-jacente à l'invention de cette écriture dont on découvre aujourd'hui les ravages débutants :
Byzance tomba aux mains des Turcs tout en discutant du sexe des anges. Le français achèvera de se décomposer dans l’illettrisme pendant que nous discuterons du sexe des mots.
La querelle actuelle découle de ce fait très simple qu’il n’existe pas en français de genre neutre comme en possèdent le grec, le latin et l’allemand. D’où ce résultat que, chez nous, quantité de noms, de fonctions, métiers et titres, sémantiquement neutres, sont grammaticalement féminins ou masculins. Leur genre n’a rien à voir avec le sexe de la personne qu’ils concernent, laquelle peut être un homme. Cliquez pour lire la suite...
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