Photo Boston Consulting Group, auteur d'une étude sur la rentabilité des trottinettes en libre-service (Télécharger)
Notre Député Pacôme Rupin, élu de la 7ème circonscription qui comprend le IVe mais aussi le XIe et une partie du XIIe, bien connu dans Paris-centre car il est conseiller d'arrondissement dans le IVe, lit nos articles sur ce blog et ne manque pas de réagir quand le sujet l'inspire. On se souvient par exemple de son implication dans l'implantation du KFC boulevard Beaumarchais.
Notre article du 8 mai qui décrit le matin-calme de cette journée où on a décompté 18 trottinettes dans le champ de l'objectif photo l'a incité à nous écrire. Voici son message, dans lequel il revendique le caractère pro-actif de son action à l'Assemblée Nationale sur la problème désormais aigu des trottinettes en libre-service à Paris :
Précédemment socialiste, Pacôme Rupin a rejoint les rangs de LReM pour la campagne des élections présidentielles de 2017
Cher Monsieur Simonet,
Je vous remercie pour l'envoi de cet article sur un sujet qui me préoccupe particulièrement depuis des mois que ces nouveaux engins ont fait leur apparition dans les rues de Paris.
Il y a plusieurs mois j'avais interpellé la Mairie de Paris pour solliciter un marquage au sol afin que le stationnement ne se fasse pas de manière anarchique, je porte également cette obligation dans le cadre de la Loi d'Orientation des Mobilités actuellement étudiée à l'Assemblée nationale.
Vous pouvez retrouver ma position sur l'article que j'avais fait paraître à l'automne dernier:
https://pacomerupin.fr/2018/10/19/face-au-developpement-du-free-floating-les-trottoirs-doivent-etre-sanctuarises-pour-les-pietons/
Ainsi que mon intervention en Commission des lois au début de l'étude du projet: https://www.youtube.com/watch?v=EjF1Wb1dA08.
Je vous transmets également les éléments du décret que vous évoquez dans l'article.
L'encadrement étant instauré il est désormais nécessaire qu'à ces réglementations soient associés des contrôles dissuasifs.
En espérant que les piétons retrouvent de la sérénité sur les trottoirs parisiens. Je vous remercie de me transmettre régulièrement vos positions, je reste à votre disposition et vous prie d'agréer, cher Monsieur Simonet, mes meilleures salutations.
Pacôme Rupin
Député de Paris
Conseiller du 4ème arrondissement
Nota Bene de la Rédaction : au passage on voit que dans le IVe, il est plus facile d'obtenir sans délai un bariolage commercial des rues aux couleurs arc-en-ciel et leur entretien qu'un marquage au sol qui pourrait régler une situation anarchique que tout le monde dénonce à propos des trottinettes...
Postcriptum : le Maire du IVe Areil Weil réagit et nous demande de publier sa mise au point :
"Pour la seconde fois en peu de temps, je suis assez stupéfié par votre traitement partial et,
tout simplement erroné, d'un sujet local important. Sachez que le 4e arrondissement, à mon
initiative, est précurseur en matière de marquage au sol d'emplacements pour les trottinettes
et autres engins sans attache. Vous devriez le savoir, ou du moins l'avoir vérifié auprès de
nous, avant de publier.
Ces emplacements, marqués depuis plus de 6 mois, sont très visibles et très utilisés, par
exemple celui de Saint Paul situé dans la continuité des emplacements vélos, sur l'ancien
emplacement des taxis, déplacé au nord avec grand profit pour tout le monde. Quant aux
verbalisations et enlèvements, j'ai participé moi-même, aux côtés du nouveau directeur des
services de sécurité et de prévention de la ville en personne, aux tout-premières opérations,
qui ont symboliquement démarré dans le 4e arrondissement, il faut encore le souligner,
il y a plusieurs mois (nous avons commencé à l'ile Saint Louis, devant l'école à la suite d'une
alerte du directeur) et poursuivi dans tout le centre de Paris, avant d'étendre ces opérations
à tout Paris depuis des mois.
Sachez encore, que j'ai été dans les tout premiers à dire clairement dans une tribune dès le
mois de novembre 2018, avec les adjoints de la Maire de Paris, que la ville ne tolérerait
ni stationnement ni circulation sur les trottoirs, alors même que la base juridique était faible
pour agir, en l'absence d'une loi plusieurs fois décalée. La ville sait prendre ses risques et il
est possible que les enlèvements et verbalisations soient contestées en justice tant que la loi,
nécessaire, ne sera pas effective.
Heureusement que les députés se sont saisis de ce sujet, il était urgent, et nous faisons
régulièrement des propositions pour le contenu de la loi. Mais heureusement aussi que la
ville n'a pas attendu la loi pour agir. Ne pas le dire n'est pas honnête. Je vous prie donc de
faire ces correctifs. Merci"
Ariel Weil
Maire du 4ème arrondissement de Paris