Façade souillée puis nettoyée à J+3 au 48 rue de Turbigo (IIIe) (Photos VlM)
Nous menons depuis vingt ans un combat acharné, opiniâtre, contre les tags qui défigurent le paysage urbain et créent une atmosphère anxiogène qui pèse sur les citoyens en leur donnant la sensation de vivre dans une ville "qui est sale".
Notre premier résultat concret date de l'année 2014. François Dagnaud était l'Adjoint de Paris à la propreté. Il nous a écoutés quand nous nous sommes plaints auprès de lui de l'état indigne des coffres des bouquinistes de la Seine. Il fit le nécessaire auprès du syndicat des bouquinistes pour que leurs matériel soit régulièrement entretenu. Il reste de cette démarche un état presque acceptable de ces étalages qui font partie du génie de Paris, de son charme et de son romantisme.
L'art de vandaliser la belle pierre (quais de Seine)
Il a fallu cependant attendre ces jours-ci pour qu'un vent de révolte contre les tagueurs et leurs méfaits se mette à souffler suite à la publication d'un message Twitter avec le hashtag "SaccageParis" qui a fait florès avec plusieurs dizaines de milliers de vues. Il s'ensuit une vaste campagne dans les médias (voir l'article très détaillé du Figaro de ce jour) qui vient opportunément soutenir notre démarche, au moment où nous commençons à percevoir les effets d'une prise de conscience à l'Hôtel de Ville de la part de Colombe Brossel, Maire-Adjointe en charge de la propreté. Les chiffres ne sont pas confirmés mais il nous revient que le budget consacré à leur nettoiement serait passé de 4,5 à 8 millions d'€ par an avec la mise en place d'un protocole d'intervention des sous-traitants plus efficace.
Enfin, si l'on en croit nos amis de l'association des usagers de DansMaRue (audmr) la mairie de Paris a commencé à déposer des plaintes auprès du Procureur de la République contre certains tagueurs.
Le résultat est visible : un mur rue de Braque (IIIe) est nettoyé le jour J. Il est à nouveau couvert d'un graffiti le jour J+2. Sans illusion nous le signalons sur le site DansMaRue. Il est nettoyé le jour J+3... D'autres exemples nous permettent de dire qu'il y a de réels progrès et nos remerciements vont à tous ceux qui se dévouent à cette mission de salut public.
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Autre raison de se réjouir : l’ouverture prochaine d'un "Carrefour Express" au 27 rue des archives (IVe). Il remplacera une boulangerie-pâtisserie qui a eu du mal à s'imposer. Une fois encore, il ne s'agit pas d'une boutique de fringues mais d'un commerce de bouche qui a toute sa place chez nous. Détail : l'esthétique de la devanture s'inscrit parfaitement dans le style du Marais et les enseignes parallèle et en drapeau obéissent strictement aux règles de notre secteur sauvegardé (**). Merci et bravo au gérant et au designer !
GS
(**) Les lettres de l'enseigne parallèle ne doivent pas excéder 30 centimètres de haut. L'enseigne en drapeau doit se situer au-dessous le plancher du premier étage et doit se limiter à une dimension hors tout de 80x80 centimètres. L'éclairage au néon est interdit. Les couleurs sont libres mais ne doivent pas être "criardes".